vendredi 24 août 2012

Qui est réellement le somalien Liban Suleiman?

Dans ce billet, notre volonté n’est certainement pas d’exprimer un quelconque mépris pour la nationalité somalienne que le Gabon a d’ailleurs plusieurs fois aidé sous Omar Bongo Ondimba puis abusivement secouru sous Ali Bongo Ondimba.

En effet, Omar Bongo Ondimba n’avait pas manqué de jouer un rôle très important dans la situation dramatique et déshumanisante qui accablait ce grand pays d’Afrique. Il s’y était investi en apportant des aides diverses et variées allant même jusqu’à montrer son affection pour ce peuple somalien souffrant en y acceptant un grand nombre sur notre territoire national.

C’est peut être pour cette raison qu’on a aujourd’hui des familles somaliennes entières qui vivent paisiblement dans notre pays sans provoquer ni humilier le peuple gabonais qui a décidé de leurs offrir une hospitalité de grande qualité.

Cependant, est ce finalement la trop grande bonté du peuple gabonais qui le perdra ?

Actuellement, chef de cabinet du président de la République, Liban Suleiman, que nous espérons  désormais binational, ne cesse de faire parler de lui négativement comme son chef, Maixent Accrombessi. Finalement le proverbe disant « le petit cabri mange toujours l’herbe que sa mère lui donne » trouve tout son sens.

Notre doute sur le caractère binational du jeune Liban Suleiman, âgé seulement de 28 ans et bombardé chef  de cabinet du président de la République, émerge du fait que, dans le journal de son école « International Education Financial Aid » où il était encore scolarisé en 2009, il est présenté comme un ressortissant somalien alors que nombreuses sont les langues qui affirmeraient que ce jeune garçon aurait toujours vécu au Gabon. Et mieux, qu’il n’aurait connu que le Gabon et que seule sa typologie rappellerait aux uns et aux autres ses véritables origines.



Dans la « Newsletter » du 07 avril 2009, donc deux mois avant la mort d’Omar Bongo Ondimba et quatre mois avant l’élection présidentielle anticipée, à la rubrique « Langston University International Students », le profil de Liban Suleiman est décliné comme suit : « Liban A. Suleiman est le vice président d’une association d’étudiants étrangers à l’Université de Langston. Il est en deuxième année de licence option « Gestion des Systèmes d’information ». Il est originaire de Mogadiscio en Somalie. Parmi les dix millions de somaliens, il a eu la chance de venir étudier à l’Université de Langston. Son rêve est d’avoir une expérience américaine puis repartir dans son pays pour participer à la construction de celui-ci, notamment dans le domaine de la formation dans les nouvelles technologies de l’information ».



A la lecture de ce profil vérifiable que nous respectons, nous ne pouvons pas accepter que Liban Suleiman qui a tout reçu du Gabon, qui est parti du Gabon pour apprendre aux Etats-Unis soit aujourd’hui chef de cabinet du président de la République quand on sait que sa priorité c’est la Somalie d’abord et non le « Gabon d’abord » prôné par les pères de notre indépendances et repris par Ali Bongo Ondimba dans son projet de société « l’Avenir en confiance ».

Liban Suleiman a le droit d’aimer son pays d’origine la Somalie. Il a le droit de lui apporter toute l’aide nécessaire. De cette assertion, il ne peut le faire au détriment des priorités des populations gabonaises. 

En avril 2010, le président Ali Bongo Ondimba visitait le quartier surpeuplé de Kinguelé, fortement infesté par la misère et les maladies. De nombreuses promesses ont été faites durant cette visite. Aujourd’hui, c'est-à-dire deux ans après, le bidonville le plus déshumanisant du Gabon n’a connu aucun changement. Or, nous avons tristement appris qu’en juillet 2011, le Gabon avait fait un don de 2,5 millions de dollars à la Somalie le pays de Liban Suleiman, soit environ 1.327.000.000 de francs CFA. Une coquette somme d’argent qui aurait pu donner un autre visage à ce quartier et à ses populations condamnées à s’alimenter à la décharge publique de Mindoubé.

Est-ce vraiment sérieux quand l’axe 9 du projet de société l’avenir en confiance prônait le partage pour tous ?

Face à cette situation, les proverbes disant : « on n’est mieux servi que par soi même » et « avant de regarder la paille qui est dans l’œil de l’autre regarde la poutre qui est dans ton œil » trouvent tous leurs sens. En effet, Liban Suleiman préfère plaider pour la cause de ses frères et sœurs somaliens au lieu de s’occuper des Gabonais qui l’ont accueilli, lui et tous les siens.

De plus, il n’est pas rare de voir Liban Suleiman se pavaner dans les rues de Libreville à bord de véhicules coûtant plusieurs centaines de millions de francs CFA. Où a-t-il trouvé tout cet argent pour s’offrir autant de voitures de luxe alors que certains généraux de nos forces de défense, certains membres du gouvernement, certains hauts cadres du Parti Démocratique Gabonais (PDG), certains conseillers spéciaux du président de la République, certains hauts fonctionnaires de la République gabonaise, certains hommes d’affaires gabonais ne peuvent même pas se les offrir malgré tous les efforts qu’ils déploient au quotidien pour ce pays ?

Est-ce vraiment sérieux et respectueux pour les populations gabonaises de toutes les ethnies, de toutes les provinces qui ne demandent que le strict minimum : l’eau potable, l’électricité, du travail, des aides sociales, des loisirs, une bonne éducation, une bonne formation, des hôpitaux modernes, des salaires décents, des routes, des médicaments,… ?

Selon certaines sources indiscrètes, Liban Suleiman se serait procuré une villa d’une valeur d’un milliard de francs CFA (1.000.000.000 Fcfa) dans le quartier huppé de Kalorama aux Etats-Unis. Cette villa aurait été achetée quatre mois avant l’acquisition « par l’Etat gabonais » de la villa de Ted Kennedy. D’ailleurs elles sont situées à un jet de pierre, l’une de l’autre.

Où ce jeune garçon de 28 ans a pu trouver autant d’argent quand on sait qu’il n’est pas l’héritier d’un richissime homme d’affaires ? Quand on sait qu’il n’a aucune entreprise, aucun business pouvant lui permettre de s’offrir un bien d’une telle valeur ?

On constate que Liban Suleiman rend bien aux américains l’instruction qu’ils ont pu lui offrir en introduisant dans l’économie américaine la coquette somme de un milliard si on veut juste se limiter à cet achat. Liban Suleiman négocie bien des sommes astronomiques pour la Somalie son pays qu’il dit vouloir aider. Mais quand est ce qu’il va rendre au Gabon et à ses populations l’hospitalité qu’ils lui ont offert ?

Enfin, au-delà de ce caractère matériel insolant du débat, il y a la problématique des capacités de Liban Suleiman.



Qu’a-t-il fait comme études, qu’a-t-il eues comme expériences professionnelles au point de bénéficier du soutien du chef de l’Etat et de jouir abusivement du statut de chef de cabinet du président de la République gabonaise ?

De ce qui se dit dans les couloirs du palais présidentiel, le seul projet que Liban Suleiman aurait négocié pour le Gabon, pays dont il n’a rien à foutre, serait celui d’Olam qui constitue aujourd’hui une des plus grosses bouffonneries du pouvoir. Un massacre sans gêne et sans état d’âme de l’axe 5 du projet de société l’Avenir en confiance. Un projet qui ne séduit personne dans notre pays.

Voici que le pouvoir en place, après avoir choisi des profils bancals pour aller négocier un aussi important projet au détriment des cadres gabonais compétents, se retrouve aujourd’hui dans une difficulté innommable. Et comme des hommes sans dignité et sans honneur ne manquent pas au Gabon, alors que leurs expertises avaient été négligées voire méprisées par ceux qui avaient été envoyés négocier ce projet, ils se trouvent aujourd’hui contraints de venir pondre des inepties à ne plus en finir pour tenter de convaincre les populations au lieu tout simplement de dire que ce projet tel qu’il a été négocié possède trop de défauts. De ce fait qu’eux-mêmes ils n’y croient pas et que ce projet abracadabrantesque n’est qu’une farce de mauvais aloi.

D’ailleurs, où sont les Liban Suleiman, les Maixent Accrombessi et compagnie qui étaient allés signer ce partenariat à Singapour ? Pourquoi ne les voit-on jamais devant les caméras et dans les pages des journaux pour venir vomir leur si belle science devant le peuple ? Désormais ils se cachent pendant qu’on envoie des collabos au charbon pour affronter intellectuellement la crème du patriotisme et de l’intelligentsia gabonaise.

Désormais, la première question à poser à chaque défenseur du projet d’Olam au Gabon tel qu’il se présente est la question suivante : faisiez vous partir de la délégation qui était allée signer ce projet ?

C’est l’occasion de dire à ceux qui se sont sucrés avec l’argent d’Olam en engageant le peuple gabonais et en hypothéquant l’avenir de ses enfants qu’il sachent qu’ils seront contraints de rembourser à Olam ses sous jusqu’au dernier centime comme cela avait été le cas avec le projet du fer de Bélinga.

Pour finir sur le profil sulfureux et creux de Liban Suleiman nous précisons qu’en avril 2009, ce dernier n’était qu’en deuxième année de Licence dans son université de Langston. Depuis juin 2009, il a toujours été un peu trop visible dans les actualités qui ont eu cours au Gabon. Cela supposerait qu’il n’aurait donc pas terminé son année universitaire. Que peut bien justifier la présence d’un tel profil à ce niveau du sommet de l’Etat ?

Au-delà de tout ce qu’on pourrait reprocher à Jean Pierre Oyiba et à Patrice Otha, est ce vraiment sérieux qu’on puisse les remplacer par des profils aussi creux que ceux de Maixent Accrombessi et de son sherpa Liban Suleiman le somalien qui en 2009 avait déclaré qu’il voudrait acquérir des connaissances en Amérique pour les expérimenter dans son pays la Somalie ?

Nous n’acceptons pas ces impostures car elles ne faisaient pas partie des axes du projet de société l’Avenir en confiance bien qu’il ne soit plus surprenant de voir leurs nègres de service venir nous pondre des débités auxquelles eux-mêmes ils n’y croient pas une seule ligne.

Liban Suleiman et Maixent Accrombessi doivent dégager avant qu’il ne soit trop tard. Le peuple gabonais s’est moult fois exprimé sur leur imposture, il est inutile qu’ils tentent d’engager un bras de fer perdu d’avance. Aussi bien dans l’opposition mais surtout dans la majorité, personne n’entend plus leurs faire la part belle.

A bon entendeur…

Par Télesphore OBAME NGOMO






mardi 21 août 2012

« Makaya » du quotidien gouvernemental l’Union aurait-il oublié qu'il n’était qu’un makaya?


En tant que gérontologue, je suis souvent amener à voir et parfois même à vivre la souffrance des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ainsi que les troubles que cette situation déshumanisante impose aux familles.

De manière simple, la maladie d’Alzheimer est présentée comme étant une maladie dégénérative qui provoque des lésions au cerveau. Les symptômes de cette maladie sont : les pertes de mémoires qui nuisent aux activités quotidiennes (difficultés à assimiler une nouvelle information ou à s’en souvenir), les difficultés à exécuter les tâches familières et à planifier sa vie, les problèmes de langage, la désorientation dans l’espace et dans le temps, le jugement affaibli, les difficultés aux notions abstraites, l’égarement récurrent d’objets, le changement d’humeur ou de comportement, le changement dans la personnalité et enfin la perte d’intérêt. 

Ces symptômes ne font pas partie du processus normal de vieillissement. De ce fait, il est important de consulter un médecin dès l’apparition d’un ou de plusieurs de ces symptômes qui pourraient être causés par d’autres maladies comme la dépression, l’incompatibilité de médicaments ou une infection. Et selon certains spécialistes du domaine, un choc dur de la vie à un certain âge, comme la perte d’un proche parent, pourrait être le facteur déclencheur de cette maladie chez certains individus.

En évoquant la maladie d’Alzheimer et ses symptômes, c’était l’occasion de rappeler que, depuis les derniers changements majeurs observés au quotidien l’Union, cet outil d’informations tend à prendre une tangente de plus en plus inquiétante. Et ce n’est trop ou mal dire que d’évoquer les dérives et les délires incontinentes de la rubrique du « Makaya ».

Si les premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer souvent difficilement explicables font leur première apparition aux alentours de 65 ans, vous conviendrez certainement avec moi qu’il nous sera encore plus difficile voire même impossible de justifier leur apparition à l’âge de 40 ans.

En effet, c’est en 1972 qu’Omar Bongo Ondimba créa le quotidien d’informations « l’Union » qui a soufflé cette année ses 40 bougies d’existence et qui semble aujourd’hui présenter de nombreux symptômes rappelant la maladie d’Alzheimer.

Selon certains témoignages, le processus de dégradation du journal « l’Union » aurait commencé à la mort de son fondateur quand d’autres pensent que c’est depuis le limogeage d’Albert Yangari, l’ancien directeur de publication.

Si la qualité du contenu du journal n’attire plus de nouveaux lecteurs, il faut dire que les rubriques « le Makaya », « les dessins de Lybeck «  et « la rubrique nécrologique » suscitaient encore  une envie d’acheter ce quotidien gouvernemental.

Dans le «Makaya », c’était le style et le ton employé qui séduisaient et amusaient les lecteurs. Car, le « Makaya » se devait d’abord de défendre les intérêts des autres « makaya ». Mais depuis un certain temps, le « Makaya » semble avoir émergé au point de se confondre aux « Mamadou » du pays.
Autrement dit, nous ne savons pas si c’est parce que le mot « émergence » est évoqué à tout va dans les pages du journal l’Union que « le Makaya » se serait permis de penser que lui aussi pouvait maintenant se permettre de faire le gros dos. Or nous savons tous qu’il est né « Makaya » et qu’il n’était nullement prévu qu’il s’offre une nouvelle identité en devenant  arrogant comme on le constate depuis un certain temps.

Après avoir copieusement insulté l’archevêque de Libreville, Basile Mve Engone, puis le fondateur de l’hebdomadaire Jeune Afrique, Béchir Ben Yamed, puis le premier conseiller de l’ambassade du Gabon en France, Christophe Billaudé, voici que le « Makaya » qui oublie qu’il n’est qu’un «makaya », se permet d’insulter les nouvelles autorités françaises en tête desquelles François Hollande et Jean Marc Ayrault puis pour finir avec Pascal Canfin.

Dans cette démence qu’on espère vraiment de courte durée, notre « Makaya » désormais « Mamadou » s’est également autorisé d’insulter la justice gabonaise et les autorités du ministère de l’intérieur en affirmant qu’elles sembleraient « cautionner » via leur passivité d’innombrables cas de pédophilie et d’immigration clandestine dont seraient auteurs certains ressortissants français au Gabon. Voilà qu’à force de trop parler, certaines vérités cachées sortent et désormais le « Makaya » à la longue bouche devra s’exprimer sur ces affirmations extrêmement graves devant qui de droit.

Une note claire du Quai d’Orsay sur ces déclarations publiques devrait en principe solliciter plus d’éclairage sur ces affirmations du « Makaya » sachant que si cela n’est qu’un montage de plus, non seulement le « Makaya » nouvelle version pourrait avoir de sérieux ennuis, mais surtout il confirme que la justice gabonaise n’est vraiment pas qualifiée pour traiter la question des Biens Mal Acquis sensée faire le feuilleton de cet été avec comme acteur principal, l’homme des milliards, Maixent Accrombessi.

Au regard de la virulence des propos tenus, se confondant aisément avec de la diffamation, on ne peut que se demander sur quoi compte le « Makaya » lorsqu’il engage sa voix sur de telles voies ?

Sait-il que Pascal Canfin qu’il insulte et humilie publiquement est avant tout un confrère journaliste qui connaît visiblement mieux que lui les règles de base en matière de déontologique journalistique en plus d’être un jeune homme expérimenté de par ses diverses fonctions au Parlement européen et au sein du parti « les Verts »? Sait-il qu’en tant qu’autorité française, François Hollande, Jean Marc Ayrault et le ministre au développement ont accès à plusieurs informations concernant les rapports franco-gabonais, même les plus vicieux ?

Autrement dit, le « Makaya » nouvelle version, donc à la longue bouche, serait-il terrassé par la maladie d’Alzheimer ou par un état dépressif au regard de la situation politique explosive au point d’oublier qu’il y a non seulement une représentation diplomatique française au Gabon, mais aussi une base militaire française et enfin un service de renseignements fortement lié à la France et à ses intérêts au Gabon ?

Ce nouveau « Mamadou » serait-il prêt à assumer la réciprocité de la France si elle venait à publier toutes les dérives orchestrées par ceux qu’ils considèrent comme ses protecteurs ? Si Omar Bongo Ondimba s’était permis de dire qu’après lui au Gabon c’est Dieu, alors que notre « Makaya » sache qu’après ses inspirateurs, il y a d’abord la France, puis Dieu après.
Enfin, le « Makaya » aurait-il oublié que le changement a sévèrement frappé le palais de l’Elysée et de ce fait, il convient de revoir profondément sa stratégie de communication avant qu’il ne soit lui aussi emporté par la politique du changement qui s’étale de plus en plus en République française?

En définitive, étant donné que je me bats pour un « Gabon meilleur » en toute quiétude et en toute sécurité, et ce grâce à la protection rapprochée que m’assure désormais l’Etat français, je ne pouvais tolérer que ce nouveau « Makaya » dont nous n’ignorons pas l’identité, bien que lui semble désormais ignorer ses réelles forces et ses innombrables faiblesses, puisse se permettre de telles largesses suicidaires.

C‘est l’occasion de rappeler qu’actuellement il n’existe aucun traitement curatif pour la maladie d’Alzheimer mais qu’il existe plutôt plusieurs médicaments qui pourraient atténuer les symptômes de cette pathologie.

Dans le cas du « Makaya » de l’Union, en guise de thérapie, il est devenu plus qu’urgent que les responsables de cet établissement et les futurs membres du Conseil National de Communication (CNC) s’engagent à recadrer ces nombreuses dérives on ne peut plus impertinentes et imprudentes à défaut de voir la présidence de la République et le gouvernement gabonais prendre toutes leurs responsabilités en présentant des excuses publiques aux autorités françaises insultées.

Ce n’est nullement un rabaissement encore moins une humiliation. D’ailleurs, récemment, nous avons tous vu, lu et entendu les excuses officielles présentées par le gouvernement camerounais à la BBC suite à des affirmations osées et non avérées. Que les autorités gabonaises emboîtent le pas sur cette preuve d’humilité.


 Par Télesphore OBAME NGOMO

vendredi 17 août 2012

Qui est réellement Maixent Accrombessi ?



Dans le souci de fidéliser et de traiter avec respect tous les lecteurs de notre journal « Le Mbandja », il est désormais indispensable que ces derniers découvrent les réponses aux détails humiliants et révoltants qui répondront à leurs nombreuses interrogations mais surtout qui animent notre volonté républicaine et patriotique de voir Maixent Accrombessi hors des hautes sphères de l’Etat. Et pour ce faire, il n’y aurait pas mieux que de présenter son sulfureux et pitoyable curriculum vitae au peuple gabonais afin qu’il comprenne le degré de frustration que nous devons tous ressentir lorsque nous sommes contraints d’accepter l’imposture de cet homme au poste de directeur de cabinet.

Tout d’abord, c’est ici le lieu de rappeler que dans la vie, lorsque les bases d’une action ou d’un fait sont faussées, il est clair que tout ce qui va s’en suivre ne pourra être que pourriture, inepties et échecs.

Arrivé au Gabon sans visa contrairement aux accords régissant le droit de circulation entre le Bénin et notre pays, Maixent Accrombessi parvint enfin à fouler le sol gabonais qu’il considère comme la plupart des africains de sa région comme un véritable eldorado. Et ce, par le biais de la générosité d’André Mba Obame qui, comme il l’avait exprimé devant des milliers de Gabonais, n’avait pas toujours été en phase avec les intérêts du fameux « Gabon d’abord » initié par les pères de notre indépendance.

C’est dire qu’à partir de ce fait avéré, la nationalité gabonaise détenue par Maixent Accrombessi pourrait être remise en cause comme on avait pu le voir dans le discours juste de Nicolas Sarkozy qui n’hésitait pas à retirer la nationalité française à des individus qui ne respectaient pas les lois de la République.

En d’autres mots, devrait-on laisser un permis de conduire entre les mains d’un individu  quand on sait qu’il n’a pas respecté toutes les règles justifiant sa détention ? Ou encore, est-il juste d’être trop exigeant envers des immigrés qui respectent les lois de notre pays et souhaitent par la suite obtenir la nationalité gabonaise quand on sait que des gens comme Maixent Accrombessi l’ont obtenu grâce au fait qu’il fut proche d’André Mba Obame, jadis maillon incontournable du système Omar Bongo Ondimba ? Cette politique du « deux poids, deux mesures » devrait prendre fin.

De sources concordantes, il nous est revenu que Maixent Accrombessi aurait fait la rencontre d’André Mba Obame par le biais de son épouse Evelyne qui était la meilleure amie de la femme béninoise que ce dernier avait épousé à la coutume. Et c’était sur la base de cette relation « quasi familiale » si l’on s’en tient aux mœurs africaines, qu’André Mba Obame s’était autorisé cette entorse aux lois de la République gabonaise sans savoir qu’il venait de commettre là une grave faute qui conditionnerait aujourd’hui l’avenir de notre pays.

Une fois sur le territoire national, c’est dans l’entourage d’André Mba Obame que Maixent Accrombessi fera ses premiers pas. C’est alors qu’il fit la connaissance d’Ali Bongo Ondimba dont il sera même le chauffeur pendant un certain temps. Il n’était d’ailleurs pas rare d’entendre Omar Bongo Ondimba appeler Maixent Accrombessi, le chauffeur béninois d’Ali. Pour quelqu’un qui aurait un curriculum riche ou alléchant et qui fréquente des personnalités situées à ce niveau de l’Etat, il faut avouer que le poste de chauffeur devient presqu’une injure qui frise une volonté d’humiliation.

Comme l’aventurier, mystique et guérisseur Grigori Efimovitch Raspoutine qui acquit une forte influence au sein de la cour impériale sous le tsar Nicolas II de Russie, Maixent Accrombessi semble s’être offert cette même influence en devenant l’homme de tous les besoins mystico fétichistes du palais. Ses allers et retours entre le Gabon et le Bénin ne se comptent plus au point où il devient de plus en plus incontournable.

On comprend mieux pourquoi, le jour de la proclamation des résultats des élections présidentielles anticipées par la cour constitutionnelle, sous un parterre d’autorités et de citoyens gabonais, ce dernier ne s’était pas gêné de crier sauvagement : « A nous les milliards. Je le tiens, il est là dans ma main ».

De nombreuses personnes présentes ce jour là n’avaient certainement pas mesuré l’ampleur de cette déclaration car elles ignoraient en effet la fameuse influence à laquelle faisait allusion Maixent Accrombessi. Et comme il n’ait de vérités que le temps ne révèle, nous y sommes désormais avec un Maixent Accrombessi au poste de directeur de cabinet alors que de nombreux témoignages concordants nous indiquent qu’en dehors de son simple statut de démarcheur immobilier à Paris, il n’a jamais exercé à un poste lui permettant d’être qualifié pour le poste de directeur de cabinet d’un pays stratégique comme le Gabon.

Aussi, vous pouvez déjà mieux comprendre toute la frustration et l’humiliation que peuvent ressentir toutes les personnes qui avaient réellement pensé que la gouvernance de notre pays pouvait changer au regard du projet « l’Avenir en confiance » et des nombreuses assurances offertes par le candidat du parti démocratique gabonais (PDG) durant la campagne présidentielle de 2009.

Complexé par ses nombreuses insuffisances, Maixent Accrombessi ne peut que distiller la violence pour faire face à toutes les personnes qui s’opposent à sa présence à ce niveau de responsabilités et qui pourraient offrir au chef de l’Etat une autre vision pour son projet en vue de faire du Gabon un pays émergent. C’est d’ailleurs l’occasion de dire que lorsqu’on vient d’obtenir la nationalité d’un pays, non seulement on se doit de respecter les différents citoyens de ce pays mais en plus on a plus de devoirs que de droits.

Par conséquent, quel gabonais courageux pourrait oser venir contester la citation de Marien Ngouabi, ancien président du Congo qui disait il y a plus de trente ans: « lorsque vous prenez quelqu’un qui n’est rien, qui sort de nulle part, et que vous le propulsez au sommet de l’Etat, il devient très dangereux ». N’est ce pas le cas de Maixent Accrombessi qui part de démarcheur immobilier à président non élu de la République ? De démarcheur immobilier à chauffeur. De chauffeur à convoyeur de gri-gri. De convoyeur de gri-gri à grand manitou. De grand manitou à chef de cabinet. De chef de cabinet à directeur de cabinet. De directeur de cabinet à président bis de la République ?

