mardi 22 novembre 2011

Qui sont les vrais amis d'Ali Bongo? Paul Biyoghe Mba soutiendrait François Essono Obiang contre René Ndemezo'o Obiang, son ministre (2ème Partie)

Ce dossier spécial "Qui sont les vrais amis d'Ali Bongo" nous a été offert par la direction de la publication de l'hebdomadaire gabonais "Le Mbandja".    
De ces mélanges de genres politiques, René Ndemezo’o Obiang dit le Capo semble être aujourd’hui celui qui tire le mieux son épingle du jeu pour amener Bitam dans le concert de l’émergence. Comme Simon Oyono Aba’a, il a commencé par militer dans l’opposition estudiantine que regroupait l’Association Générale des Etudiants Gabonais (AGEG) au moment où il fallait éteindre le parti unique que nous considérons tous, avec du recul comme une triste page de l’histoire politique de notre pays. Puis, il participa activement à l’avènement du multipartisme. Et depuis toujours, il œuvre pour l’amélioration de notre système démocratique.

Autrement dit, le profil politique que présente René Ndemezo’o Obiang ne trouve point d’égal pour le moment dans la province du septentrion à l’heure où Ali Bongo Ondimba devrait dans peu entamer la deuxième partie de son premier mandat qui pourrait l’amener à mieux négocier un second. Ce véritable bras de fer de « titans politiques » où seule l’expérience et la compétence compteront invite véritablement à mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. C’est dire que l’agitation orchestrée par François Essono Obiang, main armée de Paul Biyoghe Mba à Bitam, ne peut gommer les capacités dont dispose le futur député de la commune de Bitam, le Capo.

Tout d’abord, ce n’est nullement trahir un secret si l’on venait à affirmer que René Ndemezo’o Obiang bénéficie toujours d’une forte popularité à Bitam contrairement à ce que certaines mauvaises langues veulent bien avancer devant l’opinion publique. Pour confirmer nos affirmations, il suffit de revoir la mobilisation immense réalisée par le ministre des sports lors de la dernière visite du président de la République dans le Woleu-Ntem. Et ce n’est faire offense à quiconque que de révéler ce fait avéré. Comme Jean Pierre Oyiba à Franceville, Paul Toungui à Okondja et Idriss Ngari à Ngouoni, le ministre des sports avait également su démontrer à ses détracteurs malhabiles sa capacité à mobiliser autour du projet de société l’avenir en confiance malgré le vote de circonstance d’août 2009.

Par conséquent, les tracts et SMS, injurieux, mensongers et médisants envoyés par François Essono Obiang à ses amis ne font que confirmer son attachement viscéral aux méthodes ringardes jadis utilisées par André Mba Obame lors de la dernière élection présidentielle : nuire et non produire un projet défendable ou ambitieux pour les populations de la commune de Bitam.

 L’homme est connu, et parfaitement reconnu pour ses inconstances politiques, permanentes et récurrentes. En effet, François Essono Obiang, qui ne cesse de miroiter à qui veut l’entendre qu’il aurait le soutien du « sommet de l’Etat », ne peut le faire croire qu’à ceux qui ne connaissent point le personnage et les conséquences de sa situation actuelle.

Pour démasquer le vrai du faux dans son discours, il suffit juste de remonter à l’élection présidentielle de 2009. Et c’est l’occasion de rappeler que l’ancien conseiller d’Omar Bongo Ondimba a bel et bien fait campagne, non pas pour vendre le programme de ses candidats, Casimir Oyé Mba dans un premier temps puis André Mba Obame dans un revirement stratégique, mais « contre » la personne du candidat président, Ali Bongo Ondimba.

C’est pourquoi, nombreuses sont ceux qui, à Bitam comme dans le reste du Gabon, se demandent à quel jeu joue François Essono Obiang quand elles se remémorent un temps soit peu les insanités qu’il faisait pleuvoir à visage découvert sur la personne du chef de l’Etat durant la campagne présidentielle. Les exemples à citer sont légions et on ne saurait se priver du privilège d’interroger les habitants de Bitam pour vérifier et apprécier la légèreté de l’ancien directeur général de l’agence gabonaise de presse placé à ce poste par René Ndemezo’o Obiang qu’il dénigre aujourd’hui. Ingratitude quand tu nous tiens…

Cependant, ce dernier semble oublier une chose, c’est que le président de la République reste un homme constant et fidèle. Par conséquent, nul ne saurait croire un seul instant que le candidat Essono Obiang bénéficierait d’un quelconque soutien venant d’Ali Bongo Ondimba comme il le laisserait entendre d’autant plus qu’il ne cesse de faire des pieds et des mains pour tenter de rencontrer celui qu’il trucidait avec férocité il y a encore très peu de temps.

