mardi 24 mai 2011

Confidentiel Gabon reconnait avoir menti sur Blaise louembé: un aveu qui en dit long...

 Ce n’est nullement un hasard si la déontologie journalistique est un sujet récurrent du débat public. Comme nous ne cessons de le dire, nous nous battons pour la construction d’une véritable démocratie dans notre pays. Et dans cet exercice continu, la « liberté d’expression » demeure un vecteur indispensable à son instauration au Gabon. Par conséquent, la responsabilité morale des journalistes au sein de l’espace public reste un enjeu majeur.

Dans son numéro 46 du 25 avril au 1er mai 2011, le journal en ligne « Confidentiel Gabon » nous proposait un article intitulé « L’hôtel à 5 milliards de Blaise Louembé ». Non convaincu par la légèreté des informations souvent délivrées dans ce journal mais surtout soupçonneux de l’ambition affichée par « Confidentiel Gabon » de briser notre demande d’explication à Guy Nzouba Ndama sur la fameuse disparition « non mystérieuse » des 7 milliards 920 millions de francs CFA à l’assemblée nationale, nous avons exigé de cette presse en ligne de nous prouver la véracité de leurs affirmations sur Blaise Louembé.

Et comme la vérité est fille du temps, en guise de réponse, nous avons un démenti mensonger pondu par « Confidentiel Gabon » dans son numéro  50 du 23 mai 29 mai 2011. En effet, dans le démenti qui est présenté aux lecteurs, « Confidentiel Gabon » nous parle du numéro 47 alors qu’il s’agit du numéro 46. De telles fautes ne sont pas la révélation d’un manque de sérieux? Autrement dit, le désaveu à l’article présenté dans le numéro 46 vient montrer le manque de professionnalisme dont souffre ce journal qui va accentuer son discrédit. Car, ce n’est plus un secret si nous venons à rappeler que, « Confidentiel Gabon » qui n’est que le réchauffé des articles du site en ligne « Gaboneco.com », a très souvent tendance à donner de fausses informations au public quand celles-ci ne sont pas chargées d’un esprit partisan.

Vouloir  faire diversion en accusant mensongèrement un ministre de la République sur des choses infondées afin de vouloir sauver la peau de Guy Nzouba Ndama sur le dossier des 7 milliards 920 millions de francs CFA, voici jusqu’où certains journalistes sont prêts à aller pour sacrifier  la force ou le pouvoir des médias au Gabon. Comment prendre au sérieux une presse qui fait autant de démentis que d’articles ? Il va falloir que « ACI Presse/ item CPC » prenne ses responsabilités pour que dorénavant ses journalistes fassent preuve de plus de sérieux à défaut d’exiger un peu de professionnalisme.

La rigueur de nos propos est animée par le fait que déjà, le 11 octobre 2010, dans un article intitulé « Message au site Gaboneco : le professionnalisme ne se décrète pas », nous mettions en garde les responsables de cette presse en ligne quant aux conséquences nauséabondes de leurs affirmations assez souvent non vérifiées. Une telle recrudescence de plaintes conduisant à la rédaction de démentis entache fortement l’image du journalisme au Gabon. Et, cela ne peut plus continuer parce que c’est tout simplement inacceptable et irrespectueux pour les confrères qui font correctement leur travail.

De l’invention d’un profil à Télesphore OBAME NGOMO, faisant du sieur un conseiller du Président de la République affecté au cabinet de la Première Dame en passant par l’affaire du Professeur Jean Raymond NZENZE, directeur général du service santé militaire, aux faux investissements dans l’immobilier et dans les médias de Blaise Louembé, il faut dire que ça fait trop pour le même journal en moins de deux ans.
Bien évidemment, il est regrettable que le cabinet sus cité soit tombé la première fois dans cette erreur volontaire des rédacteurs du groupe « ACI Presse/item CPC » et bien heureusement que la Présidence de la République ne se soit pas fait prendre au second piège tendu lorsqu’elle a pris connaissance de l’article intitulé « Télesphore OBAME NGOMO reprend du service pour Nzouba Ndama ». N’a-t-on pas le droit, en tant que citoyen gabonais, de demander à Guy Nzouba Ndama où sont passé les 7 milliards 920 millions de francs CFA chargés de construire l’annexe de l’assemblée nationale surtout que ce dernier trouve encore le courage de vouloir se lancer à nouveau dans la course des prochaines élections législatives?

