En
choisissant Alain Claude Bilié Bi Nze comme porte parole de la présidence de la
République, nombreux sont les citoyens gabonais qui se sont demandés si le
régime en place méritait encore un quelconque soutien car, celui-ci venait de
franchir le summum du ridicule, de l’incohérence voire même de l’immoralité.
En
effet, dans n’importe quel pays au monde qui se respecte, aucun dirigeant ne
peut se permettre de nommer à des postes aussi prestigieux que symboliques des
personnes dont la moralité souffre d’innombrables failles. Or, au Gabon, ce
trait de gouvernance injustifiable et insaisissable semble être une originalité
qui mérite vraiment d’être relevée.
Sans
pour autant s’appesantir sur le passé estudiantin trouble d’Alain Claude Bilié
Bi Nze, on ne peut se passer de relever que cet homme avait quand même
déshabillé le recteur de l’université Omar Bongo, le nommé Daniel Ona Ondo,
actuel premier vice président de l’Assemblée nationale. Ce trait de caractère
inconcevable et irrespectueux aurait déjà dû disqualifier Alain Claude Bilié Bi
Nze de toutes fonctions officielles. Mais hélas, le pardon d’Omar Bongo Ondimba
semble avoir eu pour ambition de tenter d’effacer cette faute gravissime
ineffaçable.
Aussi,
l’habitude étant devenue une seconde nature chez certains individus, Alain
Claude Bilié Bi Nze semble s’être abonné à ce proverbe populaire. A peine sorti
du gouvernement de Jean Eyeghe Ndong, l’ancien ministre délégué auprès du ministre
d’Etat chargé du transport, de l’aviation civile et du tourisme décida de s’aventurer
dans une écriture en faux qui lui a valu une condamnation d’une année de prison.
C’est alors que le 08 janvier 2008, le tribunal de première instance de
Libreville décida que cet individu malveillant devait désormais côtoyer les
murs de la prison centrale de Libreville comme ses semblables malfrats qui ont
inquiété la quiétude de paisibles citoyens. Inutile ici de préciser qu’Ali
Bongo Ondimba était quand même ministre de la défense nationale et qu’à ce
titre, il n’ignorait pas le sulfureux comportement de son ancien collègue du
gouvernement.
En
portant son choix sur Bilié Bi Nze, les gabonais qui ont battu campagne en 2009
pour le candidat du parti démocratique gabonais (PDG) se sont posés la question
de savoir ce qui pouvait bien justifier cette préférence totalement impertinente.
Bien évidemment les arguments contestant ce choix puant s’est vu être alimenté par
les différents éléments graves précités auxquels on ne peut se permettre d’oublier
de rappeler qu’en août 2009, pendant la campagne présidentielle anticipée,
Alain Claude Bilié Bi Nze dont le parti politique faisait pourtant partir de la
majorité présidentielle avait décidé de soutenir Paul Mba Abessolo.
Aussi,
ce dernier s’était publiquement autorisé de déclarer sur les ondes de Radio
France Inter (RFI) durant cette période chaude qu’Ali Bongo ne pouvait gagner
aucune élection au Gabon et que même à Bongoville, il n’avait jamais été élu
pourtant il avait toujours siégé à l’assemblée nationale pour le compte de
cette localité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Paul Mba Abessolo et
Bilié Bi Nze avaient décidé de soutenir Jean Claude André Mba Obame qu’ils
traitent de tous les noms aujourd’hui.
Face
à ce choix impertinent porté sur un tel profil après ceux d’Accrombessi et
Liban Suleimane, on ne peut que se demander s’il n’existât plus dans le PDG ou
dans la majorité et voire même dans le Gabon tout entier, un cadre gabonais
propre capable d’occuper dignement et efficacement ce poste symbolique ?
Déjà,
avec toutes ses casseroles bruyantes, Alain Claude Bilié Bi Nze aurait dû
prendre conscience qu’il marche sur une corde raide. Mais hélas, rien de
surprenant quand on connaît le personnage et ses vieux démons. Pensant être
parvenu au sommet de sa gloire, Alain Claude Bilié Bi Nze multiplie des
comportements arrogants qui auraient dû inviter le chef de l’Etat à s’en
séparer le plus tôt possible. Encore une fois de plus, hélas…
En
effet, on pouvait reprocher plusieurs choses à Clémence Mezui ou encore à Guy
Bertrand Mapangou, tous deux anciennement porte parole de la présidence de la
République, mais l’overdose d’inepties que pond Bilié Bi Nze à chaque sortie
est tout simplement révoltante quand on sait qu’on est contraint d’assister aux
manœuvres d’un profito-situationniste qui ne s’est nullement approprié le
projet de société l’avenir en confiance mais surtout qui ne croit pas une seule
seconde à toutes les incohérences qu’il débite dans son verbe, certes mielleux
mais profondément creux et dangereux.
