lundi 2 mai 2011

Guy Nzouba Ndama serait il au dessus de la Loi ?



Il y a quelques semaines les services de la Direction Générale de l’Enrichissement Illicite mettaient à jour une liste de personnalités de notre pays qui n’avaient pas encore déclaré leur patrimoine tout en précisant que ces derniers s’exposaient à de lourdes sanctions. Parmi elles, on pouvait lire une pléthore de noms du gotha politique gabonais, majorité comme opposition confondue.

Qu’en est il advenu de cette affaire devenue publique avec un arrière goût politique qui fit la une pendant plusieurs jours dans notre pays ? Mystères et boules de gomme.

Voici que malgré toutes les annonces, tous les messages ou toutes les campagnes lancés par cette direction « impuissante et passive», frisant même le ridicule, du fait de la super puissance des malfrats financiers de notre pays, nous observons à notre grand regret que le dossier des 7 milliards 920 millions de francs CFA continue de sommeiller paisiblement dans les tiroirs des institutions publiques chargées d’y mettre de la lumière. Pourtant c’est à raison que nous avions pensé que cette affaire humiliante sonnerait le début de la fin de l’impunité au Gabon où les détournements de fonds se font désormais à ciel ouvert.

Le silence complice et affiché par la direction générale de l’enrichissement illicite est une démonstration, on ne peut plus claire, que certaines personnes au Gabon sont au dessus de la Loi. Il va s’en dire que nous ne vivons pas dans un « Etat de droit » mais dans une République anarchique où les individus qui sont sensés montrer l’exemple sont les premiers à violer les règles qu’ils mettent en place certainement pour divertir le peuple gabonais car il faut bien trouver les moyens de justifier leurs salaires et avantages mirobolants.

Guy Nzouba Ndama et ses semblables ne peuvent plus continuer de représenter le parlement gabonais à l’intérieur comme à l’extérieur du Gabon en traînant cette aussi grosse casserole qui impose l’indignation ou la moquerie.
S’exprimer au nom du peuple gabonais comme il le fait dans sa présente visite au Panama après avoir séjourné dans bien d’autres pays couvre notre pays du manteau du ridicule et de la honte. Précisons que les services secrets dans d’autres pays font un travail d’investigations méticuleux sur l’image ou le profil des personnalités étrangères reçues sur leur terre. Nous imaginons l’image que peut renvoyer le Président de l’Assemblée Nationale qui est mis en accusation dans une affaire aussi bouillante. Quel respect ou quelle crédibilité, lui et sa délégation peuvent ils bénéficier ?

Ce déplacement est une manière volontaire et supplémentaire de détruire l’image politique et internationale qu’Ali Bongo tente de se construire à travers le monde. Et cela, nous ne l’acceptons pas. Nous déplorons que pendant que nous faisons des pieds et des mains pour doter notre pays et son président d’une image clean, certains s’amusent à la saboter sans état d’âme. Pendant que nous nous indignons face à l’insolence de ce scandale financier, nous dénonçons la mise en piécette de notre travail en faveur de la construction de l’image du Président du Gabon.

Est il encore nécessaire de rappeler que la Loi est dure mais c’est la Loi. Guy Nzouba Ndama et ses semblables devraient bel et bien le savoir du fait de leur statut à la chambre des députés du Gabon. Autrement dit, les lois du Gabon sont votées au Parlement où siège en première place les auteurs d’un aussi vulgaire crime financier, citons les 7 milliards 920 millions de francs CFA.
Face à ce deux poids, deux mesures en matière de respect de la Loi dans notre pays, dorénavant les petits malfrats du Gabon auront le droit sinon le devoir de rappeler à leur juge le scandale financier perpétré par les hommes ayant pour rôle de voter les Lois qu’ils ne respectent pas eux mêmes. Par ailleurs, ils pourront balancer aisément aux députés du Gabon la célèbre phrase disant: « médecin guéris toi, toi-même ».

A quoi cela sert il de mettre en place des lois si leurs « auteurs » sont incapables de les respecter ? Ce qui nous amène à nous demander si Guy Nzouba Ndama serait au dessus de la Loi ?

Cette interrogation simple nous baigne dans toute notre légitimité, en tant que citoyen gabonais et nous invite à discréditer la commission ad hoc siégeant et statuant sur l’éventuelle perte d’immunité parlementaire de Mba Obame André quand nous constatons le déséquilibre ou le désaveu qu’engage l’affaire Guy Nzouba Ndama et les 7 milliards 920 millions disparus.

Dans notre prochain post, nous démontrerons de manière plus précise comment l’affaire Guy Nzouba Ndama et les 7 milliards 920 millions de francs CFA de l’annexe de l’Assemblée Nationale toujours invisible sur le sol gabonais mais bien visible dans les comptes bancaires des heureux bénéficiaires du jackpot sabote le procès de Mba Obame André.

Par Télesphore OBAME NGOMO   







2 commentaires:

  1. mon frere, tout ca c'est long!!
    Ali Bongo tollère tout ce désordre, car je crois, s'il voulait vraiment du changement, il aurait deja frapper et la justice serait actuellement entrain de faire son travail (depuis deux ans deja qu'il est la, et tous ces mafieux la sont toujours la libre et a nous rire aux nez)
    il nous distrait le grand ya ali

    RépondreSupprimer
  2. Je comprends votre déception et c'est pourquoi je refuse la passivité affichée par le Chef de l'Exécutif.

    Courage et tenons bon.

    Télesphore OBAME NGOMO

    RépondreSupprimer