mardi 17 mai 2011

Que Pierre Mamboundou Mamboundou laisse Paul Biyoghe Mba tranquille !


Après son cuisant échec à l’élection présidentielle et sa fracture mortelle constatée dans le jeu dangereux auquel les cadres du parti de Zacharie Myboto ne lui ont pas donner l’occasion d’émerger, c'est-à-dire vouloir surfer grossièrement sur la mésentente entre le PDG et l’Union Nationale, Mamboundou Mamboundou Pierre tente de trouver en l’affaire des déguerpis de Libreville un nouveau moyen pour redorer son image fortement ternie auprès des populations gabonaises. Aussi, depuis un certain temps, le leader de l’Union du  Peuple Gabonais (UPG) multiplie les sorties médiatiques et politiques pour tenter de faire de la récupération à des fins politiciennes sur ce dossier.

En effet, de manière indirecte et vulgaire, Mamboundou Mamboundou Pierre, dont la crédibilité souffre d’un mal indescriptible, cherche par tous les moyens d’enterrer Paul Biyoghe Mba, le premier ministre. Il veut faire de l’affaire des « déguerpis » un véritable feuilleton. Malheureusement, un tel opportunisme ne peut pas être validé par le peuple gabonais, plus que jamais éveillé. Par conséquent, de tels comportements nocifs méritent d’être jeté sans conditions et au plus vite à l’arrière plan de l’histoire de notre pays.

Mamboundou Mamboundou Pierre qui avait pris l’énorme risque de plonger le Gabon dans le précipice de l’histoire en affirmant haut et fort qu’il avait gagné l’élection présidentielle d’août 2009 ne peut plus se permettre de telle fantaisie. Que les choses soient claires désormais.

Par ailleurs, Paul Biyoghe Mba qui n’est certainement pas le personnage politique du Gabon avec qui nous irons en cage ou en vacances, n’a pas de leçons à recevoir de Mamboundou Mamboundou Pierre. Autrement dit, nous ne laisserons pas un aveugle vouloir devenir roi au pays des borgnes. Donc, il est plus qu’urgent de dire de manière très audible qu’aux yeux du peuple gabonais, l’actuel Premier ministre dispose d’une cote de popularité largement plus satisfaisante que celle de celui qui fut longtemps appelé et à tort, l’opposant historique.

C’est pourquoi, notre sens de l’équité et de la justice nous impose de braquer rapidement nos plumes vers l’élu de Ndendé. Nous pensons d’ailleurs avec conviction que l’histoire ne retiendra absolument rien du tout de lui, sinon qu’il ait été la photocopie politique non-conforme de Paul Mba Abessolo. Et Mamboundou Mamboundou Pierre, pensant être plus malin que les hommes de notre majorité a omis de revisiter un temps soit peu le passé politique de notre pays. Manque de bol pour lui, les cadres du PDG ont pris la ferme résolution de ne plus se laisser berner par les charlatans politiques et autres vendeurs d’illusions. De faux sauveurs, ils en ont connu et pas des moindres. La preuve, ils se sont sauvés eux-mêmes.

En fait, nombreux d’entre nous n’avons toujours pas digérer le choix méprisable fait par Mba Abessolo Paul à la veille de l’élection présidentielle d’août 2009. En d’autres termes, le sacro saint prêtre qui avait bénéficié abusivement des largesses du pouvoir avait opéré un choix qui cherche toujours sa cohérence dans son positionnement politique actuel. En lachant lâchement la majorité au profit de Mba Obame André qu’il torpille à longueur d’occasion, Mba Abessolo Paul nous a montré la voie que Mamboundou Mamboundou Pierre est entrain de prendre. Inutile pour ses partisans ou ses fans de le chercher. Jean Felix Mouloungui et Richard Moulomba Mombo nous ont offert des éclaircissements, on ne peut plus clair.

Que Mamboundou Mamboundou Pierre donne son avis sur une question qui touche la Cité Gabon, c’est son droit le plus légitime. Cependant, qu’il tente de s’offrir une virginité politique ou de « se ressusciter » en caricaturant une goutte d’eau face à un océan de problèmes qui terrassent les gabonais, nous disons non. Paul Biyoghe Mba que nous gardons précieusement pour la Présidence de l’Assemblée Nationale ne sera jamais son tremplin, nous nous y opposerons toujours. Quand on est un homme politique de poids ou un tout petit peu doué, on sait comment s’y prendre pour renaître lorsqu’on est emprisonné par le trépas politique.

 En plus, pour un donneur de leçon chevronné, nous restons assez surpris qu’il ne nous ait pas déjà pondu son verbe incandescent sur la question des 7 milliards 920 millions de  francs CFA disparus à l’Assemblée Nationale. Pourquoi tarde t-il à offrir un missile tomawak aux concernés ? Y a-t-il des cadavres dans le placard qu’on cache ? 
Pourtant, voici un sujet qui mérite d’être transformé en feuilleton étant donné que les accusés n’offrent pas d’autres choix que d’être pointé du doigt.