Est-ce vraiment respectable aux yeux du peuple gabonais que de tels profils parfaitement brutes soient hisser aussi haut dans la gestion du pays sans que cela ne puisse susciter l’indignation et la frustration des hauts dignitaires de ce pays, des hauts gradés de l’armée, des valeureux cadres gabonais aux compétences diverses et variées, des hommes libres et de bonnes mœurs dont l’un des objectifs est quand même l’amélioration matérielle et morale de l’humanité ainsi que son perfectionnement intellectuel et social ?
Arrivé au Gabon sans même une aiguille, Maixent Accrombessi qui n’a même pas une seule attache physique ou spirituelle avec le Gabon détient aujourd’hui de nombreux comptes bancaires, certains logés à Singapour, et de somptueuses villas aussi bien au Gabon, au Bénin, en France, dans le 15ème, rue Lotie dans le 16ème et rue de  l’Université dans le 7ème , aux Etats-Unis et dans bien d’autres coins du monde tandis que 95% de la population gabonais continue de croupir dans la misère quand un pourcentage non négligeable et grandissant soit désormais obligé de se nourrir à la décharge de Mindoubé. Cette réalité pathétique est tout simplement révoltante et nous ne pouvons continuer à l’accepter.

A cet effet, dans la problématique de  la richesse acquise abusivement et frauduleusement, nous laissons la primeur de toutes les révélations aux services français chargés du dossier des Biens Mal Acquis dans lesquels le sieur incriminé semblerait souffrir d’un trop plein d’accusations. Une contestation par voie judiciaire serait également la bienvenue afin que ce dernier nous fasse la démonstration du caractère non avéré de nos diverses affirmations.

Est-ce ce type de profil que le chef de l’Etat entend encore imposer au peuple gabonais alors qu’il existe des profils plus riches qui ont cru en son projet de société, qui se sont battus pour le voir accéder aux commandes de l’Etat et qui sont capables de mettre leurs talents et leurs expertises au service du « Gabon d’abord »?

Est-ce vraiment prudent de continuer à maintenir Maixent Accrombessi et sa ribambelle d’étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires à ce niveau de gestion de l’Etat, donc à se lancer dans un bras de fer inutile et perdu d’avance avec le peuple, au moment où André Mba Obame et sa collection de brillantissimes cadres gabonais remplissent désormais toutes les conditions pour nous balayer hors du pouvoir ?

Des profils gabonais intéressants, il n’en manque pas dans notre pays. Et ce n’est pas le rôle ou la fonction de directeur de cabinet d’un président de République qui pourrait dépasser ces gabonais compétents. D’ailleurs, depuis que Maixent Accrombessi et ses sbires sont à ces postes qu’ils occupent abusivement, quel est leur bilan ? Qu’ont-ils concrètement apporté pour le développement de notre pays qu’ils seraient capables de venir défendre devant les cadres gabonais qualifiés et expérimentés et devant la masse populaire extrêmement remontée et prête à en découdre ?

En regardant de très près le rôle officiel d’un directeur de cabinet d’un président de la République, on s’aperçoit bien que le profil de Maixent Accrombessi ne correspond vraiment pas et de ce fait il constitue une véritable imposture.

Selon les textes de notre République, le directeur de cabinet du Chef de l’Etat est la pièce maîtresse qui organise l’agenda du président de la République, administre au quotidien les conseillers, les chargés d’Etudes et autres administratifs du cabinet présidentiel, en même temps qu’il traite tous les dossiers (normaux et confidentiels) que le Chef de l’Etat lui confie.

Actuellement, dans notre pays, après le Chef de l’Etat, c’est désormais Maixent Accrombessi, par sa fonction politique de directeur de cabinet, qui semble être l’homme le plus renseigné, et donc le plus influent en République gabonaise. Pourquoi les Gabonais qui ont apporté leur confiance le 30 août 2009 au candidat du PDG devraient aujourd’hui accepter que les secrets de la République gabonaise soient confiés à un Béninois togolais franco-gabonais. Car, en plus d’avoir sa nationalité d’origine, Maixent Accrombessi bénéficie, toujours de manière opportuniste, des nationalités gabonaise, française et togolaise. C’est d’ailleurs par le biais de cette dernière citée qu’il aurait ouvert une société civile immobilière dénommée « SCI du Théâtre ».

Face à cet opportunisme de mauvais aloi, nous refusons que Raspoutine le pôpô continue de s’accrocher mystiquement, comme une chauve-souris aux abois, aux branches fruitées de l’arbre Gabon. Cette imposture nous ne l’acceptons pas, nous le disons et nous sommes désormais prêts à en payer le prix. Maixent Accrombessi doit partir.

De plus, cette imposture de Maixent Accrombessi ne touche pas seulement le domaine de l’Etat, elle a réussi à s’incruster jusque dans nos ateliers qui en sont désormais profanés. Ce qui est extrêmement grave d’autant plus que cela nous est révélé par le très populaire blog dénommé « Le Myosotis de Neustrie ».

En effet, il est clairement dit que, Maixent Accrombessi qui porte le matricule 71xxx situerait son initiation aux alentours du mois d’octobre 2005. Mais à la grande surprise générale et sous le silence complice de gens pourtant en quête de vérité, il se retrouve en cinq ans de vie interne à une position qui aurait demandé un minimum de 15 ans, une progression initiatique inexplicable. Est-ce vraiment sérieux quand tout initié est sensé savoir que la progression initiatique est scandée par une série d’étapes dont chacune est censée représenter un acquis nouveau de connaissances, de vertus et de thèmes de méditation suggérés par une légende spécifique ?

Non, il est véritablement venu le moment de mettre fin à cette imposture. Maixent Accrombessi ne doit plus continuer à diriger quoi que ce soit étant donné qu’il ne possède ni les vertus, ni les valeurs collectives et encore moins les valeurs individuelles que sont : la loyauté, la discrétion, la bonne réputation, l’obéissance, l’humilité, la courtoisie, la sincérité, la solidarité, le respect des droits de l’Homme, de la tolérance et du travail. D’ailleurs, cela se transcrit tellement bien dans la gouvernance bancale qu’il impose à notre pays depuis bientôt trois ans.

Face à la résistance suicidaire de Maixent Accrombessi et de tous ses soutiens plus que jamais aux abois, il est venu l’heure d’inviter André Mba Obame nous débarrasser « légalement » de l’homme qu’il avait fait entrer au Gabon de manière « illégale ». Ainsi il se conformera au proverbe africain qui dit : « le féticheur qui a donné la maladie est le mieux placé pour l’enlever ».

Enfin, il faut quand même relever que, la seule chose de positive qui a été trouvée dans cette imposture de Maixent Accrombessi est que, plus jamais des gabonais consciencieux, après avoir subis les humiliations de l’imposture de Maixent Accrombessi ne pourront se lancer dans le repli identitaire ou le vote ethnique. Car, à force de trop chanter ou d’exacerber la théorie du « tout sauf les fang », nous voici entrain de consommer l’arrogance, l’incompétence et la violence des étrangers, en tête desquels Maixent Accrombessi.

Aussi il est fondamental de partager au chef de l’Etat l’amertume et la déception qui habitent ceux qui ont réellement cru en son projet de société en précisant que, face au climat politique explosif, nul ne s’offrira gratuitement le malheur en levant le petit doigt contre l’adversaire pour tenter de sauver l’imposture de Maixent Accrombessi que nous subissons depuis trois ans et qui a quasiment réussi à entrainer le pouvoir à sa chute.

Le prochain profil vide que nous examinerons, donc inadéquat à la fonction de chef de cabinet du président de la République, sera celui de Liban Soleman.

Par Télesphore OBAME NGOMO 

jeudi 16 août 2012

Inutile de brandir le torchon du tribalisme : il ne séduira plus personne…



La crise profonde qui accable les populations gabonaises risque de s’aggraver si l’idée d’une conférence nationale souveraine n’est pas rapidement acceptée. Depuis trois ans, de nombreuses alertes et conseils pertinents avaient été prodigués au pouvoir qui a préféré naviguer dans l’entêtement et l’aveuglement. Récemment, des mesures d’urgence avaient été proposées avant le retour d’André Mba Obame pour tenter d’apaiser la crise qui empêche aux Gabonais de vivre dans la quiétude. Une fois de plus, certainement la fois de trop, le  pouvoir a brillé par l’arrogance et le mépris de gens qui voyaient le danger arrivé. Maintenant que nous y sommes, que ce pouvoir accepte désormais qu’il a perdu la face car, aucun pouvoir n’a résisté au soulèvement du peuple.

