mercredi 1 juin 2011

Mba Obame André propose des vacances à Paul Biyoghe Mba et à Jean François Ndongou

Depuis la fin de l’élection présidentielle, Mba Obame André dont la célèbre phrase fut « vous entendrez parler de moi » ne cesse d’imposer le rythme de son marathon  politique à Paul Biyoghe Mba, pourtant fin stratège politique, et à son ministre de l’intérieur, Jean François Ndongou.

Nos deux membres du gouvernement de la majorité ne pouvaient mieux espérer comme raison de répit, la maladie imprévue de Mba Obame André d’autant plus que ces derniers jours il avait décidé de manière unilatérale d’accélérer la cadence des mouvements à réaliser au point où Paul Biyoghe Mba, complètement essoufflé, ne s’offrit pas un autre luxe que celui de s’en prendre directement à certains ministres de son gouvernement en plein conseil avant d’enchaîner devant les caméras pour d’autres. Ainsi, il pensait donner l’impression de remobiliser ses troupes déjà bien en lambeau.

L’attitude publique affichée par le Premier ministre au sujet des logements et la question du Conseil climat ne donne pas le choix au peuple gabonais que de séjourner dans le rire. Fuyant en avant le casse tête chinois que représente les dernières phases du parcours drastique imposé par Mba Obame André, Paul Biyoghe Mba a préféré montrer plus qu’au grand jour ses insurmontables difficultés à mettre en place le projet de société « l’Avenir en confiance » qui avait conduit Ali Bongo Ondimba à la tête du Gabon.

Il va s’en dire qu’à défaut d’être secours par une éventuelle correction de cette erreur de casting qu’il constitue, le Chef du gouvernement  ne devrait pas se priver des vacances que lui propose ou impose Mba Obame André, souffrant d’une hernie discale avec des complications d’hypertensions. Cette situation lui permettrait de prendre un peu plus d’énergie car il lui sera difficile de rattraper son challenger quand celui-ci se trouve déjà à Libreville et lui encore à Bikelé.

Idem pour le ministre de l’Intérieur dont le sommeil devient une véritable denrée rare. Les innombrables dribbles de Mba Obame André à son successeur auxquels s’ajoutent ceux de Zacharie Myboto nous invite à dire Stop André, ça suffit. Lorsqu’on a mis ses adversaires parterre, il ne sert plus à rien de leurs mettre le piment de Medouneu aux yeux.

Malmené à gauche, malmené à droite, Jean François Ndongou ne cesse de perdre chaque jour sa jeunesse. Ce gentleman, grand charmeur devant l’Eternel commence à être cité parmi les futurs sénateurs du Gabon, cette belle maison de retraite politique à la gabonaise que Nelson M’Essono n’avait pas hésité de fuir. Heureusement, connaissant son âge biologique, nous négocierons corps et âmes afin qu’il puisse au moins bénéficier d’un long séjour en tant que simple député de la République à défaut d’être tout simplement renvoyé à son administration d’origine bien qu’il ait bénéficié du secret des dieux.

Pour des humiliations, nous en avons subi avec Mba Obame André et ses amis. Or, c’est l’occasion de dire que le député de Medouneu n’est pas une bête politique invincible. La détection de ses mouvements prévisibles mérite juste d’avoir un peu plus de dextérité que l’opportuniste en chef du Gabon, le père de la convivialité.

La première question qui aurait dû être posée à Mba Obame André afin de lui imposer le rythme de la majorité aurait été de lui demander si la Constitution de la République gabonaise prévoyait un cumul de fonction : Président - Député ou Député – Président, bien que les deux fonctions soient attribuées par le peuple. Hélas, Paul Biyoghe Mba et jean François Ndongou avaient fait le choix de courir après la diversion orchestrée par Mba Obame André au détriment des priorités de notre projet de société.

Résultat des courses, nous sommes en présence de deux hommes qui implorent silencieusement Mba Obame André de bâtir une stratégie béton grâce à un argumentaire de choc en vue d’une éventuelle évacuation, qu’ils espèrent très long d’ailleurs, afin de ralentir brutalement le rythme devenu d’une violence insupportable. La maladie dangereuse de ce démon politique ne pouvait pas mieux tomber. Ainsi, nous pourrons enfin émerger des problèmes du Gabon: trop c’était devenu trop.

Par Télesphore OBAME NGOMO


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