mercredi 27 avril 2011

Qui a si peur de Blaise Louembé ?


En lisant le dernier numéro du journal en ligne dénommé « Gabon Confidentiel », un article y figurant a particulièrement attiré l’attention des lecteurs soucieux du développement de notre pays. En effet, dans ses pages, « Gabon Confidentiel » fit de Louembé Blaise le propriétaire d’un hôtel en construction d’une valeur de cinq milliards de francs CFA et d’un immeuble de sept étages.

Sans vouloir contredire ce confrère en cherchant plus de preuves ou de remettre en cause les diverses allégations énoncées et les nombreux parallèles livrés sans saveurs, il est quand même important de rappeler que le secret est le premier assassin de la démocratie mais surtout de la liberté d’expression. En plus, bien qu’il se dénomme « Gabon Confidentiel », ce journal qui se veut élitiste a le droit sinon le devoir de mettre ses lecteurs dans un peu plus de confidences en vue de plus d’assurance.

En général, quand des informations d’une telle importance sont mises à la disposition du grand public avec pour optique de mettre sur le grill les auteurs de faits divers financiers dans notre pays, il va s’en dire que celles ci méritent plus de consistances si on veut avoir un minimum de crédit. Au quel cas, les propos tenus se confondraient à du kongossa politique ou des règlements de compte par personnes interposées. Rôle dans lequel l’élite gabonaise peine à croire que le « dernier petit frère gabonais» de la « Lettre du Continent » se soit investi.

Devant de telles révélations qui se confondent à de la caricature, il aurait été plus convaincant que les lecteurs puissent jouir de plus d’éléments dans le style de « La Lettre du Continent » dans son numéro 605 du 10 février 2011 faisant allusion au même thème mais avec des protagonistes différents.

Autrement dit, dans ce numéro très intéressant, la bien informée Lettre, spécialiste de l’Afrique, traita un sujet du même genre. Et les détails qui y sont livrés permettent aux lecteurs de pouvoir remonter à la source de l’information afin de vérifier plus facilement sa véracité. Ce qui est loin du cas de « l’affaire Louembé Blaise » parue dans « Gabon Confidentiel » de cette semaine. Une telle légèreté ressemble plus à un montage commandé ou téléguidé.

En plus, il est vrai qu’en politique tous les coups sont permis, mêmes ceux qui ne se distinguent en rien de celui qui fait l’objet de cet article. Cependant, il aurait été opportun que ces attaques contre le ministre de l’habitat et de l’urbanisme du Gabon soient au moins justifiées et qu’elles puissent contribuer au bien être des populations gabonaises. Or, une fois de plus, cela ne semble pas être le cas.

Blaise Louembé n’est certainement pas un enfant de chœur, et encore moins un saint. Mais une chose reste évidente, le tableau noir sur lequel il est grossièrement peint en noir ne correspond en rien à la réalité du profil de cet homme tant apprécié par les populations gabonaises. Ses œuvres citées dans « Gabon Confidentiel » continuent de parler en sa faveur. Elles sont toujours visibles et prospères. Leurs bénéfices pour le Gabon demeurent vérifiables.

Aussi, de son vivant, Omar Bongo Ondimba disait à juste titre que le Gabon était un miroir de verres. C'est dire que dans ce pays d’Afrique centrale, presque tout le monde se connaît et que tout se savait. De ce fait, les gabonaises et les gabonais sauront aisément distinguer le faux du vrai dans cette fresque de Blaise Louembé qui est complètement ratée. Mais belle tentative néanmoins.

Enfin, un grand proverbe stipule qu’on ne jette des pierres que sur un arbre qui porte de beaux et bons fruits. Par conséquent, il ne serait nullement un abus de langage que d’affirmer que si Blaise Louembé fait l’objet de telles provocations médiatiques depuis un certain temps, c’est qu’il a atteint la capacité suffisante pour inquiéter plus d’un au point où certains seraient réduits à tenter de le pilonner dans la presse à défaut d’avoir des arguments plus séduisants pour le nuire. Et pourtant les priorités de notre pays sont ailleurs et ce ne sont pas les sujets pertinents qui manquent. Cette précision apportée suite au constat réalisé avait pour but d’inviter les sorties médiatiques à plus d’intérêt pour les problèmes du peuple.  

 Sinon il ne reste qu’à se demander: A qui Blaise Louembé ferait il autant peur ? Où et quand sortira alors la prochaine publication de pétards mouillés sur le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme ?

Par Télesphore OBAME NGOMO     

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