jeudi 30 juin 2011

Faustin Boukoubi et l’exemple de Lambaréné : où va le PDG ?


En disant publiquement que le torchon brûle entre Rose Francine Rogombé et Richard Auguste Onouviet, tous deux membres éminents du PDG, nous ne révélons nullement un secret. En effet, la guerre ouverte dans laquelle se sont lancés nos deux cadres du parti au pouvoir est alimentée par une recherche effrénée de leadership dans la province du Moyen Ogooué et plus précisément dans la ville de Lambaréné.

L’exacerbation de cette lutte a atteint son premier point culminant lors des dernières partielles organisées dans cette partie du Gabon qui a conduit un indépendant à la tête de la commune. Autrement dit, les déchirures ou les désaccords entre nos deux leaders dans la province précitée ont favorisé le candidat « sans étiquette » » lors de l’élection qui visait à remplacer Davin Akouré, ancien maire de Lambaréné.

Les conclusions d’un tel échec pour le parti d’Omar Bongo nous invitent à nous projeter dans le spectacle accablant qui risque de justifier la défaite du PDG au prochain rendez vous électoral prévu avant la fin de l’année 2011. De ce qu’on voit, l’opposition n’aura même plus besoin de battre campagne, les ego de nos camarades du parti se chargeront d’aménager le terrain de la victoire pour eux. Ce qui est fort dommage pour notre majorité et nous invite à revisiter la fable de la Fontaine intitulé « le voleur et l’âne ».

Le dilemme cornélien de Lambaréné  qui s’impose à Faustin Boukoubi est appelé à se corser car les schémas organisationnels implantés sous Omar Bongo Ondimba sont encore bien représentés dans tout le pays. Déjà, du temps de ce dernier, les guerres de ce genre existaient mais seul le défunt président savait comment ménager et manager ses propres créatures politiques. Ce qui ne semble pas être le cas avec la nouvelle équipe au pouvoir qui ne dispose pas de toutes les capacités pouvant canaliser les énergies débordantes de certains camarades.

Richard Auguste Onouviet aussi surnommé RAO demeure un responsable politique très apprécié dans la province du Moyen Ogooué. Cependant, il a été mis au rebu alors que sa capacité de mobilisation ou de nuisance est d’une férocité herculéenne. Ce dernier n’entend pas disparaître aussi facilement de l’échiquier politique en faveur de Rose Francine Rogombé qui ne bénéficie toujours pas de la même cote de popularité que son adversaire malgré son séjour à la tête du Gabon et son parcours professionnel louable. Ce qui fait que RAO n’a pas hésité à mettre en place son rouleau compresseur pour broyer « les émissaires » de la présidente du Sénat désireux de briguer la mairie de Lambaréné.

Devant une telle situation, il est certain que le secrétaire général du parti majoritaire, Faustin Boukoubi, a déjà fait son entrée dans sa phase d’insomnie. Les équations qu’il est appelé à résoudre s’annoncent « extrêmement complexes» et toute sa difficulté résidera dans le choix des différents candidats devant représenter valablement le PDG aux futures élections législatives. Et ce ne sont pas toujours les anciens qui détiennent le secret d’une victoire méritée. Cependant, leur force de frappe est suffisamment importante pour boycotter le candidat  du parti qui ne bénéficierait pas de leur adoubement.

Le cas de Rose Francine Rogombé et de Richard Auguste Onouviet n’est pas le seul. Malheureusement le PDG en compte par dizaine dans tout le Gabon. Rappelons encore une fois de plus que seul Omar Bongo savait modérer les appétits quelques fois démesurés de ses collaborateurs. Et, l’incapacité des tenants du pouvoir et surtout du parti qui a primé pour le cas précédemment cité nous impose de croire que le fils d’Ondimba Basile a emporté à l’orient éternel les secrets de ses rééquilibrages politiques et stratégiques. Aussi, les mêmes causes ayant toujours produit les mêmes effets, nous voulons bien savoir comment Faustin Boukoubi et son staff comptent t-ils solutionner objectivement ce problème en observant le passif et le passé de certains anciens gestionnaires du pays, de leurs capacités à rassembler ou à diviser, les ambitions légitimes des nouveaux loups pensant que leur heure a sonné, les besoins réels des populations et la cohérence des choix des différents candidats devant s’intégrer dans une stratégie globale ?

Il va s’en dire que l’élaboration imminente d’une stratégie solide, discrète et efficace s’impose. Au quel cas, les différents conflits entre grosses pointures du parti se transformeront très rapidement en argument supplémentaire susceptible de justifier l’évidence d’une cohabitation dans notre pays. Tout royaume divisé ne peut régner, nous rappelle quelques sages paroles du Livre Sacré.

Enfin, ce qui a de plus intéressant dans ces batailles organisées mais inutiles, c’est que l’argument du repli identitaire ne primera pas durant cette élection. Par conséquent,  l’exploitation abusive ou le développement des formules « tout sauf ceci » ou « tout sauf cela »  ne constituera pas une consigne de vote. Ce qui fait des variables en moins dans les équations à résoudre par Faustin Boukoubi qui souhaite, nous l’espérons, une victoire conséquente du PDG aux législatives 2011. Mais comment s’y prendra t-il ? Mystères et boules de gomme.

Par Télesphore OBAME NGOMO 


mercredi 29 juin 2011

Ali Bongo Ondimba a-t-il fait les bons choix ?


L’interrogation qui s’impose à notre étude n’est aucunement chargée de vices mais bien au contraire. Elle a le mérite d’être claire en plus d’opérer une rétrospective obligatoire sur les choix humains et décisionnels du président de la République, Ali Bongo Ondimba, à la veille d’une élection aussi fondamentale que celle des législatives.

Tout d’abord, nous continuons de nous demander qui aurait conseillé au chef de l’Etat la stratégie de la tension pour régler la crise dans notre pays?

En effet, l’adulation de ce choix de gouvernance tel qu’il se constate au Gabon a su garantir à Ali Bongo Ondimba, l’élévation ou le rodage par les populations gabonaises des moyens conduisant inévitablement à l’embrasement politique ou à la crise. C’est dire qu’au moindre petit désaccord durant ce prochain évènement politique majeur, qui devrait nous garantir la réalisation de notre projet de société l’Avenir en confiance par une majorité confortable à l’Assemblée nationale en même temps qu’il assurerait un « avenir » politico social à de nombreux membres de l’opposition,  le président de la République serait appelé à mettre en place très rapidement ce que nous lui proposons depuis le début de son magister : l’apaisement et le dialogue.

Et sur ce coup, le temps ne joue point en sa faveur. Il faut un temps assez conséquent pour désamorcer la complexité de cet état d’esprit qui a lentement infesté les habitudes de nos compatriotes. C’est pourquoi nous pouvons déjà prédire des jours sombres sur le devenir du Gabon en cas d’un éventuel échec organisationnel des législatives 2011. La stratégie du prince de Bikele, Biyoghe Mba prénommé Paul, a bien réussi. Le président de la République se retrouvera très bientôt coincé face à la situation qui se posera brutalement à lui.

Il était inconcevable et incompréhensible que toutes les décisions prises par le chef du gouvernement pour « sortir » notre pays de la crise politique fussent validées alors qu’aucune d’elles ne portait les germes d’une finalité honorable. Nous y arrivons.

Aussi, pour joindre l’utile à l’agréable, il serait indispensable que le chef de l’Etat puisse s’approprier le discours de Nicolas Sarkozy en Côte d’Ivoire lors de l’investiture d’Alassane Ouattara, ainsi que celui d’Hillary Clinton à l’Union Africaine sans omettre de citer les conseils prodigués par Barack Obama durant son dernier séjour aux Etats-Unis d’Amériques. En des termes plus simples, nous pouvons confirmer que le contexte politique international actuel n’exprimera aucune complaisance envers les politiques qui oppressent ou violentent leurs peuples revendiquant légitimement plus d’égalité, de liberté et de respect de ses droits.

D’où notre profonde inquiétude sur les capacités du pouvoir actuel à se constituer une majorité forte à l’assemblée nationale sans écueils quand on sait que Paul Biyoghe Mba et quelques alliés ont fortement et parfaitement misé sur le pourrissement du climat politico social pour émerger ?

Puis, le second élément qui risquera de justifier la sanction du peuple à l’égard de la politique du chef de l’Etat est le démantèlement de la stratégie de Biyoghe Mba de Bikele. Autrement dit, pour être fin, le premier ministre l’avait été et sa stratégie bien huilée, des retards utiles et de la décapitation malsaine de l’administration, trouve un écho favorable dans cette volonté accrue de nuire aux ambitions d’Ali Bongo Ondimba. Dès sa confirmation au poste de premier ministre, Paul Biyoghe Mba n’avait pas eu meilleure aubaine pour détruire politiquement le président de la République. Sous l’argument trompeur du changement et de la soit disante protection du nouveau président de la République, le prince de Bikele trancha la tête de toute l’administration gabonaise avec l’aval non mal intentionnée du chef de l’Etat. Or les conséquences de ces mauvais choix se perçoivent de mieux en mieux avec le temps.

D’abord, Paul Biyoghe Mba, en bon roublard de la politique,  savait qu’en agissant ainsi, il tuerait Ali bongo Ondimba à la racine car, il détruisait « hic et nunc » les fondements de ce qui avait permis qu’il puisse réunir toutes les conditions pour être à la tête de l’Etat gabonais, créant ainsi des aigreurs inqualifiables : c’est l’émergence de la première vague des aigris, des frustrés et des humiliés. Puis, se rendant compte de la supercherie mais un peu trop tard, le 16 octobre 2010, le chef de l’Etat parla à ses compatriotes, telle une lamentation publique, d’erreurs de casting. Hélas, le cheval de Bikele avait pris trop d’avance. Un quelconque bouleversement profond de cette stratégie raffinée, conçue par le seul présidentiable de Bikele, constituerait la formation de la deuxième vague d’aigris, de frustrés et des humiliés du pouvoir. A nouveau, Ali Bongo se retrouve bien tourmenté par ce jeu de dupe dont il n’avait cure.

Cette finesse politique affichée par le premier ministre sur qui nous avions pourtant pointé nos plumes depuis belle lurette s’avère être un véritable succès. Et pour couronner le tout, Paul Biyoghe Mba, unique prince de Bikele, sabota publiquement la question de la biométrie qu’il nous sera d’ailleurs impossible techniquement de mettre en place d’ici décembre 2011. Or Barack Obama comme Nicolas Sarkozy n’auront ni le temps ni l’envie de se pencher à longueur de mois sur le cas du Gabon. Ali Bongo Ondimba semble à nouveau s’être fait devancer. C’est pourquoi, les plus avertis se demandent bien comment le chef de l’Etat va-t-il manœuvrer pour s’en sortir.

En plus de ce qui précède nous pouvons soutenir que la politique c’est aussi l’art d’anticiper sur les éventuels coups portés par ses adversaires. Néanmoins il faut reconnaître qu’ils sont difficilement prévisibles lorsqu’ils proviennent de ses propres collaborateurs. Ce n’est pas Casimir Oyé Mba, souffrant de cette réalité lors de son passage à la primature qui pourrait dire le contraire. Cependant cette excuse ne pourra trouver un point de chute ou une quelconque crédibilité car depuis des mois nous éveillons la conscience collective sur les stratégies inavouées mais démasquées de Paul Biyoghe Mba. Dans la même foulée nous ne pouvons épargner certains collaborateurs du président de la République paisiblement assis au palais présidentiel. Ils ont également leur part de responsabilité dans cette situation déplorable car c’est sans abus de langage que nous risquerons de constater qu’Ali Bongo en prendra pour son grade.

C’est le moins que l’on puisse dire quand on sait qu’en plus des centaines de cadres virés par Biyoghe Mba de Bikele dans le but de perfectionner sa stratégie, les caciques du parti, les proches du président de la République et les cadres de la majorité attendent Ali Bongo de pied ferme lors des élections législatives.

Nombreuses sont les personnes des groupes précités qui ont été non seulement déçues par les inacceptables choix validés par le chef de l’Etat, malgré leurs lourds investissements durant la  rude campagne de 2009 qui aurait pu conduire le Gabon dans le précipice de l’Histoire, en plus de l’arrogance et l’incompétence affichées par certains nouveaux tenants du pouvoir.

Autrement dit, ces cadres gabonais humiliés n’entendent pas « mouiller à nouveau le maillot » à la place de ceux qui profitent abusivement des largesses du pouvoir dans ce combat politique qui s’annonce plus que difficile pour notre majorité. Ils promettent observer ce challenge très important les armes rangées dans leur carquois en espérant que les « nouveaux amis » du président de la République iront à Bitam, à Mouila, à Nkembo, à Akiéni ou à Iboundji battre campagne en langue vernaculaire pour assurer au chef de l’Etat une victoire conséquente à l’Assemblée nationale s’il souhaite véritablement faire du Gabon un pays émergent.

Face à ces constats regrettables, nous pouvons clairement dire qu’Ali Bongo Ondimba a été conduit à opérer des choix qui le conduiront inévitablement vers une cohabitation. Le contraire inviterait à croire à la sainteté de Guy Nzouba Ndama qui refuse toujours de nous expliquer clairement la disparition « non mystérieuse » des 7 milliards 920 millions de francs CFA qui avaient été alloués pour construire l’annexe de l’assemblée nationale.

Toutes les décisions et tous les choix  pris y concourent aisément. Ce qui fait que l’étau se resserre de plus en plus sur le chef de l’Etat qui n’a pas d’autres choix que de verser vers un apaisement véritable avec comme moyen, un dialogue reconstruit et redéfini avec ses compatriotes.

La victoire de Biyoghe Mba de Bikele est de mieux en mieux visible : Ali Bongo Ondimba n’aura pas d’autres choix que de composer avec lui durant tout son premier mandat, une forme de cohabitation qui ne dit pas son nom ou celui de lui céder sa place. De même la revanche des « frustrés » et des « humiliés » de notre pays se fera sentir dans les mois à venir. L’arrogance et l’entêtement n’ont jamais conduit les hommes à des fins enviables.

Finalement le temps réhabilitera à leur juste valeur tous les compatriotes gabonais de la majorité qui ont dû vivre des humiliations orchestrées par quelques contremaîtres irrévérencieux.

Par Télesphore OBAME NGOMO

lundi 27 juin 2011

Et l’étau se resserre sur le Président de la République, Ali Bongo Ondimba

Bien que le concept d’émergence invite à s’investir ou à se projeter constamment dans le long terme, certaines mesures ou certains individus choisis par Ali Bongo Ondimba ne pensent qu’à très court terme.

Jadis, nous nous exprimions au nom du peuple gabonais sur l’incapacité de certains collaborateurs du Chef de l’Etat à pouvoir mettre en place sa politique de développement inscrite dans le projet de société « l’Avenir en confiance ».

En effet, nous redisons encore avec plus de conviction que, du côté du gouvernement, certains hommes comme le prince de Bikele cache de moins en moins leur stratégie qui viserait à les conduire au sommet des sommets lorsque le moment tant recherché serait venu. Autrement dit, Paul Biyoghe Mba, plus particulièrement, roule uniquement pour lui-même au détriment du projet présenté par Ali Bongo Ondimba.  Ses sbires qu’il avait su finement implantés dans toute l’administration lors du premier conseil des ministres  d'octobre 2009 se chargent soit d’être des freins à la politique du Chef de l’Etat, soit d’être des régies financières ou des sources d’informations permettant à leur champion de disposer de toutes les capacités de nuisances possibles en 2016 ou même avant.

Aussi, du côté du palais du Bord de mer, le Chef de l’Etat a su s’entourer de courtisans et de commerçants qui n’ont pour seul intérêt principal sinon majeur que celui de l’enrichissement personnel rapide alimenté par du trafic d’influence de bas niveau. En fait, ces derniers savent pertinemment bien que la situation peut tourner au vinaigre du jour au lendemain et qu’ils peuvent disparaître à jamais de l’échiquier de gestion de notre pays en cas de brutal et nécessaire changement. Il est clair et nous le disons sans langue de bois : le président de la République en prendra pour son grade le moment venu s’il ne prend pas très rapidement les mesures fines qui s’imposent. Les signes avant coureurs commencent à faire légion, et c’est bien dommage qu’il donne l’impression qu’il s’en rendra compte que lorsque les carottes seront parfaitement calcinées.

Derrière un certain nombre d’évènements, il faut savoir y lire les signes du temps : la crise ivoirienne, le printemps arabe, les nouveaux discours récurrents et ouverts des politiques Français, les annonces on ne peut plus clair de la Maison Blanche sur la bonne gouvernance en Afrique, les multiples mécontentements des populations gabonaises, le projet de société qui tarde à émerger à la veille des législatives, les aigreurs et les innombrables humiliations accumulées par les « anciens » proches du Chef de l’Etat, par les anciens dignitaires du Gabon, par la majorité des cadres du parti, peuvent et risquent de nous conduire très vite dans une cohabitation politique ou dans le chaos.

Rappelons le que Barack Obama comme Hilary Clinton, préparés par certains leaders français sensés être nos « amis », ont été suffisamment précis sur la nouvelle conduite à tenir.

Face à ces déclarations et ces précisions très importantes, nous ne pouvons que nous interroger sur la capacité de notre majorité à pouvoir organiser des élections législatives sans irrégularités et sans troubles. En d’autres termes, seul le foisonnement de stratégies pouvant permettre à Ali Bongo Ondimba d’être capable de maintenir la paix dans notre pays sera l’un des principaux garants de sa suite à la tête de l’Etat.

Pour le moment, nous peinons sérieusement à déceler un quelconque plan de défense ou de protection monté par le président de la République et ses collaborateurs en vue de freiner l’encerclement dont il sera la victime très bientôt. Pour les plus pessimistes, les carottes semblent déjà bien cuites. Les élections législatives seront le détonateur qui brancheront les caméras sur le Gabon, et un éventuel échec de l’organisation de ce rendez vous politique pourrait ressusciter des colères immaîtrisables ou entraînerait des conséquences lourdes sur l’image du Gabon et de son président. Ainsi, la question du mot d’ordre pourrait refaire surface avec des conséquences positives prévisibles pour nos adversaires.

En plus, la mise en place de la politique de la « tension » au détriment de la politique de « l’attention » conseillée au chef de l’Etat par ses adversaires inscrits officiellement dans la majorité ne jouera jamais en sa faveur et ne cesse de montrer ses humiliantes limites. De nombreux résultats récents et publics en font foi. Cette politique destructrice est la meilleure manière, pour le moment et en Afrique surtout, de liquider son pouvoir ou de se suicider politiquement. Or, seuls le dialogue et la tolérance sauront garantir à Ali Bongo Ondimba une avance considérable et imprévisible sur les hiboux politiques de notre majorité qui conspirent nuitamment contre lui.

Enfin, quelques interrogations s’invitent afin de comprendre le plan B du Chef de l’Etat. En d’autres mots, que compte faire le président de la République pour disposer d’une majorité considérable au Parlement face à tous les éléments inquiétants précédemment cités?

Compte t-il sur ceux qui, au gouvernement ou dans la majorité, tirent constamment la couverture de leur côté ? ou compte t-il sur sa cohorte de courtisans et de commerçants assis paisiblement au palais du Bord de Mer profitant abusivement de certains avantages non mérités? Ces hommes seront-ils ses relais dans les provinces et les villages du Gabon profond lors des campagnes législatives?

D’ailleurs nous annonçons des frappes rédactionnelles chirurgicales dans les prochains jours sur ces individus qui nous abusent grossièrement. Il n’y a pas que Biyoghe Mba et ses semblables qui devraient bénéficier de notre attention d’autant plus qu’ils ne sont pas les seuls à desservir la politique annoncée par le Chef de l’Etat. Notre devoir de citoyen nous impose de transcender ces ententes éphémères et contre productrices pour le développement de notre pays.

Nous constatons amèrement que l’étau se resserre de plus en plus sur Ali Bongo Ondimba. Et, de ce que nous percevons objectivement, les anciens semblent demeurer les anciens. Que ceux qui ont des oreilles entendent.

Par Télesphore OBAME NGOMO



  

jeudi 23 juin 2011

La polygamie, un délit légalisé à combattre


Nombreux sont les bandits de la République assis au sommet de l’Etat qui trouvent tous les moyens ou les arguments ridicules pour justifier la polygamie qui n’est rien d’autres qu’un délit, un vol.

En effet, de même que le vol d’un objet appartenant à autrui est condamnable et condamné, la législation gabonaise devrait rapidement évoluer en considérant dorénavant la polygamie comme étant un délit légalisé à éradiquer.

Aussi, c’est sans aucun doute que nous affirmons que si un homme épouse une seule femme, il n’en mourra pas. Cependant, s’il en épouse plusieurs, il est sûr d’être à l’origine d’un chapelet de problèmes. A cette liste, on pourrait déjà enregistrer les problèmes personnels qui touchent la santé de ce truand sexuel (hypertension en général et toutes autres maladies dues au stress permanent), puis il y a les problèmes d’ordre généraux que sont le manque de temps nécessaire pour éduquer la ribambelle d’enfants accumulés, comme ils aiment à le faire, la carence ou l’insuffisance de moyens financiers pour assurer une vie décente à ces progénitures qui n’ont rien demandé, l’incapacité d’inculquer un certain nombre de mécanismes visant à bâtir ou à conserver l’unité, l’entente et la cohésion du fait des tensions permanentes et récurrentes dans les foyers, l’augmentation de la pauvreté et des enfants de la rue quand les géniteurs ne trouvent plus leurs repères de pères, et les éternels problèmes de maladies sexuellement transmissibles diverses et variées, etc.

Autant de difficultés qui sont causées par la polygamie dans notre pays.

Avec le phénomène du VIH/SIDA et le fléau du fétichisme/ vampirisme qui sévissent au Gabon, il serait plus que temps que l’Etat prenne ses responsabilités en arrêtant rapidement la complaisance qu’il offre sans modération à l’épidémie de la polygamie qui fait autant de victimes que le paludisme si pas plus. Au-delà des aspects sanitaires et sociaux engendrés par la polygamie, il y a la dimension psychologique problématique suscitée par cette vieille habitude assassine.

Les conséquences de ce vol organisé sont : de nombreuses familles divisées, des milliers d’enfants dont les vies sont brisées, un nombre conséquent de femmes déshumanisées et brutalement abusées, des irresponsabilités qui ne se comptent plus et des hommes qui circulent en toute impunité après avoir savourer indécemment leur simple volonté de faire du mal à autrui à travers une soif sexuelle hélas de courte durée. Cela ne peut plus continuer.

A l’heure où le monde entier est sensé célébrer la journée de la veuve après celle de l’enfant africain, il serait temps que les pratiques d’un autre âge, qui ne se justifient que par la gourmandise sexuelle de certains, divorcent rapidement avec le mode de vie moderne qui exige l’utilisation de nouveaux codes afin de construire une société gabonaise forte.

Comment peut on espérer réussir à mettre un terme à la problématique de la veuve et de l’orphelin si on ne tue pas à la racine l’une des causes majeures à l’origine de ce phénomène ?

Comment peut on vouloir freiner l’évolution des cas de transmission du VIH/SIDA si on tolère ou on encourage de manière légale la corruption sexuelle ?

Comment peut on espérer avoir un tissu social fort lorsqu’on accepte de valider un mode de pensées et d’actions basés sur les ragots, les critiques inutiles et futiles, la vulgarisation des plans sataniques et diaboliques (ngangaïsme/ charlatanisme), le raffinement des divisions et tensions diverses, le perfectionnement de la mesquinerie… ?

Comment veut-on, dans notre pays, mettre un terme aux grossiers détournements de fonds publics qui creusent sauvagement l’écart entre les extra riches et les super pauvres quand l’Etat permet à un seul homme de dévorer la vie de plus d’une femme ?

Comment peut on chercher ou solliciter la loyauté envers quiconque, y compris l’Etat, quand on accepte de développer des mécanismes qui ne conduisent qu’à l’infidélité, à la tromperie et à la fourberie ?

Comment peut on vouloir faire du Gabon un pays émergent quand on favorise sans état d’âme le vol, d’argent, de mari ou d’épouse ?

La polygamie est une réalité qui ne peut conduire le Gabon à rien de bon sinon à l’entraîner dans un tourbillon de vices. Autrement dit, voler l’homme ou la femme d’autrui, encourager le vagabondage sexuel, parfois sur mineur, est non seulement permis par la loi de notre pays mais surtout mis en application par certaines autorités sensées montrer l’exemple. Ce qui nous amène à nous interroger sur le sens de responsabilité détenu par nos dirigeants. De cette conception des choses, le retard du Gabon trouve une légère explication.

La loi « Nzouba » qui est un véritable fiasco ou un réel mal pour notre pays, du fait de sa légalisation du vol des corps et des cœurs, nous permet de mieux comprendre pourquoi la disparition non mystérieuse des 7 milliards 920 millions de francs CFA à l’assemblée nationale semble ne plus choquer plus d’un. Voici où entraînent des habitudes comme la polygamie : la banalisation du vol qui reste pourtant un délit.

Disons non à la polygamie car cette dernière continue de rester le seul refuge des égoïstes et des briseurs de vie dans notre pays.

Par Télesphore OBAME NGOMO


mardi 21 juin 2011

Légalisons l’homosexualité au Gabon et égalisons la polygamie et la polyandrie

Avec les différentes sorties intempestives et maladroites de certains compatriotes sur des faits sociaux avérés que sont l’homosexualité et la polygamie, il y a lieu de prendre les dispositions légales nécessaires très rapidement afin de ne pas transformer notre pays en une République bananière ou inégale.

En effet, on ne pouvait mieux choisir que la veille de la « journée de la veuve » pour mettre également sur la table des discussions, la question de la légalisation de l’homosexualité et de la polyandrie si l’on ne délégalise pas la polygamie dans notre pays.

Si la notion d’égalité apparaît très rarement dans la Constitution gabonaise, il va s’en dire qu’une modification de celle-ci s’impose à nouveau afin que les populations gabonaises puissent vivre avec leur temps. En cela, nous faisons confiance au courage du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, pour qu’une fois de plus il poursuive sa réforme constitutionnelle dans le but de ne pas laisser notre pays être habité par des considérations ringardes ou machistes qui n’ont pas lieu d’être en ces temps d’humanité et de modernité.

L’égalité qui est définie comme étant le principe qui fait que les hommes doivent être traités de la même manière, avec la même dignité, qu’ils disposent des mêmes droits et sont soumis aux mêmes devoirs, mérite plus de place dans notre espace vital. Autrement dit, la polygamie qui ne cesse de faire du tort dans le tissu familial et social gabonais ne peut plus être toléré quand on trouve tous les arguments nécessaires pour diaboliser la polyandrie. On est ainsi tenté de se poser la question de savoir si au Gabon l’homme serait encore considéré comme étant supérieur à la femme alors que nous vivons au 21ème siècle ?

De plus, dans cette quête permanente d’égalité, il s’y inscrit cette nécessité de pouvoir octroyer ou restituer aux homosexuels leurs droits les plus élémentaires : vivre ensemble et être protégé par la loi. En d’autres mots, la reconnaissance de l’homosexualité comme l’ont été d’autres réalités sociales doit s’inscrire désormais dans un cadre légal. Car, il parait de plus en plus incongru de continuer à se cacher derrière des considérations ancestrales invérifiables ou des acceptions religieuses de moins en moins justifiables et pertinentes d’autant plus qu’un grand nombre de citoyens gabonais ont fait le choix de faire allégeance discrètement à cette pratique, symbole d’affection et de considération mutuelle d’un autre genre.

Disons que dans l’article 13 de la Constitution gabonaise, il est fait référence aux actes de discriminations de type raciale, ethnique ou religieuse tout en omettant le domaine de la sexualité. Une réparation de cette erreur devenant tout doucement une faute semble être de rigueur. Le Gabon ayant ratifié la Charte des Droits de l’Homme ne peut rester en marge de son préambule qui dit que « tous les hommes naissent libres et égaux ».

L’homosexuel gabonais ne serait il pas libre et égal à l’hétérosexuel devant la loi ?

Il est quand même inconcevable que la seule loi populaire qui porte le nom d’un élu extrêmement contesté de nos jours du fait de la disparition non mystérieuse des 7 milliards 920 millions de francs CFA soit celle qui encourage cette overdose de femmes pour un seul homme quand on sait tous les dommages que ce fait social barbare et déshumanisant engendre dans les familles gabonaises.
Non seulement la polygamie est le symbole même de la division, de la méchanceté, de l’injustice, de la rivalité cynique et inique, de la sorcellerie, du vol de cœur et de sexe, de l’émergence ou de la justification de la pauvreté et de tous ses corollaires, de la soumission, de la distribution des maladies notamment le VIH/SIDA, elle reste une des premières causes de la spoliation des veuves et des orphelins. Par conséquent, s’attaquer à cette problématique qui sera célébrée tous les 23 juin de chaque année sans déclarer une guerre sans merci à la polygamie nous semble être un combat voué à l’échec ou soumis à l’inachèvement.   

Enfin, dans un pays où le nombre de francs maçons se compte par milliers, il est incompréhensible que des questions qui violent en permanence la notion d’égalité ne soient pas traitées avec une plus grande urgence surtout que la devise de nos cercles philosophiques et ésotériques demeure « Liberté, Egalité et Fraternité ».

Le silence ne peut régner plus longtemps sur ces sujets qui fondent la base même de notre vivre ensemble. C’est pourquoi nous sollicitons l’ouverture très rapidement dans notre pays des débats sur la problématique de l’homosexualité, de la légalisation immédiate de la polyandrie si la polygamie n’est pas délégaliser le plus tôt possible.

Souvenons nous que dans l’axe 9 de notre projet de société l’Avenir en confiance, le candidat président Ali Bongo Ondimba nous promettait de pouvoir faire de l’égalité une réalité et de l’exclusion un fait à combattre. De ce fait, les sujets pour lesquels nous souhaitons instaurer un débat franc entre citoyens gabonais méritent d’être regardés et étudiés avec beaucoup d’attention.  

Par Télesphore OBAME NGOMO



   






lundi 20 juin 2011

Zacharie Myboto et Luc Bengone Nsi volent la vedette à Michel Essongué et à Jean Pierre Lemboumba


Depuis quelques mois maintenant, Zacharie Myboto et Luc Bengone Nsi ne cessent de déferler la chronique politique dans notre pays. Et pour causes : les actions politiques qu’ils posent continuent d’accroître leur influence sur le territoire national et sont alimentées par l’absence visible de nos respectables doyens : Michel Essongué et Jean Pierre Lemboumba pour ne citer que ces deux éminentes personnalités de notre paysage politique national.

« Le pouvoir ne se donne pas, il se prend » nous le révélait François Mitterrand, ancien président de la France. Ce ne serait nullement un abus de langage si nous affirmons que symboliquement nous ne conservons pas correctement notre pouvoir. En effet, il y a quelques mois encore voire quelques années, Zacharie Myboto et Luc Bengone Nsi ne bénéficiaient d’aucune forme de complaisance en provenance des populations gabonaises. Pour le premier cité, il souffrait efficacement de son passif et de son passé dans la majorité de jadis, quand le second peinait à trouver le chemin de la tempérance  et de la sagesse.

De discours divers en actions stratégiques, tous les deux sont parvenus à se positionner au devant de la scène comme étant de bons leaders et de vrais patriotes au détriment de nos deux anciens, Michel Essongué et Jean Pierre Lemboumba, pourtant conseillers du président de la République. Ces mutations nous invitent à nous questionner : Où va le pouvoir de notre majorité ? Pourquoi laissez nos adversaires politiques déterminés les programmes médiatico politique de notre pays ?

