samedi 30 avril 2011

Certains membres de l’Ex Union Nationale se mettent à la disposition d’Ali Bongo Ondimba


Depuis quelques semaines, certains membres de «l’Union Nationale », ce parti politique que Jean François Ndongou, le ministre de l’intérieur du Gabon, a eu la maladresse politique de dissoudre, ont décidé d’accompagner Ali Bongo Ondimba, le Président de la République, dans sa mission d’aider le Gabon à se développer. Pour se faire, ils ont choisi comme terrain de prédilection, Internet.

Partant du constat avéré que certaines notes envoyées au Chef de l’Etat ne parviennent pas toujours sur sa table de travail, ces compatriotes ont décidés d’utiliser la toile numérique pour lui faire passer des messages. En effet, il n’est plus de secret pour personne qu’Ali Bongo Ondimba, s’inscrivant dans la modernité, séjourne assez fréquemment sur ce nouvel outil de communication pour s’enquérir des réalités nationales et internationales.

Aussi, ces membres de l’Ex Union Nationale multiplient les blgos et sites Internet pour rendre encore  plus visibles leurs « chefs d’œuvre » qui disons le, visent essentiellement à alerter le Président de la République sur les conditions de vie des citoyens gabonais au quotidien et sur l’avancement des divers et nombreux chantiers en cours dans notre pays.

Cet acte responsable et républicain est à saluer en même temps qu’il impose les membres de cet ancien parti politique à joindre l’esprit de l’image à l’esprit de leurs discours comportementaux. Autrement dit, ils ne doivent plus se limiter à aider Ali Bongo Ondimba dans son mandat à travers des images qui visent à interpeller son attention, mais ils doivent faire preuve d’un peu plus de courage en sortant du monde virtuel et répondre à la main tendue qu’il ne cesse de présenter publiquement à tous ses compatriotes désireux de participer à la construction d’un Gabon meilleur comme se fut encore le cas hier où il invita toutes les forces vives de la nation à réfléchir sur la question de la biométrie et des enjeux de la CAN 2012.

Tout en congratulant sans exagération la concrétisation de l’Axe 3 du projet de société l’Avenir en confiance qui dit : « La Consultation, l’écoute et le dialogue social seront promus comme des valeurs cardinales, à tous les niveaux. Les organisations de la société civile et les institutions traditionnelles seront légalement mieux reconnues et leurs capacités renforcées, de manière à ce qu’elles puissent contribuer activement à la conception, à l’exécution et au contrôle citoyen des politiques publiques », il est plus qu’opportun de solliciter le Président de la République, détenteur suprême du pouvoir exécutif, quant à la révision de la mesure précipitée pour ne pas dire épidermique prise par Jean François Ndongou, le ministre de l’intérieur du gouvernement de Paul Biyoghe Mba.  

La motivation d’une telle interpellation urgente et indispensable est double.

Tout d’abord, elle donnerait suite à l’esprit d’ouverture que le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba avait déjà eu en autorisant Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU, à dépêcher une délégation de l’Organisation dont il a la charge pour rassurer et échanger avec un certain nombre de compatriotes gabonais, auteurs d’une insurrection et qui avaient librement choisi de se réfugier dans l’enceinte diplomatique de cette institution afin de se protéger d’éventuelles représailles.

Puis, c’est l’occasion de rappeler également que l’Axe 1 du projet de société, l’Avenir en confiance stipule clairement que : « Notre pays doit rester un Etat de droit. C’est la première condition pour consolider notre démocratie. Nous devons continuer à garantir et renforcer le pluralisme politique, la liberté d’opinion et d’expression, la liberté d’association et d’entreprise à travers les institutions républicaines existantes. Dans cette perspective, l’Opposition devrait avoir un statut en rapport avec les exigences de la démocratie. De même, l’Etat devrait continuer à soutenir le développement de la presse et encourager les initiatives de la société civile ».

De ce fait, la décision prise par Jean François Ndongou de dissoudre l’Union nationale, au-delà du caractère politique et juridique pouvant être évoqué en guise de justification, ne répond pas à l’esprit de cet engagement inscrit dans le projet précité. D’où la nécessité de la revoir et d’inviter, en tant qu’arbitre dans le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, toutes les parties en présence à moins de passions dans le jeu de l’action politique et publique.

Il ne serait de trop de reprendre quelques passages du discours du cinquantenaire de l’indépendance qui disaient : « Il nous est certes arrivé de nous quereller, de nous disputer, mais nous sommes toujours parvenus, malgré tout, à rester unis grâce à la hauteur d’esprit et à la forte volonté collective de préserver les fondements de notre vivre ensemble. C’est le fait d’un certain discours politique et d’une certaine pratique du pouvoir, mettant l’accent sur ce qui unit plutôt que sur ce qui divise (…) Cette œuvre de construction engage et concerne chaque gabonais. Car, ce pays est un patrimoine commun inaliénable dont la préservation et le développement n’incombent pas à la seule élite dirigeante ».

Par conséquent, après que les membres de l’Ex Union Nationale aient engagé cette démarche de participer à leur manière à l’ambition du Président de la République, il revient à Ali Bongo Ondimba d’encourager cette collaboration en mettant tout en œuvre pour que tous les citoyens gabonais puissent exprimer leurs opinions, fussent elles quelques fois dotées d’une dose de méchanceté gratuite. Autrement dit, pendant que l’émission télévisée « Pluriel » alerte en images sonores, que notre blog alerte à travers un verbe incandescent les dérives de certains hommes de la majorité et veille au respect des axes du projet l’Avenir en confiance, certains membres du parti pour lequel Zacharie Myboto était le président alertent le Chef de l’Etat en publiant des photos alarmantes sur des sites et blogs divers.

Enfin, plusieurs interprétations peuvent être faites sur cette contribution. Cependant, la volonté d’aller de l’avant que souhaite Ali Bongo Ondimba impose à tout un chacun un dépassement des petites querelles personnelles futiles ou des divers désaccords politiques pour rester dans un état d’esprit positif comme le veut le projet de société l’Avenir en confiance.

Face à cet investissement important réalisé par ces compatriotes pour le Gabon au profit de la volonté du Chef de l’Etat, il serait maladroit de penser qu’Ali Bongo Ondimba, désireux de voir le Gabon prendre son envol à destination du développement, n’encouragerait point leur dévouement qui devrait stimuler davantage le gouvernement de Paul Biyoghe Mba. Car c’est en agissant ensemble, et chacun à sa manière, que le projet l’Avenir en confiance pourra se construire.

Par Télesphore OBAME NGOMO

  

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