mardi 31 mai 2011

Marie Madeleine Mborantsouo : victime ou prisonnière du système ?

Il est de plus en plus rare d’entendre des citoyens gabonais dire des choses plaisantes sur Marie Madeleine Mborantsouo, la présidente de la Cour Constitutionnelle de notre pays. Est-ce par pure ignorance du personnage ou un simple retour d’ascenseur ?

En effet, les actes posés par la Présidente de la Cour constitutionnelle qui se justifiaient par une logique de maintien au pouvoir d’Omar Bongo Ondimba n’ont jamais fait l’unanimité et ont toujours été de nature à briser de nombreux espoirs au sein du peuple gabonais. C’est pourquoi dans la célèbre phrase du prédécesseur d’Ali Bongo Ondimba « Dieu ne nous a pas donné le droit… », Marie Madeleine Mborantsouo devrait prendre sa part de responsabilité. Cette invitation passera inévitablement par un véritable examen de conscience.

D’actions injustes en actions contestées, Marie Madeleine Mborantsouo ne parvient pas à enlever la grande animosité que son personnage suscite chez des milliers de gabonais malgré la construction d’un établissement scolaire de haut standing pour les populations de notre pays. Pourtant, en choisissant d’investir dans le domaine de l’éducation et la formation, nous pouvons y voir à juste titre un début de prise de conscience et une forme de mea culpa. Par cet investissement, Marie Madeleine Mborantsouo semble avoir compris que pour tenter de reconstruire le Gabon, pour instaurer les conditions nécessaires au véritable changement, il n’y avait pas mieux que la construction d’un cadre favorisant l’éveil des consciences.

Jusqu’à la dernière élection présidentielle, on pouvait comprendre sans pour autant être d’accord que l’habitude s’étant imposée comme une  seconde nature à la Cour Constitutionnelle, il aurait été très difficile d’inviter la Présidente de cette institution à se lancer dans un mécanisme autre ou différent que celui qu’elle maîtrisait le plus et qui avait toujours porté ses fruits dans le passé. Cependant, la volonté de changement souhaité par le Président de la République Ali Bongo Ondimba invite toutes les institutions à prendre la mesure des enjeux à venir.

C’est pourquoi, dans cette forme d’amnistie qui ne dit pas son nom, le peuple gabonais semble avoir excusé tous les torts qu’il a subi en provenance de certains compatriotes zélés, sous Omar Bongo Ondimba. Il va s’en dire que les évènements qui ont sévi aussi bien en Côte d’Ivoire que dans les pays arabes imposent aux responsables d’institutions gabonaises à redoubler d’efforts pour instaurer plus d’équité et de justice dans les conclusions de leurs actions. Au quel cas, il ne serait pas surprenant de voir notre pays s’embraser dans peu, toutes les conditions étant parfaitement réunies.

Au-delà du fait que Marie Madeleine Mborantsouo se soit constituée prisonnière d’un système de gouvernance par ses multiples choix partiaux, il ne faut pas omettre l’aspect de victime qu’elle caractérise. En fait, derrière tout l’habillage constitutionnel auquel le peuple gabonais assiste assez souvent impuissant, il existe un autre décor totalement invisible pour le grand public. Et c’est cette facette inconnue qui permet de mieux comprendre les nombreuses décisions engagées par la Présidente de la Cour Constitutionnelle. C’est pourquoi, avant tout jugement drastique, il serait important de déshabiller toutes les formes de pression, allant des plus simples aux plus inimaginables, que peuvent subir cette dame, pourtant de fer, qui ne dispose que du jugement de Salomon pour trancher les différents et nombreux contentieux électoraux.

Mais, face à ces situations, victime ou prisonnière, il faut dire que Marie Madeleine Mborantsouo possède la solution au problème qu’elle s’est accrochée au cou  au fil des années. Autrement dit, elle dispose de tous les ingrédients indispensables pouvant permettre son entrée triomphale dans l’esprit de changement tant souhaité par la majorité du peuple gabonais et bénéficier ainsi d’une nouvelle image publique. De ce constat établi, nous pouvons dire que le véritable test de cet élan passera par une gestion équitable et responsable des prochaines échéances électorales dont le report sollicité par le gouvernement ne se justifie par aucun cas de force majeur.

Ce ne sera qu’à cette condition et sous cette note qui se veut positive que la Présidente de la Cour constitutionnelle pourra ensuite volontairement et publiquement poser sa démission avant de se concentrer à des œuvres humanitaires pour le Gabon. Une facette de son humanisme que très peu de citoyens gabonais ont déjà pu observer. Sinon, elle aura librement fait le choix de s’emprisonner non seulement dans un système condamné par son auteur mais également choisi de mourir dans la conscience collective.

Ne dit on pas que le véritable tombeau des morts, c’est le cœur des vivants ? Que veut elle que le Gabon retienne de ses nombreuses décennies à la tête d’une aussi importante institution ?
Jean Hilaire Aubame, Paul  Gondjout, Georges Damas Aleka, etc  sont des noms qui marqueront à jamais l’histoire de notre pays. Et le sien ?

Par Télesphore OBAME NGOMO  



dimanche 29 mai 2011

Mba Obame André n’a jamais réuni toutes les conditions pour accéder à la Présidence


Le chaos politico social vers lequel nous tendons tout doucement mais sûrement invite à recadrer et préciser les choses tant qu’il n’est pas encore trop tard. C’est pourquoi, nous allons à nouveau paraphraser Louis Gaston Mayila qui disait à juste titre : « pour résoudre un problème, il est souvent mieux d’analyser les causes avant les conséquences ».

C’est dire qu’il faut revisiter scrupuleusement les mécanismes qui nous ont conduit à la situation anomique qui nous guette au Gabon.

Mba Obame André n’a jamais réuni toutes les conditions pouvant lui permettre d’accéder à la présidence de la République de notre pays. Donc, on peut conclure qu’il a tout simplement perdu l’élection présidentielle d’août 2009. C’est une réalité et le constat pouvant être réalisé sur le terrain nous le prouve à suffisance.

Pour comprendre l’état d’esprit qui a séjourné dans chaque citoyen gabonais à la suite du décès du président Omar Bongo Ondimba jusqu’à la prestation de serment d’Ali Bongo Ondimba, il faut un temps soit peu regarder le passé politique du Gabon. Et savoir que les mêmes causes ont toujours produit les mêmes effets.

Il est totalement illusoire voire démagogique de penser que les mécanismes de gestion qui ont servi à Omar Bongo Ondimba de se maintenir à la tête de l’Etat puissent s’ébranler brusquement une fois que son corps aurait épousé la terre de nos ancêtres. Aussi, il sied de citer une partie du discours du 16 octobre 2010 du Président de la République qui disait : « Prenons soins de nos pensées parce qu’elles deviennent des mots. Prenons soin de nos mots parce qu’ils deviennent des actions. Prenons soin de nos traditions et de habitudes parce qu’elles forment notre culture. Prenons soin de notre culture parce qu’elle forme notre destin ».

En d’autres mots, on peut simplement dire que tout ce que nous posons comme acte (positif ou négatif) conditionne le devenir ou l’avenir de notre pays. C’est certainement l’occasion idoine de rappeler à quelques leaders politiques de notre pays que notre passé et notre passif finissent toujours par nous rattraper tôt ou tard.

Pendant de nombreuses décennies, certains compatriotes, excellant même quelques fois dans le zèle irrévérencieux et dans un géni plus qu’impressionnant, s’étaient très souvent et volontairement rendu complices de la mise en place des mécanismes visant à garantir à Omar Bongo Ondimba et son système une présence quasi éternelle à la tête du Gabon. Ce qui a bien fonctionné puisque l’objectif visé a été atteint : Omar Bongo Ondimba est mort en étant Chef d’Etat en exercice. C’est dire que la machine était bien huilée et bien entretenue pour qu’il n’en soit jamais autrement du système démocratique du Gabon.

Cependant, le prédécesseur d’Ali Bongo Ondimba n’étant plus, son système de fonctionnement a néanmoins continué de bien tourner mais cette fois ci à la défaveur de ceux qui jadis l’avait toujours enraciné de manière acharnée dans notre conception de la gouvernance.  De ce fait, il est alors difficile voire impossible d’inviter l’incohérence à s’installer où la cohérence n’avait pas l’air d’être un défaut de pensée ou de fabrication.

Et c’est justement ce qui justifie le second échec de Mba Obame André qui ne cesse de revendiquer  en vain et avec insistance une quelconque victoire de l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009. Son premier échec fut justement celui de penser que les élections pouvaient se faire autrement quand bien même tous les ingrédients étaient réunis pour que les évènements se déroulent comme ils se sont toujours passés.

Il ne serait nullement inopportun de dire à nouveau que les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets. Que Mba Obame André et ses amis, pour qui le principal problème du Gabon serait le verdict de l’élection présidentielle du 30 août 2009 prononcé par la Cour Constitutionnelle, sachent que le bouclier qui garantissait la sauvegarde du pouvoir  n’avait pas suivi Omar Bongo Ondimba dans la tombe. Et que malgré son géni politique à haranguer les foules et à foisonner des adhérents à sa candidature, ni les populations et encore moins les autorités publiques ne pouvaient prendre le risque de se lancer vers une nouvelle inconnue.

Autrement dit, les bases posées par les collaborateurs d’Omar Bongo Ondimba pour favoriser la même élite n’ont fait qu’entrer dans la ligne des préalables de victoire existants. Donc, Mba Obame André ne pouvait nullement espérer gagner cette élection et c’est ce qui explique son absence à la tête du pays. Tandis que ce ne fut nullement le cas pour le Président Ali Bongo Ondimba. De cette vision de la situation, nous fûmes confrontés à l’éternel combat de l’idéalisme et du réalisme. Mais hélas, c’est le second concept qui prend très souvent le dessus sur le premier. Et nous y sommes.

Cependant, il ne serait de trop si nous rappelons une phrase très importante et très intéressante qui dit : « le charlatan qui a donné la maladie est également celui qui peut l’enlever ». En des termes plus clairs, nous constatons qu’à travers leurs diverses actions, les dissidents du PDG regroupés au sein de l’Union Nationale détruisent progressivement l’état d’esprit qui avait prévalu durant l’élection présidentielle et de ce fait, ils créent de nouvelles conditions qui empêcheront avec certitude que les scenarii qui avaient été observés le 30 août 2009 ne se reproduisent à l’identique. C’est un travail laborieux qui nécessite une réflexion de fond et une stratégie peaufinée régulièrement.

C’est pourquoi, il nous faut bâtir dans la majorité des stratégies encore plus ingénieuses qui pourront favoriser notre victoire à la prochaine élection présidentielle ou qui pourront créer toutes les conditions pour que la victoire soit de notre camp en 2016. Soulignons au passage que les mouvements dans les pays arabes et la crise en Côte d’Ivoire ont profondément inspiré les autres pays et peuples d’Afrique. La balle est dans notre camp, à nous de jouer.

Par Télesphore OBAME NGOMO   



vendredi 27 mai 2011

Le PDG en France décide d'en découdre avec ses problèmes sous l'arbitrage d'Axel Ayenoué

Le Parti Démocratique Gabonais (PDG) en France ne pouvait mieux espérer que la présence de son Secrétaire National chargé des Fédérations à l’étranger, Axel Ayenoué pour apaiser les tensions, mieux préciser les dispositions statutaires violemment bafouées par quelques membres du parti, rappeler les priorités et enterrer définitivement la hache de guerre qui servait à faire des massacres hautement remarqués sur la toile entre les équipes du PDG en France.

 Certains zélés du parti en France, pensant facilement se construire une personnalité politique sous les décombres des autres camarades ont été démasqués et démystifiés. La proximité avec quelques autorités ne confère à quiconque plus de droits. Nul n’est au dessus des lois de la République ou des statuts du parti. Il va de soi qu’il était inutile pour certains jeunes de continuer à séjourner abusivement et maladroitement entre arrogance, enfantillage et violence. On ne peut construire du neuf avec des jeunes vieux.

Il était plus que  temps que les choses s’éclaircissent et se disent au sein du parti au pouvoir pour démarrer sainement sur de nouvelles bases car  les défis à relever sont multiples et variés. Tout d’abord, mieux s’organiser pour gagner plus de terrain injustement et grossièrement occupé par une opposition combative, dynamique mais excessivement provocatrice. Cela n’avait que trop duré. Puis, dans la suite des challenges, on peut citer la veille à l’élaboration scrupuleuse du projet de société « l’avenir en confiance ».

Autrement dit, le devoir de tous militants PDG en France comme au Gabon est de s’assurer que les engagements pris par le candidat président Ali Bongo Ondimba devant le peuple gabonais soient respectés et traduits sur le terrain. Partant de cette base, il ne devrait pas être mal perçu que certains responsables soient mis à découvert sur la place publique avec le discours qui sied : un verbe incandescent est de rigueur car la langue de bois ou le discours complaisant ont largement montré leurs limites au sein du PDG. Enfin, il ne serait de trop d’ajouter la préparation à l’élection présidentielle de 2016 qui s’annonce rude.

Après avoir épluché ces multiples priorités et réussi dans un langage pédagogique et diplomatique à mettre fin aux querelles de personnes qui infestaient le PDG en France, on peut enfin applaudir ce déplacement véritablement professionnel du camarade Axel Ayénoué qui n’était pas un de plus, un de trop des cadres de notre majorité. En effet, il n’était vraiment pas toujours aisé pour notre camarade en mission de se retrouver entre la bonne graine des jeunes du PDG de France présente, au langage sincère, audacieux mais quelque peu surréaliste et leurs aînés au discours franc, accusateur voire moralisateur et ambitieux.

Avec cette rencontre, nous gardons une double note positive. D’abord, celle d’avoir été rassuré par la pertinence d’une jeunesse responsable au sein du parti qu’il faudra canaliser et protéger. Puis, celle de pouvoir demeurer dans l’avenir en confiance car nous disposons des atouts suffisants et indispensable pour notre réussite.
Le nouveau souffle apporté en France par le camarade Axel Ayoué est la preuve vivante que le PDG en France n’est plus prêt de mourir.

Par Télesphore OBAME NGOMO






   


mardi 24 mai 2011

Les maladresses publiques des défenseurs de Guy Nzouba Ndama


L’HÔTEL À 7 MILLIARDS ET LA TÉLÉVISION DE
BLAISE LOUEMBÈ

Suite à notre billet faisant état de ce que Blaise Louembè construit un hôtel de 7 milliards dans la zone d’Agondjé (Cf. Confidentiel Gabon N°47), l’étude d’avocats dirigée par Me Justin Taty nous a enjoint de formuler un démenti, estimant qu’il «est tout à fait possible que les sources concordantes que vous évoquez, aient pu vous induire en erreur.» Il n’en est donc rien, Blaise Louembè n’est pas à l’origine des chantiers indiqués. Des membres de la hiérarchie de Socofi, entreprise qui construit ledit hôtel, nous ont donc fourni une fausse information, sans doute pour brouiller les pistes sur le vrai promoteur de cet édifice et celui de 7 étages en construction à la sortie de la Sablière après la Cité des Ailes.

De même, d’autres sources très haut placées, habituellement bien informées au point que ne saurait en douter, nous ont fait état de l’ambition du ministre de l’Habitat d’obtenir une fréquence pour la création d’une télévision. Il n’en est encore rien. Tout comme, Blaise Louembè n’est pas propriétaire d’une radio à Koula-Moutou. Il avait tout juste donné un coup de main à une association pour la création de la télévision rurale Kanal 7. On ne serait pas loin de penser que les luttes intestines du PDG dans l’Ogooué-Lolo génèrent de la désinformation perfide et assassine.

D’abord il ne s’agissait pas d’un hôtel à 7 milliards mais à 5 milliards. Et l’article sur le fameux hôtel et l’immeuble à 7 étages est paru dans le numéro 46 et non le numéro 47 comme l’indique cet article. Il serait important que l’étude d’avocats dirigé par Maître Justin Taty exige un nouveau démenti plus sérieux.

Et voici l’article mensonger :

L’HÔTEL À 5 MILLIARDS DE BLAISE LOUEMBÉ

Le ministre gabonais de l’Habitat et de l’Urbanisme, Blaise Louembé, a presque abandonné ses entreprises personnelles dans l’Entertainment. Ainsi la Société Logovéenne du Film et de l’Image (Slo­gf-Picture) n’est presque plus en activité tandis que Iris Com International, créée en décembre 2004 et spécialisée dans la couverture médiatique de grands événe­ments, l’organisation et la production de spectacles, la location et l’installation du matériel d’éclairage scénique, et la diffu­sion par liaisons satellites, ne fait vraiment plus que dans la location de matériel. L’un de ses derniers gros marchés a, par exemple, rapporté 70 millions de francs CFA pour la location des écrans géants pour la visite papale au Cameroun en mars 2009. Blaise Louembé se consacre donc à nouveau à l’investissement dans la pierre. Mettant en perspective la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2012, il a entrepris de construire un hôtel dans la zone d’Angond­jé où s’érige déjà le stade de l’Amitié Sino-gabonaise. L’investissement se chiffre à 5 milliards de francs CFA, assurent des sources concordantes. L’entreprise Socofi, du Libanais Hassan Hejeij, est l’heureuse adjudicataire de ce marché. Mais Louembé ne s’arrête pas là, il vient également de lancer les travaux d’un immeuble de 7 étages à la sortie de la sablière après la Cité des Ailes.

Ce n’est pas en tentant d’attirer sur le potentiel challengeur de Guy Nzouba Ndama que nous stopperons le feuilleton sur les 7 milliards 920 millions de francs CFA disparus dans l’institution dont il a la charge. Guy Nzouba Ndama a été défenseur des Droits de l’Homme et de la démocratie dans notre pays. Il ne peut pas alors échapper aux exigences que comportent ces deux fondamentaux de la bonne gouvernance.

Par Télesphore OBAME NGOMO

Confidentiel Gabon reconnait avoir menti sur Blaise louembé: un aveu qui en dit long...


Confidentiel Gabon : le démenti sur Blaise Louembé qui en dit long…


Ce n’est nullement un hasard si la déontologie journalistique est un sujet récurrent du débat public. Comme nous ne cessons de le dire, nous nous battons pour la construction d’une véritable démocratie dans notre pays. Et dans cet exercice continu, la « liberté d’expression » demeure un vecteur indispensable à son instauration au Gabon. Par conséquent, la responsabilité morale des journalistes au sein de l’espace public reste un enjeu majeur.

Dans son numéro 46 du 25 avril au 1er mai 2011, le journal en ligne « Confidentiel Gabon » nous proposait un article intitulé « L’hôtel à 5 milliards de Blaise Louembé ». Non convaincu par la légèreté des informations souvent délivrées dans ce journal mais surtout soupçonneux de l’ambition affichée par « Confidentiel Gabon » de briser notre demande d’explication à Guy Nzouba Ndama sur la fameuse disparition « non mystérieuse » des 7 milliards 920 millions de francs CFA à l’assemblée nationale, nous avons exigé de cette presse en ligne de nous prouver la véracité de leurs affirmations sur Blaise Louembé.

Et comme la vérité est fille du temps, en guise de réponse, nous avons un démenti mensonger pondu par « Confidentiel Gabon » dans son numéro  50 du 23 mai 29 mai 2011. En effet, dans le démenti qui est présenté aux lecteurs, « Confidentiel Gabon » nous parle du numéro 47 alors qu’il s’agit du numéro 46. De telles fautes ne sont pas la révélation d’un manque de sérieux? Autrement dit, le désaveu à l’article présenté dans le numéro 46 vient montrer le manque de professionnalisme dont souffre ce journal qui va accentuer son discrédit. Car, ce n’est plus un secret si nous venons à rappeler que, « Confidentiel Gabon » qui n’est que le réchauffé des articles du site en ligne « Gaboneco.com », a très souvent tendance à donner de fausses informations au public quand celles-ci ne sont pas chargées d’un esprit partisan.

Vouloir  faire diversion en accusant mensongèrement un ministre de la République sur des choses infondées afin de vouloir sauver la peau de Guy Nzouba Ndama sur le dossier des 7 milliards 920 millions de francs CFA, voici jusqu’où certains journalistes sont prêts à aller pour sacrifier  la force ou le pouvoir des médias au Gabon. Comment prendre au sérieux une presse qui fait autant de démentis que d’articles ? Il va falloir que « ACI Presse/ item CPC » prenne ses responsabilités pour que dorénavant ses journalistes fassent preuve de plus de sérieux à défaut d’exiger un peu de professionnalisme.

La rigueur de nos propos est animée par le fait que déjà, le 11 octobre 2010, dans un article intitulé « Message au site Gaboneco : le professionnalisme ne se décrète pas », nous mettions en garde les responsables de cette presse en ligne quant aux conséquences nauséabondes de leurs affirmations assez souvent non vérifiées. Une telle recrudescence de plaintes conduisant à la rédaction de démentis entache fortement l’image du journalisme au Gabon. Et, cela ne peut plus continuer parce que c’est tout simplement inacceptable et irrespectueux pour les confrères qui font correctement leur travail.

De l’invention d’un profil à Télesphore OBAME NGOMO, faisant du sieur un conseiller du Président de la République affecté au cabinet de la Première Dame en passant par l’affaire du Professeur Jean Raymond NZENZE, directeur général du service santé militaire, aux faux investissements dans l’immobilier et dans les médias de Blaise Louembé, il faut dire que ça fait trop pour le même journal en moins de deux ans.
Bien évidemment, il est regrettable que le cabinet sus cité soit tombé la première fois dans cette erreur volontaire des rédacteurs du groupe « ACI Presse/item CPC » et bien heureusement que la Présidence de la République ne se soit pas fait prendre au second piège tendu lorsqu’elle a pris connaissance de l’article intitulé « Télesphore OBAME NGOMO reprend du service pour Nzouba Ndama ». N’a-t-on pas le droit, en tant que citoyen gabonais, de demander à Guy Nzouba Ndama où sont passé les 7 milliards 920 millions de francs CFA chargés de construire l’annexe de l’assemblée nationale surtout que ce dernier trouve encore le courage de vouloir se lancer à nouveau dans la course des prochaines élections législatives?

L’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme stipule que « Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ». A cette allure de dénigrement des paisibles gabonais, il serait peut être opportun que le législateur protège d’avantage ses concitoyens des libertés excessives de quelques individus. Il ne serait de trop de rappeler aux journalistes du groupe « ACI Presse/ Item CPC » qu’ils ont des droits mais également des devoirs qu’ils se doivent de respecter. Par conséquent, ils devront se plier à trois exigences fondamentales qu’on retrouve dans les sociétés civiles d’autres pays démocratiques.

  1. Il faudrait que ces journalistes, dont la responsabilité sociale est considérable, fassent un effort de formation initiale et continue dans le but de mettre à jour régulièrement ses compétences.

  1. Qu’ils s’engagent sur une charte. Pourtant, il semblerait que le groupe « ACI Presse/ item CPC » en dispose. Ses journalistes feraient mieux d’y séjourner un peu plus souvent car s’amuser à briser l’image des individus comme ils le font à foison ne peut plus continuer. A un moment donné, les démentis ne suffiront plus, d’autres exigences légales pourraient bien émerger.

  1. Enfin, il serait intéressant que les journalistes de « Confidentiel Gabon » se plient aux exigences de régulation qui devraient être mises en place par un comité d’éthique afin de mieux réguler la profession.

De ces fondements, il est plus qu’urgent que les journalistes de « Confidentiel Gabon » s’y soumettent car leur impartialité est criarde et vicieuse.

Ce n’est certainement pas nous qui contredirons l’affirmation qui dirait que Blaise Louembé n’est pas un saint et que sa posture d’homme public veut qu’il soit mis sur le grill lorsque ses actes invitent à le faire. Cependant, l’acharnement injustifié qu’il subit injustement ne peut nous laisser indifférent dans la mesure où un amalgame est fait entre la parution des éléments sur le grossier détournement des 7 milliards 920 millions de francs CFA à l’assemblée nationale dirigée par Guy Nzouba Ndama et sa position enviée dans la ville de Koula Moutou.

Il n’y a pas de diversion à faire : le Président de l’assemblée nationale doit s’expliquer. Ce n’est pas en nous faisant passer pour des pro Louembé que nous arrêterons de revendiquer nos droits les plus légitimes. Nous ne demandons que la justice. Pour vérifier la véracité et la sincérité de nos engagements, offrez nous des preuves sur d’éventuels détournements de fonds et vous verrez si nous nous laisserons séduire par un esprit partisan.

Face à cet amalgame inacceptable, notre interrogation qui est vite devenue une inquiétude s’est accentuée par le constat déplorable d’une gestion de ce dossier de manière injuste. Au lieu de s’en prendre à ceux qui ont commis un impair grave en spoliant le peuple et en violant brutalement la loi, c’est celui qui est soupçonné d’avoir donné l’information qui est sauvagement taclé dans la presse. Quel pouvoir veut-on avoir si on se présente comme une presse alimentaire corrompue et aux ordres ? N’a-t-on pas vu et apprécié la force des médias dans les cas problématiques d’Eric Woert et de Michèle Alliot Marie en France ? Pourquoi brader un pouvoir que d’autres nous ont aidé à acquérir au prix de grands et nombreux sacrifices ?

Nous espérons qu’à l’avenir, le journal en ligne « Confidentiel Gabon » fera un meilleur traitement de l’information s’il souhaite se doter d’une certaine crédibilité et s’il est soucieux de fidéliser ses lecteurs.

L’erreur est humaine mais y persévérer est très dangereux.

Par Télesphore OBAME NGOMO





Confidentiel Gabon reconnait avoir menti sur Blaise louembé: un aveu qui en dit long...

 Ce n’est nullement un hasard si la déontologie journalistique est un sujet récurrent du débat public. Comme nous ne cessons de le dire, nous nous battons pour la construction d’une véritable démocratie dans notre pays. Et dans cet exercice continu, la « liberté d’expression » demeure un vecteur indispensable à son instauration au Gabon. Par conséquent, la responsabilité morale des journalistes au sein de l’espace public reste un enjeu majeur.

Dans son numéro 46 du 25 avril au 1er mai 2011, le journal en ligne « Confidentiel Gabon » nous proposait un article intitulé « L’hôtel à 5 milliards de Blaise Louembé ». Non convaincu par la légèreté des informations souvent délivrées dans ce journal mais surtout soupçonneux de l’ambition affichée par « Confidentiel Gabon » de briser notre demande d’explication à Guy Nzouba Ndama sur la fameuse disparition « non mystérieuse » des 7 milliards 920 millions de francs CFA à l’assemblée nationale, nous avons exigé de cette presse en ligne de nous prouver la véracité de leurs affirmations sur Blaise Louembé.

Et comme la vérité est fille du temps, en guise de réponse, nous avons un démenti mensonger pondu par « Confidentiel Gabon » dans son numéro  50 du 23 mai 29 mai 2011. En effet, dans le démenti qui est présenté aux lecteurs, « Confidentiel Gabon » nous parle du numéro 47 alors qu’il s’agit du numéro 46. De telles fautes ne sont pas la révélation d’un manque de sérieux? Autrement dit, le désaveu à l’article présenté dans le numéro 46 vient montrer le manque de professionnalisme dont souffre ce journal qui va accentuer son discrédit. Car, ce n’est plus un secret si nous venons à rappeler que, « Confidentiel Gabon » qui n’est que le réchauffé des articles du site en ligne « Gaboneco.com », a très souvent tendance à donner de fausses informations au public quand celles-ci ne sont pas chargées d’un esprit partisan.

Vouloir  faire diversion en accusant mensongèrement un ministre de la République sur des choses infondées afin de vouloir sauver la peau de Guy Nzouba Ndama sur le dossier des 7 milliards 920 millions de francs CFA, voici jusqu’où certains journalistes sont prêts à aller pour sacrifier  la force ou le pouvoir des médias au Gabon. Comment prendre au sérieux une presse qui fait autant de démentis que d’articles ? Il va falloir que « ACI Presse/ item CPC » prenne ses responsabilités pour que dorénavant ses journalistes fassent preuve de plus de sérieux à défaut d’exiger un peu de professionnalisme.

La rigueur de nos propos est animée par le fait que déjà, le 11 octobre 2010, dans un article intitulé « Message au site Gaboneco : le professionnalisme ne se décrète pas », nous mettions en garde les responsables de cette presse en ligne quant aux conséquences nauséabondes de leurs affirmations assez souvent non vérifiées. Une telle recrudescence de plaintes conduisant à la rédaction de démentis entache fortement l’image du journalisme au Gabon. Et, cela ne peut plus continuer parce que c’est tout simplement inacceptable et irrespectueux pour les confrères qui font correctement leur travail.

De l’invention d’un profil à Télesphore OBAME NGOMO, faisant du sieur un conseiller du Président de la République affecté au cabinet de la Première Dame en passant par l’affaire du Professeur Jean Raymond NZENZE, directeur général du service santé militaire, aux faux investissements dans l’immobilier et dans les médias de Blaise Louembé, il faut dire que ça fait trop pour le même journal en moins de deux ans.
Bien évidemment, il est regrettable que le cabinet sus cité soit tombé la première fois dans cette erreur volontaire des rédacteurs du groupe « ACI Presse/item CPC » et bien heureusement que la Présidence de la République ne se soit pas fait prendre au second piège tendu lorsqu’elle a pris connaissance de l’article intitulé « Télesphore OBAME NGOMO reprend du service pour Nzouba Ndama ». N’a-t-on pas le droit, en tant que citoyen gabonais, de demander à Guy Nzouba Ndama où sont passé les 7 milliards 920 millions de francs CFA chargés de construire l’annexe de l’assemblée nationale surtout que ce dernier trouve encore le courage de vouloir se lancer à nouveau dans la course des prochaines élections législatives?

L’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme stipule que « Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ». A cette allure de dénigrement des paisibles gabonais, il serait peut être opportun que le législateur protège d’avantage ses concitoyens des libertés excessives de quelques individus. Il ne serait de trop de rappeler aux journalistes du groupe « ACI Presse/ Item CPC » qu’ils ont des droits mais également des devoirs qu’ils se doivent de respecter. Par conséquent, ils devront se plier à trois exigences fondamentales qu’on retrouve dans les sociétés civiles d’autres pays démocratiques.

  1. Il faudrait que ces journalistes, dont la responsabilité sociale est considérable, fassent un effort de formation initiale et continue dans le but de mettre à jour régulièrement ses compétences.

  1. Qu’ils s’engagent sur une charte. Pourtant, il semblerait que le groupe « ACI Presse/ item CPC » en dispose. Ses journalistes feraient mieux d’y séjourner un peu plus souvent car s’amuser à briser l’image des individus comme ils le font à foison ne peut plus continuer. A un moment donné, les démentis ne suffiront plus, d’autres exigences légales pourraient bien émerger.

  1. Enfin, il serait intéressant que les journalistes de « Confidentiel Gabon » se plient aux exigences de régulation qui devraient être mises en place par un comité d’éthique afin de mieux réguler la profession.

De ces fondements, il est plus qu’urgent que les journalistes de « Confidentiel Gabon » s’y soumettent car leur impartialité est criarde et vicieuse.

Ce n’est certainement pas nous qui contredirons l’affirmation qui dirait que Blaise Louembé n’est pas un saint et que sa posture d’homme public veut qu’il soit mis sur le grill lorsque ses actes invitent à le faire. Cependant, l’acharnement injustifié qu’il subit injustement ne peut nous laisser indifférent dans la mesure où un amalgame est fait entre la parution des éléments sur le grossier détournement des 7 milliards 920 millions de francs CFA à l’assemblée nationale dirigée par Guy Nzouba Ndama et sa position enviée dans la ville de Koula Moutou.

Il n’y a pas de diversion à faire : le Président de l’assemblée nationale doit s’expliquer. Ce n’est pas en nous faisant passer pour des pro Louembé que nous arrêterons de revendiquer nos droits les plus légitimes. Nous ne demandons que la justice. Pour vérifier la véracité et la sincérité de nos engagements, offrez nous des preuves sur d’éventuels détournements de fonds et vous verrez si nous nous laisserons séduire par un esprit partisan.

Face à cet amalgame inacceptable, notre interrogation qui est vite devenue une inquiétude s’est accentuée par le constat déplorable d’une gestion de ce dossier de manière injuste. Au lieu de s’en prendre à ceux qui ont commis un impair grave en spoliant le peuple et en violant brutalement la loi, c’est celui qui est soupçonné d’avoir donné l’information qui est sauvagement taclé dans la presse. Quel pouvoir veut-on avoir si on se présente comme une presse alimentaire corrompue et aux ordres ? N’a-t-on pas vu et apprécié la force des médias dans les cas problématiques d’Eric Woert et de Michèle Alliot Marie en France ? Pourquoi brader un pouvoir que d’autres nous ont aidé à acquérir au prix de grands et nombreux sacrifices ?

Nous espérons qu’à l’avenir, le journal en ligne « Confidentiel Gabon » fera un meilleur traitement de l’information s’il souhaite se doter d’une certaine crédibilité et s’il est soucieux de fidéliser ses lecteurs.

L’erreur est humaine mais y persévérer est très dangereux.

Par Télesphore OBAME NGOMO





samedi 21 mai 2011

Et l’étau se resserre sur la stabilité !

Quelques fois les conséquences convainquent mieux que les conseils. Et observer passivement les évènements ne devrait pas toujours être traduit comme une forme d’échec ou de lâcheté. Alors, observons notre pays.
                  
Par Télesphore  OBAME NGOMO

vendredi 20 mai 2011

Ali Bongo et André Mba Obame en passe de subir la foudre de leurs vieux ennemis


A regarder scrupuleusement le feuilleton « André Mba Obame » et les réactions de notre majorité, nous ne nous faisons plus aucun doute, c’est Ali Bongo qui est finalement visé.

Comme bien des fois, nos analyses ne sont pas encore parvenues à souffrir du syndrome de la tromperie, c’est alors que nous affirmons sans le moindre doute que dans l’affaire « André Mba Obame », c’est le Président de la République qui risque de trinquer, et peut être au prix fort : à ce stade de la crise, toutes les hypothèses sont maintenant à mettre sur la table. La stratégie relève d’une grande subtilité et il suffit de bien agencer méticuleusement les différents éléments du dispositif pour comprendre que derrière le scénario mis en place pour en découdre avec André Mba Obame, c’est Ali Bongo qui y laissera certainement plus de plumes.

Au départ, nous lisions l’affaire d’André Mba Obame comme une simple agitation politique, où l’opposition à l’africaine joue parfaitement son rôle : la distraction, l’ingouvernabilité, etc. Et donc, le film qu’on peut intituler à juste titre « AMO, l’épine d’ABO » n’était qu’une simple affaire politique où André Mba Obame, connaissant parfaitement ses anciens amis, a misé sur les méthodes post électorales d’apaisement jadis utilisées avec Omar Bongo Ondimba pour tenter de s’offrir une parcelle de pouvoir avec ses nouveaux amis regroupés aujourd’hui au sein de l’Union Nationale.

Malheureusement, AMO a certainement oublié que c’est Omar Bongo Ondimba qui conseillait ses conseillers. Et que même ceux qui étaient susceptibles de pouvoir reproduire  les schémas d’aguichage des opposants politiques ne voient plus la porte du palais du bord de mer. Donc, tous les plans et mécanismes de dialogue et de tolérance, Omar Bongo semble les avoir emporté avec lui à l’Orient éternel. Il ne fallait pas alors compter sur les anciens collaborateurs du défunt président restés au côté du nouveau pour que les mêmes méthodes d’apaisement soient appliquées en cas de crise au Gabon. Autrement dit, pour comprendre le sens d’un acte politique d’une telle résonance.

En plus, AMO semble également avoir oublié qu’Ali Bongo et lui ont toujours exaspéré la classe politique gabonaise avec leur courant des rénovateurs. Et que, s’ils avaient toujours eu la vie sauve, c’était grâce au bouclier que représentait leur père, Omar Bongo Ondimba. Ce qui nous amène à nous rappeler de la phrase symbolique d’un homme politique français qui disait : « tu commences à comprendre la vie que lorsque tu perds ton père ou ta mère ». Omar Bongo Ondimba n’étant plus, tous les coups sont désormais permis et nos deux compères vont maintenant en prendre pour leur compte.

Pour le premier, Ali Bongo Ondimba, dont notre inquiétude se fait grandissante au fil des actes posés par notre majorité dans ce feuilleton, il est quand même bien étrange que par un coup de baguette magique, il soit subitement devenu le chouchou de ceux là même qui crachaient sur lui  à longueur d’occasion. Est-ce Omar Bongo Ondimba, son père qui demandait au sein de ne pas l’aimer ? Sommes nous finalement tentés de nous demander. Le même constat est d’ailleurs transposable dans le cadre de l’opposition avec André Mba Obame. Le couple Eyeghe Ndong –Myboto- André Mba Obame n’a-t-il pas fait sourire plus d’un ? N’est ce pas là une preuve de pur cynisme politique à la gabonaise? Bref…

Comme toute division, la mésentente entre les deux frères, qui ont toujours eu les mêmes ennemis, a entraîné une fragilité perceptible de l’un comme de l’autre. Il va s’en dire que nos deux anciens amis devront apprendre à se battre chacun de son côté. Ali Bongo encore plus, car c’est lui qui tient les commandes du Gabon et qu’il est obligé de coopérer avec ses anciens détracteurs. De ce fait, il est plus facile de croire qu’André Mba Obame et Ali Bongo soient devenus des ennemis que de penser qu’Ali Bongo est véritablement et sincèrement apprécié par ses anciens pourfendeurs. D’ailleurs, c’est ce passé conflictuel entre lui et ses « soit disant » nouveaux amis qui tente de justifier sa proximité et sa préférence pour les gabonais d’origine étrangère. André Mba Obame ayant fait le choix d’un autre chemin.

Mais dans cette lutte, l’avantage qu’André Mba Obame a sur son ancien ami est que dans l’opposition, il n’y a rien à partager sinon les beaux discours théoriques. Bien évidemment, il garde toujours ses mêmes ennemis surtout qu’il n’est plus aux affaires. C’est pourquoi, il a moins d’adversaires qu’Ali Bongo Ondimba dans son nouveau camp de bataille politique. Mais, comme  il faut quand même leur faire la peau pour tous les coups bas perpétrés du temps d’Omar, ni l’un ni l’autre n’y échappera. Ainsi, émerge l’idée du chapitre « une pierre, deux coups ».

Comment faire pour le réaliser? C’est la grande question que se posaient à longueur de réflexion les hommes assoiffés de revanche sur nos deux tourtereaux.

Eurêka, s’exaltèrent les grands conspirateurs politiques du Gabon. Ils ne pouvaient mieux espérer comme manne politique que « l’affaire André Mba Obame ». En mettant André Mba Obame au trou avec toutes les conséquences imaginables car nous sortons de la fiction, il entraînera son vieil ami. Voici bientôt deux ans qu’ils ne se sont plus parlés, ils auront certainement des choses à se dire. Mais où : mystères et boules de gomme. Les conclusions du plan serait alors de dire : c’est Ali Bongo qui a fait ceci ou cela à André Mba Obame. Inutile de chercher le coupable. Gabonais, gabonais, votre revanche sur l’histoire peut commencer.

Or, personne n’ignore que les ficelles de cette manigance sont tirées ailleurs par des individus dont le passé en terme de machiavélisme ne surprendrait plus personne. Comme par enchantement, le Gabon ne serait il plus un miroir de verre ? Semblent l’avoir oublié nos bons comploteurs, qui savourent déjà leur victoire car dans cette affaire, ils ont réussi à avoir les deux pour le prix d’un. Pourquoi alors hésiter sur l’application de la basse besogne.

L’objectif est qu’il faille pousser Ali Bongo à commettre la faute, et non plus l’erreur : arrêter André Mba Obame, le faire juger et le faire condamner. Ainsi, le tour sera joué. Mais est ce que les choses vont se passer aussi simplement que le simulacre de procès du général Ntumpa Lebani? L’avenir nous le dira même si nous pouvons déjà prédire que le Gabon, notre pays de paix, pourrait connaître les pires heures de son histoire politique. Les évènements passés doivent nous servir de boussole. Que s’est il passé lors de la mort de Redjambé Joseph en 1990? Quel genre de vote avons-nous eu à la dernière élection présidentielle au Gabon? Quelle est la situation politique en Afrique et en France en ce moment ?

Autant d’indicateurs qui nous invitent à plus de prudence ou de délicatesse dans la gestion de ce dossier même si le dernier communiqué de la Présidence de la République semble ne pas avoir pris en compte ces différents aspects précités. André Mba Obame ceci… les gabonais ne l’ont pas suivi, André Mba Obame cela … les gabonais l’ont ignoré. Encore une de plus, qui vivra verra.

Avec de telles déclarations, il est clair que le Chef de l’Etat ne peut pas voir le coup venir et c’est bien dommage. Ses ennemis d’hier ne peuvent pas soudainement devenir ses amis : voulant le défendre, le protéger, le dorloter alors qu’il y a encore deux ans seulement, les faits étaient tout autre. Difficile à croire, mais bon…paraîtrait il que l’Homme, surtout le citoyen gabonais politisé, a une capacité de changer profondément le temps d’un clignement des yeux.

Ce qui reste une des hypothèses les plus évidentes voire cohérentes est que l’affaire d’André Mba Obame est l’occasion idoine pour beaucoup de se venger des forfaitures deux frères. Surtout que, pour le cas Ali Bongo Ondimba, malgré le fait que certains aient mouillé le maillot pour lui durant la campagne présidentielle, ils ne voient pas les retombées de leur « investissement ». A quoi bon le garder dans ses privilèges, ses honneurs et ses avantages quand nous, nous avons tout perdu. Il est hors de question qu’il garde les siens et pas nous. Dans ce cas, soit tous nous perdons soit il dégage. Il n’est pas question pour lui de continuer sur cette lancée.  Donc, nous devons corriger au plus vite cette grosse erreur de casting. Le moment politique est plus que favorable.

D’ailleurs les arguments sont les suivants :

  1. Ce ne sera certainement pas la France, trop occupée avec ses différents problèmes internes et ses dernières histoires en Afrique qui  pourrait lui venir en aide. Elle n’a ni le temps, ni les moyens, ni l’énergie, ni les arguments pour justifier une énième intervention.

  1.  Dans sa propre famille, il est fort probable qu’il n’obtienne aucun soutien. Ils sont dans la même situation que nous. Cela va bientôt faire deux ans qu’il les a écarté du pouvoir.

  1. Pour de nombreux cadres du Haut Ogooué, sa province natale, se sera l’occasion de tenter de reconquérir le pouvoir et de se venger des multiples humiliations mal acceptées par sa nouvelle garde. Du temps d’Omar, on était plus choyé que ca.

  1.  Au parti, très peu y sont par convictions, et ce ne sont certainement pas les membres du PDG qui ont perdu tous leurs privilèges qui ne vont pas se battre pour les retrouver.

  1. Dans les rangs des amis d’Omar Bongo, il lui sera très difficile d’espérer un quelconque soutien, la plupart sont des caciques et ont quasiment été tous mis au rebu aussi par Ali que par André. Leur sort devra être scellé.

  1. Pour ce qui est de l’armée, l’affaire Ntumpa Lebani et les derniers changements dans les services de renseignements semblent ne pas avoir été digérée. En plus du fait que les cas de l’armée en Tunisie et en Egypte peuvent faire école. C’est pourquoi nous citons jadis et sans cesse le film « Gladiator ». Au moment où Comode sollicitait une arme pour en finir avec Maximus, c’est son chef d’état major qui ordonna de ne pas intervenir. La suite du film est bien connue.

  1. En matière de politique étrangère, il ne faudra pas non plus compter sur les pays limitrophes. Avec Obiang Nguema et Sassou Nguesso, les rapports demeurent sans commentaires. Et ce n’est pas le voisin Paul Biya qui viendra apprendra, avec le cas du Gabon, à se mêler des affaires d’autres pays.

  1. Pour ce qui est de l’Union africaine, elle semble ne pas avoir avalé la signature du Gabon à la résolution du conseil de sécurité qui a servi à pilonner la Côte d’Ivoire et la Libye. Nul n’ignore que c’est le pays de Kadhafi qui finance à près de 40% cette institution. Et, il ne sera pas de trop de rappeler que c’est également Obiang Nguema qui tient encore les commandes de ladite institution.

  1. L’ONU, alerté par la situation tendue qui prévaut au Gabon fera inévitablement la politique de l’autruche. Elle observera que certains engagements pour éviter l’embrassement latent n’auraient pas été respectés. Elle laissera la situation pourrir.

Ainsi, les différents barrières pouvant et devant protéger le chef de l’Etat à terre, il ne les restera plus qu’à passer à l’assaut. Alors, les ennemis des deux frères auraient facilement réussi leur complot en les sacrifiant tous les deux et au même moment. Ils auraient alors assouvi mille et une fois leur soif de vengeance.

Cependant, il restera une grosse énigme à résoudre : qui va assurera la succession une fois la basse besogne accomplie ? Nous retombons dans la fable de la Fontaine intitulé « le voleur et l’âne ». Dans cette histoire, qui se cache derrière le personnage du troisième larron et raflera toute la mise une fois les deux frères écartés? L’histoire nous le dira très bientôt.

Enfin, souvenons nous qu’en réponse à un article rédigé par les défenseurs de la majorité intitulé « Qui sera la première dame du PNUD à Libreville, Gloria Nzila Mika ou Aïcha Sidy », on pouvait lire en conclusion de cette réplique ayant pour titre « Philippique à tous les dégénérés du PDG » : toutes les fois où vous vous en prendrez à André Mba Obame, c’est Ali Bongo Ondimba que vous trouverez. Cette dernière phrase qui se justifie par tout ce qui se passe actuellement dans notre pays ne pouvait nous laisser insensible car nous savons qu’il a toujours été difficile de dissocier les deux hommes. Cela fait plusieurs décennies qu’ils ont toujours eu les mêmes amis et les mêmes ennemis. Le fond de la vérité est là.

Comme dans le film "Gladiator", tous les deux connurent le trépas. L'un gouverna un temps, et l'autre marqua de sa présence (cf déclaration de Barcelone, discours du 25 janvier 2011 et discours aux parlementaires).

Ali Bongo, pourtant capable d'affronter les évènements, va-t-il malgré tout tomber dans ce piège, gros comme une montagne, et pour lequel les conclusions sont plus que prévisibles? 

Par Télesphore OBAME NGOMO










 

jeudi 19 mai 2011

Pourquoi Paul Biyoghe Mba ne réussit pas ?


Le premier ministre du Gabon, Paul Biyoghe Mba peine de plus en plus à sortir notre pays du gouffre dans lequel il semble être prisonnier et ce, malgré les quelques efforts qui sont engagés par ci et par là.

Bien évidemment, pour comprendre le cas « Biyoghe Mba », il faut comprendre la pensée de Louis Gaston Mayila qui dit : « les gabonais en général, avant d’analyser les causes d’une situation ou d’un problème pour mieux les résoudre, aiment se jeter corps et âmes sur les conséquences ».

Aussi, il serait intéressant de rechercher les causes premières de l’échec du premier ministre du Gabon. En effet, Paul Biyoghe Mba a été l’objet d’un choix politique. Autrement dit, il n’a pas été sélectionné parmi les potentiels candidats à la primature pour ses compétences d’abord ou pour ses capacités à conduire les projets de notre pays. Sa nomination fait suite au départ condamnable de Jean Eyeghe Ndong et sa reconduite répondait aux mêmes exigences que son entrée à la primature.

C’est dire que l’actuel premier ministre a servi de moyen pour canaliser ou limiter que le vote fang soit trop important en défaveur de notre majorité. Et son influence dans la province de l’Estuaire a joué un rôle majeur car elle n’était pas négligeable. De ce fait, il s’est plus attelé à courtiser les hommes qu’à rechercher une amélioration des conditions de vie des populations de tout le pays. Or, l’inverse lui aurait garanti une popularité incontestable.

Pour confirmer l’état d’esprit qui justifie la présence de Paul Biyoghe Mba à la primature, il suffit de savoir combien de voyages à caractère professionnels ce dernier aurait effectué à destination de l’intérieur du Gabon depuis sa présence à la tête du gouvernement ? Pourtant nous ne trahisons pas un secret si nous disons que Bikele, son fief natal, est bondé de monde tous les week end.

Sa mission étant quasiment accomplie après l’élection présidentielle, il allait de soi qu’il soit récompensé à la hauteur du travail réalisé d’autant plus que Mba Obame André a raflé la mise chez les hommes d’Engong. Il était risqué pour le Chef de l’exécutif de mettre quelqu’un d’autre à la place de Paul Biyoghe Mba en ces temps troubles, malgré ses incapacités à répondre aux attentes des populations. Le maintien des équilibres étant devenu une véritable urgence, le prince de Bikele pouvait désormais dormir en paix, son fauteuil n’était pas menacé pour le moment.

Cependant, il faut quand même préciser que l’incapacité du premier ministre à répondre aux questions politiques va être une des raisons qui justifiera son échec mais surtout son départ à la retraite.
De manière subtile, nous tombons pieds joints dans les différents pièges qui nous sont tendus par l’opposition version Union nationale. Mba Obame André et Zacharie Myboto ont compris que pour bousculer les équilibres établis en terme d’électorat, c’est à la capitale, la terre de prédilection de Paul Biyoghe Mba, qu’il faut mettre en exergue toutes les théories qu’ils ont savamment pensé.

L’idée de se transformer en victime voire en martyr fait partie des étapes programmées par nos compatriotes de l’Union Nationale. D’où l’insistance de Mba Obame André sur le fait de « l’acte politique » posé. La finalité de cette histoire auprès de l’électorat de l’Estuaire ne sera certainement pas de dire, Ali Bongo a arrêté Mba Obame André ou que c’est Guy Nzouba Ndama qui a fait perdre au député de Medouneu son immunité mais que c’est Paul Biyoghe Mba, le premier ministre qui a engagé la demande et ainsi a fait reculer la démocratie en ramenant les emprisonnements politiques. Il n’y a qu’à revoir méticuleusement l’intervention du président de l’assemblée nationale lorsqu’il recadrait Paul Biyoghe Mba sur la perte de l’immunité parlementaire de Mba Obame André.

La boucle étant bouclée, Mba Obame André ayant atteint son but : devenir un martyr vivant, Paul Biyoghe Mba pourra être certain d’être accusé par les tireurs de ficelles dans l’ombre et par le peuple en quête des valeurs démocratiques. De ce désaveu populaire, il n’aura plus qu’à mettre les mains sur la tête puis faire ses valises pour Bikele. La politique au Gabon est un terrain où le vice s’est érigé en valeur première. Si Paul Biyoghe Mba ne l’a pas vu, il est plus que certain qu’il ne verra plus jamais rien.

Son échec dans la gestion de la question politique de Mba Obame André peut et risque de lui être fatale au moment où on parle de plus en plus d’élection législative et de véritables méthodes démocratiques. Qu’il relise profondément la fable de la Fontaine intitulé « le voleur et l’âne » pour mieux comprendre le sort qui lui est réservé et le vice de ce stratagème.

En deux ans, nous avons laissé Mba Obame André changer l’image que le peuple avait de lui avant le décès d’Omar Bongo. De plus en plus, on le dissocie de son passé fraternel avec le président de la République où Ali Bongo est fait passé pour le méchant quand André Mba Obame passe pour le bon voire le saint. Cette étape réussie, désormais, il mise sur les échecs des différents projets annoncés pour s’enquérir le soutien des autres couleurs ethniques du Gabon.

En effet, il faut dire que tous les gabonais des quartiers pauvres vivent les mêmes galères. C’est pourquoi, ses amis et lui martèlent à longueur d’occasion sur les effets d’annonce ou les annonces sans effets et l’amateurisme. Ce qui donne plus de poids à leurs déclarations intempestives. Par conséquent, les actes que nos adversaires posent de manière méthodique et calculé leurs permettent de gagner à chaque fois un bout de confiance du peuple, toutes ethnies confondues.

Le troisième élément qui nous fait dire que Paul Biyoghe Mba court vers l’échec est le fait de son entourage, ses collaborateurs. Malgré les nombreux échanges indésirables entre la maison mère et la primature, le premier ministre n’a pas compris que la correction de son casting dans son cabinet s’impose. En matière de communication et de stratégie du cabinet du premier ministre, on ne peut plus nul. Si le palais du Bord de mer vient à recadrer voire désavouer publiquement la primature, il faut un moment donné laisser ses valises à Bikele et s’interroger. C’est le B.A BA de ce qu’un collaborateur consciencieux aurait pu lui dire s’il voulait de son bien ou de son maintien à cette place.

A nouveau, il ne sera pas de trop de lui rappeler que les courtisans sont comme les mouches à merde, ils adorent se poser sur la nouvelle crotte. Si Paul de Bikele ne l’a pas également compris, on peut être sûr que désormais, il comprendra très peu de chose.

Sur la question du feuilleton politique  de Mba Obame André, les Ponce Pilate seront nombreux après coup. Certains hommes politiques au Gabon, de moins en moins crédibles du fait de leur bon vouloir, ne pourront espérer meilleure sortie politique que la primature. Donc, malgré nos désaccords avec la politique de Biyoghe Mba, un seul mot peut lui être donné en guise de conseil : vigilance.

Nous ne cesserons de dire que Paul Biyoghe Mba n’a pas été le meilleur choix pour la primature face à notre volonté de changement. L’absence d’actes concrets en vue du développement de notre pays confirme cette idée. Mais ce n’est pas une raison pour laisser un compatriote être jeté dans la gueule du lion par ceux là même qui ne feront certainement pas mieux que lui et qui sont les chantres de la coalition qui va à l’encontre des axes de notre projet de société.

Avec l’électorat de l’Estuaire en crise ou en mouvement, Paul Biyoghe Mba devra comprendre que les raisons politiques qui ont conduit à son choix pour la primature ne se justifieront plus. Sa principale défaillance qui explique ses échecs est son incapacité à prévoir ou à anticiper. Et le fait qu’il ne parvienne pas à gérer pacifiquement et courageusement la crise politique qui sévit dans l’Estuaire pour le moment, risquera de lui coûter une fin méprisable. Et que même le soutien inconditionnel que nous aurons pu lui apporter pour la Présidence de l’assemblée nationale où certainement, il s’épanouirait mieux, il ne pourra même plus l’espérer.

Ne dit on pas que la fin d’un homme n’est que le reflet de sa vie. 

Par Télesphore OBAME NGOMO

mardi 17 mai 2011

Que Pierre Mamboundou Mamboundou laisse Paul Biyoghe Mba tranquille !


Après son cuisant échec à l’élection présidentielle et sa fracture mortelle constatée dans le jeu dangereux auquel les cadres du parti de Zacharie Myboto ne lui ont pas donner l’occasion d’émerger, c'est-à-dire vouloir surfer grossièrement sur la mésentente entre le PDG et l’Union Nationale, Mamboundou Mamboundou Pierre tente de trouver en l’affaire des déguerpis de Libreville un nouveau moyen pour redorer son image fortement ternie auprès des populations gabonaises. Aussi, depuis un certain temps, le leader de l’Union du  Peuple Gabonais (UPG) multiplie les sorties médiatiques et politiques pour tenter de faire de la récupération à des fins politiciennes sur ce dossier.

En effet, de manière indirecte et vulgaire, Mamboundou Mamboundou Pierre, dont la crédibilité souffre d’un mal indescriptible, cherche par tous les moyens d’enterrer Paul Biyoghe Mba, le premier ministre. Il veut faire de l’affaire des « déguerpis » un véritable feuilleton. Malheureusement, un tel opportunisme ne peut pas être validé par le peuple gabonais, plus que jamais éveillé. Par conséquent, de tels comportements nocifs méritent d’être jeté sans conditions et au plus vite à l’arrière plan de l’histoire de notre pays.

Mamboundou Mamboundou Pierre qui avait pris l’énorme risque de plonger le Gabon dans le précipice de l’histoire en affirmant haut et fort qu’il avait gagné l’élection présidentielle d’août 2009 ne peut plus se permettre de telle fantaisie. Que les choses soient claires désormais.

Par ailleurs, Paul Biyoghe Mba qui n’est certainement pas le personnage politique du Gabon avec qui nous irons en cage ou en vacances, n’a pas de leçons à recevoir de Mamboundou Mamboundou Pierre. Autrement dit, nous ne laisserons pas un aveugle vouloir devenir roi au pays des borgnes. Donc, il est plus qu’urgent de dire de manière très audible qu’aux yeux du peuple gabonais, l’actuel Premier ministre dispose d’une cote de popularité largement plus satisfaisante que celle de celui qui fut longtemps appelé et à tort, l’opposant historique.

C’est pourquoi, notre sens de l’équité et de la justice nous impose de braquer rapidement nos plumes vers l’élu de Ndendé. Nous pensons d’ailleurs avec conviction que l’histoire ne retiendra absolument rien du tout de lui, sinon qu’il ait été la photocopie politique non-conforme de Paul Mba Abessolo. Et Mamboundou Mamboundou Pierre, pensant être plus malin que les hommes de notre majorité a omis de revisiter un temps soit peu le passé politique de notre pays. Manque de bol pour lui, les cadres du PDG ont pris la ferme résolution de ne plus se laisser berner par les charlatans politiques et autres vendeurs d’illusions. De faux sauveurs, ils en ont connu et pas des moindres. La preuve, ils se sont sauvés eux-mêmes.

En fait, nombreux d’entre nous n’avons toujours pas digérer le choix méprisable fait par Mba Abessolo Paul à la veille de l’élection présidentielle d’août 2009. En d’autres termes, le sacro saint prêtre qui avait bénéficié abusivement des largesses du pouvoir avait opéré un choix qui cherche toujours sa cohérence dans son positionnement politique actuel. En lachant lâchement la majorité au profit de Mba Obame André qu’il torpille à longueur d’occasion, Mba Abessolo Paul nous a montré la voie que Mamboundou Mamboundou Pierre est entrain de prendre. Inutile pour ses partisans ou ses fans de le chercher. Jean Felix Mouloungui et Richard Moulomba Mombo nous ont offert des éclaircissements, on ne peut plus clair.

Que Mamboundou Mamboundou Pierre donne son avis sur une question qui touche la Cité Gabon, c’est son droit le plus légitime. Cependant, qu’il tente de s’offrir une virginité politique ou de « se ressusciter » en caricaturant une goutte d’eau face à un océan de problèmes qui terrassent les gabonais, nous disons non. Paul Biyoghe Mba que nous gardons précieusement pour la Présidence de l’Assemblée Nationale ne sera jamais son tremplin, nous nous y opposerons toujours. Quand on est un homme politique de poids ou un tout petit peu doué, on sait comment s’y prendre pour renaître lorsqu’on est emprisonné par le trépas politique.

 En plus, pour un donneur de leçon chevronné, nous restons assez surpris qu’il ne nous ait pas déjà pondu son verbe incandescent sur la question des 7 milliards 920 millions de  francs CFA disparus à l’Assemblée Nationale. Pourquoi tarde t-il à offrir un missile tomawak aux concernés ? Y a-t-il des cadavres dans le placard qu’on cache ? 
Pourtant, voici un sujet qui mérite d’être transformé en feuilleton étant donné que les accusés n’offrent pas d’autres choix que d’être pointé du doigt.

Face à ce qui précède, la situation politique trouble qui accable notre pays devrait inciter le Chef de l’Etat à bien relire les fables de la Fontaines pour plus de prudence. D’abord celle du «corbeau et du renard » puis celle qui parle du « voleur et l’âne ». Elles sauront présenter de manière plus claire le danger que représente un homme politique dont on ne perçoit plus la posture politique « opposant ou adhérent à la majorité ».

Bien évidemment, ce n’est nullement un secret pour le peuple gabonais qui observe de très prêt les enjambés maladroites de Mamboundou Mamboundou Pierre, lorsqu’on vient à lui dire qu’un homme non identifié parce que non identifiable représente toujours le plus grand des dangers. De ce fait, il est très difficile de savoir sur quel pied cheminer avec le désormais camarade Mamboundou Mamboundou Pierre.

Sans vouloir insister, Ali Bongo Ondimba devra bien comprendre que c’est dans les moments les plus difficiles qu’on reconnaît les siens. Mamboundou Mamboundou Pierre est il vraiment sincère quand il feint de reconnaître la situation politique inquiétante que traverse notre pays ? Ses volontés calculatrices pour accéder au pouvoir sont elles plus importantes que la véritable aide dont Ali Bongo Ondimba a besoin pour sortir le Gabon des sphères de l’immobilisme ? L’histoire semble se répéter et nous risquerons d’assister à un second : « Dieu ne nous a pas donné le droit ». Les mêmes causes ayant toujours produit les mêmes effets.

Puis, quand nous observons et insistons sur les tensions silencieuses qui dominent l’actualité politique de notre pays et que Mamboundou Mamboundou Pierre, emprisonné par sa volonté farouche de rattraper le temps perdu, passe son temps à  tacler abusivement Paul Biyoghe Mba, on se demande vraiment est ce le bien du peuple gabonais qu’il veut ou la place de ce dernier tant l’ambition de la présidence ne joue plus en sa faveur, en plus du fait que son petit jeu politique ait été publiquement démasqué. Merci Mba des bois, merci Jean Félix et merci Richard.

Pour un responsable politique se disant fervent défenseur de la démocratie, il serait peut être intéressant que le leader de l’UPG puisse nous faire voir les plus petites étincelles de ce concept qui manquent encore plus au sein de son parti que dans notre système de gouvernance. C’est dire qu’avant de poursuivre ou d’engager toute collaboration avec Mamboundou Mamboundou Pierre, il faudra que les responsables du PDG sollicitent de cet homme une prise de la température de sa popularité auprès des membres de son parti au travers d’un Congrès. Ainsi, nous aurons une idée précise de l’audience dont jouit Mamboundou Mamboundou Pierre au moment où le Chef de l’Etat devrait faire des alliances politiques porteuses. On ne peut se fier à la simple dénomination « opposant historique » en plus qui s’avère avoir été malhabilement utilisée pendant de nombreuses années.

En complément de ce qui précède, ce ne serait point  faire un abus de langage si on parvenait à conclure que Mamboundou Mamboundou Pierre semble ne plus représenter que l’ombre de lui-même. L’éclatement étouffé de l’UPG et le bâillonnement de ses membres le démontrent aisément. A cela, on peut ajouter la ligne politique de plus en plus trouble de ce parti politique reflet incontesté du comportement politique incohérent de son leader. Mamboundou Mamboundou Pierre veut profiter de la dernière scission et des désaccords observés dans le PDG. Ce comportement de charognard montre la grande fébrilité du patron de l’UPG et la supercherie que représenterait une alliance avec ce parti politique moribond transformé en fonds de commerce au capital extrêmement fermé.

Enfin, quand Omar Bongo Ondimba parlait de Dragula pour désigner le premier représentant de l’UPG, nombreux sont ceux qui ne percevaient pas la profondeur de cette appellation. Aujourd’hui, le peuple gabonais se rend compte qu’elle ne fut point anodine. Les jeunes comme les vieux de notre pays, ayant été terrifiés par les mystères de Dragula devraient désormais comprendre que l’existence de ce grand monstre des ténèbres ne relève plus de la fiction. C’est devenu un être vivant dont il faut absolument se méfier car il squatte les couloirs du monde politique gabonais, mi opposant mi camarade.

De cette réalité présentée, Paul Biyoghe Mba, comme toutes tortues qui se respectent avec sa théorie des retards utiles, est bien plus appréciable que Mamboundou Mamboundou Pierre, le grand destructeur de notre soif de changement. 

Par Télesphore OBAME NGOMO