dimanche 1 mai 2011

Réponse à mes compatriotes : Pourquoi je continue de soutenir le projet de société porté par Ali Bongo Ondimba ?

Nombreux sont mes compatriotes qui malgré mes réponses pensais-je  claires et précises, continuent sur divers espaces d’échange de me poser la question : « pourquoi j’accepte d’accompagner Ali Bongo Ondimba à travers son projet de société, l’Avenir en confiance ».

De Mba Obame André, leader politique dynamique et fin stratège, qu’on peut apprécier ou pas, je retiendrai plusieurs enseignements sur le plan stratégique et sur le plan politique, mais la plus importante d’entre elles est lorsqu’il explique parfaitement que dans le domaine politique il existe des fondamentaux qui stipulent qu'en politique il faut expliquer, expliquer encore et expliquer toujours ».

C’est dire que, sans vouloir donner l’impression de justifier mes orientations politiques, je me dois, en tant qu’acteur public de la vie politique de notre pays, de répondre aux questions légitimes qui me sont posées par mes compatriotes. C’est aussi une marque de respect qui se doit mutuelle semble t-il, mes compatriotes sont autant préoccupés que moi par la situation politico sociale tiède qui traverse le Gabon.

« Ali Bongo Ondimba n’est pas un saint », ai-je entendu plusieurs fois. Croyez moi chers compatriotes, je confirme cette affirmation que je partage avec la plus grande des convictions.

« le Chef de l’Etat est un démon, c’est l’incarnation du mal », ai-je également lu et entendu moult fois. Permettez moi chers compatriotes, au nom de la libre expression d’entendre ce que certains disent assez souvent mais comprenez que je ne puisse pas écouter cette caricature que vous collez à ce compatriote qui a ses défauts et ses qualités comme tous.

Comme je le dis très souvent à qui veut l’entendre, bien que je ne sois pas pour le moment membre du parti démocratique gabonais (PDG), il faut dire que ce parti au pouvoir regorge de valeurs nobles mais que c’est un grand nombre d’hommes qui y sont qui sont ignobles. Autrement dit, le projet de société porté par Ali Bongo Ondimba est réaliste et réalisable. Mais, ce sont les hommes choisis par le Président de la République pour le mettre en œuvre qui ne sont pas souvent à la hauteur des ambitions annoncées et des enjeux en présence.

Ces hommes marchent encore sur les vestiges de la gouvernance conduite par feu Omar Bongo Ondimba comme ils l’auraient fait paraitrait il durant l’élection présidentielle d’août 2009. A ce sujet, il faut quand même dire que toutes les conditions étaient réunies pour que nous ayons les conclusions qui nous ont été données. Néanmoins, cela ne donne pas le droit à certains de ne pas se soumettre à toutes volontés de changement désirées. Ainsi, je peux comprendre l’acte posé par Mba Obame André le 25 janvier 2011 même si je ne le partage pas.

J'insiste quand même au passage que ce sont les actes anti républicains posés par certains hommes de la majorité qui ont amené l’opposition à sortir de sa réserve. Leurs nombreux agissements relevant de l’ancienne époque désavouent profondément les engagements pris par le candidat président devant ses concitoyens. D’où les nombreuses alertes inspirées par le conseil d’explication permanent voire récurrent énoncé par Mba Obame André qui visent à prévenir des éventuelles erreurs de casting qui semblent malheureusement se répéter malgré tout. Et c’est à ce niveau du mal que prend forme toute la responsabilité du premier citoyen gabonais.

Ce qui veut dire que le véritable problème du Gabon n’est pas d’abord la question d’Ali Bongo Ondimba ou celle de la légitimité mais bien celui d’un système hélas qu’il semble, incarner de par son passé et son passif avec la bénédiction des puissances occidentales. De ce fait, j’ai compris depuis toujours la stratégie de Myboto Zacharie et de Mba Obame André dans leur démarche de faire connaître et entendre leurs voix par ces mêmes puissances étrangères en allant se réfugier dans l’enceinte du PNUD. Ce qui a marché et qui, en tout honnêteté, a été une démarche finement pensée.

Chers compatriotes, en dépit de ces premiers mots, quelques uns d’entre vous doivent certainement continuer de se demander comment est ce que je peux soutenir un homme qui perd constamment en légitimité ?

En effet, la problématique de la légitimité est aussi importante car c’est elle qui a fait tomber pacifiquement Ben Ali en Tunisie et Hosni Moubarak en Egypte. Cette notion qui est le garant ou la protectrice de tous pouvoirs, nécessite une construction permanente et un entretien inlassable.

Une personne élue ou mal élue perd toute légitimité lorsqu’elle décide de ne plus l’entretenir, lorsqu’elle fait le choix de divorcer sans état d’âme avec les aspirations profondes de la majorité du peuple. Et c’est également à ce niveau qu’Ali Bongo Ondimba tend à fléchir. D’où les alertes récurrentes et incessantes basées sur le rappel des différents axes du projet de société l’Avenir en confiance et la volonté affichée de mettre dehors tous les hommes de la majorité qui refusent d’entrer dans l’ère du changement.

De quelle force dispose une tête sans bras ou sans jambe sinon celle d’accepter d’être soumise à la volonté d’autrui ? En d’autres termes, bien que plusieurs personnes avant moi aient fait le choix de lutter de l’intérieur contre ce système sanguinaire, il y a lieu de rappeler que c’est la différence des contextes qui motive mon élan. Omar Bongo Ondimba n’est plus. C’est en effet lui qui a été le géniteur politique de la majorité des hommes nouvellement « riches » de notre pays. De cette dette morale, très peu trouvaient la force et les arguments pour le combattre. Ce qui ne semble plus être le cas aujourd’hui même si beaucoup d’entre eux se tiennent par la barbichette au travers d’une multitude de secrets.

Quelle est cette maison que tout le monde sait sale à l’intérieur mais que l’on veut balayer de l’extérieur ? A cette question, je fais mien l’enseignement de l’erreur de Jean Eyeghe Ndong lorsqu’il démissionna du poste de Premier ministre. Car, en agissant ainsi, il se rendit complice d’un grand nombre de dysfonctionnements qu’il dénonce aujourd’hui. Si le passé ne nous enseigne pas, attendons nous à ce que l’histoire se répète sans cesse. Et, ne voulant pas m’assujettir au passage du discours de Dakar de Nicolas Sarkozy qui disait que « l’homme africain n’est pas suffisamment entré dans l’histoire, qu’il est soumis à la répétition des saisons (…) », je préfère combattre les bras ou les jambes si je souhaite que la tête soit soumise à la volonté du peuple.

Malgré mes nombreux désaccords avec la politique conduite par Paul Biyoghe Mba en accord avec le Président de la République, Je n’ai pas encore totalement perdu la conviction qu’Ali Bongo Ondimba veut le changement du Gabon. C’est pourquoi je continue de l’accompagner dans sa mission même si j’observe comment il est entrain de se faire hospitaliser par le système combattu par les axes de son projet de société.

C’est pourquoi, en alliant ma foi religieuse et mon projet de vie politique, je soutiens le Christ lorsqu’il dit que « ce ne sont pas les biens portants qui ont besoin du médecin mais les malades ». Et, tellement il y a une overdose de médecins dans l’opposition qui refuse d’exercer pour le bien de tous, je préfère me rendre utile là où le besoin se fait sentir jusqu’à ce que je me rende compte que le malade a atteint la zone de non retour, celle qui ne nécessite plus d’acharnements thérapeutiques et qui veut tout simplement dire que mon malade serait mort.

Ainsi, je rendrai compte de mes nouvelles orientations à ma famille politique, à mes confrères exerçant dans l’opposition et au peuple gabonais, témoins de ma bonne foi. Tel un chasseur agile, je pointerai toujours mon arme vers la direction que prendra le gibier pour le bien être du peuple.

En définitive, je souhaite dire que ma volonté est d’abord de servir le peuple gabonais en accompagnant le Président de la République qui portât le projet de société pour lequel je me suis engagé. Plus nous serons nombreux à agir ensemble, plus vite nous garantirons le défi de l’union nationale.

J’espère à travers ces quelques lignes avoir répondu à la question récurrente de mes chers compatriotes.

Avec mon respect, Télesphore OBAME NGOMO


  








  


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