jeudi 29 décembre 2011

Paul Biyoghe Mba fait son nid et le lit de Casimir Oyé Mba pour la présidentielle de 2016


Nous le disions depuis des mois à travers nos « billets d’informations », la politique en vue de l’émergence du Gabon énoncée par le président Ali Bongo Ondimba et acceptée par le peuple gabonais tarde tellement à présenter ses premiers fruits les plus basiques que de moins en moins de gens y croient.

En effet, le président de la République, en maintenant Paul Biyoghe Mba au poste de premier ministre semble avoir sous estimer l’ambition de l’homme politique qu’il demeure. Il y a plusieurs mois maintenant, nous mettions à découvert les plans du chef du gouvernement qui viseraient à la longue à le conduire à la présidence de la République. Cette analyse politique vérifiable reposait sur un certain nombre d’éléments non négligeables mais surtout cohérents et crédibles.

Tout d’abord, nous rappelions une réalité du monde politique disant que lorsqu’un homme crée un parti politique, c’est qu’il nourrit en lui l’espoir de gouverner un jour. Et dans ce schéma de penser, le fondateur du Mouvement Commun de Développement (MCD) n’est pas resté en marge. Le signe le plus banal mais pourtant suffisamment révélateur est celui de la préservation de l’insigne du parti de Paul Biyoghe Mba sur le bâtiment qui abritait ses bureaux. Or, nul n’ignore que le MCD est aujourd’hui confondu dans le parti démocratique gabonais (PDG), qui lui n’a d’ailleurs pas un siège digne de ce nom après plus de quarante ans à la tête du pays et que l’on peut identifier grâce à des codes de communication ou de reconnaissance les plus basiques.

Puis, nous dénoncions la décapitation de l’administration gabonaise en l’espace d’un mois au profit d’un grand nombre de cadres du MCD. Par cet acte, validé en conseil des ministres, Paul Biyoghe Mba s’offrait la latitude d’étaler ses tentacules dans tout le pays car, la majorité des partis politiques du Gabon reste d’abord des affaires familiales voire régionales. Une fois de plus, le MCD n’était pas resté en marge de ce mode de fonctionnement. Mais l’opportunité nocive et maladroite que le président de la République offrit à Paul Biyoghe Mba fit qu’il s’offrit des relais non négligeables dans tout le pays. C’était un risque inutile et qui va désormais et de plus en plus coûter cher à la majorité.

Ensuite, dans nos diverses publications, nous évoquions les signes dangereux des discours et comportements du premier ministre. Pendant que le président de la République parle d’avancer, le premier ministre parle de retards utiles. Lorsque le chef de l’Etat parle d’erreurs de casting, le chef du gouvernement crée des dispositifs de rachats pour ses lieutenants mis hors jeu. Quand Ali Bongo est contraint d’être réduit au rôle de contre maître en visitant les différents chantiers en cours dans le pays, Paul Biyoghe Mba passe une partie de son temps à recevoir des délégations nombreuses à Bikelé, une petite ville dans Libreville. Lorsque le président de la République convoque des concertations républicaines, aucun leader de l’Ex Union Nationale n’y venait. Or, quand Paul Biyoghe Mba les y invite, ils s’empressent de s’y rendre.

Autant d’éléments méprisables à première vue mais qui correspondent à un calendrier bien déterminé. D’ailleurs, la grossière victoire du PDG et la timide élection législative organisée récemment dans notre pays entrent dans cette stratégie afin de discréditer au maximum le chef de l’Etat en vue d’un meilleur positionnement pour 2016. A l’actif de la démarche nocturne du premier ministre, il faut ajouter son bilan vide et énervant qui s’est matérialisé durant son passage à l’émission télévisée « la Grande Interview ».
Durant cette rencontre télévisée avec le peuple gabonais, Paul Biyoghe Mba a été incapable de donner un seul chiffre sur le taux de chômage des jeunes et des femmes, sur les créations d’entreprises et d’emplois au Gabon, sur les investissements en matière de santé et d’éducation, sur le pouvoir d’achat des ménages, etc. Quel est ce « menteur » citoyen gabonais à condamner sans aucune forme de procès qui pourrait venir dire qu’il a bel et bien retenu quelque chose de l’interview du chef du gouvernement ? Quel citoyen gabonais audacieux après avoir suivi le premier ministre pourrait faire le bilan de ce qu’il est venu pondre devant les caméras et qui aurait un impact réel sur le quotidien du peuple meurtri ? Quelles sont les perspectives à venir que Paul Biyoghe Mba aurait énoncé mais qu’aucun gabonais n’a pu retenir ?

Toutes ces interrogations légitimes ne pouvaient qu’encourager la force du discours de l’opposition archaïque de Zacharie Myboto et d’André Mba Obame, ainsi que l’opposition civile de Marc Ona Essangui et de Paulette Oyane. De ce fait, comment s’étonner du taux d’abstention non négligeable durant la dernière élection lorsqu’on est en face d’une inertie entretenue par le premier ministre qui a son propre agenda pendant qu’une grande partie de la population vit dans des conditions de plus en plus précaires ?

C’est à croire que la crise politico sociale qui sévit au Gabon égaie et arrange les programmations du calendrier de Paul Biyoghe Mba. Ce qui nous conduit d’ores et déjà à prédire la sanction qui sera bientôt infligée aux enfantillages d’André Mba Obame après la dissolution de son parti politique, l’Union Nationale : une condamnation pour inéligibilité d’une durée politiquement mortelle sur le court terme. Ainsi, une nouvelle lueur politique s’ouvrira définitivement pour Casimir Oyé Mba, l’ami d’Alassane Ouattara, ancien gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale et ancien premier ministre de notre pays afin qu’il occupât la présidence de la République en 2016.

Bien qu’il ne soit pas toujours sur le terrain comme le farouche et l’irréductible Jean Eyeghe Ndong, la modération de Casimir Oyé Mba, son carnet d’adresses et son expérience seront justement un atout qui lui servira dans un futur proche du fait des calculs du prince de Bikele. 

Par ses manigances politiciennes, Paul Biyoghe Mba aura tout simplement réussi, pour ses ambitions personnelles, à se débarrasser momentanément d’André Mba Obame qui sera contraint d’attendre 2023 s’il souhaite concourir pour la présidentielle. Et ce dernier, en guise de revanche, n’hésitera pas à mettre sa cote de popularité au service de la victoire de Casimir Oyé Mba en même temps qu’il appellera à une union définitive de l’opposition. Il faut dire que son effacement au profit d’un autre candidat créditera positivement et inévitablement son invitation alors qu’il semble être aujourd’hui le véritable leader de l’opposition.

Cependant, dans sa volonté d’accéder au fauteuil présidentiel, il restera tout de même au Guillaume Sorro du Gabon et prince de Bikele une barrière à franchir : le président de la République.

Afin d’en découdre une fois pour toute avec Ali Bongo Ondimba, l’actuel chef du gouvernement respectera un principe connu en politique : ne jamais être loin de son adversaire pour mieux le nuire, d’où l’élaboration de son projet de société « durer à la primature ». C’est dire qu’autant cette réalité est valable pour le premier ministre qu’elle l’est également pour le chef de l’Etat. A la seule différence que Paul Biyoghe Mba semble être très futé dans le domaine de la stratégie politique car il bénéficie d’une longue expérience dans les coups bas politiques, il jouit actuellement d’une grande la liberté susceptible de lui permettre de saboter à la racine le projet de société d’Ali Bongo Ondimba qui au final ne pourra présenter aucun bilan concret en 2016 et il a l’avantage de par son statut de premier ministre de se constituer rapidement un trésor de guerre qui financera son éventuelle campagne en 2016.

