dimanche 15 mai 2011

Maintenant que je suis au PDG, je dirais davantage la vérité

Le contexte politique tumultueux qui emprisonne la quiétude des citoyens gabonais invite à s’investir davantage dans les organisations politiques ou publiques où les décisions sur l’avenir et le devenir de notre pays se prennent. C’est pourquoi, il était plus qu’opportun que je fasse mon adhésion au Parti Démocratique Gabonais (PDG). Ainsi, dorénavant je serais coresponsable des actes engagés par mes camarades du parti au pouvoir.

Il y a bientôt deux ans, nous avons pensé à tort que le PDG s’était vidé de ses anarchistes et de ses séditieux. Hélas, les révélations et les actions posées par un certain nombre de cadres du parti, scandale financier de 7 milliards 920 millions de francs CFA à l’assemblée nationale, dissolution précipitée et irréfléchie de l’Union Nationale, etc, confirment que celui ci continuera de souffrir du passif et du passé de ses membres. D’où la nécessité d’amener le parti au pouvoir à opérer une mutation ou une métamorphose profonde.

En effet, face aux enjeux nationaux et internationaux qui s’imposent à nous, nous ne pouvons plus nous permettre d’accumuler du retard quand notre principal parti adversaire, l’Union Nationale pour ne pas le citer, continue d’engranger des adhérents du fait de notre incapacité à répondre efficacement aux réels besoins des populations. D’ailleurs, c’est l’occasion d’interpeller le secrétaire général du parti, Faustin Boukoubi, afin qu’il prenne acte de l’état de la mise en place du projet de société du parti porté par le candidat président, Ali Bongo Ondimba.

Selon le plus grand nombre des gabonais, l’heure de la fin du gouvernement dirigé par Paul Biyoghe Mba a sonné. Ses multiples difficultés à faire respecter la feuille de route proposée par le Chef de l’Etat plombent son dynamisme et sa crédibilité. C’est pourquoi, nous estimons que notre majorité ne peut plus descendre encore plus bas dans l’estime des populations. Et cela, nous ne pouvons plus l’accepter quand on sait que le PDG regorge de cadres compétents et intelligents qui peuvent définitivement recadrer les élans nocifs de l’Union nationale et les ambitions démesurées de Pierre Mamboundou Mamboundou.

Aussi, il serait temps qu’on conclut une fois pour toutes les différentes négociations de collaboration avec les membres de l’ACR dont la seule volonté semble être alimentée par le partage du pouvoir et non la recherche effrénée du bien être des gabonais et des gabonaises. Le peuple du Gabon continue de se poser la question de savoir : pourquoi autant de mois pour trouver un terrain d’entente si c’est la simple volonté de servir le peuple gabonais à travers un programme établi qui constitue la priorité du président de l’UPG ?

En plus, pour une composante politique qui ne représente quasiment plus que l’ombre d’elle-même bien qu’elle dispose encore de quelques cadres valables et aptes à participer à l’élaboration de notre projet de société,  il faut dire que les exigences de Pierre Mamboundou Mamboundou paraissent surévaluées. Or, nombreux sont les membres du PDG qui, de plus en plus, sont convaincus et à juste titre que ce n’est nullement une alliance avec le leader de l’ACR qui nous mènera également vers un apaisement politique.

 La gymnastique politique calculatrice réalisée par l’opposition version Pierre Mamboundou Mamboundou ne rassure aucun citoyen gabonais doté d’un minimum sens de l’analyse politique. L’impréparation de la séance d’acrobaties engageant le PDG et l’ACR inspire le pire. C’est pourquoi, nous proposons au président de notre parti de procéder à la pêche à la ligne politique. Car, autant il y a des cadres valables dans la majorité républicaine, autant il y en a dans la CPPA et dans l’ACR. Ce constat fait, il va s’en dire que la recherche d’un équilibre politique passera par la prise en compte de cette réalité et non par la surenchère d’un leader dont les révélations démontrent l’incohérence politique.

L’élan dans lequel nous souhaitons conduire notre parti devrait correspondre à l’esprit donné par son président fondateur feu Omar Bongo Ondimba qui se basait toujours sur la valorisation du dialogue, de la tolérance et de la paix. Par conséquent, toutes les fois où nous nous inscrirons hors de cette devise comme l’ont fait récemment Paul Biyoghe Mba et son ministre de l’intérieur, Jean François Ndongou en proclamant la dissolution d’un parti adversaire, nous participons à la souillure de l’œuvre laissée par Omar Bongo Ondimba en plus de saboter publiquement l’action du Président de la République, Ali Bongo Ondimba.

C’est dans un but d’apaisement du climat politique et dans l’optique de matérialiser notre projet de société, qu'il serait porteur que certains responsables de notre parti se réapproprient la définition même du mot parti en plus des rôles qui lui sont assignés.

Il faut dire qu’un parti politique désigne une organisation structurée et hiérarchisée au service d’une idée. Il a pour  missions d’être un intermédiaire entre le peuple et le pouvoir en plus d’avoir une fonction de direction.

C’est dire que face « aux retards utiles » tant encouragés par Paul Biyoghe Mba, le premier ministre de notre majorité, Faustin Boukoubi devrait faire le constat accablant qui nous indique que nous ne sommes pas prêt de sortir de Bikele. Or, notre priorité devrait être le Gabon tout entier, il en va de notre conservation du pouvoir.

Par Télesphore OBAME NGOMO









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire