mercredi 1 juin 2011

Les veuves du Gabon dans les bras de Sylvia Bongo Ondimba


La perte de son conjoint ou de sa conjointe constitue de nos jours au Gabon la chose la plus redoutée. Non pas seulement par souci de devoir apprendre à cheminer seul à l’avenir mais aussi par crainte de subir toutes formes de vices et de sévices en plus de la douleur de la séparation déjà fortement accablante.

C’est en cela que la question du veuvage s’est transformée progressivement en problème sociétal. De nombreux témoignages poignants et révoltants faisant état de multiples traitements déshumanisants infligés aux victimes sous le regard impuissant mais surtout passif  des services sociaux de l’Etat gabonais. Et pourtant, Honorine Nze Biteghe n’avait jamais cessé de tirer la sonnette d’alarme afin que des mesures fortes puissent tenter de résoudre ce fait social qui s’était transformé en un laps de temps en un véritable fléau.

On aurait pu comprendre et accepter le traitement qui est souvent infligé aux veuves gabonaises si elles se comportaient comme les veuves noires, ces araignées venimeuses d’Amérique dont la femelle dévore le mâle après l’accouplement. Bien heureusement, la réalité est tout autre dans notre Gabon. Le plus souvent, les actes de violences et de spoliation dont sont victimes les veuves sont le fait de certains opportunistes excessivement cupides n’hésitant pas à décharger toutes leurs aigreurs sur des personnes dont l’état psychologique est déjà bien fragilisé.

C’est à ce moment que l’Etat, qui est par définition l’institution qui permet aux hommes de tenir debout aurait dû prendre le problème à bras le corps. Mais hélas ! Ces erreurs du passé sont à classer dans le bilan déploré par Omar Bongo Ondimba le 01 décembre 2007.

Aussi, l’ambition du Président de la République de redessiner le paysage politico social de notre pays n’a pas laissé son épouse, Sylvia Bongo Ondimba, hors d’état de séduction. C’est pourquoi, dans les domaines qu’elle s’est choisie pour accompagner les populations gabonaises dans leur quotidien, la Première Dame y a intégré la question des « veuves gabonaises ».  

De ce fait, il n’y avait pas meilleur état des lieux que la convocation d’une rencontre de travail publique entre les différents professionnels intéressés par cette problématique en plus de l’action menée au préalable par l’épouse d’Ali Bongo Ondimba pour l’adoption de la résolution par les Nations Unies de « la journée internationales des veuves » qui sera célébrée les 23 juin de chaque année.

Ce départ plaisant augurant des lendemains meilleurs pour les veufs et les veuves du Gabon devrait poursuivre sa trajectoire d’abord par la mise en place d’un certain nombre de lois qui devrait résulter d’un mixte entre le droit coutumier et le droit dit moderne afin d’être respecté par tous. Car, c’est par son caractère légal que les différents textes pourront bénéficier de réels pouvoirs équitables. Ainsi, cela permettrait de vivre dans une société organisée et dans lequel il ne se développe plus la loi du plus fort.

Il ne serait de trop d’ajouter que l’action en faveur des veuves menée par l’épouse du Chef de l’Etat cadre parfaitement avec l’esprit de l’axe 9 du projet de société « l’Avenir en confiance » où Ali Bongo Ondimba annonçait qu’il lutterait contre les inégalités, la pauvreté et les exclusions.
Cependant, il est à préciser que cette révolution des mentalités ne réussira que si elle passe par l’éducation de nos populations et une participation active de toutes les gabonaises et tous les gabonais sans omettre cette lutte farouche devant être lancée contre la polygamie, vecteur premier justifiant le sort inhumain fait aux veuves.

Cette question est l’affaire de tous puisque nul n’est à l’abri du phénomène de veuvage conçu à la gabonaise. Et comme « la veuve », cet oiseau passereau d’Afrique, dont le mêle porte des plumes caudales très longues en périodes nuptiales et recherché pour être mis en cage ou en volière, le peuple gabonais inquiété par ce fait social devrait se mobiliser autour de Sylvia Bongo Ondimba pour rechercher les solutions susceptibles d’éteindre définitivement ce mal qui ronge notre pays.

Par Télesphore OBAME NGOMO










Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire