samedi 30 avril 2011

Certains membres de l’Ex Union Nationale se mettent à la disposition d’Ali Bongo Ondimba


Depuis quelques semaines, certains membres de «l’Union Nationale », ce parti politique que Jean François Ndongou, le ministre de l’intérieur du Gabon, a eu la maladresse politique de dissoudre, ont décidé d’accompagner Ali Bongo Ondimba, le Président de la République, dans sa mission d’aider le Gabon à se développer. Pour se faire, ils ont choisi comme terrain de prédilection, Internet.

Partant du constat avéré que certaines notes envoyées au Chef de l’Etat ne parviennent pas toujours sur sa table de travail, ces compatriotes ont décidés d’utiliser la toile numérique pour lui faire passer des messages. En effet, il n’est plus de secret pour personne qu’Ali Bongo Ondimba, s’inscrivant dans la modernité, séjourne assez fréquemment sur ce nouvel outil de communication pour s’enquérir des réalités nationales et internationales.

Aussi, ces membres de l’Ex Union Nationale multiplient les blgos et sites Internet pour rendre encore  plus visibles leurs « chefs d’œuvre » qui disons le, visent essentiellement à alerter le Président de la République sur les conditions de vie des citoyens gabonais au quotidien et sur l’avancement des divers et nombreux chantiers en cours dans notre pays.

Cet acte responsable et républicain est à saluer en même temps qu’il impose les membres de cet ancien parti politique à joindre l’esprit de l’image à l’esprit de leurs discours comportementaux. Autrement dit, ils ne doivent plus se limiter à aider Ali Bongo Ondimba dans son mandat à travers des images qui visent à interpeller son attention, mais ils doivent faire preuve d’un peu plus de courage en sortant du monde virtuel et répondre à la main tendue qu’il ne cesse de présenter publiquement à tous ses compatriotes désireux de participer à la construction d’un Gabon meilleur comme se fut encore le cas hier où il invita toutes les forces vives de la nation à réfléchir sur la question de la biométrie et des enjeux de la CAN 2012.

Tout en congratulant sans exagération la concrétisation de l’Axe 3 du projet de société l’Avenir en confiance qui dit : « La Consultation, l’écoute et le dialogue social seront promus comme des valeurs cardinales, à tous les niveaux. Les organisations de la société civile et les institutions traditionnelles seront légalement mieux reconnues et leurs capacités renforcées, de manière à ce qu’elles puissent contribuer activement à la conception, à l’exécution et au contrôle citoyen des politiques publiques », il est plus qu’opportun de solliciter le Président de la République, détenteur suprême du pouvoir exécutif, quant à la révision de la mesure précipitée pour ne pas dire épidermique prise par Jean François Ndongou, le ministre de l’intérieur du gouvernement de Paul Biyoghe Mba.  

La motivation d’une telle interpellation urgente et indispensable est double.

Tout d’abord, elle donnerait suite à l’esprit d’ouverture que le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba avait déjà eu en autorisant Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU, à dépêcher une délégation de l’Organisation dont il a la charge pour rassurer et échanger avec un certain nombre de compatriotes gabonais, auteurs d’une insurrection et qui avaient librement choisi de se réfugier dans l’enceinte diplomatique de cette institution afin de se protéger d’éventuelles représailles.

Puis, c’est l’occasion de rappeler également que l’Axe 1 du projet de société, l’Avenir en confiance stipule clairement que : « Notre pays doit rester un Etat de droit. C’est la première condition pour consolider notre démocratie. Nous devons continuer à garantir et renforcer le pluralisme politique, la liberté d’opinion et d’expression, la liberté d’association et d’entreprise à travers les institutions républicaines existantes. Dans cette perspective, l’Opposition devrait avoir un statut en rapport avec les exigences de la démocratie. De même, l’Etat devrait continuer à soutenir le développement de la presse et encourager les initiatives de la société civile ».

De ce fait, la décision prise par Jean François Ndongou de dissoudre l’Union nationale, au-delà du caractère politique et juridique pouvant être évoqué en guise de justification, ne répond pas à l’esprit de cet engagement inscrit dans le projet précité. D’où la nécessité de la revoir et d’inviter, en tant qu’arbitre dans le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, toutes les parties en présence à moins de passions dans le jeu de l’action politique et publique.

Il ne serait de trop de reprendre quelques passages du discours du cinquantenaire de l’indépendance qui disaient : « Il nous est certes arrivé de nous quereller, de nous disputer, mais nous sommes toujours parvenus, malgré tout, à rester unis grâce à la hauteur d’esprit et à la forte volonté collective de préserver les fondements de notre vivre ensemble. C’est le fait d’un certain discours politique et d’une certaine pratique du pouvoir, mettant l’accent sur ce qui unit plutôt que sur ce qui divise (…) Cette œuvre de construction engage et concerne chaque gabonais. Car, ce pays est un patrimoine commun inaliénable dont la préservation et le développement n’incombent pas à la seule élite dirigeante ».

Par conséquent, après que les membres de l’Ex Union Nationale aient engagé cette démarche de participer à leur manière à l’ambition du Président de la République, il revient à Ali Bongo Ondimba d’encourager cette collaboration en mettant tout en œuvre pour que tous les citoyens gabonais puissent exprimer leurs opinions, fussent elles quelques fois dotées d’une dose de méchanceté gratuite. Autrement dit, pendant que l’émission télévisée « Pluriel » alerte en images sonores, que notre blog alerte à travers un verbe incandescent les dérives de certains hommes de la majorité et veille au respect des axes du projet l’Avenir en confiance, certains membres du parti pour lequel Zacharie Myboto était le président alertent le Chef de l’Etat en publiant des photos alarmantes sur des sites et blogs divers.

Enfin, plusieurs interprétations peuvent être faites sur cette contribution. Cependant, la volonté d’aller de l’avant que souhaite Ali Bongo Ondimba impose à tout un chacun un dépassement des petites querelles personnelles futiles ou des divers désaccords politiques pour rester dans un état d’esprit positif comme le veut le projet de société l’Avenir en confiance.

Face à cet investissement important réalisé par ces compatriotes pour le Gabon au profit de la volonté du Chef de l’Etat, il serait maladroit de penser qu’Ali Bongo Ondimba, désireux de voir le Gabon prendre son envol à destination du développement, n’encouragerait point leur dévouement qui devrait stimuler davantage le gouvernement de Paul Biyoghe Mba. Car c’est en agissant ensemble, et chacun à sa manière, que le projet l’Avenir en confiance pourra se construire.

Par Télesphore OBAME NGOMO

  

vendredi 29 avril 2011

CAN 2012: Que les responsables plaident coupables...

 Le creux patent et pesant du discours du 26 avril 2011 du ministre de la Communication, de la Poste et de l’Economie Numérique, Paul Ndong Nguema, ne pouvait laisser sans voix les défenseurs du respect du projet de société « l’Avenir en confiance ». En d’autres termes, il était quasiment impossible de se faire violence en faisant régner le silence face à la platitude et l’impertinence d’une telle déclaration publique dans laquelle le nom du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba est cité.

C’est dans un style dépêché des méandres de l’incompétence que le porte parole du gouvernement laisse sous entendre au grand public que si les travaux de construction en vue de la CAN 2012 accuseraient du retard, cela serait la faute des membres de l’opposition qui y effectueraient des visites. Disons sans langue de bois comme à l’accoutumée que cette dernière invention est quand même un peu trop grosse pour ne pas dire grossière : de qui se moque t-on vraiment ?

En dehors de Jean Félix Mouloungui que l’on peut excuser de n’avoir pas égrainé dans la difficulté le projet de société « l’Avenir en confiance » durant la campagne présidentielle, ce ne serait nullement une attaque ou une provocation de dire que la majorité des membres du gouvernement comme du cabinet présidentiel ne sont pas excusables de la méconnaissance parfaite qu’ils ont dudit projet.

Trop d’erreurs cumulées et accumulées invitent à mettre en exergue deux hypothèses claires : soit c’est du sabotage organisé par les personnes sensées mettre en acte les axes du projet porté par Ali Bongo Ondimba, soit c’est de l’incompétence à l’état sauvage avec pour but de faire du Gabon une République bananière. Que chaque citoyen gabonais choisisse l’hypothèse qui le convient.

