jeudi 16 juin 2011

Patrice Kikson KIKI et deux membres du gouvernement savourent le départ d’AMO

Ils n’en pouvaient plus, et cela ne pouvait plus durer. Le procureur de la République, Patrice Kikson KIKI, Paul Biyoghe Mba et Jean François Ndongou n’arrêtaient pas de maudire le ciel d’être aux fonctions qu’ils occupent au moment où Mba Obame André avait décidé de leurs imposer un rythme de marathon politique, on ne peut plus corsé.

Après un jeu de ping-pong  politique inutile parce que, enfantin et ridicule, voici que nos trois responsables se couvrent de honte et pour la vie certainement.

Pour le premier, Patrice Kikson KIKI, ce fut un ouf de soulagement qui avait retenti jusqu’aux confins du palais de justice. Entre appels téléphoniques le matin et engueulades le soir, notre procureur de la République ne savait plus à quel saint se vouer. Le pire dans l’histoire est qu’il était pris entre deux feux alimentés par les autorités de notre majorité.

C’est dire que, pendant qu’un haut responsable lui donnait des injonctions sur le cas de Mba Obame André le matin, exigeant son arrestation immédiate le midi, un autre haut responsable, toujours de la majorité, le menaçait de tenter à nouveau une action de plus s’il ne voulait pas perdre sa place. Habité par l’appât du gain facile, prisonnier d’une allégeance inexplicable, accroché aux privilèges au détriment de la Justice, Patrice Kikson KIKI s’est pendu sur le poteau du mépris. Il vient de perdre toute sa crédibilité voire toute sa légitimité. Ses adversaires ne pouvaient espérer une pire humiliation pour lui, qu’il démissionne.

Aussi, c’est l’occasion de lui rappeler qu’un individu ne récolte que ce qu’il sème. Le procureur de la République a un référentiel officiel qui est le Droit. Il ne lui revenait pas de se laisser intimider par quelques petits malins de la  majorité qui ne cessent d’appeler de tous leurs vœux le départ d’Ali Bongo Ondimba. Par conséquent, ce n’est pas en voulant écouter ou servir certains sous fifres du pouvoir qui n’ont que pour but d’embraser le Gabon qu’il aurait pu aider Ali Bongo Ondimba qui pourtant s’était clairement exprimé sur le cas Mba Obame André.

Patrice Kikson KIKI, le procureur aux ordres, aurait dû savoir depuis belle lurette que les pires ennemis du chef de l’Etat ne sont pas dans l’opposition mais dans la majorité. Ces derniers cherchent à faire porter le chapeau de leurs plans sur des innocents, eux-mêmes n’ayant point de courage.

Et, face à une telle situation, il lui revenait juste de jeter un simple coup d’œil dans  le livre sacré de la Justice. Cela lui aurait évité de passer pour un piètre responsable. Notre compatriote devrait savoir qu’il n’est pas le procureur de la majorité ou de quelques barons du PDG en mal de reconnaissance et qui n’ont jamais apprécié le président de la République mais de tous les gabonais. C’est ce genre d’amalgames qui ont fait de lui la risée de tout un pays. Il ne devrait s’en prendre qu’à lui-même. Et nul doute que le départ de Mba Obame André lui impose bien des vacances.

De même pour le prince de Bikele. Nous citons Paul Biyoghe Mba.

Il est complètement inadmissible que Paul Biyoghe Mba, dont nous avons pourtant mis au grand jour les manœuvres nocturnes, puisse continuer à surfer sur son désordre organisé. En effet, le premier ministre faisait partie  des gens qui ne voulait nullement d’un apaisement politique dans le pays. Son ambition présidentielle inavouée mais démasquée en dépendait. L’interrogation qui séjourne dans son for intérieur et qui occupe ses pensées, la moitié du chemin entre Libreville et la principauté de Bikele est : à quand le début des hostilités armées en nos deux frères?

Il faut dire que ni Ali Bongo Ondimba, ni Mba Obame André n’auraient pu arrêter une quelconque guerre civile si elle venait à exploser au Gabon. Ils n’en ont ni les moyens matériels et encore moins humains. C’est alors que nos pyromanes se seraient très vite présentés comme d’excellents pompiers afin de rafler la mise. Ne dit on pas que le charlatan qui donne la maladie est aussi celui qui saura le mieux l’enlever ?

Mais hélas, une fois de plus les plans de Paul Biyoghe Mba de Bikele échouèrent brillamment. Oui Paul 1er de Bikele , le sang des gabonais ne coulera pas pour des ambitions dont la finitude est parfaitement prévisible. Il n’est pas facile de faire tomber dans un trou, gros comme le monde, deux hommes pour qui il n’a jamais caché son animosité et qui ont fait leurs classes auprès d’un vieux roublard de la politique comme Omar Bongo Ondimba. Mais pour un marathon politique salé, s’en était bien un. Mba Obame André ne pouvait mieux offrir au premier ministre en guise de retour à ses déclarations aussi ringardes les unes que les autres dans cette « affaire Mba Obame André ».

Suite à son départ pour des soins médicaux, nous imaginons la grande fête qui animera la vie de la principauté ce week-end, et avec comme invité d’honneur : Jean François Ndongou.

Le ministre de l’intérieur ne pouvait pas manquer de savourer ce départ de Mba Obame André pour d’autres cieux. C’était devenu « insoutenable». Le député de Medouneu a offert à son successeur des équations pour lesquelles toutes les réponses étaient pourtant visibles s’il avait pris la peine un temps soi peu de donner rendez vous à son bon sens et aux véritables lois de la République gabonaise. Aucun effort supplémentaire ne lui était exigé. Mais, comme l’excès de zèle reste incompatible avec la raison, Jean François Ndongou voulait paisiblement continuer sa stratégie : ramener le Gabon trente ans en arrière et tout mettre sur le dos d’Ali Bongo Ondimba.

Il serait peut être plus opportun qu’il commence à préparer sa députation car nous ne voulons plus de lui au prochain gouvernement. En un temps record, Jean François Ndongou s’est offert une collection de bourdes aussi saugrenues les unes que les autres. Mais tout compte fait, le départ de Mba Obame André lui vaut des vacances bien méritées.

Tout compte fait, pour célébrer le départ de Mba Obame André, nous savons au moins que pour la fête de cette fin de semaine à la principauté de Bikele, deux invités de marque ont déjà confirmé leur présence : Patrice Kikson KIKI et Jean François Ndongou. La note de la cérémonie sera épongée par les détenteurs des 7 milliards 920 millions de francs CFA disparus non mystérieusement des caisses de l’assemblée nationale.

Par Télesphore OBAME NGOMO  

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