En bon visionnaire, Paul Biyoghe Mba fait tout actuellement pour se positionner comme le numéro 2 du régime, c'est-à-dire, capable de remplacer Ali Bongo Ondimba.

Pour justifier sa gymnastique opportuniste, Paul Biyoghe Mba sous estimera les coudées franches que lui avaient accordé le président de la République comme l’a fait Léon Mébiame hier et aujourd’hui Jean Eyeghe Ndong qui accuse le fonctionnement du système afin de justifier son manque de courage à démissionner bien qu’il estimait ne pas jouir d’une liberté raisonnable lui permettant de jouer pleinement son rôle de premier ministre. Il est plus qu’évident que Paul Biyoghe Mba nous jouera la même musique très bientôt. Et les signes d’une telle manœuvre se lisent déjà dans les multiples réactions condamnant les actions impopulaires posées par le gouvernement. Tout est littéralement remis entre la responsabilité du chef de l’Etat sans pour autant que le chef du gouvernement soit indexé.

Or, nous nous souvenons du communiqué de presse lu par Clémence Mezui, le porte parole du président de la République, qui désavouait publiquement le gouvernement de Paul Biyoghe Mba qui avait décidé d’opérer des casses sauvages dans Libreville.

En plus, Paul Biyoghe Mba sait qu’en 2016, le peuple gabonais ne pourra pas voir les premiers signes du fameux Gabon émergent d’autant plus qu’il s’active à les étouffer au maximum. Ajoutons également que de nombreux adversaires d’Ali Bongo en 2016 n’hésiteront pas à brandir comme slogan de campagne « un demi siècle des Bongo à la tête du Gabon, c’est trop… ». C’est pourquoi, nous alertons le chef de l’Etat et ses états major de réfléchir par deux fois avant de s’enfoncer inutilement une épine mortelle. En même temps, nous prenons le peuple gabonais à témoin.

Avec ces deux éléments, le score du président de la République  sera définitivement scellé et un scénario à l’ivoirienne est plus qu’envisageable.

Sur la base de ce qui précède, nous disons que Paul Biyoghe Mba ne trouvera de crédibilité dans les épousailles des comportements de certains de ses prédécesseurs à la primature que s’il démissionne « maintenant ». Ainsi le peuple gabonais pourra comprendre qu’il n’est nullement responsable de la situation chaotique qui accable notre pays malgré les discours qui n’ont rien vendu sinon du rêve et parfois du vent.

En même temps, le chef de l’Etat devra tirer des conséquences claires après la mise en lumière de la dangerosité de son premier ministre qui finalement continue de rouler pour lui-même depuis plusieurs mois. La passivité dont a fait preuve le peuple gabonais malgré les formes d’insubordination souhaitées par l’opposition ne sera certainement pas la même en 2016 après avoir vu ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, en Tunisie, en Egypte et en Libye d’autant plus que la gauche française ne compte plus ses attaques parfois injustifiées depuis un certain temps à l’endroit de l’exécutif gabonais.

Face à ce constat contestable par l’accusé et ses sbires mais respecté par tous ceux qui déplorent le temps immense que l’on perd pour la concrétisation de notre projet de société l’avenir en confiance avec Paul Biyoghe Mba à la primature, il va s’en dire qu’un homme averti en vaut deux. Et ce n’est certainement pas Casimir Oyé Mba qui dirait le contraire.

En résumé nous dirons que si Ali Bongo prend à nouveau le risque de conduire Paul Biyoghe Mba à la primature après lui avoir servi une vulgaire victoire aux élections législatives, Casimir Oyé Mba aura toutes ses chances pour vivre une jurisprudence Ouattara en 2016. Les mêmes causes ne peuvent que produire les mêmes effets.

A bon entendeur …Bonne Année 2012

Par Télesphore OBAME NGOMO   

mercredi 28 décembre 2011

Quel sens donné au taux d’abstention élevé des législatives ? (deuxième lecture)

Selon les pouvoirs publics, coordinateurs des dernières élections législatives dans notre pays, le taux d’abstention serait supérieur à 60%. Mais selon l’opposition boycotteuse, le taux de participation serait d’environ 8%. De cette divergence fondamentale et remarquable, comment lire cette guerre des chiffres tranchée par les observateurs qui reconnaissent que le taux de participation était très faible bien que le scrutin se soit bien déroulé.

Autrement dit, toutes les parties valident le fait que le peuple gabonais n’a pas fait suffisamment d’efforts pour prendre part à cette élection.

Les raisons évoquées sont diverses et encore une fois, chaque partie tend à tirer la couverture de son côté soit pour minimiser le désaveu populaire, soit pour chercher à s’octroyer une victoire définitivement perdue.

De ce que l’on peut constater, le peuple gabonais ne s’intéresse plus aux discours car il en a suffisamment entendu. Aussi, on peut aisément comprendre le choix stratégique qui avait été celui d’Omar Bongo Ondimba de dénommer son projet de société « les actes pour le Gabon ». C’est dire qu’en 2011, lorsqu’il continue de croupir dans les mêmes difficultés qui durent depuis de nombreuses années, le peuple gabonais ne peut que se détourner des choses qui sont liées à la politique « politicienne ».

Avec Ali Bongo Ondimba, un grand espoir s’était fait sentir après les élections de 2009. Mais hélas, avec la politique des « retards utiles » qui tend à durer une éternité et la chute des piliers qui constituaient les relais du pouvoir d’Omar Bongo Ondimba, le peuple n’a pas jugé utile de poursuivre cet immobilisme innommable et ce changement brusque dans lequel il ne retrouve pas son compte.

De ce fait, ce constat amer est non seulement un rejet de la politique du gouvernement de Paul Biyoghe Mba mais aussi un message clair lancé à l’endroit du président de la République.

Après avoir constaté les erreurs de casting et y avoir opéré quelques changements, le peuple gabonais n’aperçoit toujours pas, ne serait ce que, les fondations d’une réelle politique de changement. Avoir fait le choix de remplacer Obiang, Madoulazokou, Moussavou ou Oléri par Diallo, Yang ou Dupont semble ne pas porter ses fruits. Qu’on soit de l’opposition ou de la majorité, cette opération semble être trop salée à avaler d’autant plus que les choses semblent s’empirer.

Dans cette démarche contestée, nombreux sont les citoyens gabonais qui se disent être des soutiens du chef de l’Etat mais qui préfèrent taire les récriminations du peuple alors qu’ils savent que leur silence peut coûter excessivement cher à la légitimité d’Ali Bongo Ondimba. Et nous y sommes : le taux d’abstention trop élevé pour un corps électoral aussi modeste et qui fait le lit de la crédibilité de l’opposition en est le symbole le plus visible.

En effet, que l’élection se passe dans le calme dans notre pays, cela ne peut que nous réjouir. Mais quand des représentants du peuple sont choisis ou élus timidement, il n’y a pas de quoi être fière pour notre pays qui continue malgré tout son bout de chemin vers la démocratie.

Omar Bongo Ondimba avait conçu un système de gestion qui n’était pas des plus idiots si l’on venait à y extraire le phénomène de l’impunité et le blocage du système de rotation des roitelets. Car, les formes de redistributions perverties par certains roitelets budgétivores et la préservation directe de l’électorat populaire garantissaient au fils de Basile Ondimba une certaine assise politique dans tout le pays et un excellent système d’information fiable.

Mais hélas, le véritable et premier malheur d’Omar Bongo fut celui de n’avoir pas programmé dans ses ambitions politiques le développement économique du Gabon. Rappelons que le défunt président avait opté et mis en priorité, le dialogue, la tolérance et la paix. Ce qu’il a plus ou moins réussi à respecter.

Or, dans la configuration de la gestion actuelle où la politique des roitelets semble avoir été brutalement amputée dans certaines régions bien qu’il reste encore quelques bastions de résistance, une majorité conséquente du peuple gabonais (65%) se sent de plus en plus perdue. En d’autres mots, la majorité du peuple ne se reconnaît pas dans le plupart des tenants du pouvoir et dans leurs décisions. Elle ne parvient pas à s’identifier à la plupart des noms provenant de l’autre côté de la mer. C’est pourquoi, à travers cet acte républicain contestable, les 65% s’étant abstenus de participer à l’élection lancent un message clair et ferme au président de la République.

Il va s’en dire que de cet appel, des changements forts sont attendus pour réconcilier une fois pour toute le peuple gabonais et la politique qu’il souhaite incarner : le départ sans conditions du chantre des retards utiles, la modération de l’overdose des intégrations des compatriotes venus d’ailleurs, l’extermination de l’impunité, la prévention de la montée de la xénophobie suite à l’hégémonie des forces étrangères dans les hautes sphères de l’Etat et la création d’un espace d’échanges publics à caractère républicain dirigé par la société civile après le constat d’une assemblée nationale monocolore.

Par Télesphore OBAME NGOMO    



vendredi 23 décembre 2011

Jean Christophe Cambadélis : quand un escroc veut donner des leçons aux gabonais

Jean Christophe Cambadélis : quand un escroc se transforme en moralisateur

S’il existe un point d’accord entre Luc Bengone Nsi et de nombreux citoyens gabonais, tous partis politiques confondus, c’est bel et bien le refus d’ingérence des partis politiques voire des puissances étrangères dans la politique du Gabon.

Face au communiqué de presse élaboré par le parti socialiste français au sujet des élections présidentielles et législatives qui ont eu lieu récemment dans notre pays, le peuple gabonais dénonce et condamne avec fermeté les relents paternalistes voire colonialistes que tentent d’injecter malicieusement certains leaders politiques français depuis un certain temps.

En effet, le 22 décembre 2011, Jean Christophe Cambadélis, membre éminent du parti socialiste français et secrétaire national à l’Europe et aux relations internationales, s’est autorisé de livrer sa part d’inepties sur le déroulement des élections au Gabon dans un verbe purement et totalement mensonger.

A entendre la gravité des propos tenus par Jean Christophe Cambadélis, pourtant député, il n’y a pas d’équivoque quant à sa volonté de ne pas reconnaître la valeur ou la préséance des lois en république gabonaise sur toutes formes de consensus politiques. On se demande tout simplement s’il mérite réellement sa place au Palais Bourbon.

En parcourant ces maux, l’élu du 19ème arrondissement de paris propose que les lois votées en république gabonaise soient tout simplement bafouées au profit de consensus politiques. Aussi, nous sommes tentés de lui poser la question de savoir si les différents représentants politiques du Gabon devraient désormais se substituer aux représentants élus par le peuple gabonais.

Autrement dit, quelle force devrait-on désormais accorder aux lois du Gabon s’il suffit de s’asseoir sur des consensus pour diriger notre pays ? Il va s’en dire que cette manière de faire  poserait inévitablement la question de la souveraineté du peuple gabonais. Est-ce une formule voilée que Jean Marie Cambadélis utilise pour faire savoir au peuple gabonais qu’il serait un sous peuple ? De plus, à quoi servirait-il finalement aux représentants du peuple gabonais de voter des lois au parlement si c’est pour ne  pas en tenir compte le moment venu?

Ces différentes interrogations nous exigent d’inviter Jean Christophe Cambadélis à parler des choses qu’il maîtrise. Il serait certainement plus à l’aise d’aborder les problématiques qui s’imposent sur le quotidien des françaises et des français. Par la même occasion, il ne serait point inopportun de lui faire savoir que la situation politique au Gabon n’est pas l’espace où il peut venir défouler son mécontentement ou son amertume suite à l’ascension de son rival strauss- kahnien Pierre Moscovi sur l’échiquier du parti socialiste.

Au Gabon, il y a eu un processus électoral qui a débuté depuis plusieurs semaines. Certains partis politiques gabonais ont « librement » décidé de ne pas y prendre part en épousant la politique de la chaise vide. Leur décision a été simplement respectée par les responsables en charge des élections comme le président de la République avait pris acte de l’absence injustifiée de Jean Eyeghe Ndong et celle de Casimir Oyé Mba lors des deux concertations politiques qu’il avait convoquées au sujet de la biométrie. Quoi de plus normal et de plus louable au 21ème siècle, au moment où la liberté d’expression des individus reste encore un véritable privilège dans de nombreux pays?

Contrairement à ce qui est dit dans sa note, il ne serait de trop de dire au député socialiste que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, avait bel et bien organiser deux concertations politiques dans notre pays. La première se déroula le 28 avril et la seconde le 09 mai  2011. Elles avaient pour thématique principale, la question de l’organisation du processus électoral et les modalités d’une éventuelle mise en place de la biométrie.

Cependant, au-delà du caractère républicain des différentes concertations convoquées, il se posa la nécessité de se référer au juge constitutionnelle afin que l’esprit de ces concertations soit concordant avec les lois en vigueur. N’est ce pas la même démarche qui a prévalu lorsqu’il s’est agi de justifier l’intervention militaire en Côte d’Ivoire et en Libye ?

Nicolas Sarkozy n’avait-il pas réuni la classe politique française au sujet des crises politiques qui sévissaient au sein des pays précités afin de faire parler la France d’une seule et même voix dans le seul but de justifier son approbation quant à l’application d’une résolution de l’organisation des nations unies qui n’est autre qu’une référence à un cadre légal? Pourquoi la même démarche appliquée au niveau du Gabon poserait un problème au parti socialiste français ?

En plus de ce qui précède, il est totalement inacceptable que Jean Christophe Cambadélis puisse affirmer dans son communiqué qu’aucun dialogue n’ait été instauré entre le pouvoir et l’opposition depuis l’élection présidentielle de 2009. Cette affirmation nous confirme bien que le député socialiste ne suit pas l’actualité politique du Gabon. Cette impartialité dans l’appréciation du climat politique qui prévaut au Gabon n’est que le reflet d’une manipulation. Autrement dit, une telle conclusion lapidaire relève tout simplement d’une volonté de discréditer le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, ce que le peuple gabonais ne cautionne pas.

Avec autant de contre vérités démasquées, on peut soutenir sans risque de se tromper que Jean Christophe Cambadélis n’est vraiment pas la personne qualifiée pour parler d’un tel sujet d’autant plus que dans un passé encore récent, il a été condamné pour avoir trempé dans des magouilles ayant fortement endommagé sa crédibilité. C’est dire que, lorsqu’on traîne derrière soi une condamnation de six (6) mois de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende à payer comme notre député moralisateur, on ferait mieux de se taire à défaut de se cacher.  

Contrairement à ses inventions sur la situation sociopolitique du Gabon sorties de son imagination ou d’une manipulation de « l’opposition civile », les déclarations que nous révélons sur Jean Christophe Cambadélis, le député PS de Paris, sont vérifiables à la 11ème chambre du tribunal correctionnel de Paris. Celui-ci avait été condamné pour abus de biens sociaux dans le scandale des emplois fictifs de la Mutuelle Nationale des Etudiants de France.

Pour un moralisateur magouilleur, il aurait mieux fait de se taire étant donné que sa sortie impropre au sujet du Gabon n’est nullement pertinente ou crédible.

En définitive, il faut dire que non seulement le parti socialiste n’a pas de point de vue à donner sur la politique au Gabon, mais en plus il a choisi le candidat le moins qualifié pour le faire. Les casseroles que porte vulgairement l’escroc Jean Christophe Cambadélis raisonnent bien plus fortes que les maux qu’il veut faire peser sur le Gabon. Or il y a tellement à dire sur la situation inquiétante de la France. On ne peut que se réfugier dans l’idée qui affirmerait que le député du 19ème arrondissement cherche un espace pour tenter d’exister politiquement après qu’il ait été brutalement écarté des futurs enjeux politiques de la France. Certainement que son passé et son passif y sont pour beaucoup.

Aussi nous lui disons que les autorités gabonaises n’ont pas vocation à accueillir des leçons de morale d’un individu en disgrâce avec les bonnes mœurs.

Par Télesphore OBAME NGOMO




jeudi 22 décembre 2011

Les lieutenants d’André Mba Obame jettent l’éponge


En ces fêtes de fin d’année, en tant que soutien de la majorité et de la politique insufflée par Ali Bongo Ondimba, nous ne pouvions mieux espérer comme récompense à nos efforts de rédaction au profit de la stabilité et du développement du Gabon que les éloges délivrés par l’hebdomadaire « La Une », un journal apparenté opposition.

Quoi de plus honorable lorsque son adversaire politique vient à faire de vous la vedette de ses colonnes ? Une fois de plus le proverbe congolais disant  « on ne jette des pierres que sur un arbre qui porte des fruits » trouve à nouveau tout son sens.

Nous aurions mieux préféré que les problèmes des gabonaises et des gabonais soient la priorité de ces confrères. Mais hélas, l’absence de projets sérieux et le manque d’ambitions des membres de l’opposition archaïque pour notre pays font que désormais leurs outils de communication sont utilisés à des fins peu utiles pour le bien être du peuple gabonais.

Aussi, les personnes en charge de vulgariser les réflexions de « l’opposition archaïque » à travers leurs canards viennent de démontrer leur carence d’idées quasi maladive qui peut être vérifiée à travers la lecture de leur parution du 16 décembre 2011. Autrement dit, certains gabonais en quête de bien être continuent de se demander quelle est la pertinence des articles intitulés « Télesfor ou sex faible » et celui titré « Transmis fidèlement à Télesfor » alors qu’actuellement il y a des questions liées à l’emploi, à l’éducation ou à la santé qui pourraient être traitées?

Ces citoyens se posent la question de savoir en quoi ces clins d’œil dédicacés à un simple citoyen qui ne gère pas les biens publics de l’Etat peuvent-ils contribuer à garantir une certaine stabilité politique et économique voire sociale dans notre pays ?

Finalement pour mieux apprécier cet état de fait alarmant, il n’y a pas mieux que de séjourner dans les mots d’Anna Eléonore Roosevelt lorsqu’elle disait : « les grands esprits discutent des idées, les moyens des évènements, les faibles des personnes ». En d’autres mots, pendant que les défenseurs de la politique d’Ali Bongo Ondimba discutent des idées sur la situation du pays, les vecteurs de la politique de « l’opposition archaïque » parlent de Télesphore Obame Ngomo.

Cette preuve palpable démontrant que « l’opposition archaïque » est définitivement aux abois fait suite aux différents articles qui ont été récemment publiés par nos soins. Dans ces parutions, nous faisions la démonstration que l’opposition d’André Mba Obame et de Zacharie Myboto se ringardisait davantage, qu’elle était véritablement en panne sèche et qu’elle misait désormais sur les conspirations et les complots de tous genres pouvant engendrer l’instabilité du pays. N’est ce pas l’étalage du fameux « toutes les hypothèses sont sur la table » qui continue ?

Face à ce qui précède, notre détermination aux côtés du président de la République se retrouve couronner et la réaction du journal « La Une », ce porte parole de l’opposition nous confirme que notre ligne de rédaction est la bonne pour accompagner Ali Bongo Ondimba dans ses prises de décisions.

Oscar Wilde disait à cet effet : « la sagesse, c’est d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu’on les poursuit ». C'est-à-dire que notre ambition pour le Gabon est tellement louable et prenante que nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de nous laisser distraire par de petites considérations sans saveurs.

En venant faire la description d’un compatriote sans pour autant être capable de présenter un profil clair de lui, étant donné que c’est l’angle de publication arrêté par le journal précité, cela voudrait tout simplement dire que les auteurs d’un tel chef d’œuvre constituent eux-mêmes leur problème. 

En définitive, étant donné que les problèmes du peuple gabonais représenteront toujours notre priorité, aussi, après un faible taux de participation à la dernière élection législative, nous invitons le chef de l’Etat à en tirer les premières conclusions qui devraient d’abord passer par un changement profond du gouvernement de Paul Biyoghe Mba qui n’a cessé de briller par son état de mystificateur ou ses comportements de charlatan.

Souvenons nous à cet effet qu’un politologue français réputé disait qu’un remaniement gouvernemental n’a de sens que lorsqu’on change de premier ministre. C’est la raison pour laquelle Nicolas Sarkozy, pourtant grand réformateur de la France du 21ème siècle, continue de regretter le fait d’avoir maintenu François Fillon, son premier ministre, au moment où la France avait besoin d’une nouvelle dynamique. Cette erreur monumentale pourrait d’ailleurs lui coûter sa réélection comme président de la France.

Ali Bongo Ondimba, le président de la République, est-il prêt à subir les mêmes angoisses que son homologue français après la faible participation des gabonais à une élection coordonnée par le gouvernement de Paul Biyoghe Mba ?

Ensuite, le chef de l’Etat devrait modifier très rapidement son cabinet qui a perdu toute crédibilité voire toute légitimité.

L’accentuation de la situation politico sociale du Gabon très inquiétante et une possible résurrection de « l’opposition archaïque » conduite par André Mba Obame et Zacharie Myboto se nourriront de la préservation d’un cabinet qui s’est spécialisé dans la courtisanerie et le commerce. Autrement dit, il y a moins de temps à comprendre les enjeux du moment ou à prodiguer les meilleurs conseils au chef de l’Etat lorsqu’on est entouré d’une équipe en total déphasage avec les réelles préoccupations des populations ou lorsqu’elle a la tête entièrement plongée dans les petites combines sans enjeu pour le pays.

A quand la fin de ce folklore qui pourrait crédibiliser les mots d’André Mba Obame et les siens pourtant divisés et mis KO debout?

Par Télesphore OBAME NGOMO

  





mardi 20 décembre 2011

Quel sens donné au taux d’abstention élevé des dernières législatives au Gabon?

Désaveu au gouvernement de Paul Biyoghe Mba ou plébiscite du peuple à André Mba Obame?
 
Bien que la Cour Constitutionnelle ne se soit pas encore prononcée sur les conclusions définitives du scrutin du 17 décembre dernier, nous pouvons néanmoins reconnaître que le taux de participation n’est pas des plus satisfaisants si on venait à le comparer à celui qui fut enregistré en 2009 durant la dernière élection présidentielle en terre gabonaise.

En effet, plusieurs raisons peuvent nous amener à justifier ce taux d’abstention assez élevé.

Parmi ces raisons, on peut évidemment citer le cuisant désaveu public et sans commune mesure à la politique du gouvernement actuel dont Paul Biyoghe Mba est le premier responsable. De nombreux gabonais ne se sentant ni concernés et encore moins impliqués dans tout ce qui se fait actuellement sous la conduite du premier ministre et de son équipe gouvernementale ont décidé d’opter pour un « boycott serré et volontaire ».

Autrement dit, pour manifester leur mécontentement à la théorie « des retards utiles » du chef du gouvernement, les gabonais qui estiment que le Gabon a perdu trop de temps pour s’octroyer encore le luxe des retards utiles du prince de Bikele ont tout simplement choisi pour la plupart de ne pas se rendre aux urnes pour se choisir des représentants jugés peu ou pas crédibles, donc incapables de défendre leurs intérêts à l’assemblée nationale.

De ce fait, il va inévitablement se poser la question de la légitimité des nouveaux députés élus avec des scores semblables à ceux du Morena de Luc Bengone Nsi durant les différentes joutes électorales au Gabon. Des scores non représentatifs donc très insignifiants.

Le « boycott serré et volontaire » du peuple gabonais durant cette élection législative fut également en grande partie la conséquence logique et prévisible des actes de barbaries orchestrés à l’endroit des populations de Libreville par les ministres Léon Nzouba, pourtant médecin de formation donc doté d’un minimum d’humanisme ou de philanthropie, et Jean François Ndongou, en principe ministre en charge d’assurer la sécurité des populations gabonaises mais ayant décidé unilatéralement d’œuvrer pour la violation publique et flagrante de leurs droits.

Cette attitude indécente des deux ministres originaires de la Ngounié envers le peuple gabonais et le projet de société du chef de l’Etat n’a pas aidé les candidats du parti démocratique gabonais (PDG) de Libreville voire ceux d’ailleurs à véhiculer les potentialités des ambitions d’Ali Bongo Ondimba pour notre pays. Or, en tant que ministre de l’intérieur, Jean François Ndongou n’ignorait nullement que la plus grande partie du corps électoral du Gabon se trouve à Libreville et qu’en de telles circonstances, la capitale gabonaise se voit très souvent dépouillée de ses potentiels électeurs qui préfèrent se rendre en province afin d’élire le candidat de leur contrée.

Ce vide suscité par les déplacements des populations de Libreville pour l’intérieur a renforcé l’idée d’un taux d’abstention supra élevé. Alors que ce n’est pas vraiment le cas. Devant ce spectacle qui donne plus de force au mot d’ordre de « l’opposition archaïque » et « l’opposition civile », il faut encore remettre en cause la responsabilité du ministre de l’intérieur, certainement trop préoccupé par sa propre situation de candidat, et celle du directeur générale de l’agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences, également en charge de veiller à la crédibilité de la liste électorale. L’absence de vigilance face à des opposants en quête de légitimité fait qu’aujourd’hui les faits se confondent malheureusement avec leurs mots.    

Dans le même état d’incompréhension de la négligence observée dans  le soutien de la politique d’Ali Bongo Ondimba, il est plus que surprenant que Léon Nzouba qui serait, selon certaines langues autorisées, un proche du président de la République ait pu mépriser les enjeux fondamentaux de cette élection et mis à mal la crédibilité du président du Gabon. On n’avait pas besoin d’être sorti de sciences Po ou d’être un fin stratège pour comprendre que les casses brutales, inhumaines et irresponsables entreprises juste avant cette élection déjà bien tendue soient tout simplement suicidaires non seulement pour ses camarades candidats de Libreville que pour l’image du chef de l’Etat.

C’est pourquoi, ayant malheureusement appris sa victoire, le peuple gabonais ne considère pas qu’il ait gagné une quelconque élection à Mouila mais que ce serait tout simplement Maganga Moussavou qui aurait subi une claque politique bien méritée du fait de son inconstance et de son opportunisme frisant la prostitution politique. Aussi, on peut dire que les populations de Mouila n’ont pas eu beaucoup de chances, elles étaient invitées à choisir entre la peste et le choléra. Et de ce qui s’en dégage, il semblerait qu’elles aient opté pour le plus faible mercenaire politique.

Ensuite, le « boycott serré et volontaire » des populations gabonaises fortement prévisibles et également agacées par les méthodes et les théories de gestion de Paul Biyoghe Mba s’est vu accrocher par André Mba Obame et ses anciennes victimes, plus que jamais en quête d’une quelconque gloire.

Nous nous souvenons encore, qu’interrogés sur plusieurs radios et chaînes de télévision juste après que la Cour constitutionnelle ait rendu sa décision quant à la tenue des élections selon le calendrier légal, André Mba Obame et ses nouveaux amis disaient publiquement, fièrement et fermement qu’aucune élection ne se tiendrait au Gabon si la biométrie n’était pas mise en place. N’ayant aucune capacité de pouvoir empêcher la tenue des élections, du fait de leur passif et de leur passé, les leaders de l’opposition se sont tristement rabattus sur « le boycott » ou « le taux d’abstention » prévisibles des populations pour justifier leur incapacité à affronter leurs adversaires ou pour ne pas perdre la face.

Encore une fois de plus, André Mba Obame a réussi à vendre du bluff à ceux qui continuent de croire aveuglément en ses talents de prestidigitateur. C’est pourquoi, nous ne pouvons accepter les conclusions frauduleuses lancées ça et là par les chantres du succès de leur fameux mot d’ordre « restez à la maison le jour du vote ».

Ce nouveau tour de passe-passe discrédite à nouveau les membres de « l’opposition archaïque » et ceux de « l’opposition civile » qui ne sont jamais constants dans leur manière d’agir. C’est d’ailleurs cette réalité qui nous permet d’affirmer que même s’ils avaient été candidats, il n’est pas si certain que les membres de « l’opposition archaïque » et de « l’opposition civile » auraient remporté une quelconque victoire face à la majorité étant donné qu’ils sont faits de la même racine et traînent quasiment les mêmes tares. Le seul avantage qu’on pourrait leurs reconnaître est cette capacité de pouvoir vendre du vent à des gabonais capables de plus de lucidité. Ce que la majorité n’est même pas capable de faire.

Compte tenu de tout ce qui précède, le chef de l’Etat devrait tirer très rapidement des leçons de cette confusion possible et visible entre l’attitude affichée par les populations gabonaises et les « mots » des leaders de l’opposition durant cette élection. En d’autres termes, une certaine symbiose trompeuse semble en effet se lire entre le rejet de la politique de Paul Biyoghe Mba par le peuple gabonais et l’opportunisme acté et démasqué de « l’opposition archaïque » et de « l’opposition civile ».

Cette analyse objective ayant été établie, le président de la République a désormais l’opportunité de réconcilier le peuple gabonais et la politique qu’il souhaite réellement mettre en place en vue du développement de notre pays. La solution immédiate qui viendrait rassurer et protéger  les citoyens gabonais serait l’émergence de premiers signes forts, parmi lesquels, le départ imminent du premier ministre actuel et  des ministres auteurs des casses impréparées ainsi qu’une délocalisation de la primature pour d’autres provinces du Gabon.

Dans la classification de la pertinence de ce changement nécessaire, le Woleu-Ntem sort en tête, suivi du Moyen Ogooué et de l’Ogooué Ivindo et ensuite les différentes provinces dans un ordre à l’appréciation de tout un chacun. Nul doute que cette républicanisation de la fonction de premier ministre, trop souvent restée la chasse gardée de la province de l’Estuaire, sera vivement saluée par le peuple gabonais dans sa grande majorité.