Mobutu du Zaïre, Pascal Lissouba du Congo voisin, Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire, Ben Ali de Tunisie, Hosni Moubarak d’Egypte, Mouammar Kadhafi de Libye en ont fait les frais et certainement très bientôt Bachar Assad de Syrie.

La situation dramatique qui frappe les populations gabonaises et pourrait mettre hors du pouvoir  ses dirigeants n’est que la conséquence logique du refus d’écouter et du choix de couper la branche politique sur laquelle il était confortablement assis au profit d’une branche inexistante. De ce fait, il est inutile de brandir le pétard définitivement mouillé du tribalisme. Il ne prendra pas comme il n’y a que les chiens boiteux qui font désormais peur aux poules.

André Mba Obame comme n’importe quel leader politique sérieux et modestement intelligent qui veut du pouvoir ne pouvait cracher sur une telle aubaine politique : écouter attentivement les revendications de peuple gabonais et se battre résolument à ses côtés pour l’aider à bénéficier de meilleures conditions de vie.

De cette assertion, le tribalisme n’a pas sa place car il s’agit là de revendications légitimes du peuple qui souffre vraiment pendant que les moyens financiers ne manquent pas mais qu’ils sont mal orientés. Autrement dit, ils sont distillés vers des choix inexplicables et totalement impertinents. Ces choix moult fois dénoncés car aussi bien futiles qu’inutiles.

Omar Bongo Ondimba, le défunt président du Gabon, avait basé son pouvoir sur cinq piliers qui se retrouvent aujourd’hui complètement à terre. Et c’est l’occasion de rappeler aux amnésiques du pouvoir que c’est uniquement sur la base de ces piliers qu’en 2009 le sommet de l’Etat n’avait pas pu échapper aux mains du parti Démocratique Gabonais.

Avec Omar Bongo Ondimba, il s’agissait d’une gestion du pouvoir organisée sous le modèle suivant : d’abord avec sa famille, puis avec son clan, puis avec sa province natale, ensuite avec l’élite gabonaise qui bondait les loges maçonniques quand la masse remplissait les rangs du parti au pouvoir, et enfin avec ses réseaux à l’international.

Aujourd’hui, tous ces piliers qui soutenaient le pouvoir ont bêtement été détruits par une gestion scabreuse de l’Etat où l’humiliation, l’arrogance, l’incompétence et l’entêtement demeurent les seuls maîtres mots. Faut-il encore rappeler que des individus ne défendent un pouvoir que lorsqu’ils y ont des intérêts ? Quel est l’intérêt pour toutes ces personnes qui ont favorisé l’ascension au pouvoir d’Ali Bongo de se battre à ses côtés aux temps froids alors qu’aux temps chauds c’est une petite bande de copains qui faisait la pluie et le beau temps ? Par conséquent, le repli identitaire ou l’argument du tribalisme ne prendra pas bien au contraire, il va être fatal au pouvoir.

Est-ce un fang qui a parlé d’erreurs de casting en 2010 et qui les a néanmoins encouragé en prônant l’incompétence des étrangers étranges? Est-ce un fang qui a dégagé tous les hauts cadres du Haut-Ogooué finalement accusés injustement de mauvaise gestion, quand on voit que ceux qui les ont remplacé n’ont pas fait mieux ? Est-ce un fang qui a placé une brochette puante d’étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires au sommet de l’Etat ? Est-ce un fang qui maintient Maixent Accrombessi à son cabinet alors qu’il ne lui apporte rien sur le plan politique et stratégique en même temps que ce dernier passe son temps à humilier les hauts dignitaires de ce pays ? Est-ce un fang qui accepte qu’un incompétent comme Maixent Accrombessi qui sort de nulle part vienne diriger le Gabon ? Est-ce un fang qui a empêché le pouvoir actuel de se doter d’une nouvelle image que celle de receleur, de détourneur de deniers publics, de dictateur ? Est-ce un fang qui a limogé de nombreux hauts cadres de l’administration du fait de leurs orientations politiques ? Est ce un fang qui ne permet pas aux populations de jouir d’hôpitaux modernes avec un personnel mieux rémunéré ? Est-ce un fang qui a organisé une course nautique alors que les gabonaises et des gabonais manquent d’eau potable et d’électricité ? Est-ce un fang qui a préféré dépenser des centaines de milliards pour des voitures de luxe alors que le Gabon n’a pas de routes, donc d’espaces où elles peuvent circuler ? Est-ce un fang qui a empêché la construction de logements sociaux pendant que des milliards de francs ont été dépensés pour acheter des biens immobiliers à Paris, aux Etats-Unis, au Maroc, en Afrique du Sud… ?

Est-ce encore un fang qui a dépensé des milliers d’euros pour acheter des feux d’artifice pendant que les étudiants revendiquent leurs bourses d’études et qu’ils n’ont même pas une bibliothèque semblable à celles qu’on pourrait retrouver dans la plus petite ville de France? Est-ce un fang qui a préféré surfer sur l’arrogance des communiqués et des caricatures à tout va à l’endroit de chefs d’Etat étrangers ? Est-ce un fang qui a encouragé la censure des médias, les cas des journaux « La Une » et « Ezombolo » ainsi que la destruction de l’émetteur de la chaîne privée TV+ ne sont ils pas suffisamment parlant ? Est-ce un fang qui a autorisé un simulacre de jugement d’un haut gradé de l’armée qui croupit aujourd’hui en prison malgré son état de santé fragile(le général Ntumpa Lébani) ? Est-ce un fang qui a fait venir des stars américaines pendant que les habitants de toutes les provinces du Gabon s’étouffent dans un chômage déshumanisant ? Est-ce un fang qui a refusé de mettre en étude la question de l’amélioration des revenus des citoyens gabonais ? Est-ce encore un fang qui a empêché la construction d’un cadre d’affaires sérieux, crédibles avec des experst gabonais reconnus ? Est-ce encore un fang qui a freiné le projet de la fibre optique au Gabon ? Est-ce un fang qui a oublié que de la même manière que nous l’avons soutenu pour prendre le pouvoir en 2009 pour améliorer le quotidien des populations gabonaises, c’est de cette même manière que nous travaillerons pour reprendre ce pouvoir et l’attribuer à des personnes plus soucieuses du devenir et de l’avenir des gabonaises et des gabonais ?

Certains responsables du pouvoir en place ont-ils oublié qu’ils trainaient les mêmes tares de gestion qu’André Mba Obame mais qu’ils ont aggravé leurs cas en ne faisant pas mieux que ce qui était fait à l’époque où André Mba Obame était aux affaires avec eux ? La gabegie, les détournements de fonds publics, la corruption, le taux de pauvreté, le niveau d’éducation… toutes ces réalités de la mauvaise gouvernance au Gabon, ont-elles disparu ?

Le temps de l’attente de la fin des mandats pour les responsables politiques qui ne veulent pas écouter est bel et bien fini. Ben Ali de Tunisie ainsi que Hosni Moubarak n’ont pas eu droit à la fin de leur mandat car ils refusaient de suivre les pleurs et les plaintes de leurs populations. Si généralement il est dit qu’on ne change pas l’équipe qui gagne alors affirmons qu’on change l’équipe qui ne gagne pas.

La plaisanterie au sommet de l’Etat, la gestion scabreuse de notre pays depuis un certain nombre d’années, les revendications légitimes du peuple, le droit de l’opposition de défendre ses droits, le maintien de Maixent Accrombessi et sa collection d’hommes arrogants, incompétents et impopulaires nous encourage plus que jamais à soutenir le combat du peuple.

Par conséquent, il est vraiment inutile que l’argument du tribalisme, qui est désormais un pet de lapin sur toile cirée, refasse surface car il ne marchera pas une seule seconde mais bien au contraire. Le citoyen gabonais parlant le fang a autant le droit à l’exercice du pouvoir que tout autre gabonais.

Enfin, les problèmes du Gabon il fallait les résoudre quand le temps y était favorable. Maintenant qu’il est midi et que nous avons l’âge, la vague du changement souhaitée par la majorité du peuple  humiliée par Maixent Accrombessi et tous ses soutiens ne reculera pas et elle gagnera comme elle a gagné en Côte d’Ivoire, en Tunisie, en Egypte et en Lybie.

Par Télesphore OBAME NGOMO 

mercredi 15 août 2012

Quel bilan faut-il juger : celui du pouvoir ou celui de l’opposition ?


Quel bilan faut-il juger : celui du pouvoir ou celui de l’opposition ?

De nombreux commentaires vont bon train au sujet de la situation pathétique et explosive du pays suite à la présence nocive et à la mauvaise gestion d’Accrombessi et sa ribambelle d’étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires et également suite à la posture désormais dominante affichée par l’opposition archaïque version Zacharie Myboto/André Mba Obame devenue responsable, républicaine et très proche des nouveaux tenants du palais de l’Elysée comme jadis la majorité le fut sous l’ère sarkozienne.

En effet, après avoir accédé au pouvoir selon les conditions réunies à ce moment, le pouvoir gabonais avait devant lui un boulevard pour réussir. Les réels besoins des populations gabonaises ayant fait l’objet d’un diagnostic clair qu’on pouvait d’ailleurs retrouver dans le préambule du projet de société « l’Avenir en confiance ».

Malgré les contestations mortelles, le bénéfice du doute a plané et c’est alors que la passivité du peuple gabonais s’est inscrite à l’ordre du jour afin de voir de quoi serait capable les tenants du pouvoir qui affichèrent une détermination, un courage et une vision : faire du Gabon un pays émergent. Autrement dit, ce peuple passif attendait de voir qui d’Omar Bongo Ondimba, qui n’est plus, et ceux qui ont quitté le navire PDG en 2009 posaient réellement problème dans la gestion du Gabon.

Aussi, le peuple attendait de voir se mettre en place une véritable politique de santé grâce à laquelle il aurait bénéficié d’hôpitaux modernes lui offrant des soins de qualités par un personnel épanoui, bien formé et mieux rémunéré. Hélas, la politique des dons tant décriée sous Omar Bongo Ondimba n’a pas cessé.

Le peuple gabonais attendait  également de voir se mettre en place une vraie politique d’éducation et de formation qui permettrait aux jeunes Gabonais d’apprendre dans de meilleures conditions avec des programmes pédagogiques correspondant aux standards internationaux et des salles de classe adaptées, avec des enseignants bien formés et mieux rémunérés. Hélas depuis 2009, pas plus de 10 salles de classe ne sont sorties de terre. Par contre le peuple gabonais a eu droit à des feux d’artifices qui ont coûté des milliards. Il a eu droit à une course nautique qui a coûté des milliards. Il a eu droit à la visite de rappeurs américains qui ont coûté des milliards. Cherchons où est l’erreur.

Le peuple gabonais souhaitait également voir une véritable politique sociale émerger et qui prendrait à bras le corps la problématique des jeunes filles mères, celle des crimes rituels incessants où les auteurs continuent d’être protégés, celle de l’aide et de l’accompagnement aux personnes âgées, celle d’un logement décent pour tous, celle des hommes d’églises qui brisent les foyers et escroquent les personnes faibles et pauvres, celle de la cohésion sociale et tous ses corollaires, celle de la cherté de la vie au Gabon et ainsi que la problématique de la délinquance juvénile et le chômage des plus jeunes. Hélas, rien ne s’est fait parce que Maixent Accrombessi et ses soutiens qui n’ont rien à foutre des priorités des gabonais ont préféré acheter un hôtel à 65 milliards, la maison de Ted Kennedy à plusieurs milliards y compris la sienne et celle de Liban Soleman qui sont sur la même rue. Ils ont jugé bon d’offrir des milliards à la Somalie, au Japon, à Haïti…

Est-il sérieux de vouloir d’abord éteindre le feu chez le voisin quand votre maison, votre famille et tous vos biens sont entrain de cramer ? L’aide à autrui n’est pas une mauvaise chose mais elle n’a pas de sens lorsque ses populations subissent les mêmes besoins que les autres. Ne dit on pas que la charité bien ordonnée commence par soi même ou encore, on avant de regarder la paille qui est dans l’œil du voisin, il faut déjà commencer par retirer la bille d’Okoumé qui est dans son œil ?

Le peuple gabonais espérait le respect des principes démocratiques avec la reconnaissance et la prise en compte des diverses et différentes opinions de toutes les couches sociales du pays en commençant par le droit des étudiants et des partis politiques de l’opposition. Hélas, depuis trois ans Maixent Accrombessi et ses sbires qui ne ressentent rien pour le peuple gabonais sinon le mépris ont toujours préféré la violence, l’agressivité, la censure, l’arrogance, le zèle, l’humiliation d’autrui en lieu et place du débat argumenté et du dialogue.

Les gabonaises et les gabonais attendaient une véritable politique de transport urbain avec des routes praticables en toutes saisons et un contrôle suivi des permis de conduire et autres dispositions liés au transport des individus. Hélas rien de tout ca n’est sorti de terre. Ce qu’on apprend c’est qu’il y a l’avion présidentiel qui transporte des milliards en direction du Bénin, ce sont des voitures de luxe coûtant de dizaines de milliards qui insultent nos routes et nos yeux, ce sont des déplacements nombreux et multiples qui alourdissent la dépense publique et le train de vie de l’Etat.

Enfin le peuple gabonais voulait voir ce que les anciens collaborateurs d’Omar Bongo Ondimba restés au parti démocratique gabonais (PDG) étaient capables de faire étant donné que les dissidents de ce parti désormais regroupés au sein de l’Union Nationale étaient considérés comme les maîtres penseurs du régime en place. Et de cette idée reçue, que tous les retards accumulés par le pays relevaient de leurs seules responsabilités.

Désormais cela peut être considéré comme du pur et simple mensonge. Idem pour l’idée qui était véhiculée et qui affirmait que le retard du Gabon était dû à la mauvaise gestion des cadres du Sud Gabon en particulier et des cadres du Haut Ogooué en particulier. Ces hommes finalement accusés abusivement sont-ils toujours aux affaires ou ce sont les amis de Maixent Accrombessi et lui-même qui dirigent les hautes sphères du pays ? Ces accusations mensongères devront prendre fin car les preuves sont désormais là.

Il n’est pas abusif ou osé de rappeler que cela fait plus de dix ans que Zacharie Myboto a quitté le PDG, presque trois ans que la vague Jean Eyeghe Ndong, Casimir Oyé Mba, Paulette Missambo et André Mba Obame ont rejoint les rangs de l’opposition, et presque trois ans également que les cadres du Haut Ogooué ont été quasiment tous chassés du pouvoir et marginalisés quand ils n’ont pas tout simplement été humiliés. Cependant, les problèmes du Gabon sont restés entiers quand ils ne se sont pas empirés pour beaucoup.

Est-ce toujours la faute de ceux qui sont partis du pouvoir et qui ne gèrent plus rien du tout ou est ce la faute, l’arrogance, l’entêtement, le refus d’écouter et l’incompétence de Maixent Accrombessi et de tous ses soutiens?

Plus personne ne pourra être trompé sur cette question. Aussi, inutile de brandir l’idée d’un quelconque repli identitaire, cela ne marchera plus. Les chantres de cette théorie en ont pris pour leur humiliation à vie. Bien qu’en misant en 2009 sur le repli identitaire, ils ont tous été chassés du pouvoir au profit d’étrangers arrogants, incompétents et impopulaires qui les narguent incessamment. C’est l’occasion de dire qu’on soutient un régime quand on y a des intérêts. Tous ces cadres qui ont été mis en jachère, ont-ils encore des intérêts à défendre ou sont-ils prêts malgré toutes les humiliations subies et la trahison indigeste à défendre les intérêts de Maixent Accrombessi et ses amis étrangers qui sont plus que jamais aux abois et sur la porte du départ?

