mardi 13 décembre 2011

« L’opposition archaïque » et « l’opposition civile » désormais aux abois



Jointes par téléphone en ce jour pour avoir plus amples informations sur les évènements de Ntoum et sur les propos qu’aurait tenu monseigneur Basile Mve Engone au sujet des futures élections législatives, nous n’avions pas été surpris d’apprendre de sources autorisées que ces deux grossiers mensonges relevaient tout simplement de l’affabulation à des fins opportunistes orchestrés par les chantres de l’opposition civile et entériné par les militants de l’opposition archaïque.

Plus que jamais en perte de vitesse, du fait de son manque de crédibilité et de sa sincérité très ambiguë, l’opposition archaïque, composée en grande partie d’anciens dignitaires du régime de feu Omar Bongo Ondimba et de gens ayant douteusement géré les biens de l’Etat, ne sait plus à quel saint se vouer pour tenter de revenir aux affaires. Les membres de ce conglomérat de budgétivores étaient tellement habitués à la gabegie et aux abus de tous genres que la fin brutale de ce désordre organisé les a poussé à traverser le Gabon par la route avec tous les risques que cela pouvaient comprendre.

Un exercice qu’ils n’avaient jamais pris le soin de faire jadis, tellement coutumier des déplacements en jets privés payés avec l’argent du contribuable gabonais. Ces compatriotes ont décidé d’aller à la rencontre de leurs victimes afin de se faire passer non seulement pour leurs défenseurs mais surtout pour les victimes du pouvoir en place. Tout ceci pour une once de pouvoir dans les sphères de l’Etat.

C’est d’ailleurs ce qui ressort très clairement du discours du professeur André Kombila à Oyem. Ce dernier s’exprimait en ces termes : « il faudrait donc que le PDG soit contraint d’entrer en discussion avec ce groupe là (désignant du doigt les membres de l’opposition archaïque et les dilués de l’opposition civile)». Les mots sont dits et les objectifs sont désormais dévoilés.

De ces aveux malhabiles et pesants, ce ne sont pas les milliers d’individus ayant séjourné dans les vidéos mises en ligne par Jean Pierre Rougou, cet inconditionnel de l’opposition archaïque, qui pourront dire le contraire. Or, à cette question du dialogue pour laquelle le président de la République y garde une place de choix, il y a finalement l’urgence de se demander sur quoi portera le dialogue tant recherché par ces anciens mauvais gestionnaires de l’Etat quand le problème qui semble chagriner les anciens barons du PDG et du pouvoir a bénéficié d’un engagement public qui devrait voir la problématique inscrite dans la loi de finance de 2012.

Dans le même état d’esprit, il ne serait de trop de rappeler que Zacharie Myboto, qui fut pendant de nombreuses décennies, un des décideurs incontournables du système Bongo et du parti démocratique gabonais,  tente de s’affranchir de la responsabilité énorme qui est la sienne dans le spectacle qui tend à décrire à sa manière. A l’entendre durant cette tournée qui n’a finalement pas mobilisé grand monde lorsqu’on regarde le nombre de partis politiques représentés et les soutiens de l’opposition civile, le peuple gabonais a comme l’impression d’entendre un « bleu » de la politique gabonaise.

Le président de l’Ex Union nationale s’exprimait en ces termes devant une poignée de compatriotes à Moanda sous une lumière digne des premières expériences de la SEEG dans notre pays: « C’est la première fois qu’on voit les leaders de l’opposition ensemble faire le tour du Gabon. Ca veut dire qu’il y a quelque chose qui les préoccupe parce que ça vous préoccupe. Cette chose, c’est quoi ? : C’est la construction de notre pays que nous voulons un Gabon pour tous et non un Gabon pour quelques uns ». Sans commentaires. Peut on affirmer que Zacharie Myboto n’assume pas finalement son passif et son passé dans le pouvoir ?  A quand sa mise en scène devant les populations gabonaises comme André Mba Obame avait eu à le faire durant la campagne présidentielle de 2009 ?

Devant une telle déclaration qui s’inscrit à des années lumières du fameux « J’assume », il serait juste intéressant de laisser Luc Bengone Nsi nous révéler ce qu’il pense réellement de cette déclaration, lui qui avait toujours combattu Zacharie Myboto dans un passé encore récent. Ce type de discours nous renvoie à une forme de cohabitation qu’on  aurait imposée aux loups et aux agneaux, aux bourreaux et aux victimes. Le président du MORENA pourra t-il nous faire croire un seul instant qu’il croit sincèrement aux mots tenus par Zacharie Myboto à cet instant?

Il est vrai que l’homme peut se bonifier, il peut s’améliorer, il peut être soumis au changement. Cependant, l’opposition archaïque détiendrait elle ce monopole d’être à même de changer ?

Jusqu’à ce que nos souvenirs remontent au plus loin, nous n’avons pas souvenance que Zacharie Myboto ait été l’héritier d’une grosse fortune pouvant justifier son train de vie luxueux et envieux. De ce fait, il serait opportun que l’homme fort de Mounana canalise un tout petit peu ses sorties médiatiques fortement décourageantes pour ceux qui croyaient y voir une lueur de crédibilité.