Pendant que Zacharie Myboto et Luc Bengone Nsi protègent et accompagnent les plus jeunes que sont Mba Obame André et Pierre Claver Maganga dans leurs œuvres politiques, telles des poules couveuses, dans la majorité, nous ressentons comme une sorte de livraison à soi même. Le spectacle politique qui s’impose invite à penser qu’Ali Bongo Ondimba, dans son magistère n’est pas véritablement accompagné ou suffisamment protégé par nos sages de la majorité. Or l’expérience et le professionnalisme dont ils jouissent sont largement à même de pouvoir nous donner l’impression de ne pas être orphelins.

La consolidation de la démocratie dans notre pays nous conduit à tenir compte de certaines spécificités locales. Autrement dit, l’instauration d’un véritable système démocratique passe par le jumelage que l’on peut y faire avec nos cultures traditionnelles pour avoir une démocratie propre à notre pays. D’autant plus que les incompatibilités entre cette importation de type occidental et nos habitudes traditionnelles ne sont pas légion. Répondre à un aîné, même dans le domaine de la politique, peut relever d’autres considérations. Surtout quand celui-ci se fait broyer verbalement par un plus jeune.

C’est dire que, lorsque Zacharie Myboto ou Luc Bengone Nsi prennent la  parole ou posent des actes politiques, il serait pertinent que l’affrontement politique demeure équitable. Par conséquent, que Michel Essongué ou Jean Pierre Lemboumba sortent davantage de leur réserve et répondent à nos adversaires pour équilibrer les forces en présence.
Ainsi, nous restons convaincu que les dernières rafales d’humiliation reçues de nos adversaires n’auraient certainement pas eu la même ampleur si nos anciens se trouvaient à nos côtés pour nous servir de bouclier.

Il ne serait de trop de nous questionner à nouveau : Où est passée la sagesse de notre majorité ? Où se trouve la mémoire de notre majorité ? Où sont les sages du pouvoir ? Autant d’interrogations essentielles qui devraient interpeller le bénéfice que  le chef de l’Etat pourraient trouver en nos deux anciens, Essongué et Lemboumba.

A travers ses derniers enchaînements politiques qui expriment la sagesse et la finesse de l’homme, Zacharie Myboto vient de se dévêtir de son vêtement d’ancien baron tortionnaire du régime d’Omar Bongo Ondimba et figure imposante du PDG au profit de l’image d’un sage à l’africaine. En d’autres termes, le président de l’Union nationale n’était pas du tout apprécié par les gabonaises et les gabonais pour avoir assez souvent outrepassé abusivement de ses droits d’ancien homme fort du pouvoir du deuxième président du Gabon. Parmi les raisons du rejet de Zacharie Myboto, on pouvait compter le dossier des piteuses routes de notre pays dont il avait la charge et qui lui collait à la peau malgré ses nombreuses déclarations à ce sujet.

De même pour Luc Bengone Nsi, qui ne bénéficiait d’aucune notoriété et d’aucune considération des populations gabonaises, il y a encore très peu de temps. Son score à l’élection présidentielle d’août 2009 parle plus fort que nos modestes commentaires.

Cependant, avec ses dernières déclarations aux allures de provocations inacceptables, le successeur d’Oyono Aba’a monte de plus en plus haut dans l’échiquier politique. Autrement dit, Luc Bengone Nsi jouit actuellement d’une notoriété enviable alors qu’il n’était connu que par quelques nostalgiques des épopées du premier responsable du parti dont il a la charge aujourd’hui et de quelques radicaux politiques tellement son jusqu’auboutisme rendait ringard son positionnement politique. Mais avec ses sorties médiatiques intempestives, le patron du Morena semble davantage émerger et souhaite apparemment rattraper le retard perdu. Et tout ceci, sous le regard passif de nos anciens.

C’est l’occasion d’inviter Ali Bongo Ondimba à profiter au maximum des services politiques et des conseils stratégiques susceptibles d’être offerts par Michel Essongué et Jean Pierre Lemboumba, deux hommes de terrain et d’expérience dans la gestion de la chose politique et publique. Leurs actions ne nous seraient que salutaires et nous éviteraient à l’avenir de nous prendre de belles claques politiques.

A Essongué ce qui est Essongué, et à Lemboumba ce qui est à Lemboumba. Que chacun retrouve sa place dans les sphères stratégiques de notre pouvoir. Sinon,  attendons à être très souvent laminer par les doyens de l’opposition version union nationale.

Par Télesphore OBAME NGOMO    





   

vendredi 17 juin 2011

Le successeur de Paul Biyoghe Mba commence à émerger


Dire que Paul Biyoghe Mba de Bikélé est en disgrâce avec le palais du bord de mer, se serait faire un abus de langage voire même une contre vérité. Cependant, il faut tout simplement constater que depuis qu’il est à la tête du gouvernement, le premier ministre peine à laisser son empreinte, sa marque de fabrique, celle qui permettra de se souvenir de son passage à la primature de notre pays à la grande insatisfaction sinon déception des tenants du pouvoir gabonais.

Après avoir été désavoué publiquement par la présidence de la République avec le scandale des déguerpis de Libreville, puis recadré violemment par le Président de l’assemblée nationale sur l’affaire Mba Obame André, ensuite interpellé par le parti démocratique gabonais suite aux lenteurs observées dans la réalisation du projet de société l’avenir en confiance, enfin désapprouvé par la Cour Constitutionnelle dans le dossier de la biométrie, et critiqué par la classe politique et les quelques citoyens gabonais le connaissant, le prince de Bikélé sait que désormais ses mois voire ses jours à la tête du gouvernement sont comptés.

Nous lui conseillons de quitter la fête avant qu’elle ne le quitte. Il peut encore rebondir pour négocier la présidence de l’Assemblée nationale en se mettant à la disposition de l’organisation des élections législatives au Gabon

Il est de plus en plus évident qu’en voulant se rendre indispensable au sein du pouvoir, afin de constituer une épine dans le pied d’Ali Bongo Ondimba si celui-ci prenait la sage décision de l’appeler à d’autres fonctions autre que la primature, le premier ministre a grillé presque toutes ses cartes. En un clin d’œil, Paul Biyoghe Mba de Bikélé a réussi à mettre toute la classe politique contre le chef de l’Etat. Et voici que l’esprit de contestation qui prévalait juste après l’élection présidentielle semble refaire surface.

Tous les partis de l’opposition se sont retrouvés comme jadis pour tenter de faire barrage aux décisions de la majorité. Or, nous savons tous qu’une majorité parvient à stabiliser son pouvoir lorsque ses adversaires sont dispersés ou divisés, mais le premier ministre a décidé de les rassembler pour des raisons stratégiques personnelles. En fin connaisseur de la politique, nous doutons que le prince de Bikélé ne le savait pas ou l’avait oublié.

Avec tout ce qui se passe dans le monde et particulièrement en Afrique, s’amuser avec la question des élections comme semble le faire le gouvernement de Paul Biyoghe Mba de Bikélé, il faut dire que c’est plus que tendancieux sinon suicidaire. Sur quoi compte-il en agissant ainsi, surtout quand on sait que de nombreux pays africains, l’Union africaine condamnent vivement les choix du Gabon sur la question de la Côte d’Ivoire et de la Libye ? Un embrassement de notre pays suite à des contestations post électorales serait le moyen de faire appliquer sur le Gabon la résolution qu’il a signé et mis à jour pour d’autres pays.

Qui trinquera ?

Certainement pas Michel Ongoundou Loundah, ou le Professeur John Nambo ou encore Franck Ndjimbi même si nous savons que le futur premier ministre pourrait sortir des rangs de l’Union nationale. Car, non seulement le personnage rempli à nouveau toutes les conditions pour accéder à nouveau à la primature, mais aussi toutes les conditions semblent être remplies pour que ce connaisseur des dossiers de l’Etat et surtout ceux du Gabon accède à cette noble fonction.

Jadis sous Omar Bongo Ondimba, il avait été dépêché de son poste quasiment dans les mêmes conditions : situations de crises politique, économique et maintenant sociale.
Son profil présente les tentacules géopolitiques nécessaires pour un apaisement politique immédiat dans notre pays. L’homme est reconnu pour sa rigueur dans la gestion financière et administrative. Son carnet d’adresse non négligeable ferait le plus grand bien pour booster les ambitions légitimes et raisonnables du président de la République qui évidemment devrait écouter attentivement les conseils avant gardistes  de son homologue américain.

Casimir Oyé Mba, qui est le plus modéré parmi les responsables de l’Union nationale, n’a certainement pas l’étoffe politique requise pour affronter Zacharie Myboto, qui est de plus en plus perçu comme un sage du Gabon, et Mba Obame André qui a su se dévêtir en un temps record de son habit sale de ministre de l’intérieur tortionnaire pour le refiler à Jean François Ndongou qui fut pourtant l’un des ministres préférés des gouvernements successifs d’Omar Bongo Ondimba, pourra apporter l’équilibre tant recherché dans notre pays.

Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à regarder ses dernières acrobaties sur l’arène politique. D’abord, jusqu’à présent, bien que Casimir Oyé Mba n’ait toujours pas donné des raisons crédibles ou convaincantes pour justifier son arrêt brutal à la course pour la présidentielle, laissant ainsi de nombreux cadres dynamiques et compétents sur le carreau, il garde l’image d’un homme compétent et très rigoureux. Autrement dit, malgré ce geste politique extrêmement maladroit, CAM la classe garde quelques partisans inconditionnels très compétents pour la plupart. Jean Pierre Rougou en symbolise l’exemple.

En plus, CAM la classe a vraiment fait preuve de beaucoup de classe en acceptant la main tendue du président de la République et en appelant ouvertement au dialogue comme nous le faisons chaque fois que le besoin se fait sentir. L’estime que le chef de l’Etat porte à ce grand homme d’Etat ne souffre d’aucun doute et ce n’est également pas un secret de polichinelle. Il parait être cette passerelle nécessaire qui pourra réconcilier les deux camps politiques adversaires en invitant toutes les parties à mettre de l’eau dans son vin comme il le fait depuis le décès d’Omar Bongo Ondimba.

De plus, ses derniers rapprochements avec les locataires du bord de mer nous imposent de penser qu’il part favori dans cette course vers la primature quand tout nous faisait penser à un sprint entre Emmanuel Nze Bekale, Adrien Nkoghe Essigone et Julien Nkoghe Bekale, le dernier des ducs de la principauté de Bikélé resté au gouvernement. Ses compères ducs étant mis hors état de nuire. Bref.

Casimir Oyé Mba, dont le profil politique n’est pas suffisamment séduisant pour les jongleurs en la matière, pourrait désormais être en mission commandée. Reste à savoir s’il va réussir à convaincre plus d’un dans les rangs de l’Union nationale. Il n’y aura plus qu’à regarder ses mouvements au sein de ce parti. Par ailleurs, il faudra aussi prendre en compte le point de vue des membres du PDG. Ne verront ils pas ce choix comme étant un coup d’épée dans le dos après la sortie fracassante de ce notable de Ntoum du parti majoritaire ?

En d’autres mots, si CAM ne parvient pas à séduire un nombre conséquents des cadres de l’Union Nationale, il peut être certain que sa retraite politique sera similaire à celle de Mamboundou Mamboundou Pierre, dont la tentative de rapprochement avec le pouvoir a tout simplement échoué. En effet, cette union incestueuse partait sur de très mauvaises bases. En plus clair, c’était une alliance modelée pour détruire ou déstabiliser Mba Obame André et ses amis, faire barrage à l’ascension de l’Union nationale, créer un front SUD-SUD pour réduire l’impact du Grand Nord dans le Gabon et non pour penser d’abord au développement du pays. Par conséquent, il fallait être abonné à la « cancritude » pour ne pas s’en apercevoir.

Du choix pertinent et sage répondant au nom de Casimir Oyé Mba qui pourrait émaner des réflexions du président de la République, nous verrons quels sont les leaders politiques qui mettent leurs intérêts personnels ou partisans avant ceux de la Nation.

D’ailleurs, la meilleure manière de construire une Nation, semble t-il, serait de rassembler tous les fils et toutes les filles du Gabon. Si les membres de l’UPG semblaient bien justifier les rapprochements de leur champion avec le pouvoir, nous espérons qu’ils ne seront pas trop déçu que le futur premier ministre sorte des rangs de l’Union nationale, son principal challenger. Encore une fois de plus, nous verrons ceux qui priorisent l’intérêt général au détriment de l’intérêt particulier.

Et étant donné que le sujet qui semble fâché toutes les parties soit celui de la biométrie, une nomination imminente et stratégique de Casimir Oyé Mba à la tête du gouvernement avant les élections législatives est non seulement à encourager mais également à solliciter. Au quel cas, attendons nous à une accentuation de la crise politique dans notre pays. Qui vivra verra.

Par Télesphore OBAME NGOMO








jeudi 16 juin 2011

Patrice Kikson KIKI et deux membres du gouvernement savourent le départ d’AMO

Ils n’en pouvaient plus, et cela ne pouvait plus durer. Le procureur de la République, Patrice Kikson KIKI, Paul Biyoghe Mba et Jean François Ndongou n’arrêtaient pas de maudire le ciel d’être aux fonctions qu’ils occupent au moment où Mba Obame André avait décidé de leurs imposer un rythme de marathon politique, on ne peut plus corsé.

Après un jeu de ping-pong  politique inutile parce que, enfantin et ridicule, voici que nos trois responsables se couvrent de honte et pour la vie certainement.

Pour le premier, Patrice Kikson KIKI, ce fut un ouf de soulagement qui avait retenti jusqu’aux confins du palais de justice. Entre appels téléphoniques le matin et engueulades le soir, notre procureur de la République ne savait plus à quel saint se vouer. Le pire dans l’histoire est qu’il était pris entre deux feux alimentés par les autorités de notre majorité.

C’est dire que, pendant qu’un haut responsable lui donnait des injonctions sur le cas de Mba Obame André le matin, exigeant son arrestation immédiate le midi, un autre haut responsable, toujours de la majorité, le menaçait de tenter à nouveau une action de plus s’il ne voulait pas perdre sa place. Habité par l’appât du gain facile, prisonnier d’une allégeance inexplicable, accroché aux privilèges au détriment de la Justice, Patrice Kikson KIKI s’est pendu sur le poteau du mépris. Il vient de perdre toute sa crédibilité voire toute sa légitimité. Ses adversaires ne pouvaient espérer une pire humiliation pour lui, qu’il démissionne.

Aussi, c’est l’occasion de lui rappeler qu’un individu ne récolte que ce qu’il sème. Le procureur de la République a un référentiel officiel qui est le Droit. Il ne lui revenait pas de se laisser intimider par quelques petits malins de la  majorité qui ne cessent d’appeler de tous leurs vœux le départ d’Ali Bongo Ondimba. Par conséquent, ce n’est pas en voulant écouter ou servir certains sous fifres du pouvoir qui n’ont que pour but d’embraser le Gabon qu’il aurait pu aider Ali Bongo Ondimba qui pourtant s’était clairement exprimé sur le cas Mba Obame André.

Patrice Kikson KIKI, le procureur aux ordres, aurait dû savoir depuis belle lurette que les pires ennemis du chef de l’Etat ne sont pas dans l’opposition mais dans la majorité. Ces derniers cherchent à faire porter le chapeau de leurs plans sur des innocents, eux-mêmes n’ayant point de courage.

Et, face à une telle situation, il lui revenait juste de jeter un simple coup d’œil dans  le livre sacré de la Justice. Cela lui aurait évité de passer pour un piètre responsable. Notre compatriote devrait savoir qu’il n’est pas le procureur de la majorité ou de quelques barons du PDG en mal de reconnaissance et qui n’ont jamais apprécié le président de la République mais de tous les gabonais. C’est ce genre d’amalgames qui ont fait de lui la risée de tout un pays. Il ne devrait s’en prendre qu’à lui-même. Et nul doute que le départ de Mba Obame André lui impose bien des vacances.

De même pour le prince de Bikele. Nous citons Paul Biyoghe Mba.