Nous aimerons bien voir comment : Paul Biyoghe Mba, Paul Toungui, Jean Félix Mouloungui, Marcel Abéké, Maganga Moussavou, Jean Félix Mamalepot, Louis Gaston Mayila, Fidèle Ntsissi, Souah Thomas, André Kombila, Martin Mabala, Angélique Ngoma, Séraphin Ndaot, Alphonsine Mbié N’na, Rufin Ndouongo, Mamadou Diop, Guy Nzouba Ndama, Pascaline Mferri Bongo Ondimba, ses frères et sœurs, Patrice Otha, François Engongah Owono, Robert Orango Berre, Jean Norbert Diramba, Idriss Firmin Ngari, Jean Pierre Oyiba, Georgette Koko, Emile Ndoumba, Sylvain Momoadjambo, Philippe Nzengue Mayila, Michel Menga M’Essono, Solange Mabignath, Riichard Auguste Onouviet, Charles Mba, Célestin Bayogha, Maxime Ngozo Issoundou, Antoine Ngoua, René Ndemezo’Obiang, Antoine Yalanzele, Flavien Nziengui Nzoundou, Anaclet Bissielou, Okologo Juste Valère, Patrice Tonda, Eyamba Tsimat, Yolande Bike, Oyoungou Iata, Fabien Ovono Ngoua, Alexandre Barro Chambrier, Ngoubili Félicité, Gustave Bongo, Marius Foungues et tous  ceux non cités, oseront affronter l’adversaire qui veut dégager Maixent Accrombessi et ses soutiens. Les places qu’ils occupent abusivement sont les nôtres et c’est l’occasion de les mettre à la porte car ils n’ont pas fait mieux que vous et n’ont pas voulu garantir nos intérêts et ceux du peuple.

Un électorat comme une clientèle politique, ca s’entretient.    

De cette réalité et au regard du contexte explosif qui émerge, l’idée d’une conférence nationale souveraine semble de plus en plus s’imposer afin que ceux qui étaient finalement abusivement accusés montrent de quoi ils sont capables. Omar Bongo Ondimba avait accepté son échec lors de son discours du 01 décembre 2007 et nombreux sont ceux qui, lucidement et objectivement, se sont accordés à dire qu’il était difficile de garder ses mains propres dans un système totalement corrompu. Aussi, c’est l’occasion pour ces gens injustement accusés de montrer qu’ils sont prêts à se mettre résolument au service des gabonais. Si les tenants du pouvoir actuels ont eu leur chance, ils seraient légitime que ceux qui ont participé au pouvoir d’Omar Bongo Ondimba et qui ont été écartés du pouvoir viennent également démontrer qu’ils sont également capables du meilleur.

Autrement dit, l’opportunité d’offrir une autre image au PDG et à sa gouvernance lui a été donnée par le peuple souverain. Hélas, le résultat positif ou convaincant n’a pas été au rendez vous. Ce qui était tout à fait prévisible voire quasiment normal quand désormais c’étaient des gens comme Maixent Accrombessi et sa ribambelle d’étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires qui prenaient les décisions du pays sous le regard complice des hauts dignitaires de ce régime, comme si des cadres gabonais compétents et expérimentés manquaient.

 Aujourd’hui, avec la température qui semble monter de plus en plus, il serait totalement ridicule de s’unir à ceux là qui sont actuellement en poste et qui n’ont rien fait pour plaider au rétablissement de ceux qui avaient été dégagés par Maixent Accrombessi. Si ces personnes écartées du pouvoir ont été trahis par le pouvoir qu’elles ont soutenues, rien ne garanti qu’une fois la fièvre passée, elles ne subissent davantage. Donc, inutile de demeurer dans une quelconque confiance. L’heure est désormais à la prudence et chaque citoyen gabonais devra désormais rouler pour ses propres intérêts.

Ensuite, face à la pression galopante poussant le régime d’Accromnbessi dans ses maigres retranchements, il serait vraiment  suicidaire aux tenants du pouvoir d’user de la force contre le peuple ou de refuser l’idée d’un dialogue sous forme de conférence nationale souveraine. Les mêmes causes ayant toujours produit les mêmes effets, un seul et simple cas de violence serait sévèrement sanctionné par la communauté internationale voire la cour pénale internationale. La France sarkozienne n’est plus aux affaires et c’est un élément fondamental pour tous ceux qui ne comprennent pas que le rapport de force à définitivement changé.

Enfin, si la majorité actuelle et les leaders de la principale force de l’opposition partaient avec le même handicap, il faut clairement dire qu’actuellement, le pouvoir s’est davantage enfoncé dans l’impopularité et a largement montré ses limites à résoudre les problèmes des gabonais. En d’autres mots, il n’a pas été à la hauteur des ambitions annoncées malgré les nombreuses alertes et les multiples conseils prodigués publiquement. Et la conséquence est que le peuple gabonais continue de croupir plus qu’hier dans la misère, la souffrance, le chômage et la maladie.

Si le peuple devait juger les deux bilans, celui du pouvoir et celui de l’opposition, en toute objectivité, il faut dire que cette dernière sort fortement grandie car désormais elle fédère le peuple souverain et le pousse un peu chaque jour vers l’ère de l’Espérance avec la fin du régime nocif et nuisible d’Accrombessi que nous dénonçons depuis de nombreux mois.

A cet effet, il est inutile de brandir le discours de l’impérialisme car c’est une bande d’étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires qui tiennent les commandes de notre pays. Inutile de brandir le discours du repli identitaire, ces chantres en 2009 n’ont pas pu jouir des résultats escomptés. Inutile de brandir le passif et le passé des anciens barons du PDG regroupés au sein de l’Union Nationale, les leaders du PDG ne sont pas blancs comme neige et ce sont eux qui ont laissés Accrombessi, un ancien démarcheur immobilier de Paris venir tenir les commandes du pouvoir pour lequel nous nous étions battus en 2009. Inutile de brandir la menace militaire, la CPI est désormais aux portes du Gabon et le discours de François Hollande au Bourget était très clair. Inutile de continuer dans l’arrogance et l’entêtement, on se souvient des images voyant les hauts dignitaires du régime de Laurent Gbagbo faire des pompes sous les ordres de petits sergents de l’armée. Les mêmes causes ayant toujours produit les mêmes effets.

D’ailleurs, avec le rapport de force qui a radicalement changé, de plus en plus de hauts cadres gabonais quittent le radeau de l’Emergence pour embarquer dans le bateau de l’Espérance. Dans un de nos articles parus le 03 août 2012 et intitulés « Raymond Ndong Sima choisit le meilleur parti », nous disions qu’il fallait que le chef de l’Etat prenne rapidement des mesures d’urgence afin de déstabiliser le calendrier de l’opposition car, une fois qu’André Mba Obame aura posé ses pieds sur le territoire national, il ne resterait plus qu’à tout un chacun de choisir le régime moribond en agonie d’Accrombessi ou d’adhérer à l’alternative André Mba Obame, nouveau proche de l’Elysée comme jadis le pouvoir en place était proche de Nicolas Sarkozy.


Par Télesphore OBAME NGOMO 

vendredi 3 août 2012

Faut-il toujours soutenir le pouvoir gabonais?

Au moment où le Gabon connaît une forte montée d’adrénaline sur tous les plans, politique, économique et social, une seule et simple question subsiste voire s’impose à tous ceux qui ont aidé Ali Bongo Ondimba à arriver au sommet de l’Etat: Faut-il toujours soutenir Ali Bongo Ondimba, s’il ne rectifie pas le tir ?

Afin d’aider plus d’un à répondre efficacement à cette question cruciale à la veille du 52ème anniversaire de l’indépendance de notre pays, trois éléments de référence peuvent être utilisés. D’abord, il y a le projet de société «l’Avenir en confiance », puis un des meilleurs discours d’Henri Guaino, ancien Conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, « sur l’engagement politique et républicain», et enfin le discours de François Hollande au Bourget intitulé « Présider la République ».

En revisitant le préambule du projet de société porté par le candidat du Parti Démocratique Gabonais (PDG) ainsi que les différents axes y figurant, il est possible d’établir un bilan clair de la gestion depuis trois ans du Gabon par le président de la République, Ali Bongo Ondimba.

Dans le préambule du projet « l’Avenir en confiance», le candidat du PDG disait : «En sollicitant vos suffrages aux plus hautes fonctions de l’Etat, je mesure pleinement la charge qui s’y attache ». Or, tous ceux qui avaient entendu le chef de l’Etat lors d’un de ses déplacements au Mali furent surpris de l’entendre dire : «je ne savais pas que la fonction présidentielle était si difficile ».

Cette première faute de communication d’Ali Bongo Ondimba n’a pas manqué de surprendre un grand nombre de citoyens gabonais en même temps qu’elle a créé un grand doute chez ceux qui avaient cru aux réelles capacités du candidat du PDG.

