mercredi 3 octobre 2012

Alain Claude Bilié Bi Nze claque définitivement la porte de l’Elysée…


En choisissant Alain Claude Bilié Bi Nze comme porte parole de la présidence de la République, nombreux sont les citoyens gabonais qui se sont demandés si le régime en place méritait encore un quelconque soutien car, celui-ci venait de franchir le summum du ridicule, de l’incohérence voire même de l’immoralité.

En effet, dans n’importe quel pays au monde qui se respecte, aucun dirigeant ne peut se permettre de nommer à des postes aussi prestigieux que symboliques des personnes dont la moralité souffre d’innombrables failles. Or, au Gabon, ce trait de gouvernance injustifiable et insaisissable semble être une originalité qui mérite vraiment d’être relevée.

Sans pour autant s’appesantir sur le passé estudiantin trouble d’Alain Claude Bilié Bi Nze, on ne peut se passer de relever que cet homme avait quand même déshabillé le recteur de l’université Omar Bongo, le nommé Daniel Ona Ondo, actuel premier vice président de l’Assemblée nationale. Ce trait de caractère inconcevable et irrespectueux aurait déjà dû disqualifier Alain Claude Bilié Bi Nze de toutes fonctions officielles. Mais hélas, le pardon d’Omar Bongo Ondimba semble avoir eu pour ambition de tenter d’effacer cette faute gravissime ineffaçable.

Aussi, l’habitude étant devenue une seconde nature chez certains individus, Alain Claude Bilié Bi Nze semble s’être abonné à ce proverbe populaire. A peine sorti du gouvernement de Jean Eyeghe Ndong, l’ancien ministre délégué auprès du ministre d’Etat chargé du transport, de l’aviation civile et du tourisme décida de s’aventurer dans une écriture en faux qui lui a valu une condamnation d’une année de prison. C’est alors que le 08 janvier 2008, le tribunal de première instance de Libreville décida que cet individu malveillant devait désormais côtoyer les murs de la prison centrale de Libreville comme ses semblables malfrats qui ont inquiété la quiétude de paisibles citoyens. Inutile ici de préciser qu’Ali Bongo Ondimba était quand même ministre de la défense nationale et qu’à ce titre, il n’ignorait pas le sulfureux comportement de son ancien collègue du gouvernement.

En portant son choix sur Bilié Bi Nze, les gabonais qui ont battu campagne en 2009 pour le candidat du parti démocratique gabonais (PDG) se sont posés la question de savoir ce qui pouvait bien justifier cette préférence totalement impertinente. Bien évidemment les arguments contestant ce choix puant s’est vu être alimenté par les différents éléments graves précités auxquels on ne peut se permettre d’oublier de rappeler qu’en août 2009, pendant la campagne présidentielle anticipée, Alain Claude Bilié Bi Nze dont le parti politique faisait pourtant partir de la majorité présidentielle avait décidé de soutenir Paul Mba Abessolo.

Aussi, ce dernier s’était publiquement autorisé de déclarer sur les ondes de Radio France Inter (RFI) durant cette période chaude qu’Ali Bongo ne pouvait gagner aucune élection au Gabon et que même à Bongoville, il n’avait jamais été élu pourtant il avait toujours siégé à l’assemblée nationale pour le compte de cette localité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Paul Mba Abessolo et Bilié Bi Nze avaient décidé de soutenir Jean Claude André Mba Obame qu’ils traitent de tous les noms aujourd’hui.
Face à ce choix impertinent porté sur un tel profil après ceux d’Accrombessi et Liban Suleimane, on ne peut que se demander s’il n’existât plus dans le PDG ou dans la majorité et voire même dans le Gabon tout entier, un cadre gabonais propre capable d’occuper dignement et efficacement ce poste symbolique ?

Déjà, avec toutes ses casseroles bruyantes, Alain Claude Bilié Bi Nze aurait dû prendre conscience qu’il marche sur une corde raide. Mais hélas, rien de surprenant quand on connaît le personnage et ses vieux démons. Pensant être parvenu au sommet de sa gloire, Alain Claude Bilié Bi Nze multiplie des comportements arrogants qui auraient dû inviter le chef de l’Etat à s’en séparer le plus tôt possible. Encore une fois de plus, hélas…

En effet, on pouvait reprocher plusieurs choses à Clémence Mezui ou encore à Guy Bertrand Mapangou, tous deux anciennement porte parole de la présidence de la République, mais l’overdose d’inepties que pond Bilié Bi Nze à chaque sortie est tout simplement révoltante quand on sait qu’on est contraint d’assister aux manœuvres d’un profito-situationniste qui ne s’est nullement approprié le projet de société l’avenir en confiance mais surtout qui ne croit pas une seule seconde à toutes les incohérences qu’il débite dans son verbe, certes mielleux mais profondément creux et dangereux.

De ce fait, il n’y a plus de doutes, Alain Claude Bilié Bi Nze ne dispose pas de la moindre compétence pour occuper une telle fonction, sinon il aurait fait sienne la philosophie de Jacques PILHAN, ancien conseiller en communication de plusieurs chefs d’Etat français, qui disait : « la communication présidentielle doit être RARE, DISCRETE, elle doit toujours annoncer une INITIATIVE, et c’est pourquoi elle doit toujours SURPRENDRE ».  

Or, avec Bilié Bi Nze, qui porte quand même la parole du chef de l’Etat, on a droit à sa tête et à sa voix sur tous les médias qui parle du Gabon. En moins d’une année, il a certainement dû parler plus qu’Ali Bongo Ondimba et certains membres du gouvernement qui sont aux commandes du pays depuis trois ans maintenant. Donc, aucune rareté et aucune discrétion. Puis, toutes les fois où Bilié Bi Nze vient débiter ses bêtises, il n’annonce quasiment jamais des choses nouvelles, ce qui inévitablement n’engendre donc aucune surprise.

Aussi, nous nous sommes amusés à revisiter tous les passages publics de ce « souffleur de vent ». De Gabon Télévision à Africa 24 en passant par les chaînes internationales Al Quara, TéléSud et les radios, RFI et Africa n°1, son argumentaire est quasiment le même à la virgule prêt. Aucune profondeur dans l’analyse. Tout son discours est basé sur un flou insupportable accompagné de multiples incohérences.

Nous avons relevé qu’il ne donne presque jamais des éléments chiffrés afin de convaincre ceux qui l’écoutent. Et les seules fois où il les a donné, un journaliste provocateur lui aurait tout simplement demander de traduire les effets de cette fameuse croissance à deux chiffres dont il parle avec fierté sur le quotidien des Gabonais qui manquent toujours d’eau, d’électricité et qui continuent de se nourrir à la décharge de Mindoube.

Ensuite, tout le monde diplomatique ainsi que l’élite française furent choqués par le fait que, malgré le démenti du Parti Socialiste français (PS), malgré l’aveu honteux de Roland Dumas, Alain Claude Bilié Bi Nze et ses compères de la virée parisienne ne furent pas relevés de leurs fonctions mais pire, ce dernier accuse abusivement les différents courants du Parti Socialiste d’être à l’origine d’une fausse lettre qui malheureusement pour Bilié Bi Nze précise que se sont les personnes citées qui étaient demandeuses d’une acceptation à l’université de la Rochelle. Même pris en flagrant délit, Bilié Bi Nze continue à dire des contre vérités au lieu tout simplement de garder le silence. Ce qui ne peut que nous rappeler le chèque sans provision qui lui avait valu un an d’emprisonnement. C’est à croire qu’il n’a pas passé assez de temps dans ce lieu de redressement. 

Est-ce la trop grande tolérance du président de la République qui lui aurait empêché de sanctionner cette attitude étrange d’un de ses collaborateurs ? Le chef de l’Etat préfère t-il essuyer une humiliation inacceptable sur le plan diplomatique au lieu tout simplement de prendre congé de ces individus, toute honte bue, qui s’étaient en plus autorisés à faire un montage vidéo servi au public gabonais et aux citoyens du monde qui acceptent de perdre leur temps en regardant Gabon Télévision ?

Enfin, pour couronner le tout sur le comportement inacceptable d’Alain Claude Bilié Bi Nze, il convient de revenir sur ses propos qui ont complètement discrédité le chef de l’Etat en même que cette attitude semble avoir définitivement claquée la porte de l’Elysée. Car, faire passer aux yeux du monde entier les responsables de l’Elysée comme étant des faussaires, des gens pas crédibles mais surtout des personnes incohérentes est une chose qui n’a pas du tout été acceptée et qui semble être trop difficile à digérer au sein du nouveau pouvoir français.

Alain Claude Bilié Bi Nze qui a peut être oublié qu’il représentait et engageait la parole du chef de l’Etat disait ceci sur les ondes d’Africa n°1 lors de la célèbre émission « Le Grand Débat » animée par Francis LALOUPO : «Je ne suis pas commentateur des communiqués de l’Elysée. J’étais à L’Elysée, j’étais présent à l’Elysée et vous (s’adressant à Petit-Lambert Ovono) vous n’y étiez pas. Ce qui s’est dit à l’Elysée entre François Hollande et Ali Bongo n’est pas du tout conforme au communiqué de l’Elysée qui a été rédigé avant la rencontre. Maintenant que Monsieur Hollande dise qu’il va conditionner ses entretiens et sa relation avec le Gabon à la question de la gouvernance démocratique, nous n’avons attendu Monsieur Hollande pour arriver à la question de la gouvernance démocratie dans notre pays… ».

A la lecture de cette réponse malhabile d’Alain Claude Bilié Bi Nze qui froisse aussi bien le langage diplomatique que les relations déjà bien tendues entre Libreville et Paris, on ne peut que se poser la question de savoir, quelle mouche a piqué le porte parole de la présidence de la République ? Qu’est ce qui l’a autorisé à se livrer comme une pizza italienne à un tel langage arrogant ? Est-il sûr de ce qu’il affirme ? A-t-il la preuve que le communiqué de l’Elysée avait été rédigé avant la rencontre de Paris du 05 juillet 2012 entre les deux chefs d’Etat ?

Voici encore un bras de fer dans lequel Alain Claude Bilié Bi Nze engage Ali Bongo Ondimba face aux dirigeants français alors que celui qui est en cours au Gabon avec l’opposition n’est déjà pas facile à régler. Faut-il rappeler que c’est l’arrogance d’un conseiller de Mouammar Kadhafi face au philosophe français, Bernard Henri Levy, qui avait embrasé les relations franco-libyennes au-delà de tous les dessous de  table qu’on pouvait nous raconter sur les médias publics?

Puis, faut-il rappeler à Alain Claude Bilié Bi Nze qu’en 1964 c’est la France du général de Gaulle, sous les commandes de Jacques Foccart, qui avait ramené le président Léon Mba au pouvoir après le coup d’Etat militaire ? Faut-il rappeler à ce porte parole, finalement trop bavard, qu’en 1990, c’est la France de François Mitterrand, sous les commandes de Roland Dumas, qui avait sauvé le pouvoir du président Omar Bongo Ondimba quand la rue l’avait quasiment vaincu ? Faut-il rappeler à ce porte parole à la moralité infernale  qu’en 2009 c’est la France de Nicolas Sarkozy, sous les commandes de Claude Guéant et de Robert Bourgi, qui avait joué un rôle déterminant pour le maintien du pouvoir dont il profite abusivement les retombés alors qu’il n’y a rien fait pour et dont il vient de signer l’accélération de la fin ?

En traitant les responsables de l’Elysée de menteurs et de manipulateurs, si on s’en tient aux mots utilisés lors du débat avec le trouble fête de Petit Lambert Ovono, qu’Alain Claude Bilié Bi Nze s’attende à la réaction la plus légitime des tenants de l’Elysée qui serait tout simplement le refus de ces derniers de continuer de traiter ou de discuter avec un pouvoir qui ne les respecte pas et qui les insulte publiquement.

N’est ce pas les mêmes exigences d’Ali Bongo Ondimba dans son discours devant le Parlement réuni en Congrès envers l’opposition gabonaise ?

Il disait en ce jour : « Je ne redoute pas le dialogue. Mais, je ne dialoguerai pas avec des personnes qui ne respectent ni les institutions de leur propre pays, ni ceux qui les incarnent,…, je ne dialoguerai pas avec ce genre de personnes,… ».

François Hollande et les siens peuvent également faire siens les mots de cette déclaration en disant qu’ils n’accepteront pas de dialoguer avec des gens qui ne  les respectent pas, et mieux, qui envisagent même d’étrangler l’esprit de la Francophonie à moins de deux semaines de son sommet au profit d’une adhésion au Commonwealth.  

Voici où entraîne l’excès de zèle et le trop plein d’arrogance de Bilié Bi Nze, un profito-situationniste qui a fait campagne pour André Mba Obame en 2009. Rappeler ce passé encore récent n’est nullement abusif quand on assiste à sa jouissance lorsque cet homme malveillant s’empresse de rappeler le passé et le passif des anciens dignitaires du PDG, oubliant que son dossier honteux est sur la place publique.

Quelle honte de vivre ce genre de situation dans un pays qui ne manque pas de cadres. D’aucuns diraient que des gueux sont maintenant au sommet de l’Etat quand d’autres pourraient être tout simplement autorisés à parler de racailles au pouvoir.

Par Télesphore OBAME NGOMO





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