Dans la province du septentrion, René Ndemezo’Obiang d’abord et  François Engongah Owono ensuite semblent présenter les meilleurs profils à même de rehausser la fonction de premier ministre et de matérialiser le projet de société « l’avenir en confiance ». Pour le compte du Moyen Ogooué, Richard Auguste Onouviet et Vincent Mavoungou Bouyou semblent être capables de tourner définitivement la page sombre de Paul Biyoghe Mba à la tête du gouvernement gabonais. Enfin, Rigobert Ickamboyat Ndeka, pioché dans l’Ogooué Ivindo, pourrait conduire efficacement le prochain gouvernement constitué en grande partie de technocrates en vue d’une réelle concrétisation du projet d’Ali Bongo Ondimba, faire du Gabon un pays émergent.

Cet acte fort qu’Ali Bongo est capable de poser très rapidement, bien que ses adversaires en doutent fortement, serait d’ailleurs l’occasion de scier brutalement la branche du Woleu-Ntem sur laquelle André Mba Obame semble confortablement assis grâce au concours de Paul Biyoghe Mba, qui est resté assidu à sa politique politicienne et très attaché à son projet de société qui est de « durer »le plus longtemps à la primature après que son plan pour la présidence de la République ait été mis à découvert.

Avec la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui pointe à l’horizon et qui a besoin de la participation de tous les citoyens gabonais, le chef de l’Etat ne devrait pas tomber dans le piège de l’opposition qui mise sur le maintien de Paul Biyoghe Mba à la primature pour s’octroyer à nouveau une victoire non méritée à travers un énième appel au boycott pourtant déjà prévisible. De cet enjeu international, il en va de l’image du Gabon tout entier à l’heure d’un bouleversement envisageable de l’échiquier politique français.

Par Télesphore OBAME NGOMO


samedi 17 décembre 2011

L’échec patent de « l’opposition archaïque » et de « l’opposition civile »


Contrairement à ce qui avait été annoncé par « l’opposition archaïque » et « l’opposition civile » concentrées dans un mouvement d’humeur dénommé « ça suffit comme ça », le peuple gabonais est bel et bien allé aux urnes afin d’élire leurs représentants à l’assemblée nationale. C’est dire que le mot d’ordre donné par les acteurs de l’incivisme au Gabon n’a pas été suivi.

Face à cet énième échec après les nombreux précédents enregistrés qui émanaient incontestablement d’une stratégie s’apparentant au divertissement, « l’opposition archaïque » et « l’opposition civile » tenteront sans doute d’opter pour une stratégie du pourrissement. Autrement dit, ces deux groupes en quête de légitimité et de crédibilité vont désormais opter pour une émergence des violences de tous genres dans notre pays dans le seul but de pouvoir accéder au pouvoir.

En effet, les premiers signes perceptibles de ce repositionnement désespéré ont été l’agression physique de l’ambassadeur du Gabon aux Etats-Unis par un membre de l’opposition archaïque et les déclarations tapageuses faites par un grand nombre de compatriotes toujours membre de cette opposition archaïque appelant à l’insurrection dans notre pays.

L’irresponsabilité affichée par « l’opposition archaïque » et « l’opposition civile » démontre à suffisance leur incapacité à proposer des alternatives crédibles et républicaines en vue du développement du Gabon. En d’autres mots, le manque de propositions concrètes pouvant permettre au peuple gabonais d’espérer des lendemains meilleurs fait que finalement ce conglomérat d’anarchistes essaie d’injecter au sein de l’opinion publique nationale et internationale de nombreuses et fausses informations.

Parmi elles, on note la dénonciation d’un certain nombre de faits montés de toutes pièces tel que le vote des étrangers durant cette élection législative. Cependant, l’incapacité des accusateurs à démontrer la véracité de leurs propos fait que cette attitude se confond aisément à la stratégie du pourrissement énoncée précédemment.

Ne voulant pas assumer l’échec de leur mouvement d’humeur et celui de leur politique de la chaise vide, « l’opposition archaïque » et « l’opposition civile » tentent désormais de se réfugier derrière la question de l’abstention. Or, une abstention est avant tout l’expression d’un désintéressement de la chose politique par le peuple. C'est-à-dire que les potentiels électeurs peuvent faire librement le choix de ne pas se rendre aux urnes tout simplement parce que leurs priorités sont ailleurs. Elles ne sont pas contenues dans les questions d’ordre politiques.

Et dans cette justification précitée, l’engouement de l’élection législative au Gabon semble y trouver son compte. De ce fait, l’élection législative qui s’est déroulée dans notre pays ne peut être ni contestée et encore moins invalidée. Aussi, afin de poursuivre paisiblement la mise en place du projet de société « l’avenir en confiance » et de clore définitivement le chapitre des caprices de « l’opposition archaïque » et de « l’opposition civile », il serait opportun que le chef de l’Etat annonce dans les jours qui viennent des mesures encore plus courageuses et beaucoup plus porteuses pour l’intérêt ses objectifs.

Parmi ces mesures, les gabonaises et les gabonais, pour ne pas être tentés de regarder vers la stratégie du pourrissement en cours de concrétisation par « l’opposition archaïque » et « l’opposition civile », attendent du président de la République un remaniement en profondeur de son gouvernement totalement en perte de vitesse et sans leader ainsi qu’une correction des erreurs de casting observées au sein de son cabinet, celui-ci étant en parfait déphasage avec les réalités locales et les enjeux du moment.

En plus, il ne faudrait pas omettre à cette litanie de changements souhaités par le peuple, l’urgence que pose la recomposition de la future assemblée nationale et la mise en place d’une Commission Gabonaise du Débat Public qui viserait à apaiser les éventuelles tensions que tentent de susciter tous les ennemis de la République.

Enfin, le peuple souverain gabonais vient d’exprimer au monde entier sa maturité politique dans une Afrique où le déroulement des élections s’accompagne assez souvent de nombreuses violences. Or, durant cette élection législative, il n’en a pas été le cas.
Plus que jamais, les populations gabonaises ne se laisseront pas endoctriner par des hommes au passif et au passé non exemplaire. Cette attitude responsable des citoyens gabonais constitue un désaveu remarquable et un message fort lancé à « l’opposition archaïque » et à « l’opposition civile » qui peut être formulé comme suit : « ça suffit là bas ».

Par Télesphore OBAME NGOMO   


   












mardi 13 décembre 2011

« L’opposition archaïque » et « l’opposition civile » désormais aux abois



Jointes par téléphone en ce jour pour avoir plus amples informations sur les évènements de Ntoum et sur les propos qu’aurait tenu monseigneur Basile Mve Engone au sujet des futures élections législatives, nous n’avions pas été surpris d’apprendre de sources autorisées que ces deux grossiers mensonges relevaient tout simplement de l’affabulation à des fins opportunistes orchestrés par les chantres de l’opposition civile et entériné par les militants de l’opposition archaïque.

Plus que jamais en perte de vitesse, du fait de son manque de crédibilité et de sa sincérité très ambiguë, l’opposition archaïque, composée en grande partie d’anciens dignitaires du régime de feu Omar Bongo Ondimba et de gens ayant douteusement géré les biens de l’Etat, ne sait plus à quel saint se vouer pour tenter de revenir aux affaires. Les membres de ce conglomérat de budgétivores étaient tellement habitués à la gabegie et aux abus de tous genres que la fin brutale de ce désordre organisé les a poussé à traverser le Gabon par la route avec tous les risques que cela pouvaient comprendre.