Face à ce qui précède, la situation politique trouble qui accable notre pays devrait inciter le Chef de l’Etat à bien relire les fables de la Fontaines pour plus de prudence. D’abord celle du «corbeau et du renard » puis celle qui parle du « voleur et l’âne ». Elles sauront présenter de manière plus claire le danger que représente un homme politique dont on ne perçoit plus la posture politique « opposant ou adhérent à la majorité ».

Bien évidemment, ce n’est nullement un secret pour le peuple gabonais qui observe de très prêt les enjambés maladroites de Mamboundou Mamboundou Pierre, lorsqu’on vient à lui dire qu’un homme non identifié parce que non identifiable représente toujours le plus grand des dangers. De ce fait, il est très difficile de savoir sur quel pied cheminer avec le désormais camarade Mamboundou Mamboundou Pierre.

Sans vouloir insister, Ali Bongo Ondimba devra bien comprendre que c’est dans les moments les plus difficiles qu’on reconnaît les siens. Mamboundou Mamboundou Pierre est il vraiment sincère quand il feint de reconnaître la situation politique inquiétante que traverse notre pays ? Ses volontés calculatrices pour accéder au pouvoir sont elles plus importantes que la véritable aide dont Ali Bongo Ondimba a besoin pour sortir le Gabon des sphères de l’immobilisme ? L’histoire semble se répéter et nous risquerons d’assister à un second : « Dieu ne nous a pas donné le droit ». Les mêmes causes ayant toujours produit les mêmes effets.

Puis, quand nous observons et insistons sur les tensions silencieuses qui dominent l’actualité politique de notre pays et que Mamboundou Mamboundou Pierre, emprisonné par sa volonté farouche de rattraper le temps perdu, passe son temps à  tacler abusivement Paul Biyoghe Mba, on se demande vraiment est ce le bien du peuple gabonais qu’il veut ou la place de ce dernier tant l’ambition de la présidence ne joue plus en sa faveur, en plus du fait que son petit jeu politique ait été publiquement démasqué. Merci Mba des bois, merci Jean Félix et merci Richard.

Pour un responsable politique se disant fervent défenseur de la démocratie, il serait peut être intéressant que le leader de l’UPG puisse nous faire voir les plus petites étincelles de ce concept qui manquent encore plus au sein de son parti que dans notre système de gouvernance. C’est dire qu’avant de poursuivre ou d’engager toute collaboration avec Mamboundou Mamboundou Pierre, il faudra que les responsables du PDG sollicitent de cet homme une prise de la température de sa popularité auprès des membres de son parti au travers d’un Congrès. Ainsi, nous aurons une idée précise de l’audience dont jouit Mamboundou Mamboundou Pierre au moment où le Chef de l’Etat devrait faire des alliances politiques porteuses. On ne peut se fier à la simple dénomination « opposant historique » en plus qui s’avère avoir été malhabilement utilisée pendant de nombreuses années.

En complément de ce qui précède, ce ne serait point  faire un abus de langage si on parvenait à conclure que Mamboundou Mamboundou Pierre semble ne plus représenter que l’ombre de lui-même. L’éclatement étouffé de l’UPG et le bâillonnement de ses membres le démontrent aisément. A cela, on peut ajouter la ligne politique de plus en plus trouble de ce parti politique reflet incontesté du comportement politique incohérent de son leader. Mamboundou Mamboundou Pierre veut profiter de la dernière scission et des désaccords observés dans le PDG. Ce comportement de charognard montre la grande fébrilité du patron de l’UPG et la supercherie que représenterait une alliance avec ce parti politique moribond transformé en fonds de commerce au capital extrêmement fermé.

Enfin, quand Omar Bongo Ondimba parlait de Dragula pour désigner le premier représentant de l’UPG, nombreux sont ceux qui ne percevaient pas la profondeur de cette appellation. Aujourd’hui, le peuple gabonais se rend compte qu’elle ne fut point anodine. Les jeunes comme les vieux de notre pays, ayant été terrifiés par les mystères de Dragula devraient désormais comprendre que l’existence de ce grand monstre des ténèbres ne relève plus de la fiction. C’est devenu un être vivant dont il faut absolument se méfier car il squatte les couloirs du monde politique gabonais, mi opposant mi camarade.

De cette réalité présentée, Paul Biyoghe Mba, comme toutes tortues qui se respectent avec sa théorie des retards utiles, est bien plus appréciable que Mamboundou Mamboundou Pierre, le grand destructeur de notre soif de changement. 

Par Télesphore OBAME NGOMO


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