mardi 21 juin 2011

Légalisons l’homosexualité au Gabon et égalisons la polygamie et la polyandrie

Avec les différentes sorties intempestives et maladroites de certains compatriotes sur des faits sociaux avérés que sont l’homosexualité et la polygamie, il y a lieu de prendre les dispositions légales nécessaires très rapidement afin de ne pas transformer notre pays en une République bananière ou inégale.

En effet, on ne pouvait mieux choisir que la veille de la « journée de la veuve » pour mettre également sur la table des discussions, la question de la légalisation de l’homosexualité et de la polyandrie si l’on ne délégalise pas la polygamie dans notre pays.

Si la notion d’égalité apparaît très rarement dans la Constitution gabonaise, il va s’en dire qu’une modification de celle-ci s’impose à nouveau afin que les populations gabonaises puissent vivre avec leur temps. En cela, nous faisons confiance au courage du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, pour qu’une fois de plus il poursuive sa réforme constitutionnelle dans le but de ne pas laisser notre pays être habité par des considérations ringardes ou machistes qui n’ont pas lieu d’être en ces temps d’humanité et de modernité.

L’égalité qui est définie comme étant le principe qui fait que les hommes doivent être traités de la même manière, avec la même dignité, qu’ils disposent des mêmes droits et sont soumis aux mêmes devoirs, mérite plus de place dans notre espace vital. Autrement dit, la polygamie qui ne cesse de faire du tort dans le tissu familial et social gabonais ne peut plus être toléré quand on trouve tous les arguments nécessaires pour diaboliser la polyandrie. On est ainsi tenté de se poser la question de savoir si au Gabon l’homme serait encore considéré comme étant supérieur à la femme alors que nous vivons au 21ème siècle ?

De plus, dans cette quête permanente d’égalité, il s’y inscrit cette nécessité de pouvoir octroyer ou restituer aux homosexuels leurs droits les plus élémentaires : vivre ensemble et être protégé par la loi. En d’autres mots, la reconnaissance de l’homosexualité comme l’ont été d’autres réalités sociales doit s’inscrire désormais dans un cadre légal. Car, il parait de plus en plus incongru de continuer à se cacher derrière des considérations ancestrales invérifiables ou des acceptions religieuses de moins en moins justifiables et pertinentes d’autant plus qu’un grand nombre de citoyens gabonais ont fait le choix de faire allégeance discrètement à cette pratique, symbole d’affection et de considération mutuelle d’un autre genre.

Disons que dans l’article 13 de la Constitution gabonaise, il est fait référence aux actes de discriminations de type raciale, ethnique ou religieuse tout en omettant le domaine de la sexualité. Une réparation de cette erreur devenant tout doucement une faute semble être de rigueur. Le Gabon ayant ratifié la Charte des Droits de l’Homme ne peut rester en marge de son préambule qui dit que « tous les hommes naissent libres et égaux ».

L’homosexuel gabonais ne serait il pas libre et égal à l’hétérosexuel devant la loi ?

Il est quand même inconcevable que la seule loi populaire qui porte le nom d’un élu extrêmement contesté de nos jours du fait de la disparition non mystérieuse des 7 milliards 920 millions de francs CFA soit celle qui encourage cette overdose de femmes pour un seul homme quand on sait tous les dommages que ce fait social barbare et déshumanisant engendre dans les familles gabonaises.
Non seulement la polygamie est le symbole même de la division, de la méchanceté, de l’injustice, de la rivalité cynique et inique, de la sorcellerie, du vol de cœur et de sexe, de l’émergence ou de la justification de la pauvreté et de tous ses corollaires, de la soumission, de la distribution des maladies notamment le VIH/SIDA, elle reste une des premières causes de la spoliation des veuves et des orphelins. Par conséquent, s’attaquer à cette problématique qui sera célébrée tous les 23 juin de chaque année sans déclarer une guerre sans merci à la polygamie nous semble être un combat voué à l’échec ou soumis à l’inachèvement.   

Enfin, dans un pays où le nombre de francs maçons se compte par milliers, il est incompréhensible que des questions qui violent en permanence la notion d’égalité ne soient pas traitées avec une plus grande urgence surtout que la devise de nos cercles philosophiques et ésotériques demeure « Liberté, Egalité et Fraternité ».

Le silence ne peut régner plus longtemps sur ces sujets qui fondent la base même de notre vivre ensemble. C’est pourquoi nous sollicitons l’ouverture très rapidement dans notre pays des débats sur la problématique de l’homosexualité, de la légalisation immédiate de la polyandrie si la polygamie n’est pas délégaliser le plus tôt possible.

Souvenons nous que dans l’axe 9 de notre projet de société l’Avenir en confiance, le candidat président Ali Bongo Ondimba nous promettait de pouvoir faire de l’égalité une réalité et de l’exclusion un fait à combattre. De ce fait, les sujets pour lesquels nous souhaitons instaurer un débat franc entre citoyens gabonais méritent d’être regardés et étudiés avec beaucoup d’attention.  

Par Télesphore OBAME NGOMO



   






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire