jeudi 23 juin 2011

La polygamie, un délit légalisé à combattre


Nombreux sont les bandits de la République assis au sommet de l’Etat qui trouvent tous les moyens ou les arguments ridicules pour justifier la polygamie qui n’est rien d’autres qu’un délit, un vol.

En effet, de même que le vol d’un objet appartenant à autrui est condamnable et condamné, la législation gabonaise devrait rapidement évoluer en considérant dorénavant la polygamie comme étant un délit légalisé à éradiquer.

Aussi, c’est sans aucun doute que nous affirmons que si un homme épouse une seule femme, il n’en mourra pas. Cependant, s’il en épouse plusieurs, il est sûr d’être à l’origine d’un chapelet de problèmes. A cette liste, on pourrait déjà enregistrer les problèmes personnels qui touchent la santé de ce truand sexuel (hypertension en général et toutes autres maladies dues au stress permanent), puis il y a les problèmes d’ordre généraux que sont le manque de temps nécessaire pour éduquer la ribambelle d’enfants accumulés, comme ils aiment à le faire, la carence ou l’insuffisance de moyens financiers pour assurer une vie décente à ces progénitures qui n’ont rien demandé, l’incapacité d’inculquer un certain nombre de mécanismes visant à bâtir ou à conserver l’unité, l’entente et la cohésion du fait des tensions permanentes et récurrentes dans les foyers, l’augmentation de la pauvreté et des enfants de la rue quand les géniteurs ne trouvent plus leurs repères de pères, et les éternels problèmes de maladies sexuellement transmissibles diverses et variées, etc.

Autant de difficultés qui sont causées par la polygamie dans notre pays.

Avec le phénomène du VIH/SIDA et le fléau du fétichisme/ vampirisme qui sévissent au Gabon, il serait plus que temps que l’Etat prenne ses responsabilités en arrêtant rapidement la complaisance qu’il offre sans modération à l’épidémie de la polygamie qui fait autant de victimes que le paludisme si pas plus. Au-delà des aspects sanitaires et sociaux engendrés par la polygamie, il y a la dimension psychologique problématique suscitée par cette vieille habitude assassine.

Les conséquences de ce vol organisé sont : de nombreuses familles divisées, des milliers d’enfants dont les vies sont brisées, un nombre conséquent de femmes déshumanisées et brutalement abusées, des irresponsabilités qui ne se comptent plus et des hommes qui circulent en toute impunité après avoir savourer indécemment leur simple volonté de faire du mal à autrui à travers une soif sexuelle hélas de courte durée. Cela ne peut plus continuer.

A l’heure où le monde entier est sensé célébrer la journée de la veuve après celle de l’enfant africain, il serait temps que les pratiques d’un autre âge, qui ne se justifient que par la gourmandise sexuelle de certains, divorcent rapidement avec le mode de vie moderne qui exige l’utilisation de nouveaux codes afin de construire une société gabonaise forte.

Comment peut on espérer réussir à mettre un terme à la problématique de la veuve et de l’orphelin si on ne tue pas à la racine l’une des causes majeures à l’origine de ce phénomène ?

Comment peut on vouloir freiner l’évolution des cas de transmission du VIH/SIDA si on tolère ou on encourage de manière légale la corruption sexuelle ?

Comment peut on espérer avoir un tissu social fort lorsqu’on accepte de valider un mode de pensées et d’actions basés sur les ragots, les critiques inutiles et futiles, la vulgarisation des plans sataniques et diaboliques (ngangaïsme/ charlatanisme), le raffinement des divisions et tensions diverses, le perfectionnement de la mesquinerie… ?

Comment veut-on, dans notre pays, mettre un terme aux grossiers détournements de fonds publics qui creusent sauvagement l’écart entre les extra riches et les super pauvres quand l’Etat permet à un seul homme de dévorer la vie de plus d’une femme ?

Comment peut on chercher ou solliciter la loyauté envers quiconque, y compris l’Etat, quand on accepte de développer des mécanismes qui ne conduisent qu’à l’infidélité, à la tromperie et à la fourberie ?

Comment peut on vouloir faire du Gabon un pays émergent quand on favorise sans état d’âme le vol, d’argent, de mari ou d’épouse ?

La polygamie est une réalité qui ne peut conduire le Gabon à rien de bon sinon à l’entraîner dans un tourbillon de vices. Autrement dit, voler l’homme ou la femme d’autrui, encourager le vagabondage sexuel, parfois sur mineur, est non seulement permis par la loi de notre pays mais surtout mis en application par certaines autorités sensées montrer l’exemple. Ce qui nous amène à nous interroger sur le sens de responsabilité détenu par nos dirigeants. De cette conception des choses, le retard du Gabon trouve une légère explication.

La loi « Nzouba » qui est un véritable fiasco ou un réel mal pour notre pays, du fait de sa légalisation du vol des corps et des cœurs, nous permet de mieux comprendre pourquoi la disparition non mystérieuse des 7 milliards 920 millions de francs CFA à l’assemblée nationale semble ne plus choquer plus d’un. Voici où entraînent des habitudes comme la polygamie : la banalisation du vol qui reste pourtant un délit.

Disons non à la polygamie car cette dernière continue de rester le seul refuge des égoïstes et des briseurs de vie dans notre pays.

Par Télesphore OBAME NGOMO


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