En plus de ce qui précède, Zacharie Myboto est venu confirmer ce que de nombreux observateurs pensaient au sujet des objectifs de cette tournée organisée par l’opposition archaïque et l’opposition civile. Les ambitions légitimes de ces compatriotes en quête de gloire et d’honneurs se sont retrouvées retransmises par la voix du géant de Mounana qui s’exprimait en ces mots : « Lorsque nous sommes partis en 2005 du PDG pour créer l’UGDD, notre mot d’ordre était le changement. Mais, changer qui ?  Changer le régime en place ». Puis de rajouter « Le régime c’est un tout. Là dedans, il y a beaucoup de personnes. Ca veut dire que lorsque vous enlevez le régime avec ses mauvaises pratiques, à ce moment là, vous le mettez à la porte et NOUS on doit venir ».

Cette déclaration qui n’est nullement une révélation pour qui sait le rôle que Zacharie Myboto a joué aux côtés d’Omar Bongo Ondimba pendant de nombreuses années confirme à suffisance que les conditions de vie des populations gabonaises ne constituent pas les priorités des membres de l’opposition archaïque. Et ce fait n’est pas nouveau. Peut on inviter la bête à changer sa manière de s’asseoir ? A entendre Zacharie Myboto, la négative s’impose.

Aussi, en plus des mots déclinés par le patron de l’Ex Union Nationale, le peuple gabonais a eu droit aux jérémiades de l’ancien premier ministre, Jean Eyeghe Ndong.

Comment trouver une forme de crédibilité au démiurge de Nkembo quand on sait que c’est sous son commandement que de nombreuses organisations non gouvernementales avaient été dissoutes par André Mba Obame, son ministre de l’intérieur? Que par la même occasion Marc Ona Essangui et Grégory Ngwa Mintsa avaient été emprisonnés parce qu’ils prononçaient jadis les mots que Jean Eyeghe Ndong prononce aujourd’hui et dénonçaient les maux occasionnés par la politique conduite par ce même Eyeghe Ndong ? Comment peut on croire aux propos du dernier premier ministre d’Omar Bongo Ondimba lorsqu’il parle à Franceville de crédibilité des élections en République gabonaise quand en 2007 l’élection législative avait subi de nombreuses contestations sans pour autant que sa voix ne retentisse dans tout le Gabon?

Est-ce maintenant que Jean Eyeghe Ndong trouve qu’une élection est fondamentale dans un pays ?

A l’entendre dire devant les populations éveillées de Franceville qui se rendront tout de même massivement au vote du 17 décembre prochain : « les élections, c’est important. C’est vous qui désignez le président de la République, les députés, les conseillers municipaux. C’est vous le peuple. Il ne faut pas que quelqu’un s’autoproclame président ou député ou conseiller municipal », les gabonaises et les gabonais ont comme l’impression de découvrir un novice de la politique gabonaise. Venir dire aux populations gabonaises ce qu’elles savent depuis des décennies et que Jean Eyeghe Ndong avait tout simplement banalisé quand il était premier ministre est tout simplement un manque de respect à l’endroit de ces populations victime de sa gestion mais surtout un manque de sérieux.

 Cette caravane irrespectueuse envers les populations subissant encore les actes nuisibles des leaders de l’opposition archaïque n’a pas laissé l’opposition civile en marge des conséquences méritées : une perte totale de considération des populations gabonaises et une crédibilité fortement entachée. Dans cette villégiature, l’opposition civile a été la plus invisible et la plus méprisée. Maintenant elle sait plus que jamais qu’elle ne pourra plus revendiquer une quelconque crédibilité dans notre pays. Ses épousailles forcée et mal amenée avec un groupe de compatriotes ayant failli à leur devoir ressemblent à une jeune épouse tombée dans les bras de ses rivales les plus dangereuses.

C’est pourquoi, consciente de son sort qui nécessite une réanimation imminente, l’opposition civile a décidé de miser sur une présence active et nauséabonde sur Internet. Sachant que cet espace d’échange reste incontrôlé, elle y pond tout et n’importe quoi. Récemment nous apprenions que des violences avaient éclaté à Ntoum dans la province de l’Estuaire. Après une soigneuse vérification, il n’en était rien du tout. Le ministre Julien Nkoghe Bekale y séjourne avec son équipe de campagne en tout quiétude sous le regard admiratif de Casimir Oyé Mba, désormais vomi par les populations de cette localité pour son laxisme ambiant, son manque de courage politique extrêmement décevant et ses allures de bourgeois trop méprisant.

Puis, comme une fusée, il s’est répandu sur la toile numérique l’information selon laquellen son Excellence monseigneur Basile Mve Engone aurait invité les chrétiens du Gabon à ne pas prendre part au vote du 17 décembre prochain. Encore une fois de plus, vérification faite, l’équipe de communication de l’archevêché de Libreville a formellement démenti le vulgaire mensonge de l’opposition et a dénoncé l’utilisation de tels raccourcis pour se trouver une forme de virginité dans un activisme qui a moult fois brillamment échoué.

A ces compatriotes perdus, il est important de dire que ces pratiques, fortement nuisibles, devraient rapidement cesser car elles n’honorent ni ceux qui s’y adonnent et encore moins le respect des libertés qui est finalement bien perceptible au Gabon.

L’opposition archaïque  et l’opposition civile devraient savoir sous d’autres cieux qu’avant de se lancer dans une bataille quelconque, fut elle politique, elles devraient se confectionner un programme clair et cohérent en liaison avec les réels besoins des populations gabonaises.

Par Télesphore OBAME NGOMO







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