vendredi 7 octobre 2011

Qui veut la tête de Marie Madeleine Mborantsouo ?


La question qui sert de titre à notre billet peut paraître bien étrange aux yeux de certains lecteurs et pourtant, les derniers évènements qui ont mis en vedette le nom de la présidente de la Cour Constitutionnelle cachent de perverses manigances que nous voulons mettre en lumière.

En effet, depuis un certain temps, Marie Madeleine  Mborantsouo, dont la discrétion n’est plus à présenter, fait l’objet d’attaques multiples et diverses. Partant d’une multitude d’informations montées de toutes pièces à celles qui sont livrées avec démesure par quelques mains noires mal déguisées parce que démasquées, tout y passe pour discréditer la présidente de la Cour Constitutionnelle de notre pays qui a récemment joué un rôle déterminant dans la conduite de la transition d’août 2009 qui a ainsi vu Ali Bongo Ondimba arriver à la magistrature suprême.

Pour comprendre cet acharnement sévère qui s’abat comme une pluie de feu sur Marie Madeleine Mborantsouo, il suffit de s’arrêter un temps sur le déroulement du scrutin électoral du 30 août 2009.

Au lieu de présenter des programmes pouvant les conduire à une victoire le soir du vote, certains candidats connus pour leurs théories fantaisistes et défaitistes avaient préféré surfer malhabilement sur des thèmes qui ne pouvaient changer en rien la vie des gabonaises et des gabonais. C’est ainsi qu’on pouvait aisément lire ou entendre: « Tout sauf les Bongo », « Tout sauf les fang », « Tout sauf Ali », « le Gabon n’est pas une monarchie », « la Cour Constitutionnelle n’est pas crédible », « Marie Madeleine Mborantsouo prépare la fraude », « la Cour Constitutionnelle est tour de pisse » etc.

Le peuple gabonais plus que jamais mature et responsable avait alors jugé bon de ne point être encadré par des concepts aussi légers que leurs auteurs. Surtout qu’il s’est fait le témoin, depuis de nombreuses décennies, des innombrables dribbles incompréhensibles des hommes politiques de notre pays, fascinés par l’appât d’un gain facile faisant d’eux ainsi de grands théoriciens du « ventrisme politique ». 

De même, malgré ces slogans chargés d’impertinence et d’aigreur, la Cour Constitutionnelle, dont Marie Madeleine Mborantsouo fait partie en qualité de conseiller présidente, ne s’est pas laissée distraire par des trouble-fêtes identifiés.  Mais, elle a fait le choix de  jouer pleinement le rôle qui était le sien. Et, encore une fois, cette haute juridiction a mis son expertise au service du maintien de la stabilité et de la paix. Le peuple gabonais peut se permettre d’être fier après avoir observé impuissant et passivement les tueries indescriptibles qui ont sévi en Côte d’Ivoire.

En d’autres mots, Marie Madeleine Mborantsouo et ses pairs ont su préserver les acquis laissés par feu Omar Bongo Ondimba. Par la hauteur et la dextérité des différents membres de la Cour Constitutionnelle, notre pays le Gabon a pu échapper aux tentations d’une guerre civile et d’un chaos tant souhaité par les ennemis de notre peuple.

Dans cette gestion remarquable du processus de transition, nul ne peut affirmer que Marie Madeleine Mborantsouo n’a point sa part de bénéfice. Cette situation ne pouvant pas faire que des heureux, la présidente de la Cour Constitutionnelle a ainsi été mise sur la liste des personnalités politiques et publiques de notre pays à pourfendre à longueur de rédaction. 

C’est pourquoi, pendant que certains plaisantins s’amusent à inventer des foudres incandescentes chargées de calciner Marie Madeleine Mborantsouo une fois pour toute, d’autres mercenaires aux plumes dégoulinantes de médisance estiment qu’il serait plus judicieux d’amplifier grossièrement sur les éventuelles erreurs qu’aurait pu commettre un membre de la Cour Constitutionnelle afin de lui faire payer ce que ses accusateurs considèrent comme un « casus belli ».

Ainsi commença le feuilleton « Entre Ali Bongo Ondimba et Marie Madeleine Mborantsouo, lequel des deux devra tomber en premier ? »

A entendre les différents motifs évoqués qui devaient justifier la chute de l’un ou de l’autre, il était de plus en plus évident que le but visé était tout simplement de la manipulation à l’endroit de l’opinion publique en vue d’une potentielle insurrection populaire. Pour le premier, c’est sa nationalité gabonaise qui avait été sauvagement remise en cause tout en déniant à ce dernier tout droit à la course présidentielle quand bien même il est resté membre du gouvernement pendant de nombreuses années. Tandis que pour la seconde, c’est non seulement son intégrité morale qui avait été mis en doute mais surtout sa vie privée qui avait souffert de tous les commentaires les plus sordides.

Pour le chef de l’Etat comme pour la présidente de la Cour Constitutionnelle, le feuilleton d’attaques ne pouvait s’arrêter en si beau chemin. C’est alors que dès la mise en place d’un système de recadrage de la gestion de nos grands projets via l’Agence Nationale des Grands Travaux (ANGT) présidée par Ali Bongo Ondimba, il a été posé la question de la constitutionnalité de cette posture présidentielle. Ainsi, le président de la République a eu droit à tous les commentaires partant des plus injurieux au moins instructifs.

Hélas, le feuilleton a dû prendre fin lorsque ses animateurs embrigadés dans un objectif de tout détruire dans notre pays se sont rendus compte de l’efficacité de cette agence qui plus que jamais accompagne notre pays sur les rails de l’émergence. Le Gabon, sous la présidence d’Ali Bongo Ondimba constitue un chantier à ciel ouvert au grand étonnement de ses détracteurs.

Actuellement, avec la période électorale qui s’annonce rude et au plus grand désarroi de l’opposition, une certaine presse abonnée aux attaques incessantes et insensées semble avoir décidé de s’en prendre à nouveau à Marie Madeleine Mborantsouo. En effet, le but visé est tout simplement de la déstabiliser, elle qui représente un maillon important dans le dispositif de la Cour Constitutionnelle et la préservation des équilibres de stabilité dans notre pays.

Aussi, ces distributeurs d’informations nauséabondes qui préfèrent faire fi des réelles préoccupations des gabonaises et des gabonais ont choisi d’accompagner leurs leaders, squattant brutalement les rangs de l’opposition, en proposant comme futurs programmes de campagne « Marie Madeleine Mborantsouo gère une SCI ». De ce fait, nous ne pouvons que nous demander si réellement cet épisode représentera la solution idoine trouvée par ces génies de la manipulation pour permettre à notre pays de sortir de la crise qui frappe le monde entier ? Est-ce avec un tel projet que les populations comprendront les enjeux face auxquels notre pays est soumis? Est-ce ainsi que les membres de l’opposition comptent battre le PDG  aux prochaines joutes électorales?

Rappelons que les mêmes causes ont toujours produit les mêmes effets. Ainsi, si en 2009, tous les slogans creux puants l’échec à des milliers de kilomètres n’ont pu faire gagner les souffleurs de vent de l’opposition, il semble de plus en plus certain qu’en 2011, cette même démarche entraînera les mêmes conséquences. Affaire à suivre…

Par ailleurs, au-delà du caractère humain dont est encore sujet Marie Madeleine Mborantsouo, c'est-à-dire soumise à l’erreur comme tous, il y a lieu de dénoncer ce journalisme de destruction qui vise non seulement à pervertir et à travestir la profession, mais surtout à enfoncer de paisibles compatriotes au lieu de les aider à se corriger ou à s’améliorer.

Et, « la révélation de patates chaudes » qui n’est pas toujours le fruit d’investigations journalistiques indépendantes, il va s’en dire que le ver est dans le fruit. Autrement dit, connaissant le degré de cupidité de certains confrères et la vocation de certains compatriotes à véhiculer une méchanceté gratuite, nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que l’action d’une main noire identifiée est à dénoncer. Comme quoi finalement, tous, nous sommes soumis à l’erreur.

Sans pour autant paraphraser les Saintes Ecritures nous seront bien tentés de dire aux saints écrivains: « que celui qui n’a jamais péché commence à jeter la première pierre à autrui ».

Enfin, c’est l’occasion de dire que très bientôt notre pays pourrait traverser une zone de turbulence non négligeable comme cela semble devenir le cas chaque fois qu’il y a une élection en Afrique. Et, pour temporiser les ardeurs fétides de certains tire-au-flancs qui pourraient nous entraîner dans la même situation qu’en Côte d’Ivoire, il serait fondamental que la gestion du processus électoral post transition 2009 soit conduite par une personne responsable qui a l’habitude des situations complexes aux allures insurmontables.

Sur le cas échéant, nous pouvons soutenir que nous avons encore besoin de Marie Madeleine Mborantsouo à la présidence de la Cour constitutionnelle. Et qu’une simple erreur rattrapable ne peut balayer du revers de la main les multiples services rendus à notre pays pour sa stabilité et son développement.

Par Télesphore OBAME NGOMO