Un exercice qu’ils n’avaient jamais pris le soin de faire jadis, tellement coutumier des déplacements en jets privés payés avec l’argent du contribuable gabonais. Ces compatriotes ont décidé d’aller à la rencontre de leurs victimes afin de se faire passer non seulement pour leurs défenseurs mais surtout pour les victimes du pouvoir en place. Tout ceci pour une once de pouvoir dans les sphères de l’Etat.

C’est d’ailleurs ce qui ressort très clairement du discours du professeur André Kombila à Oyem. Ce dernier s’exprimait en ces termes : « il faudrait donc que le PDG soit contraint d’entrer en discussion avec ce groupe là (désignant du doigt les membres de l’opposition archaïque et les dilués de l’opposition civile)». Les mots sont dits et les objectifs sont désormais dévoilés.

De ces aveux malhabiles et pesants, ce ne sont pas les milliers d’individus ayant séjourné dans les vidéos mises en ligne par Jean Pierre Rougou, cet inconditionnel de l’opposition archaïque, qui pourront dire le contraire. Or, à cette question du dialogue pour laquelle le président de la République y garde une place de choix, il y a finalement l’urgence de se demander sur quoi portera le dialogue tant recherché par ces anciens mauvais gestionnaires de l’Etat quand le problème qui semble chagriner les anciens barons du PDG et du pouvoir a bénéficié d’un engagement public qui devrait voir la problématique inscrite dans la loi de finance de 2012.

Dans le même état d’esprit, il ne serait de trop de rappeler que Zacharie Myboto, qui fut pendant de nombreuses décennies, un des décideurs incontournables du système Bongo et du parti démocratique gabonais,  tente de s’affranchir de la responsabilité énorme qui est la sienne dans le spectacle qui tend à décrire à sa manière. A l’entendre durant cette tournée qui n’a finalement pas mobilisé grand monde lorsqu’on regarde le nombre de partis politiques représentés et les soutiens de l’opposition civile, le peuple gabonais a comme l’impression d’entendre un « bleu » de la politique gabonaise.

Le président de l’Ex Union nationale s’exprimait en ces termes devant une poignée de compatriotes à Moanda sous une lumière digne des premières expériences de la SEEG dans notre pays: « C’est la première fois qu’on voit les leaders de l’opposition ensemble faire le tour du Gabon. Ca veut dire qu’il y a quelque chose qui les préoccupe parce que ça vous préoccupe. Cette chose, c’est quoi ? : C’est la construction de notre pays que nous voulons un Gabon pour tous et non un Gabon pour quelques uns ». Sans commentaires. Peut on affirmer que Zacharie Myboto n’assume pas finalement son passif et son passé dans le pouvoir ?  A quand sa mise en scène devant les populations gabonaises comme André Mba Obame avait eu à le faire durant la campagne présidentielle de 2009 ?

Devant une telle déclaration qui s’inscrit à des années lumières du fameux « J’assume », il serait juste intéressant de laisser Luc Bengone Nsi nous révéler ce qu’il pense réellement de cette déclaration, lui qui avait toujours combattu Zacharie Myboto dans un passé encore récent. Ce type de discours nous renvoie à une forme de cohabitation qu’on  aurait imposée aux loups et aux agneaux, aux bourreaux et aux victimes. Le président du MORENA pourra t-il nous faire croire un seul instant qu’il croit sincèrement aux mots tenus par Zacharie Myboto à cet instant?

Il est vrai que l’homme peut se bonifier, il peut s’améliorer, il peut être soumis au changement. Cependant, l’opposition archaïque détiendrait elle ce monopole d’être à même de changer ?

Jusqu’à ce que nos souvenirs remontent au plus loin, nous n’avons pas souvenance que Zacharie Myboto ait été l’héritier d’une grosse fortune pouvant justifier son train de vie luxueux et envieux. De ce fait, il serait opportun que l’homme fort de Mounana canalise un tout petit peu ses sorties médiatiques fortement décourageantes pour ceux qui croyaient y voir une lueur de crédibilité.

En plus de ce qui précède, Zacharie Myboto est venu confirmer ce que de nombreux observateurs pensaient au sujet des objectifs de cette tournée organisée par l’opposition archaïque et l’opposition civile. Les ambitions légitimes de ces compatriotes en quête de gloire et d’honneurs se sont retrouvées retransmises par la voix du géant de Mounana qui s’exprimait en ces mots : « Lorsque nous sommes partis en 2005 du PDG pour créer l’UGDD, notre mot d’ordre était le changement. Mais, changer qui ?  Changer le régime en place ». Puis de rajouter « Le régime c’est un tout. Là dedans, il y a beaucoup de personnes. Ca veut dire que lorsque vous enlevez le régime avec ses mauvaises pratiques, à ce moment là, vous le mettez à la porte et NOUS on doit venir ».

Cette déclaration qui n’est nullement une révélation pour qui sait le rôle que Zacharie Myboto a joué aux côtés d’Omar Bongo Ondimba pendant de nombreuses années confirme à suffisance que les conditions de vie des populations gabonaises ne constituent pas les priorités des membres de l’opposition archaïque. Et ce fait n’est pas nouveau. Peut on inviter la bête à changer sa manière de s’asseoir ? A entendre Zacharie Myboto, la négative s’impose.

Aussi, en plus des mots déclinés par le patron de l’Ex Union Nationale, le peuple gabonais a eu droit aux jérémiades de l’ancien premier ministre, Jean Eyeghe Ndong.

Comment trouver une forme de crédibilité au démiurge de Nkembo quand on sait que c’est sous son commandement que de nombreuses organisations non gouvernementales avaient été dissoutes par André Mba Obame, son ministre de l’intérieur? Que par la même occasion Marc Ona Essangui et Grégory Ngwa Mintsa avaient été emprisonnés parce qu’ils prononçaient jadis les mots que Jean Eyeghe Ndong prononce aujourd’hui et dénonçaient les maux occasionnés par la politique conduite par ce même Eyeghe Ndong ? Comment peut on croire aux propos du dernier premier ministre d’Omar Bongo Ondimba lorsqu’il parle à Franceville de crédibilité des élections en République gabonaise quand en 2007 l’élection législative avait subi de nombreuses contestations sans pour autant que sa voix ne retentisse dans tout le Gabon?

Est-ce maintenant que Jean Eyeghe Ndong trouve qu’une élection est fondamentale dans un pays ?

A l’entendre dire devant les populations éveillées de Franceville qui se rendront tout de même massivement au vote du 17 décembre prochain : « les élections, c’est important. C’est vous qui désignez le président de la République, les députés, les conseillers municipaux. C’est vous le peuple. Il ne faut pas que quelqu’un s’autoproclame président ou député ou conseiller municipal », les gabonaises et les gabonais ont comme l’impression de découvrir un novice de la politique gabonaise. Venir dire aux populations gabonaises ce qu’elles savent depuis des décennies et que Jean Eyeghe Ndong avait tout simplement banalisé quand il était premier ministre est tout simplement un manque de respect à l’endroit de ces populations victime de sa gestion mais surtout un manque de sérieux.

 Cette caravane irrespectueuse envers les populations subissant encore les actes nuisibles des leaders de l’opposition archaïque n’a pas laissé l’opposition civile en marge des conséquences méritées : une perte totale de considération des populations gabonaises et une crédibilité fortement entachée. Dans cette villégiature, l’opposition civile a été la plus invisible et la plus méprisée. Maintenant elle sait plus que jamais qu’elle ne pourra plus revendiquer une quelconque crédibilité dans notre pays. Ses épousailles forcée et mal amenée avec un groupe de compatriotes ayant failli à leur devoir ressemblent à une jeune épouse tombée dans les bras de ses rivales les plus dangereuses.

C’est pourquoi, consciente de son sort qui nécessite une réanimation imminente, l’opposition civile a décidé de miser sur une présence active et nauséabonde sur Internet. Sachant que cet espace d’échange reste incontrôlé, elle y pond tout et n’importe quoi. Récemment nous apprenions que des violences avaient éclaté à Ntoum dans la province de l’Estuaire. Après une soigneuse vérification, il n’en était rien du tout. Le ministre Julien Nkoghe Bekale y séjourne avec son équipe de campagne en tout quiétude sous le regard admiratif de Casimir Oyé Mba, désormais vomi par les populations de cette localité pour son laxisme ambiant, son manque de courage politique extrêmement décevant et ses allures de bourgeois trop méprisant.

Puis, comme une fusée, il s’est répandu sur la toile numérique l’information selon laquellen son Excellence monseigneur Basile Mve Engone aurait invité les chrétiens du Gabon à ne pas prendre part au vote du 17 décembre prochain. Encore une fois de plus, vérification faite, l’équipe de communication de l’archevêché de Libreville a formellement démenti le vulgaire mensonge de l’opposition et a dénoncé l’utilisation de tels raccourcis pour se trouver une forme de virginité dans un activisme qui a moult fois brillamment échoué.

A ces compatriotes perdus, il est important de dire que ces pratiques, fortement nuisibles, devraient rapidement cesser car elles n’honorent ni ceux qui s’y adonnent et encore moins le respect des libertés qui est finalement bien perceptible au Gabon.

L’opposition archaïque  et l’opposition civile devraient savoir sous d’autres cieux qu’avant de se lancer dans une bataille quelconque, fut elle politique, elles devraient se confectionner un programme clair et cohérent en liaison avec les réels besoins des populations gabonaises.

Par Télesphore OBAME NGOMO







dimanche 11 décembre 2011

La République en danger…


Depuis quelques jours, les pouvoirs publics assistent passivement au sabotage public de la Constitution par un groupe de citoyens constitué pour la plupart d’anciens dignitaires et fossoyeurs de la République.

La délégation conduite par Aristide Jules Bourdès Ogoulinguende sillonne actuellement le Gabon en invitant fièrement le peuple gabonais à ne pas accomplir leur devoir civique qui est celui du vote de ses représentants à l’assemblée nationale.

Or, la Constitution en République gabonaise dans son article 4 stipule : « Sont électeurs, dans les conditions prévues par la loi, tous les gabonais des deux sexes, âgés de dix-huit ans révolus, jouissant de leurs droits civils et politiques ».

Autrement dit, la nation confie à certains de ses membres la mission de constituer un électorat. De ce fait, ceux-ci sont investis d’une fonction importante dans l’Etat. Ils doivent obligatoirement remplir cette fonction.

Dans son ouvrage « contribution à la théorie générale de l’Etat », le juriste René Carré de Malberg écrivait : « l’électorat n’est pas l’exercice d’un pouvoir propre du citoyen mais l’exercice d’un pouvoir de la collectivité. N’ayant qu’une compétence constitutionnelle, le citoyen ne peut exercer cette compétence que dans les limites ou sous les conditions que la constitution elle-même a déterminées ».

Aussi, ce grand juriste français posait à juste titre la question de savoir s’il ne fallait pas considérer comme une infraction à la loi constitutionnelle toute abstention non justifiée. Ainsi, il invitait les pouvoirs publics à mettre en place des mesures répressives pour ceux qui refusaient d’exercer leur devoir de citoyen.

Aristide Jules Bourdès Ogoulinguendé et sa suite, à travers l’esprit de leur caravane, ont librement choisi de défier l’Etat, ce qui est tout simplement inacceptable. Le discours qu’ils tiennent « pas de biométrie, pas de transparence, pas d’élections » est tout simplement un faux prétexte pour justifier leur non participation aux prochaines élections législatives.

Plusieurs pays en Afrique et dans le monde parviennent à organiser des élections dans un esprit républicain. L’exemple du Togo est le plus cité en ce moment. Par ailleurs, certains pays où la mise en place des techniques biométriques avait été considérée comme une fin en soi ont malgré tout accentué la faim de leurs populations quand elle n’occasionnait pas leur fin tout simplement. A ce jour, la Côte d’Ivoire est régulièrement citée pour illustrer « les fausses idées » sur les techniques miracles liées à la biométrie.

En suivant ce périple portant en lui les germes du mal de notre pays, tout citoyen gabonais consciencieux ne pouvait qu’être pris entre la colère et l’indignation.

En effet, la colère du peuple gabonais désireux du changement émanait des discours aux allures de pamphlet tenus publiquement par ces anciens du régime d’Omar Bongo qui, dans une amnésie arrogante se permettaient de faire fi de leurs contributions personnelles dans le bilan catastrophique de la gestion du fils de Basile Ondimba. Est-ce cela avoir le sens de la responsabilité ou de la République ?

Bien évidemment, la réponse à cette interrogation se trouve dans le proverbe disant « on ne va pas demander au chat de changer sa manière de s’asseoir ».

Depuis de nombreuses décennies, les hommes constituant cette caravane n’ont nullement fait preuve d’amour pour le Gabon, et ce n’est certainement pas au seuil de leur fin de vie que l’on pourrait attendre d’eux un quelconque changement étant donné qu’ils dénient aux tenants du pouvoir, leurs anciens collaborateurs et complices dans la destruction des potentialités du Gabon, cette même capacité à épouser l’esprit du changement.

Puis, l’indignation des gabonais responsables ne pouvait qu’émerger lorsqu’on observait les mises en scène à des fins opportunistes de ces leaders devant les tombeaux de ceux là dont ils ont été les bourreaux.

En d’autres mots, il était plus que choquant de voir Zacharie Myboto, grand destructeur de la démocratie dans notre pays, consoler le fils d’Andrien Nguema Ondo, certainement ému de voir le tortionnaire de son père devant la tombe de ce dernier. Ou encore le voir se poser devant la tombe de Simon Oyono Aba’a. On peut imaginer que ce digne fils du Gabon qui repose désormais dans la terre de ses ancêtres a dû se retourner plus d’une fois, rien qu’à l’idée de savoir que Zacharie Myboto allait se tenir devant sa dernière demeure.

De même pour ce théâtre opéré devant le tombeau de Pierre Mamboundou Mamboundou.

Cette irresponsabilité affichée par ces anciens à qui nous devons néanmoins du respect, accouplée à ce manque de retenue prouve bien qu’ils ne sont plus qualifiés pour donner des instructions au peuple gabonais ou des leçons de morale à quiconque. Leur passé et leur passif parlent bien plus fort que leurs « bonnes intentions » qui souffrent aussi bien de crédibilité que de sincérité.

Les situations difficiles que connaît le Gabon aujourd’hui ne sont que les conséquences logiques des actes qu’ils posèrent jadis dans le passé. De ce fait, il serait enfin « sage » de leur part qu’ils laissent les nouvelles générations construire l’opposition et la majorité. Faute de quoi, ils mettraient davantage notre pays dans des situations intenables comme ils le font depuis de nombreuses décennies.

Par Télesphore OBAME NGOMO