Il est complètement inadmissible que Paul Biyoghe Mba, dont nous avons pourtant mis au grand jour les manœuvres nocturnes, puisse continuer à surfer sur son désordre organisé. En effet, le premier ministre faisait partie  des gens qui ne voulait nullement d’un apaisement politique dans le pays. Son ambition présidentielle inavouée mais démasquée en dépendait. L’interrogation qui séjourne dans son for intérieur et qui occupe ses pensées, la moitié du chemin entre Libreville et la principauté de Bikele est : à quand le début des hostilités armées en nos deux frères?

Il faut dire que ni Ali Bongo Ondimba, ni Mba Obame André n’auraient pu arrêter une quelconque guerre civile si elle venait à exploser au Gabon. Ils n’en ont ni les moyens matériels et encore moins humains. C’est alors que nos pyromanes se seraient très vite présentés comme d’excellents pompiers afin de rafler la mise. Ne dit on pas que le charlatan qui donne la maladie est aussi celui qui saura le mieux l’enlever ?

Mais hélas, une fois de plus les plans de Paul Biyoghe Mba de Bikele échouèrent brillamment. Oui Paul 1er de Bikele , le sang des gabonais ne coulera pas pour des ambitions dont la finitude est parfaitement prévisible. Il n’est pas facile de faire tomber dans un trou, gros comme le monde, deux hommes pour qui il n’a jamais caché son animosité et qui ont fait leurs classes auprès d’un vieux roublard de la politique comme Omar Bongo Ondimba. Mais pour un marathon politique salé, s’en était bien un. Mba Obame André ne pouvait mieux offrir au premier ministre en guise de retour à ses déclarations aussi ringardes les unes que les autres dans cette « affaire Mba Obame André ».

Suite à son départ pour des soins médicaux, nous imaginons la grande fête qui animera la vie de la principauté ce week-end, et avec comme invité d’honneur : Jean François Ndongou.

Le ministre de l’intérieur ne pouvait pas manquer de savourer ce départ de Mba Obame André pour d’autres cieux. C’était devenu « insoutenable». Le député de Medouneu a offert à son successeur des équations pour lesquelles toutes les réponses étaient pourtant visibles s’il avait pris la peine un temps soi peu de donner rendez vous à son bon sens et aux véritables lois de la République gabonaise. Aucun effort supplémentaire ne lui était exigé. Mais, comme l’excès de zèle reste incompatible avec la raison, Jean François Ndongou voulait paisiblement continuer sa stratégie : ramener le Gabon trente ans en arrière et tout mettre sur le dos d’Ali Bongo Ondimba.

Il serait peut être plus opportun qu’il commence à préparer sa députation car nous ne voulons plus de lui au prochain gouvernement. En un temps record, Jean François Ndongou s’est offert une collection de bourdes aussi saugrenues les unes que les autres. Mais tout compte fait, le départ de Mba Obame André lui vaut des vacances bien méritées.

Tout compte fait, pour célébrer le départ de Mba Obame André, nous savons au moins que pour la fête de cette fin de semaine à la principauté de Bikele, deux invités de marque ont déjà confirmé leur présence : Patrice Kikson KIKI et Jean François Ndongou. La note de la cérémonie sera épongée par les détenteurs des 7 milliards 920 millions de francs CFA disparus non mystérieusement des caisses de l’assemblée nationale.

Par Télesphore OBAME NGOMO  

mardi 14 juin 2011

Reportage de la ABC News : un montage de toutes pièces


Comme nous vous le spécifions dans notre article intitulé « Usurpation au sommet de l’Etat : Sylvia Bongo Ondimba demeure l’épouse d’Ali Bongo Ondimba, le président de la République » du 10 juin 2011, le reportage de la chaîne ABC News ne fut qu’un gros montage médiatique avec pour objectif de nuire au couple présidentiel en visite au Etats-Unis.

De sources concordantes, les images montrant la miss Inge Lynn Collins date en effet de 2006 contrairement aux discours mal aiguisés de certains esprits malveillants et des impressions données par le producteur de ce mini reportage incomplet et mal réalisé. Ne dit on pas que la vérité est toujours fille du temps ? Voici notre ami Ross Brian démasqué.

En effet, en regardant de plus près le montage opéré, le but était non seulement que l’image de Sylvia Bongo Ondimba soit complètement effacée quand bien même elle était partie prenante et active de ce voyage, en plus de discréditer au maximum Ali Bongo Ondimba à travers des images choquantes qui retransmettaient en direct « la pauvreté des gabonais » dont il n’est pourtant pas l’auteur  et pourtant il ne cesse de mener un combat plus qu’acharné.

Dans le même ordre d’idée, comment comprendre que la fameuse lettre des ONG gabonaises à Barack Obama qui inondait la toile fut publié le 07 juin 2011 alors qu’elle est signée du 08 juin 2011. Aucun mystère, aucune boule de gomme, nos compatriotes qui ont certainement pris des cours de provocations auprès de Jean Pierre Rougou et de manipulations auprès des cadres de l’Union nationale, cherchent tout simplement à dramatiser la crise politique qui est présente dans notre pays. Ils sont tout simplement infestés par de nombreuses et mauvaises intentions. Cependant, nous nous demandons à quelles fins ?

Ensuite, comme par hasard, Marc Ona Essangui, pour qui nous gardons un respect appréciable malgré ses ascendantes perturbations internes, apparaît en cosignataire aussi bien dans le document ambigu adressé au président Obama que dans la vidéo de Ross Brian. C’est dire qu’à travers son réseau « Brainforest », notre récipiendaire du prix Golman a certainement mis les bouchées doubles pour gommer le marquage du territoire fait par la présence d’Ali Bongo Ondimba au pays de l’oncle Sam. Ce qui nous amène à dire que nul, même pas Marc Ona Essangui lui-même, ne saurait dire exactement s’il émarge désormais dans le registre des politiciens du Gabon ou s’il a été radié des effectifs de la société civile gabonaise.

De ces observations enregistrées et compte tenu du climat politique qui pèse actuellement dans notre pays, comment ne pas affirmer que ce reportage de la chaîne ABC News ne soit qu’une pure commande bien facturée ?

Tout d’abord, on n’y voit nullement une quelconque objectivité journalistique ? En même temps qu’on y apprend que c’est finalement Ali Bongo Ondimba qui aurait fait arrêter Marc Ona Essangui ? Une autre piste qui nous laisse penser à un des potentiels commanditaires de ce reportage. Bref… C’est dire que si toutes ces coïncidences se sont retrouvées par pur hasard dans ce montage, alors on peut dire que Pierre Mamboundou Mamboundou a encore toutes ses chances pour être crédible dans notre pays ou que Guy Nzouba Ndama saura très bientôt nous expliquer clairement la disparition non mystérieuse des 7 milliards 920 millions de francs CFA devant construire l’annexe de l’assemblée nationale.

Enfin, même si Paul Biyoghe Mba de Bikele et certains collaborateurs du chef de l’Etat sont à la ramasse dans la mise en place du projet de société « l’Avenir en confiance », il serait quand difficile de ne pas leurs reconnaître le chétif travail qu’ils tentent de réaliser. En d’autres mots, bien que les acteurs de la politique visant à l’élaboration des conditions devant conduire à l’émergence ne soient pas des surdoués, reconnaissons quand même qu’ils ne représentent pas non plus la plus belle semence de navets politiques de notre pays.

Ce qui nous amène à constater que pendant que certains compatriotes en tête desquels le Chef de l’Etat tentent de sortir notre pays de cette fameuse pauvreté dont il n’est nullement le commanditaire, d’autres compatriotes font le choix de dépenser des énergies considérables pour lutter contre le développement du Gabon en plus de payer des fortunes à donner le vertige à des chaînes étrangères juste pour briser l’image du président de la république et essayer de nier le modeste travail qu’il accomplit et que même le président Obama a su lui reconnaître en toute objectivité.

De cette situation, la majorité sérieuse et volontariste devrait s’armer de ses épées afin de se protéger de l’ennemi qui semble se trouver sur notre territoire national. Bien qu’en politique tous les coups soient permis, il n’en demeure pas moins que nous devons toujours avoir en idée la préservation de notre souveraineté nationale dont les modes d’acquisition au profit des forces étrangères commenceraient toujours par les méthodes utilisées telles que celles utilisées par les commanditaires du reportage publié par la chaîne ABC News. Le coup monté contre le Gabon et son président a été bien tenté mais hélas, il n’est pas parvenu à atteindre le résultat escompté.

Par Télesphore OBAME NGOMO

Le coup fatal de Paul Biyoghe Mba aux concertations politiques d’Ali Bongo Ondimba

Dans son projet de société « l’Avenir en confiance », le candidat président Ali Bongo Ondimba annonçait qu’il ferait de la concertation politique un mode de gouvernance et qu’il participera activement à la construction de la démocratie dans notre pays.

Aussi, une fois arrivé à la tête de l’Etat, le président de la République mit en application ce projet qui suscita un grand enthousiasme auprès des populations gabonaises. D’où la forte mobilisation de la classe politique et le grand intérêt que ces diverses rencontres enregistrèrent. Hélas, les évènements politiques qui sévissaient au moment de la première rencontre s’imposèrent et ne permirent pas la présence des membres de l’Union nationale, regroupés au sein de l’agence de l’ONU au Gabon. Cette absence se fut malheureusement remarquée et fit perdre à ces concertations politiques un peu de sa saveur en même temps qu’elle offrait indirectement aux membres de l’Union nationale une publicité gratuite.

C’est pourquoi, pour donner plus de quintessence à ces discussions républicaines, il serait pertinent et intelligent à l’avenir que notre majorité puisse chercher à séduire, non pas ceux qui nous sont déjà acquis mais ceux qui semblent encore ne pas comprendre notre vision pour le Gabon. Et ces campagnes de conquête et d’adhésion passeront par un dialogue avec les membres de « l’opposition intelligente et gênante », nous citons particulièrement ceux de l’Union nationale et du Morena version Bengone Nsi car les autres partis de l’opposition « mi figue mi raisin » semblent jouer un équilibrisme politique qui ne participe en rien à l’élaboration d’un véritable développement de notre pays.

En effet, nous sommes de plus en plus nombreux à penser qu’un grand nombre de partis politiques d’opposition ont assisté aux concertations politiques initiées par Ali Bongo Ondimba pour des raisons d’intérêts personnels et non pour des intérêts collectifs. La conséquence la plus visible de cet opportunisme avéré associé à un égoïsme insupportable est que le climat politique dans notre pays ne s’est nullement détendu depuis lors. Or, l’esprit d’une concertation vise d’abord la convergence vers une idée commune qui devrait engendrer inévitablement les germes d’une forme de stabilité. Mais hélas, il n’en est rien.

En plus des acrobaties politiques de cette belle brochette de politicards en qui nous ne percevons aucune sincérité envers le Président de la République et le peuple gabonais, il faut rajouter les éternelles impertinentes stratégies incompréhensibles de Paul Biyoghe Mba, le prince de Bikele. Autrement dit, si nos compatriotes se revendiquant de l’opposition voulaient véritablement le bien du Gabon en accompagnant Ali Bongo Ondimba dans son objectif de réaliser des concertations réussies, ils auraient dû avoir, ne serait ce que, la grandeur d’esprit d’inviter le Chef de l’Etat à plus de hauteur dans le feuilleton « Zacharie Myboto et ses amis boudent ».

C’est dire que mise à part cette absence de lucidité des pseudos opposants du Gabon, nous pouvons citer les œuvres creuses du premier ministre qui a fait le choix d’exposer et d’aggraver cette manigance contre les gabonais et leur président de la République en décidant d’offrir à la Cour Constitutionnelle un dossier comme il sait le faire, parfaitement vide. Et voici que la question de la biométrie est comparable à une méduse dépourvue de son piquant.

Cette maladresse volontaire du premier ministre vient mettre à nouveau au grand jour sa volonté d’enterrer une fois pour toute la crédibilité du Président de la République et sa détermination à tordre le cou à tous les acteurs politiques qui tenteraient de s’agglutiner autour du premier cercle décisionnel de notre pays. Cependant,  en agissant ainsi, le premier ministre oublie que sa joie ne durera que le temps d’un aller simple, Libreville – Bikele car ses potentiels adversaires ne se laisseront pas faire.  

Avec le calendrier qui s’annonce, nous pouvons déjà prédire et soutenir que nous marchons inexorablement vers un avenir incertain à l’heure où la CAN 2012 tente de pointer à l’horizon. Qui acceptera de rester avec un mort né dans les bras au cas où les évènements à venir ne permettraient pas d’organiser ce rendez vous sportif tant attendu par les africains: l’opposition alimentaire  conduite par Pierre Mamboundou Mamboundou ou le chef du gouvernement, Paul Biyoghe Mba de Bikele?

Face à cette situation, nous pouvons imaginer la gymnastique politique inutile à laquelle vont s’adonner nos pseudos opposants afin de tenter de sauvegarder la légère crédibilité qu’ils possèdent injustement grâce à quelques inconditionnels qui préfèreront mourir politiquement, les armes à la main. En d’autres termes, ces vendeurs d’illusions aguerris refuseront d’assister aux prochaines invitations du président de la République pour essayer de se sauver la face. Ce qui ne pourra que réjouir Paul Biyoghe Mba de Bikele dont le projet est de ne pas voir Ali Bongo Ondimba prendre encore plus de place sur l’échiquier politique de notre pays.

Le fond du mal qui accablait notre premier ministre était que les rapprochements entre Ali Bongo Ondimba et certains hommes politiques du Gabon n'arrangeaient nullement son ambition de demeurer premier ministre jusqu’en 2016 ou de constituer un obstacle à son projet présidentiel connu uniquement que par quelques introduits. En d’autres mots, Paul Biyoghe Mba de Bikele craignait fortement qu’un nouveau dispositif se mette en place au détriment de sa volonté inavouée mais démasquée. Par conséquent, ce ne sera certainement pas lui qui fera des efforts pour que puisse éclore à nouveau le chapitre des concertations politiques d’Ali Bongo Ondimba.

De ce fait, nous constatons que la majorité dispose désormais d’une marge de manœuvre extrêmement serrée. Ce qui nous invite à souhaiter un rapprochement quasi immédiat avec les partis d’opposition devenus responsables et qui ont de plus en plus une forte influence sur la population. Cette réalité étant le fruit des incohérences politiques de certains leaders se disant de l’opposition et les actions impertinentes du gouvernement de Paul Biyoghe Mba de Bikele. C’est pourquoi, nous affirmons qu’il ne sert plus à rien de miser sur des sprinteurs complètement essoufflés et carbonisés par leurs multiples instabilités politiques.

Enfin, nous observons que Paul Biyoghe Mba de Bikele est dans une logique qui semble ne pas être confuse : se positionner comme le potentiel successeur d’Ali Bongo Ondimba.

Tout d’abord, en faisant croire au Chef de l’Etat qu’il est l’homme fang le mieux placé pour l’accompagner et le protéger des éventuelles attaques qu’il commandite à longueur de kilomètres entre Bikele et Libreville. Puis, en mettant à profit son statut de premier ministre par lequel il tente s’attirer les faveurs des populations au détriment de la consolidation de la légitimité d’Ali Bongo Ondimba. Enfin, Paul Biyoghe Mba de Bikele veille personnellement à ce que toutes tentatives de réconciliation (négociation) entre l’opposition sérieuse et le Chef de l’Etat puisse aboutir à un échec. Sa survie politique en dépend. Au royaume de la biyoghonnerie, seul le prince Biyoghe Mba décide et devrait exister. 

De cette stratégie vicieuse sortie des arcanes de  Bikele, il n’y a qu’Ali Bongo Ondimba qui trinquera à la grande satisfaction de son premier ministre. Les nombreuses erreurs incompréhensibles du gouvernement mises sous la responsabilité d’Ali Bongo Ondimba en sont une preuve concrète. On ne peut plus claire, Paul Biyoghe Mba de  Bikele a bien réussi son coup. L’esprit des concertations politiques initiées par Ali Bongo Ondimba est désormais en lambeau. Qui peut encore y croire?

Par Télesphore OBAME NGOMO