L’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme stipule que « Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ». A cette allure de dénigrement des paisibles gabonais, il serait peut être opportun que le législateur protège d’avantage ses concitoyens des libertés excessives de quelques individus. Il ne serait de trop de rappeler aux journalistes du groupe « ACI Presse/ Item CPC » qu’ils ont des droits mais également des devoirs qu’ils se doivent de respecter. Par conséquent, ils devront se plier à trois exigences fondamentales qu’on retrouve dans les sociétés civiles d’autres pays démocratiques.

  1. Il faudrait que ces journalistes, dont la responsabilité sociale est considérable, fassent un effort de formation initiale et continue dans le but de mettre à jour régulièrement ses compétences.

  1. Qu’ils s’engagent sur une charte. Pourtant, il semblerait que le groupe « ACI Presse/ item CPC » en dispose. Ses journalistes feraient mieux d’y séjourner un peu plus souvent car s’amuser à briser l’image des individus comme ils le font à foison ne peut plus continuer. A un moment donné, les démentis ne suffiront plus, d’autres exigences légales pourraient bien émerger.

  1. Enfin, il serait intéressant que les journalistes de « Confidentiel Gabon » se plient aux exigences de régulation qui devraient être mises en place par un comité d’éthique afin de mieux réguler la profession.

De ces fondements, il est plus qu’urgent que les journalistes de « Confidentiel Gabon » s’y soumettent car leur impartialité est criarde et vicieuse.

Ce n’est certainement pas nous qui contredirons l’affirmation qui dirait que Blaise Louembé n’est pas un saint et que sa posture d’homme public veut qu’il soit mis sur le grill lorsque ses actes invitent à le faire. Cependant, l’acharnement injustifié qu’il subit injustement ne peut nous laisser indifférent dans la mesure où un amalgame est fait entre la parution des éléments sur le grossier détournement des 7 milliards 920 millions de francs CFA à l’assemblée nationale dirigée par Guy Nzouba Ndama et sa position enviée dans la ville de Koula Moutou.

Il n’y a pas de diversion à faire : le Président de l’assemblée nationale doit s’expliquer. Ce n’est pas en nous faisant passer pour des pro Louembé que nous arrêterons de revendiquer nos droits les plus légitimes. Nous ne demandons que la justice. Pour vérifier la véracité et la sincérité de nos engagements, offrez nous des preuves sur d’éventuels détournements de fonds et vous verrez si nous nous laisserons séduire par un esprit partisan.

Face à cet amalgame inacceptable, notre interrogation qui est vite devenue une inquiétude s’est accentuée par le constat déplorable d’une gestion de ce dossier de manière injuste. Au lieu de s’en prendre à ceux qui ont commis un impair grave en spoliant le peuple et en violant brutalement la loi, c’est celui qui est soupçonné d’avoir donné l’information qui est sauvagement taclé dans la presse. Quel pouvoir veut-on avoir si on se présente comme une presse alimentaire corrompue et aux ordres ? N’a-t-on pas vu et apprécié la force des médias dans les cas problématiques d’Eric Woert et de Michèle Alliot Marie en France ? Pourquoi brader un pouvoir que d’autres nous ont aidé à acquérir au prix de grands et nombreux sacrifices ?

Nous espérons qu’à l’avenir, le journal en ligne « Confidentiel Gabon » fera un meilleur traitement de l’information s’il souhaite se doter d’une certaine crédibilité et s’il est soucieux de fidéliser ses lecteurs.

L’erreur est humaine mais y persévérer est très dangereux.

Par Télesphore OBAME NGOMO





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