De
ce fait, il n’y a plus de doutes, Alain Claude Bilié Bi Nze ne dispose pas de
la moindre compétence pour occuper une telle fonction, sinon il aurait fait
sienne la philosophie de Jacques PILHAN, ancien conseiller en communication de
plusieurs chefs d’Etat français, qui disait : « la communication présidentielle doit être RARE, DISCRETE, elle doit
toujours annoncer une INITIATIVE, et c’est pourquoi elle doit toujours
SURPRENDRE ».
Or,
avec Bilié Bi Nze, qui porte quand même la parole du chef de l’Etat, on a droit
à sa tête et à sa voix sur tous les médias qui parle du Gabon. En moins d’une
année, il a certainement dû parler plus qu’Ali Bongo Ondimba et certains
membres du gouvernement qui sont aux commandes du pays depuis trois ans
maintenant. Donc, aucune rareté et aucune discrétion. Puis, toutes les fois où
Bilié Bi Nze vient débiter ses bêtises, il n’annonce quasiment jamais des
choses nouvelles, ce qui inévitablement n’engendre donc aucune surprise.
Aussi,
nous nous sommes amusés à revisiter tous les passages publics de ce
« souffleur de vent ». De Gabon Télévision à Africa 24 en passant par
les chaînes internationales Al Quara, TéléSud et les radios, RFI et Africa n°1,
son argumentaire est quasiment le même à la virgule prêt. Aucune profondeur
dans l’analyse. Tout son discours est basé sur un flou insupportable accompagné
de multiples incohérences.
Nous
avons relevé qu’il ne donne presque jamais des éléments chiffrés afin de
convaincre ceux qui l’écoutent. Et les seules fois où il les a donné, un
journaliste provocateur lui aurait tout simplement demander de traduire les
effets de cette fameuse croissance à deux chiffres dont il parle avec fierté
sur le quotidien des Gabonais qui manquent toujours d’eau, d’électricité et qui
continuent de se nourrir à la décharge de Mindoube.
Ensuite,
tout le monde diplomatique ainsi que l’élite française furent choqués par le
fait que, malgré le démenti du Parti Socialiste français (PS), malgré l’aveu
honteux de Roland Dumas, Alain Claude Bilié Bi Nze et ses compères de la virée
parisienne ne furent pas relevés de leurs fonctions mais pire, ce dernier
accuse abusivement les différents courants du Parti Socialiste d’être à l’origine
d’une fausse lettre qui malheureusement pour Bilié Bi Nze précise que se sont les
personnes citées qui étaient demandeuses d’une acceptation à l’université de la
Rochelle. Même pris en flagrant délit, Bilié Bi Nze continue à dire des contre
vérités au lieu tout simplement de garder le silence. Ce qui ne peut que nous
rappeler le chèque sans provision qui lui avait valu un an d’emprisonnement.
C’est à croire qu’il n’a pas passé assez de temps dans ce lieu de
redressement.
Est-ce
la trop grande tolérance du président de la République qui lui aurait empêché
de sanctionner cette attitude étrange d’un de ses collaborateurs ? Le chef
de l’Etat préfère t-il essuyer une humiliation inacceptable sur le plan
diplomatique au lieu tout simplement de prendre congé de ces individus, toute
honte bue, qui s’étaient en plus autorisés à faire un montage vidéo servi au
public gabonais et aux citoyens du monde qui acceptent de perdre leur temps en
regardant Gabon Télévision ?
Enfin,
pour couronner le tout sur le comportement inacceptable d’Alain Claude Bilié Bi
Nze, il convient de revenir sur ses propos qui ont complètement discrédité le
chef de l’Etat en même que cette attitude semble avoir définitivement claquée
la porte de l’Elysée. Car, faire passer aux yeux du monde entier les
responsables de l’Elysée comme étant des faussaires, des gens pas crédibles
mais surtout des personnes incohérentes est une chose qui n’a pas du tout été
acceptée et qui semble être trop difficile à digérer au sein du nouveau pouvoir
français.
Alain
Claude Bilié Bi Nze qui a peut être oublié qu’il représentait et engageait la
parole du chef de l’Etat disait ceci sur les ondes d’Africa n°1 lors de la
célèbre émission « Le Grand Débat » animée par Francis LALOUPO :
«Je ne suis pas commentateur des
communiqués de l’Elysée. J’étais à L’Elysée, j’étais présent à l’Elysée et vous
(s’adressant à Petit-Lambert Ovono) vous n’y étiez pas. Ce qui s’est dit à
l’Elysée entre François Hollande et Ali Bongo n’est pas du tout conforme au
communiqué de l’Elysée qui a été rédigé avant la rencontre. Maintenant que
Monsieur Hollande dise qu’il va conditionner ses entretiens et sa relation avec
le Gabon à la question de la gouvernance démocratique, nous n’avons attendu
Monsieur Hollande pour arriver à la question de la gouvernance démocratie dans
notre pays… ».
A
la lecture de cette réponse malhabile d’Alain Claude Bilié Bi Nze qui froisse
aussi bien le langage diplomatique que les relations déjà bien tendues entre
Libreville et Paris, on ne peut que se poser la question de savoir, quelle
mouche a piqué le porte parole de la présidence de la République ? Qu’est
ce qui l’a autorisé à se livrer comme une pizza italienne à un tel langage
arrogant ? Est-il sûr de ce qu’il affirme ? A-t-il la preuve que le
communiqué de l’Elysée avait été rédigé avant la rencontre de Paris du 05
juillet 2012 entre les deux chefs d’Etat ?
Voici
encore un bras de fer dans lequel Alain Claude Bilié Bi Nze engage Ali Bongo
Ondimba face aux dirigeants français alors que celui qui est en cours au Gabon
avec l’opposition n’est déjà pas facile à régler. Faut-il rappeler que c’est l’arrogance
d’un conseiller de Mouammar Kadhafi face au philosophe français, Bernard Henri
Levy, qui avait embrasé les relations franco-libyennes au-delà de tous les
dessous de table qu’on pouvait nous
raconter sur les médias publics?
Puis,
faut-il rappeler à Alain Claude Bilié Bi Nze qu’en 1964 c’est la France du
général de Gaulle, sous les commandes de Jacques Foccart, qui avait ramené le
président Léon Mba au pouvoir après le coup d’Etat militaire ? Faut-il rappeler
à ce porte parole, finalement trop bavard, qu’en 1990, c’est la France de
François Mitterrand, sous les commandes de Roland Dumas, qui avait sauvé le
pouvoir du président Omar Bongo Ondimba quand la rue l’avait quasiment
vaincu ? Faut-il rappeler à ce porte parole à la moralité infernale qu’en 2009 c’est la France de Nicolas
Sarkozy, sous les commandes de Claude Guéant et de Robert Bourgi, qui avait
joué un rôle déterminant pour le maintien du pouvoir dont il profite
abusivement les retombés alors qu’il n’y a rien fait pour et dont il vient de
signer l’accélération de la fin ?
En
traitant les responsables de l’Elysée de menteurs et de manipulateurs, si on
s’en tient aux mots utilisés lors du débat avec le trouble fête de Petit
Lambert Ovono, qu’Alain Claude Bilié Bi Nze s’attende à la réaction la plus
légitime des tenants de l’Elysée qui serait tout simplement le refus de ces
derniers de continuer de traiter ou de discuter avec un pouvoir qui ne les
respecte pas et qui les insulte publiquement.
N’est
ce pas les mêmes exigences d’Ali Bongo Ondimba dans son discours devant le
Parlement réuni en Congrès envers l’opposition gabonaise ?
Il
disait en ce jour : « Je ne redoute pas le dialogue. Mais, je ne
dialoguerai pas avec des personnes qui ne respectent ni les institutions de
leur propre pays, ni ceux qui les incarnent,…, je ne dialoguerai pas avec ce
genre de personnes,… ».
François
Hollande et les siens peuvent également faire siens les mots de cette
déclaration en disant qu’ils n’accepteront pas de dialoguer avec des gens qui
ne les respectent pas, et mieux, qui
envisagent même d’étrangler l’esprit de la Francophonie à moins de deux
semaines de son sommet au profit d’une adhésion au Commonwealth.
Voici
où entraîne l’excès de zèle et le trop plein d’arrogance de Bilié Bi Nze, un
profito-situationniste qui a fait campagne pour André Mba Obame en 2009. Rappeler
ce passé encore récent n’est nullement abusif quand on assiste à sa jouissance
lorsque cet homme malveillant s’empresse de rappeler le passé et le passif des
anciens dignitaires du PDG, oubliant que son dossier honteux est sur la place
publique.
Quelle
honte de vivre ce genre de situation dans un pays qui ne manque pas de cadres.
D’aucuns diraient que des gueux sont maintenant au sommet de l’Etat quand
d’autres pourraient être tout simplement autorisés à parler de racailles au
pouvoir.
Par
Télesphore OBAME NGOMO
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