Son petit jeu fourbe sur son imaginaire relation avec le président de la République ayant été démasqué, François Essono Obiang nie ses premières affirmations pour se rabattre tristement sur Paul Biyoghe Mba dont il ne cesse de chanter les louanges. Mais nous savons tous que « qui a trahi, trahira toujours, et trahira encore».

Le futur candidat de la commune de Bitam, en girouette confirmée, affirmerait aujourd’hui jouir des faveurs du premier ministre. Or, nul n’ignore que René Ndemezo’o Obiang, actuel ministre de la jeunesse et des sports du gouvernement de Paul Biyoghe Mba, a été désigné par la base PDG pour représenter le parti à cette échéance capitale sur laquelle le président de la République compte pour avoir une majorité conséquente à l’Assemblée Nationale.

Cette situation dangereuse mérite que le Chef de l’Etat interpelle rapidement les auteurs de telles opérations politiciennes dans notre majorité et tape du point sur la table pour que ces stratégies destructrices puissent disparaître au plus vite au moment où nous assistons à une unité de plus en plus serrée entre l’opposition et la société civile.

Comment de tels calculs maladroits, assassins et suicidaires, qui feraient davantage émerger l’opposition et André Mba Obame dans un coin aussi stratégique que Bitam (carrefour des trois frontières) puissent laisser indifférent ?

François Essono Obiang a le droit d’être le candidat de Paul Biyoghe Mba mais à condition que ce dernier quitte ses habits de membre du PDG et de chef du gouvernement. Sinon, c’est dire que le président de la République ne bénéficie pas d’une parfaite loyauté dans son entourage à la veille d’un scrutin déterminant pour la réalisation de son projet de société.

Comme son dernier mentor, André Mba Obame, pour qui il s’est battu comme un lion affamé, François Essono Obiang semble oublier que les attaques « ad dominem » n’ont jamais constitué un projet qui puisse faire élire un candidat. Par conséquent, ses manigances répétées et ses diverses campagnes de dénigrements contre René Ndemozo’o Obiang ne peuvent lui garantir une quelconque victoire. Aussi, il serait pertinent qu’il songeât à un vrai projet pour les populations de Bitam même si le temps et l’histoire ne peuvent plus jouer en sa faveur.

Il en est de même pour Janvier Nzue, conseiller en fonction au sein du ministère des sports. Ce dernier pourtant bien conscient qu’il n’est point une lumière, souhaite néanmoins briller de milles feux, oubliant qu’avec Ali Bongo Ondimba, c’est l’ère de  l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. En d’autres mots, l’opportunisme exagéré qui a infesté maladroitement l’esprit de ce conseiller ingrat l’a déjà perdu.

A force de chercher une autorité dépassant ses capacités et de miser sur la carte de la division et de la déstabilisation, Janvier Nzue vient de s’inscrire sur la liste des profito- situationnistes dont le Gabon n’a vraiment pas besoin. Ce qui nous conduit à demeurer sceptiques quant au soutien qu’il dit bénéficier de la part d’un membre de la famille présidentielle, dit-on proche du Chef de l’Etat.

De sources concordantes, le but fondamental recherché par nos deux vagabonds et amateurs politiques que sont François Essono Obiang et Janvier Nzue, est tout simplement de réduire voire de nuire à la candidature de René Ndemezo’o Obiang afin de l’écarter de toutes autres ambitions légitimes.

Mais, l’intérêt général ayant toujours primé dans le style de gouvernance voulu par René Ndemezo’o Obiang, il ne serait pas surprenant de voir ce leader politique apprécié tendre à nouveau la main à ceux là même qui le pourfendent à longueur de journée. En voici un qui a parfaitement appris des stratégies d’Omar Bongo Ondimba : la meilleure vengeance reste le pardon. Et comme l’ambition du Woleu-Ntem de siéger à la primature se nourrit essentiellement d’unité, il ne serait pas impertinent que René Ndemezo’o Obiang en tant que leader de la majorité dans le Nord  puisse davantage la cultiver.

D’autant plus que dans son discours aux populations d’Akiéni, le chef de l’Etat est revenu plusieurs fois sur cette notion. Ainsi, il donna la ligne de conduite à suivre qui fut celle de demeurer dans l’unité afin de vaincre l’adversaire dans l’optique de se constituer plus facilement une base solide pour surmonter les difficultés que pourraient rencontrer la mise en place d’une politique en vue de l’émergence du Gabon.

Cette condition indispensable à respecter permettrait au leader de la majorité dans le Woleu-Ntem d’engranger un maximum d’élus à l’Assemblée Nationale et d’accepter légitimement le transfert de la primature dans les colonnes du septentrion au moment où la gauche française, contestant continuellement le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, semble colorer la France de ses couleurs.

Narmer dit Menès, Pharaon de la 1ere Dynastie.  

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