Comment après avoir fait couler tant de litres d’encre et utilisé autant de tonnes de papier pour faire savoir aux autorités gabonaises que la réalisation de la CAN 2012 commence à ressembler de plus en plus à de la fiction, le porte parole du gouvernement de Paul Biyoghe Mba  trouve  le moyen de chercher publiquement des boucs émissaires quand le peuple gabonais, témoin du cours des évènements, sait d’où vient le mal qui accable Ali Bongo Ondimba.

Ce ne serait plus un scoop ou un abus de langage que d’affirmer qu’Ali Bongo Ondimba est entouré par des individus dont les capacités à mettre en place les mécanismes en vue de la réalisation du projet de société «l’Avenir en confiance » souffrent de multiples handicaps. Et pourtant ce sont ces personnes qui infestent indécemment les sphères décisionnelles de notre pays.

Face à cette situation, le peuple gabonais est partagé entre le rire et les pleurs. Cependant, les enjeux de la situation, garant de son honneur, l’invite à plus de sérieux malgré l’issue pathétique et vulgaire vers laquelle notre pays est conduit. De ce fait, la déclaration de Paul Ndong Nguema, ministre du gouvernement de Paul Biyoghe Mba, est tout simplement un manque de respect envers les populations gabonaises mais surtout envers le Chef de l’Etat à qui des salades sont racontées à longueur de journée sur l’avancement des travaux de la CAN 2012.

Convaincus que, très bientôt la réalité parlera plus fort que leurs nombreux mensonges au sujet de l’effectivité de cet évènement important, les auteurs et acteurs de ce chantier national commencent tout doucement à trouver les voies et moyens pour détourner l’attention sur leur échec et leurs responsabilités dans ce dossier qui tient personnellement au Président de la République. Oui, la patate devient de plus en plus chaude, donc intenable.

C’est pourquoi, les responsables de ce fiasco tentent de la refiler à des mains plus froides et plus solides. Hélas, personne ne la veut. Que chacun justifie son statut. Et, malgré les recommandations des émissaires de l’ONU, Zacharie Myboto et les siens, en toute légitimité saluée, objectivement ont décidé de sortir de leur réserve pour clore rapidement ce faux débat et inviter le gouvernement à prendre ses responsabilités. Il ne faut pas réveiller le « chien méchant » qui dort, devrait on dire pour la suite des évènements.

A ce sujet, il y a trop d’éléments qui permettent de dire que le mensonge est tellement gros qu’il est impossible à avaler.

En effet, les retards observés dans ce chantier de la CAN 2012 ont été constatés depuis bien longtemps par une multitude d’espaces de communication. Ce qui fait que Paul Biyoghe Mba, les membres du gouvernement en charge de ce dossier, les institutions mises en place pour coordonner les avancements des travaux et les services du cabinet présidentiel doivent prendre leurs responsabilités. Une fuite en avant ne serait nullement la solution, bien au contraire.

L’humiliation qui semble pendre au nez du Président de la République nous impose de lui proposer que des sanctions drastiques devront tomber le moment venu. La vérité qui est fille du temps ne saurait laisser émerger le mensonge et l’incompétence encore plus longtemps. Ces sanctions doivent partir de la perte sans conditions des fonctions des auteurs à l’ouverture d’enquêtes judiciaires en vue de poursuivre les responsables de cet échec qui se découvre encore plus avec les sorties médiatiques aussi scabreuses que celle du porte parole du gouvernement de Paul Biyoghe Mba. 

Plusieurs espaces numériques se sont intéressés à ce dossier chaud. Voici les références et la teneur des propos développés :

  • Sur le site Internet «afriquefoot.fr », un de ses articles du 05 avril 2010 intitulé «La préparation de la CAN prend du retard au Gabon », il n’était nullement question des visites des membres de l’opposition comme motif de retard des travaux.

  • Sur le site Internet « jeuneafrique.com », un de ses articles du 17 mai 2010 ayant pour titre « Le Gabon s’active pour ne pas être en touche », il n’était nullement fait mention des visites des membres de l’opposition pour justifier les nombreux retards observés.     

  • Lors d’une interview accordée au journal « jeuneafrique.com » publié le 01 septembre 2010 et intitulé « le temps des girouettes est fini », le Président de la République avait pris sa part de responsabilité en garantissant la disponibilité et la livraison des différentes infrastructures dans les délais fixés par la CAF contrairement aux agissements du Chef du gouvernement et de son ministre, porte parole.
  • Sur notre ancien blog repris par de nombreux sites, hébergé chez « lepost.fr » et désactivé par les administrateurs de ce site suite à la mise en lumière du scandale financier de 7 milliards 920 millions de francs CFA à l’Assemblée Nationale, nous publions le 10 mars 2010 un article intitulé « Obiang Nguema pardonnera t-il à Ali Bongo Ondimba ?». Dans celui-ci, nous donnions les exigences techniques du domaine de l’architecture et du bâtiment en plus de prévenir cette honte que risque d’essuyer le Gabon très prochainement. D’ailleurs les prémices de ce que nous prédisions il y a plus d’un an commencent à émerger.

  • Sur le site Internet « lionsdelatlas.net », un article du 26 janvier 2011 titré « La CAN 2012 pourrait se jouer au Maroc » faisait état des raisons qui minent l’avancement des travaux sans pour autant rendre quelques individus responsables du mal constaté.

Dans la suite de ce qui a été dit précédemment au sujet de la prise de sa part de responsabilités dans les difficultés du dossier de la CAN 2012,  à la question, votre pays sera-t-il prêt pour l’organisation, conjointement avec la Guinée Equatoriale, de la coupe d’Afrique des nations de football, en 2012 ?

Le Président de la République répondait : « Évidemment. Je comprends l’inquiétude des uns et des autres, dès lors que nous avons pris un peu de retard. Mais nous n’avons jamais envisagé de déclarer forfait. Nous serons prêts le jour J ».

Une manière responsable de prendre et de comprendre les problèmes même quand ils suscitent le découragement et le désespoir. C’est aussi cela avoir le sens de la responsabilité. La parole d’Ali Bongo Ondimba nous a invité à demeurer dans l’Avenir en confiance même si notre scepticisme vient d’atteindre son paroxysme avec la sortie du porte parole du gouvernement Paul Biyoghe Mba. Qui vivra verra.

Face à ce qui vient d’être présenté comme une fuite en avant de Paul Biyoghe Mba qui n’ose plus développer son concept de « retards utiles », il nous semblait important de dire la vérité au peuple gabonais et au Chef de l’Etat qui a pourtant changé son service de renseignement.

Il n’est plus un secret de dire que les membres de l’opposition version Ex Union Nationale apprécient fortement séjourner dans de subtiles et récurrentes provocations, et qu’ils ont également de nombreux défauts connus et reconnus. Cependant, ce n’est pas pour cette raison que quelques génies de la tromperie ou de la diversion, encagoulés par leur incompétence, veulent profiter de la situation déjà bien tendue entre les deux blocs fermés qui se sont formés pour tenter de cacher leurs nombreuses incapacités qui remettent au grand jour et sur le tapis la question des erreurs de casting.

Nous rechercherons toujours à rétablir la vérité là où le mensonge souhaite régner en maître et seigneur. Myboto Zacharie et ses amis n’ont rien à voir dans cette affaire. A César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Que chacun porte sa croix.

Enfin, dans la lettre séduisante qui précéda la présentation des neuf axes du projet de société, « l’Avenir en confiance », le candidat président Ali Bongo Ondimba disait : «A côté de mon père, le Président Omar Bongo Ondimba, j’ai également appris combien il était essentiel de préserver la paix et la cohésion sociale, sans laquelle il est illusoire de réussir toute œuvre de développement national».

A la lecture de ce passage intéressant, il nous sembla important de savoir que visaient réellement les allégations, les présupposés ou les suppositions contenus en masse dans le discours de Paul Ndong Nguema, porte parole du gouvernement de Paul Biyoghe Mba si ce n’est pas une course vers plus de divisions et de tensions dans le pays ?

Quel projet est entrain d’être mis en place par le Chef du gouvernement car, nous ne reconnaissons nullement dans les actes qu’il pose les exigences que recommande le projet dénommé l’Avenir en confiance que nous avons véhiculé durant toute la campagne présidentielle de 2009 ?

Par Télesphore OBAME NGOMO
    


mercredi 27 avril 2011

Qui a si peur de Blaise Louembé ?


En lisant le dernier numéro du journal en ligne dénommé « Gabon Confidentiel », un article y figurant a particulièrement attiré l’attention des lecteurs soucieux du développement de notre pays. En effet, dans ses pages, « Gabon Confidentiel » fit de Louembé Blaise le propriétaire d’un hôtel en construction d’une valeur de cinq milliards de francs CFA et d’un immeuble de sept étages.

Sans vouloir contredire ce confrère en cherchant plus de preuves ou de remettre en cause les diverses allégations énoncées et les nombreux parallèles livrés sans saveurs, il est quand même important de rappeler que le secret est le premier assassin de la démocratie mais surtout de la liberté d’expression. En plus, bien qu’il se dénomme « Gabon Confidentiel », ce journal qui se veut élitiste a le droit sinon le devoir de mettre ses lecteurs dans un peu plus de confidences en vue de plus d’assurance.

En général, quand des informations d’une telle importance sont mises à la disposition du grand public avec pour optique de mettre sur le grill les auteurs de faits divers financiers dans notre pays, il va s’en dire que celles ci méritent plus de consistances si on veut avoir un minimum de crédit. Au quel cas, les propos tenus se confondraient à du kongossa politique ou des règlements de compte par personnes interposées. Rôle dans lequel l’élite gabonaise peine à croire que le « dernier petit frère gabonais» de la « Lettre du Continent » se soit investi.

Devant de telles révélations qui se confondent à de la caricature, il aurait été plus convaincant que les lecteurs puissent jouir de plus d’éléments dans le style de « La Lettre du Continent » dans son numéro 605 du 10 février 2011 faisant allusion au même thème mais avec des protagonistes différents.

Autrement dit, dans ce numéro très intéressant, la bien informée Lettre, spécialiste de l’Afrique, traita un sujet du même genre. Et les détails qui y sont livrés permettent aux lecteurs de pouvoir remonter à la source de l’information afin de vérifier plus facilement sa véracité. Ce qui est loin du cas de « l’affaire Louembé Blaise » parue dans « Gabon Confidentiel » de cette semaine. Une telle légèreté ressemble plus à un montage commandé ou téléguidé.

En plus, il est vrai qu’en politique tous les coups sont permis, mêmes ceux qui ne se distinguent en rien de celui qui fait l’objet de cet article. Cependant, il aurait été opportun que ces attaques contre le ministre de l’habitat et de l’urbanisme du Gabon soient au moins justifiées et qu’elles puissent contribuer au bien être des populations gabonaises. Or, une fois de plus, cela ne semble pas être le cas.

Blaise Louembé n’est certainement pas un enfant de chœur, et encore moins un saint. Mais une chose reste évidente, le tableau noir sur lequel il est grossièrement peint en noir ne correspond en rien à la réalité du profil de cet homme tant apprécié par les populations gabonaises. Ses œuvres citées dans « Gabon Confidentiel » continuent de parler en sa faveur. Elles sont toujours visibles et prospères. Leurs bénéfices pour le Gabon demeurent vérifiables.

Aussi, de son vivant, Omar Bongo Ondimba disait à juste titre que le Gabon était un miroir de verres. C'est dire que dans ce pays d’Afrique centrale, presque tout le monde se connaît et que tout se savait. De ce fait, les gabonaises et les gabonais sauront aisément distinguer le faux du vrai dans cette fresque de Blaise Louembé qui est complètement ratée. Mais belle tentative néanmoins.

Enfin, un grand proverbe stipule qu’on ne jette des pierres que sur un arbre qui porte de beaux et bons fruits. Par conséquent, il ne serait nullement un abus de langage que d’affirmer que si Blaise Louembé fait l’objet de telles provocations médiatiques depuis un certain temps, c’est qu’il a atteint la capacité suffisante pour inquiéter plus d’un au point où certains seraient réduits à tenter de le pilonner dans la presse à défaut d’avoir des arguments plus séduisants pour le nuire. Et pourtant les priorités de notre pays sont ailleurs et ce ne sont pas les sujets pertinents qui manquent. Cette précision apportée suite au constat réalisé avait pour but d’inviter les sorties médiatiques à plus d’intérêt pour les problèmes du peuple.  

 Sinon il ne reste qu’à se demander: A qui Blaise Louembé ferait il autant peur ? Où et quand sortira alors la prochaine publication de pétards mouillés sur le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme ?

Par Télesphore OBAME NGOMO     

mardi 26 avril 2011

Les fractures de notre majorité poursuivent leur chemin


La première fracture du parti au pouvoir sous l’ère post Bongo Omarienne est survenue suite au décès de celui ci. Les premières tensions au sein de ce parti atteignant leur paroxysme n’ont pas laissé le PDG sans de graves séquelles. Une preuve irréfutable qui permet d’affirmer qu’Omar Bongo ondimba était le cœur et au cœur du fonctionnement de cette représentation politique du Gabon.

En effet, c’est la question du choix du candidat devant représenter le PDG à l’élection présidentielle anticipée d’août 2009 qui est venue mettre au grand jour les nombreux vides statutaires entretenus qui régnaient dans le parti au pouvoir. Et, face aux nombreux désaccords fondamentaux, il s’est posé par la suite la problématique de la légalité et de la légitimité du candidat choisi. C’est alors que nous assistions au départ en fracas de certains hiérarques du PDG qui refusèrent le verdict rendu public par les instances du parti. Ainsi sonna la première crise majeure au sein du parti d’Omar Bongo Ondimba.

Puis, en marge de ces nombreux départs fortement médiatisés, nous comptons le silence pas moins éloquent de nombreux autres membres du PDG. Ces derniers, fortement agrippés à leurs nombreux avantages et à leurs multiples privilèges non négligeables, préfèrent faire la politique de l’autruche en laissant la situation politico sociale de notre pays prendre de sacrés coups. Par cette attitude hypocrite et malsaine, ils ont créé un fossé encore plus grand entre les acteurs actifs du nouvel exécutif et les populations en constante attente.

Jadis, du temps du camarade, président fondateur, ce sont les actes posés par les nombreux cadres du PDG qui étaient à l’origine du mal profond du Gabon. Cette fois ci, c’est leur silence complice qui les rend à nouveau responsable du climat morose qui règne dans le pays.

Nous pouvons aisément nous poser la question de savoir à quoi est due cette attitude passive quand on sait que, innombrables sont les barons du parti qui séjournent pourtant à l’abri du besoin financier et matériel. De ce fait, leur silence ne se justifie point. Ils peuvent alors se doter d’un minimum de courage dénonciateur avec pour ambition de donner un écho favorable au discours du 01 décembre 2007 du président Omar Bongo Ondimba en guise d’hommage et à qui ils doivent énormément.

La réponse à notre interrogation légitime trouve une issue dans la température inquiétante qui infeste notre parti au pouvoir. Il y règne une suspicion inégalable. Autrement dit, la majorité des membres du PDG se regarde de plus en plus en chiens de faïence au point où poser un acte conforme aux règles proches de la normalité devient un fonds de commerce ou de promotion en vue de se faire une meilleure place au soleil.

De cette conception de l’engagement politique, il n’est nullement un abus de soutenir que fréquenter ou parler à un nouveau membre de l’opposition, anciennement hiérarque du PDG devient presqu’un acte de haute trahison qui nécessite de faire passer son auteur sous le peigne fin du prochain conseil des ministres quand celui n’avait pas déjà eu le malheureux privilège d’être lessivé par le Tsun Biyoghe Mba. Ce qui fait que cette atmosphère divise encore plus les membres de la majorité qui n’étaient déjà pas solidement unis.

En plus de ce qui précède, il y a cette peur exacerbée injustifiable qui habite un grand nombre de cadres de la majorité. Ces derniers ne souhaitent pas être cités à tort, selon la normalité PDGiste, chez le premier des serviteurs de l’Etat. Ce qui fait que beaucoup perdent toute lucidité et tout bon sens des choses au point même d’oublier les axes ambitieux du projet de société « l’avenir en confiance ». Cette passivité condamnable fait que certains yeux n’arrivent plus à lire objectivement les textes votés par les instances légitimes et à entendre les voix de  la réflexion. D’où notre profond regret quant à la décision arbitraire portée sur les députés Paulette Oyane Ondo et  Jean Christophe Owono Nguéma qui ont, semble t’il, péché d’avoir rappeler au PDG les engagements pris par le Gabon auprès d’institutions internationales. Qu’on le veuille ou pas, cet acte injustifié posé par les responsables du PDG a créé des divisions supplémentaires et silencieuses encore plus dangereuses que les précédentes.

Ne dit on pas qu’il faut se méfier de l’eau qui dort ?

C’est en effet, le choix des candidats en vue de l’élection législative prochaine qui va mettre à nouveau en lumière le mal pernicieux qui ronge en profondeur le PDG depuis plusieurs mois. Et ce, malgré les mesures (7) annoncées par les responsables de ce parti pour désigner ses futurs représentants à cet évènement politique majeur. Ainsi, nous pouvons d’ores et déjà prédire sans risque de nous tromper que ces mesures, souffrant de plusieurs handicaps, ne parviendront pas à éviter la vague d’explosion qui s’annonce nocive pour la quête d’une éventuelle victoire et d’une quelconque unité dans la majorité.

Pour prévenir l’éclatement au sein du PDG, il serait judicieux qu’un nouveau cadre de réflexion sur la problématique de la démocratisation du parti soit mis en place. Cette instance s’appuiera sur des critères objectifs et ambitieux en vue d’un départ en course en ordre rangé et solidifié et en vue d’une victoire incontestable. Car, rappelons qu’avec l’actualité nationale et internationale, notre majorité marche sur une corde plus que raide qui risquerait de conforter la place de l’opposition dans l’échiquier politique national. Les nombreuses frustrations encore contenues par certains membres de la majorité pourront faire émerger cette dose de courage qui les invitera à traverser le Rubicon. Et seul l’avenir nous dira si cette vague ne nous emportera pas dans les méandres du trouble civil ou les pages du passé. Qui vivra verra.

Par Télesphore OBAME NGOMO 


lundi 25 avril 2011

Au Gabon, le contexte politique actuel inspire notre imagination sur la fin d’un règne


S’il a été difficile d’imaginer le coucher de règne d’Omar Bongo Ondimba, il faut dire que ce n’est quasiment pas le cas pour son successeur.

En effet, avec l’actualité nationale et internationale, les multiples divisions politiques électriques dans le pays, les nombreuses guerres de leadership au sein de la majorité, la pléthore de choix injustifiés et impertinents réalisés par notre pouvoir décisionnel, il va s’en dire  que nos souvenirs nous renvoient à deux supports instructifs : le film « Gladiator » de Ridley Scott et celui de Chaka Zulu réalisé par William C. Faure.

Dans les parallèles possibles que nous pouvons tirer entre le cadre politique du Gabon et le film « Gladiator », il y a d’abord cette espèce d’incompréhension permanente voire volontaire qui s’est installée entre le peuple et la poignée d’individus qui conduisent dangereusement les affaires publiques de notre pays, et plus grave encore, les nombreuses relations hypocrites et pestilentielles qui se sont érigées entre les gouvernants actuels de la majorité. Et pourtant, nous savons que tout royaume divisé ne peut régner.

Pour ce qui est du cas de Commode, le fils de l’Empereur Marc Aurel, c’est son entêtement aveugle et inopportun qui le conduisît à une fin tragique et humiliante. Et pourtant, il avait toujours reçu le privilège de bénéficier des sages conseils provenant de personnages politiques aguerris et dotés d’une finesse avérée dans la conduite des affaires de la Cité.

Actuellement, dans notre pays, nous assistons à un foisonnement de scènes de gestion qui nous invitent à penser que nous sommes en plein pilotage à vue. En d’autres termes, les lignes directrices du Gabon sont de plus en plus floues. Les plans de gouvernance sensés s’appuyer sur le projet de société l’avenir en confiance sont totalement mis de côté. Aussi, nous sommes en droit de nous demander : finalement, où allons nous ? Quel rôle jouent les instances du parti au pouvoir ? Sont elles véritablement à l’origine de ce projet de société qu’elles disent défendre et vendre?

En effet, face au sabotage organisé de ce projet ambitieux, la passivité des responsables du PDG nous impose de croire qu’il a été pensé et rédigé par des forces autres que celles de cette machine politique sérieusement en panne. D’où la négligence insolente affichée par les autorités de ce parti politique.

Puis, dans le film Chaka Zulu, c’est la confiance systématique faite par Chaka Zulu aux mystificateurs européens qui le conduisît à sa perte malgré les conseils prémédités de Citaï, la vieille sorcière. Pour le cas d’Ali Bongo Ondimba, c’est l’ensemble des actions réalisées par sa cohorte de courtisans, de commerçants et de vuvuzéleurs qui nous amène à conclure sans risque de nous tromper qu’il a été fait prisonnier d’un monde étrange dont eux seuls maîtrisent les codes de fabrication. Autrement dit, il nous parait de plus en plus évident que ce n’est pas avec son quorum actuel que le Chef de l’Etat conduira notre pays sur les terres de « l’émergence ».

De plus, la similitude non négligeable qu’on retrouve dans les deux films repose sur le rôle qui a été joué par deux femmes.

Pour le cas du film Gladiator, c’est Lucilla, la sœur de Commode qui dans un style fin constitua le véritable tampon entre les membres du Sénat et son frère, le nouveau responsable de l’Empire dont la légitimité était en fort état de souffrance.
Il en est presque de même dans le film « Chaka Zulu » où Kabaï, la tante de l’acteur principal qui avait toujours eu l’écoute et l’estime du roi, Zen Zana Kona son frère, tenta plus d’une fois de lui construire une forme de légitimité en ramenant sans cesse son neveu à la raison face à des choix importants qui engageaient la destinée du royaume.

Dans ces deux films, il est à souligner que c’est Lucilla et Kabaï qui signèrent les premiers actes de fin de règne de leur propre sang. Dans le film « Gladiator », c’est Lucilla qui demanda que Maximus, l’adversaire de son frère mort au combat, soit honoré comme devait l’être un digne soldat de Rome. Elle laissa dans l’indifférence la plus insultante le corps de son frère de sang être confondu au sable de la Plèbe.

Tandis que dans le film de Chaka Zulu, c’est Kabaï qui demanda que tout ce qui pouvait porter la marque de l’œuvre de son neveu Chaka le tyran, soit détruit afin d’entrer dans une nouvelle ère. Nous remarquerons aussi qu’avant le désaveu public suscité par les nombreuses frustrations emprisonnées, ce sont toujours ces deux femmes précitées qui jonglèrent nuit et jour pour conspirer contre leur propre sang.

 Dans le cadre du Gabon, même s’il est de moins en moins accepté que la gestion des affaires politiques et publiques soit conduite par les seuls membres d’une même famille, c’est l’occasion idoine de rappeler que tout changement se construit et se met en place de manière réfléchi et raisonné. Car, dans la plupart des cas où des changements brusques, pourtant justifiés, ont été opérés, ils se sont très souvent soldés par de cuisants échecs. De ce fait, le démantèlement d’un système aussi corrompu et laxiste que celui que nous avons eu sous les quarante un ans de gestion d’Omar Bongo Ondimba nécessitât un peu plus que la simple volonté du nouveau président de la République. C’est pourquoi, nous percevons d’un œil inquiété l’éviction du directoire décisionnel officiel de Pascaline Bongo Ondimba dont le profil nous rappelle aisément celui de Lucilla et de Kabaï.

A travers ces comparaisons intéressantes, non banales et instructives, nous voulons à nouveau attirer l’attention du Chef de l’Etat afin qu’il redouble davantage de prudence.
En effet, les mêmes causes ayant très souvent produit les mêmes effets, il n’est pas à exclure que les divers scénarii observés dans les deux films cités en référence ci-dessus ne puissent se reproduire dans le cadre de sa présence à la tête de notre pays.

Un bon guide est celui qui sait tout écouter en plus de savoir bien anticiper afin de toujours prendre les meilleures décisions.

Par Télesphore OBAME NGOMO