mardi 14 juin 2011

Le coup fatal de Paul Biyoghe Mba aux concertations politiques d’Ali Bongo Ondimba

Dans son projet de société « l’Avenir en confiance », le candidat président Ali Bongo Ondimba annonçait qu’il ferait de la concertation politique un mode de gouvernance et qu’il participera activement à la construction de la démocratie dans notre pays.

Aussi, une fois arrivé à la tête de l’Etat, le président de la République mit en application ce projet qui suscita un grand enthousiasme auprès des populations gabonaises. D’où la forte mobilisation de la classe politique et le grand intérêt que ces diverses rencontres enregistrèrent. Hélas, les évènements politiques qui sévissaient au moment de la première rencontre s’imposèrent et ne permirent pas la présence des membres de l’Union nationale, regroupés au sein de l’agence de l’ONU au Gabon. Cette absence se fut malheureusement remarquée et fit perdre à ces concertations politiques un peu de sa saveur en même temps qu’elle offrait indirectement aux membres de l’Union nationale une publicité gratuite.

C’est pourquoi, pour donner plus de quintessence à ces discussions républicaines, il serait pertinent et intelligent à l’avenir que notre majorité puisse chercher à séduire, non pas ceux qui nous sont déjà acquis mais ceux qui semblent encore ne pas comprendre notre vision pour le Gabon. Et ces campagnes de conquête et d’adhésion passeront par un dialogue avec les membres de « l’opposition intelligente et gênante », nous citons particulièrement ceux de l’Union nationale et du Morena version Bengone Nsi car les autres partis de l’opposition « mi figue mi raisin » semblent jouer un équilibrisme politique qui ne participe en rien à l’élaboration d’un véritable développement de notre pays.

En effet, nous sommes de plus en plus nombreux à penser qu’un grand nombre de partis politiques d’opposition ont assisté aux concertations politiques initiées par Ali Bongo Ondimba pour des raisons d’intérêts personnels et non pour des intérêts collectifs. La conséquence la plus visible de cet opportunisme avéré associé à un égoïsme insupportable est que le climat politique dans notre pays ne s’est nullement détendu depuis lors. Or, l’esprit d’une concertation vise d’abord la convergence vers une idée commune qui devrait engendrer inévitablement les germes d’une forme de stabilité. Mais hélas, il n’en est rien.

En plus des acrobaties politiques de cette belle brochette de politicards en qui nous ne percevons aucune sincérité envers le Président de la République et le peuple gabonais, il faut rajouter les éternelles impertinentes stratégies incompréhensibles de Paul Biyoghe Mba, le prince de Bikele. Autrement dit, si nos compatriotes se revendiquant de l’opposition voulaient véritablement le bien du Gabon en accompagnant Ali Bongo Ondimba dans son objectif de réaliser des concertations réussies, ils auraient dû avoir, ne serait ce que, la grandeur d’esprit d’inviter le Chef de l’Etat à plus de hauteur dans le feuilleton « Zacharie Myboto et ses amis boudent ».

C’est dire que mise à part cette absence de lucidité des pseudos opposants du Gabon, nous pouvons citer les œuvres creuses du premier ministre qui a fait le choix d’exposer et d’aggraver cette manigance contre les gabonais et leur président de la République en décidant d’offrir à la Cour Constitutionnelle un dossier comme il sait le faire, parfaitement vide. Et voici que la question de la biométrie est comparable à une méduse dépourvue de son piquant.

Cette maladresse volontaire du premier ministre vient mettre à nouveau au grand jour sa volonté d’enterrer une fois pour toute la crédibilité du Président de la République et sa détermination à tordre le cou à tous les acteurs politiques qui tenteraient de s’agglutiner autour du premier cercle décisionnel de notre pays. Cependant,  en agissant ainsi, le premier ministre oublie que sa joie ne durera que le temps d’un aller simple, Libreville – Bikele car ses potentiels adversaires ne se laisseront pas faire.  

Avec le calendrier qui s’annonce, nous pouvons déjà prédire et soutenir que nous marchons inexorablement vers un avenir incertain à l’heure où la CAN 2012 tente de pointer à l’horizon. Qui acceptera de rester avec un mort né dans les bras au cas où les évènements à venir ne permettraient pas d’organiser ce rendez vous sportif tant attendu par les africains: l’opposition alimentaire  conduite par Pierre Mamboundou Mamboundou ou le chef du gouvernement, Paul Biyoghe Mba de Bikele?

Face à cette situation, nous pouvons imaginer la gymnastique politique inutile à laquelle vont s’adonner nos pseudos opposants afin de tenter de sauvegarder la légère crédibilité qu’ils possèdent injustement grâce à quelques inconditionnels qui préfèreront mourir politiquement, les armes à la main. En d’autres termes, ces vendeurs d’illusions aguerris refuseront d’assister aux prochaines invitations du président de la République pour essayer de se sauver la face. Ce qui ne pourra que réjouir Paul Biyoghe Mba de Bikele dont le projet est de ne pas voir Ali Bongo Ondimba prendre encore plus de place sur l’échiquier politique de notre pays.

Le fond du mal qui accablait notre premier ministre était que les rapprochements entre Ali Bongo Ondimba et certains hommes politiques du Gabon n'arrangeaient nullement son ambition de demeurer premier ministre jusqu’en 2016 ou de constituer un obstacle à son projet présidentiel connu uniquement que par quelques introduits. En d’autres mots, Paul Biyoghe Mba de Bikele craignait fortement qu’un nouveau dispositif se mette en place au détriment de sa volonté inavouée mais démasquée. Par conséquent, ce ne sera certainement pas lui qui fera des efforts pour que puisse éclore à nouveau le chapitre des concertations politiques d’Ali Bongo Ondimba.

De ce fait, nous constatons que la majorité dispose désormais d’une marge de manœuvre extrêmement serrée. Ce qui nous invite à souhaiter un rapprochement quasi immédiat avec les partis d’opposition devenus responsables et qui ont de plus en plus une forte influence sur la population. Cette réalité étant le fruit des incohérences politiques de certains leaders se disant de l’opposition et les actions impertinentes du gouvernement de Paul Biyoghe Mba de Bikele. C’est pourquoi, nous affirmons qu’il ne sert plus à rien de miser sur des sprinteurs complètement essoufflés et carbonisés par leurs multiples instabilités politiques.

Enfin, nous observons que Paul Biyoghe Mba de Bikele est dans une logique qui semble ne pas être confuse : se positionner comme le potentiel successeur d’Ali Bongo Ondimba.

Tout d’abord, en faisant croire au Chef de l’Etat qu’il est l’homme fang le mieux placé pour l’accompagner et le protéger des éventuelles attaques qu’il commandite à longueur de kilomètres entre Bikele et Libreville. Puis, en mettant à profit son statut de premier ministre par lequel il tente s’attirer les faveurs des populations au détriment de la consolidation de la légitimité d’Ali Bongo Ondimba. Enfin, Paul Biyoghe Mba de Bikele veille personnellement à ce que toutes tentatives de réconciliation (négociation) entre l’opposition sérieuse et le Chef de l’Etat puisse aboutir à un échec. Sa survie politique en dépend. Au royaume de la biyoghonnerie, seul le prince Biyoghe Mba décide et devrait exister. 

De cette stratégie vicieuse sortie des arcanes de  Bikele, il n’y a qu’Ali Bongo Ondimba qui trinquera à la grande satisfaction de son premier ministre. Les nombreuses erreurs incompréhensibles du gouvernement mises sous la responsabilité d’Ali Bongo Ondimba en sont une preuve concrète. On ne peut plus claire, Paul Biyoghe Mba de  Bikele a bien réussi son coup. L’esprit des concertations politiques initiées par Ali Bongo Ondimba est désormais en lambeau. Qui peut encore y croire?

Par Télesphore OBAME NGOMO




 


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