Cependant, mettant cette erreur gravissime tout de même sur le compte du noviciat, le chef de l’Etat put d’ailleurs bénéficier d’une certaine forme de confiance de la part d’un nombre conséquent de Gabonais, qui ne demandaient que des choses concrètes après 42 ans de laxisme et de gabegie.

Ensuite, le candidat du PDG rajoutait dans son projet ces mots : « je prends d’emblée, l’engagement de vous mobiliser, dans l’unité et la solidarité, pour transformer le Gabon et en faire un pays émergent et prospère, où il fera mieux vivre».

A cette annonce faite, peut-on dire aujourd’hui que le Gabon est un pays où il fait mieux vivre ? Cette interrogation invite chaque Gabonais à faire un bilan de sa propre situation afin de juger de l’utilité de continuer ou pas à soutenir Ali Bongo Ondimba.

Toujours dans le préambule du projet de société « l’Avenir en confiance », on peut également lire « presque au moment où le Gabon accédait à l’indépendance, âgé aujourd’hui de 50 ans, âge tampon entre la jeunesse et la retraite, et donc proche des aspirations de toutes les catégories d’âge du pays, je sais mesurer, avec sérénité, lucidité et clarté, les acquis du Gabon mais aussi ses insuffisances et ses urgences sociales. Au cours de ces dernières semaines, j’ai pris un grand soin, avant toute chose, de consulter et d’écouter, les aînés, les femmes et les jeunes, de tous les milieux et de toutes les sensibilités. Je vous ai entendu et je vous ai compris ».
Dans ce passage, le candidat du PDG partageait au monde entier qu’il avait pris le réel pouls de la situation du Gabon. Ce qui veut dire qu’il s’était bien informé sur les vrais problèmes qui minent le quotidien des populations gabonaises. De ce fait, cet hiérarque du PDG entrait dans la logique du discours du 01 décembre 2007 tenu par Omar Bongo Ondimba. Ce qui imposait désormais l’action.

C’est imprégné de ce diagnostic pourtant clair que nombreux sont les Gabonais qui ont d’ailleurs jugé ridicule l’idée d’une «concertation nationale» initiée par l’actuel premier ministre, Raymond Ndong Sima.

En effet, par cet acte inopportun et impertinent, ce dernier qui semble ne pas connaître la définition d’une concertation démontrait au peuple gabonais qu’il n’avait nullement battu campagne pour Ali Bongo Ondimba en 2009 et de ce fait, il ne pouvait posséder en lui l’esprit du projet «l’Avenir en confiance ». Ce qui est jugé comme une trahison par les cadres du PDG et ceux qui ont accompagné Ali Bongo Ondimba à épouser le sommet de l’Etat.

D’ailleurs, l’organe de propagande de l’homme d’affaire de Cotonou « La Griffe » ne l’a pas raté. En effet, il est trop facile qu’après avoir traversé l’étape la plus difficile qui fut celle de la transition, le président de la République décide d’engager des choix qui ne tiennent pas compte de l’investissement de ceux qu’il nomme à des fonctions prestigieuses. C’est le cas des membres de son cabinet qui s’est doté d’une armée d’individus étrangers, arrogants, incompétents et impopulaires, et c’est aussi le cas de l’actuel Premier ministre. Est- ce dans le but d’humilier les femmes et les hommes qui l’avaient porté à la présidence de la République face aux redoutables Pierre Mamboundou mais surtout Jean Claude André Mba Obame, mais à quelles fins ? Ou alors c’est dans le but de s’affranchir d’une dette morale qu’il refuse ou ne peut pas payer ?

Tout compte fait, c’est l’occasion de dire que l’adhésion à la politique de l’émergence de Raymond Ndong Sima semble être le fruit d’un opportunisme sans nom et sans ambitions et non le fruit d’une adhésion par conviction. Tout comme celle du sulfureux Maixent Accrombessi qui n’avait pas hésité à hurler sauvagement son premier intérêt : « à nous les milliards … ».

Désormais chacun devrait prendre sa part de responsabilité pour juger avec lucidité la nécessité de continuer de soutenir la gouvernance orchestrée par Ali Bongo Ondimba qui ne correspond plus en rien aux engagements pris en 2009 devant les populations gabonaises. Il n’est pas inopportun de rappeler qu’on soutient un régime ou une politique que lorsqu’on y a des intérêts ou lorsqu’on est en phase avec ce qui s’y fait.

Dans ce même préambule, il est également possible de lire : «Le Gabon a besoin aujourd’hui d’un traitement d’urgence. Parce qu’il n’est plus tolérable qu’il y ait autant d’emplois précaires, de chômeurs, de pauvres, d’inégalités, d’exclus, de non ou mal logés, de non ou mal enseignés, de non ou mal formés, de non ou mal soignés. Plus que jamais, le partage juste et équitable de nos richesses doit devenir la règle ».

En observant la gestion et la situation actuelle de notre pays, peut-on affirmer que les conditions de vie des populations gabonaises ont changé ? Qu’elles se sont améliorées ? Peut-on nous donner les chiffres exacts sur le nombre d’emplois créés depuis 2009, sur le taux de chômage au Gabon, sur le niveau de pauvreté, d’inégalités, d’exclusion, afin de pouvoir contredire la réalité accablante et honteuse qui parle plus que les montages communicationnelles de tous genres orchestrés par des gens qui ont fait le choix de perdre toute forme de crédibilité voire de dignité et de ne penser « gargantuesquement» qu’à leur ventre? Le corrupteur corrompu Conseiller du chef de l’Etat Raphaël Ntoutoume Nkoghe surnommé « Esserenguila » au Palais en est le parfait exemple.

Peut-on nous dire que les Gabonais sont désormais mieux logés, mieux enseignés, mieux formés et mieux soignés, que désormais le partage de nos richesses est plus équitable et juste ?

A partir des conditions de vie de tout un chacun, il revient à chaque gabonais d’en tirer les conclusions et de prendre ses responsabilités. Car, il serait totalement injustifiable sur le plan de l’ambition pour le Gabon, que l’on puisse continuer à faire le nombre inutilement et à se mobiliser, pour et dans un système qui n’apporte rien de bon au pays, mais qui rassure Maixent Accrombessi et ses soutiens que leur mauvaise gestion jouit toujours et encore d’une barrière de sécurité humaine indispensable pour ne pas se remettre en cause mais surtout pour s’éviter une éventuelle chute du style « printemps arabe ».

Aussi, dans ce même projet porté par le candidat du PDG, il était dit : « Avec vous, je veux un Gabon qui permette la participation de tous, en faisant confiance à nos talents, en responsabilisant davantage ceux qui le méritent, sans distinction d’aucune nature ». En lisant ce passage et en le confrontant à la pathétique réalité qui est totalement insupportable parce que comparable à une haute trahison, on est tenté de penser que certains passages de ce projet sont dignes d’être rangés dans le rayon «conte de fée ».

Quoi de plus humiliant, au regard des cadres compétents qui pullulent dans notre pays, de voir Maixent Accrombessi et sa ribambelle d’étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires séjourner au sommet de l’Etat ?

Autrement dit, quoi de plus insupportable que de voir un ancien petit démarcheur immobilier de Paris et sa bande de copains disposant du même gabarit intellectuel, et n’ayant fait preuve d’aucun attachement pour le Gabon, décider de l’avenir des gabonaises et des gabonais quand des dignes fils de ce pays ne manquent pas?

N’est ce pas tout simplement une forme de haute trahison qui mérite d’être sanctionnée? De plus, quoi de plus inacceptable et de plus révoltant que de savoir que Maixent Accrombessi, dont le profil sulfureux encoure des poursuites judiciaires à Paris du fait de sa trop grande implication dans l’affaire des Biens Mal Acquis, figure parmi les membres de la délégation gabonaise qui accompagnait le chef de l’Etat le 05 juillet 2012 à Paris au Palais de l’Elysée pour une séance de travail ?

Quelle crédibilité peut-on accorder au pouvoir gabonais lorsqu’il traîne de tel individu sur la place publique et lors d’importantes séances de travail devant des gens qui disposent de vraies fiches de renseignements sur le Gabon et ses diverses réalités? En opposant la réalité décevante d’aujourd’hui aux belles phrases visibles dans le projet en étude par nos soins, on constate que « l’intelligentsia gabonaise » reconnue dans certains milieux du monde est totalement ignorée, très souvent méprisée et régulièrement humiliée au profit d’un ramassis de nombreux profils déclarés médiocres et dont les insuffisances ne sont plus à démontrer.

Télesphore Obame Ngomo