jeudi 24 novembre 2011

Dossier spécial: chapitre 3: Quels leaders pour le Woleu Ntem ? (1ère partie)


Ce dossier spécial "Qui sont les vrais amis d'Ali Bongo" nous a été offert par la direction de la publication de l'hebdomadaire gabonais "Le Mbandja". 
 
Il est de moins en moins contestable que les cadres « Fang » du Woleu-Ntem constituent une véritable manne intellectuelle dont le pays a fortement besoin pour son développement. C’est pourquoi, la course aux postes politiques ne devrait pas représenter le moyen d’écarter ou d’écraser tous ceux qui ne pensent pas comme la majorité. Car, de nos différences émergeront les meilleures solutions pour la mise en place d’une véritable politique de l’émergence.

Les différents duels qui se joueront très prochainement durant les élections législatives devraient se tenir dans un cadre et un esprit républicains. D’où la nécessité de rappeler à tous les citoyens gabonais que le développement de notre pays doit s’inscrire dans nos premières priorités. Et ceux qui souhaitent s’investir dans la politique prônée  par le chef de l’Etat ne peuvent aller en ordre dispersé même si le candidat investi par la majorité semble ne pas plaire à tous. Le président de la République de dire : « il y a de la place pour toutes les bonnes volontés dans le train de l’émergence ».

De cette déclaration, le Woleu-Ntem entend clairement jouer sa partition. En effet, sous les mandatures d’Omar Bongo Ondimba, la province du Nord a accusé un retard doublement injustifié. Tout d’abord, le prédécesseur d’Ali Bongo Ondimba avait fait sien le proverbe disant : «  qui n’est pas avec moi est contre moi ». Et les Woleu-ntemois qui, pour le plus grand nombre, possèdent encore cette valeur dénommée « COURAGE » osent toujours dire « haut et fort » ce que beaucoup pensent tout bas. Cette manière d’agir lui a toujours coûté des « brimades » de tous genres mais ils demeurent conscients que la vérité a toujours eu un prix. C’est ainsi que le 01 décembre 2007, la plupart des habitants du septentrion ont savouré le couronnement de leur courage lors du discours historique d’Omar Bongo Ondimba.

Minvoul, entre rébellion et realpolitik
Parmi les heureux vainqueurs de ce combat, long et douloureux,  on peut aisément citer les habitants de Minvoul qui n’ont jamais caché leur refus de cautionner une politique basée sur la corruption, la gabegie et les détournements de fonds publics. Cette ville du Nord a d’ailleurs payé le prix fort. Il n’y a qu’à voir son niveau de développement pour s’en convaincre. Minvoul est restée une ville du 19ème siècle quand la plupart des autres villes du Woleu-Ntem ont connu une légère amélioration de leurs conditions de vie.  Ajoutons à cela que les rivalités de ses fils, au nombre desquels Bika bi Aneghe, ancien député et plus récemment Mbot Jean-Emile et Assogho Noél n’ont pas été de nature à créer une dynamique politico-sociale dans le département du Haut-Ntem.

A présent, résolument tournés vers l’avenir, les cadres de Minvoul ont nourri durant toutes ces années de « brimade », un esprit de ténacité dont l’émergence voulue par Ali Bongo Ondimba a maintenant besoin. Le changement « radical » qu’impose l’ambition clairement énoncée par le président de la République sollicite du courage, de la fermeté et de la ténacité pour garder les yeux rivés sur l’objectif fixé. Aussi, constitués en groupement intellectuel, les cadres de Minvoul entendent participer activement au développement du Gabon en soutenant le projet de société « réaliste et réalisable » porté par Ali Bongo Ondimba.  Mais bien avant, sous l’ère Omar Bongo Ondimba, Minvoul avait déjà amorcé un fléchissement de sa position dès 2005. En effet, lors de la dernière élection présidentielle à laquelle prit part le président sortant, le département du Haut-Ntem gratifia le candidat présidentiel d’un score de 98%. Le plus important de toute la province du Nord. Mais Minvoul ne s’arrêta pas en si bon chemin : en 2006, lors des élections législatives qui suivirent, les deux sièges de députés tombèrent sous la coupe des candidats PDG de même que l’unique siège de sénateur.

De cette décision fortement encourageante et de cette nouvelle position pragmatique, il va s’en dire qu’elle pose le flambeau de la contestation et s’ouvre désormais à la coopération « émergente » pour le développement du Haut-Ntem. C’est alors qu’on peut affirmer qu’en la matière, Minvoul n’a à apprendre de personne.

Medouneu, entre Ali et AMO
Aussi, la nature ayant horreur du vide, et ironie de l’histoire, c’est la ville de Medouneu, ville natale du nouvel opposant André Mba Obame, qui se saisit du phénomène de la contestation. Cependant, quelques bémols méritent d’être rapidement soulevés dans l’élan que souhaite prendre nos compatriotes de cette localité.

Quand la ville de Minvoul contestait le pouvoir du président Omar Bongo Ondimba, elle le faisait par conviction et non par passion. C’est à ce titre que Minvoul pouvait réellement savourer la fin de sa longue traversée du désert avec les propos tenus par le défunt président : « Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon… ».

Tandis que, pour ce qui est de l’opposition naissante à Medouneu, le phénomène semble présenter quelques coquilles. En effet, pendant plusieurs décennies, André Mba Obame qui reste le leader incontesté de la ville de Medouneu, n’a nullement songé à faire ressembler sa terre natale en paradis terrestre. Or, c’est ce que préconisait l’état d’esprit de la géopolitique développée par Omar Bongo Ondimba. Chaque roitelet devait construire sa région d’origine. La formule est certes contestable mais certains l’ont néanmoins acceptée. C’est pourquoi, nous attendons toujours de voir les réalisations faites par André Mba Obame dans la ville de Medouneu, lui qui était si proche d’Omar Bongo Ondimba, le généreux.

Le vrai et bon maçon est jugé au pied du mur et non dans les théories que tous nous pouvons citer et réciter.

Le peuple gabonais peut comprendre l’attachement des habitants de Medouneu à un de leurs fils. Mais, il considère également Medouneu comme étant une ville à part entière du Gabon, à ne pas mettre entièrement à part. De même pour ses habitants. Aussi, la défense des intérêts du plus grand nombre passe par les alertes incessantes à l’endroit de ces compatriotes sur leur choix.

Le combat politique d’André Mba Obame est légitime bien que sa sincérité reste difficile à saisir. Il faut dire que l’homme a tout perdu, privilèges et avantages divers, et qu’il se battra jusqu’au bout pour tout retrouver. Cependant, est-ce la raison pour laquelle, tous les habitants de Medouneu devraient le suivre aveuglement dans sa stratégie de conquête du pouvoir ?
Qu’a-t-il fait concrètement lorsqu’il siégeait à la table du prince comme on peut s’apercevoir du développement qu’Idriss Ngari a fait de Ngouoni, sa ville natale ou Doupamby Matoka, de Fougamou ?

Disons le simplement, André Mba Obame est un homme ambitieux qui travaille avec acharnement pour sa réussite personnelle. Pour s’en convaincre, il ne serait de trop si l’on venait à rappeler que, pour jouir des privilèges et avantages de premier ministre d’Omar Bongo Ondimba, le dernier ministre de l’intérieur d’Eyeghe Ndong voulut transférer la ville de Medouneu dans la province de l’Estuaire. Des exemples de ce genre sont légions pour décrypter le vrai profil d’André Mba Obame que nous respectons néanmoins. Ne dit on pas que la fin justifie les moyens?

Aha dit Athotis, pharaon de la 1èreDynastie
 

1 commentaire:

  1. Article faisant l'éloge du TRIBALISME et de l'ETHNISME. Omar Bongo a laissé un héritage éloquent...Le lombrilisme a encore de beaux jours.
    Vive la république des Ethnies et Des régions...

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