jeudi 18 octobre 2012

Trois ans avec Ali Bongo Ondimba: Les raisons d'une rupture




Après trois ans passés à la tête du Gabon, il convient d’apprécier froidement, sans complexes et sans états d’âme le bilan d’Ali Bongo Ondimba et d’en tirer très rapidement les conclusions.

Aussi, dans le but primordial de ne pas s’investir dans les ressentis personnels comme le font très aisément certains petits journalistes de la petite semaine, marqués par un opportunisme injustifié parce qu’injustifiable et une vulgaire incohérence innommable, je garderai pour référence de mon jugement du bilan d’Ali Bongo Ondimba, l’esprit du projet de société « l’Avenir en confiance » que j’avais fièrement soutenu en août 2009 et dont les insuffisances ou les incapacités à être mis en œuvre m’exigent plus que jamais de mettre la République au centre de tout mon investissement en politique.

Autrement dit, je m’engage désormais à m’offrir le profil d’observateur ou d’analyste politique et non plus celui de partisan ou de défenseur de la politique menée par Ali Bongo Ondimba  car ce fut une erreur de penser que le bilan historique d’Omar Bongo Ondimba aurait eu un réel impact sur les décisions que devaient prendre les nouveaux tenants du pouvoir gabonais. Et, jugeant le maçon au pied du mur et non sur les rumeurs, les idées reçues et les caricatures, je peux désormais affirmer que mes ambitions pour le développement du Gabon et le bien être de ses populations sont aux antipodes de la gestion orchestrée par Ali Bongo Ondimba et sa cohorte d’étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires.

Cette déclaration a tout le mérite d’être clair et tient lieu d’information publique à considérer.  

Au regard de ce qui précède, je ne vais point m’appesantir sur les quelques réalisations faites depuis trois ans par Ali Bongo Ondimba car, celles-ci me paraissent extrêmement insignifiantes au regard des colossaux budgets votés chaque année et des innombrables engagements publics pris devant le peuple gabonais. C’est d’ailleurs l’occasion de dire qu’en observant les mauvaises bases construites par des maçons ne possédant nullement les outils indispensables pour réaliser une telle tâche, bien  qu’ayant en leur possession un plan de construction intéressant pour le Gabon, on ne peut vraiment plus croire ou espérer en un quelconque avenir en confiance.

En effet, dans le projet « L’Avenir en confiance » que j’ai soutenu, Axe 1, il n’était pas question de bâillonner la presse (Echos du Nord, Ezombolo, La Une, Le Gri-Gri de la Griffe et Le Scribouillard…), de dissoudre les partis politiques (L’Union Nationale), d’arrêter et de pourchasser la société civile (cf le Forum des indignés) mais plutôt de faire du Gabon un état de droit où le pluralisme politique, la liberté d’opinion et d’expression, la liberté d’association et d’entreprise devaient être respectés.

Dans le projet « L’Avenir en confiance » que j’ai soutenu, Axe 2, il n’était pas question de concentrer tous les pouvoirs en modifiant la Constitution (Modification de la Constitution de décembre 2010), en désossant l’administration de ses prérogatives rattachées par la suite à la présidence de la République au travers de nombreuses agences (Agence Nationale des Grands Travaux (ANGT), Agence des Parcs Nationaux, Agence des Bourses et Stages, Agence d’Etudes et d’Observations Spatiales,  Agence Nationale de l’Urbanisme, des Travaux Topographiques et du Cadastre, Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences) mais plutôt de faire de la Décentralisation une réalité.

Dans le projet « L’Avenir en confiance »  que j’ai soutenu, Axe 3, il n’était pas question d’observer et d’encourager les détournements de fonds publics (3,6 milliards de francs CFA décaissés pour le paiement de 20 bus qui n’ont jamais été livrés, les différents budgets du ministère de l’habitat épongés alors que la cabane de chantier des 5000 logements par an n’est toujours pas sortie de terre), les passes droits et tous leurs corollaires (les différents marchés de la CAN 2012, les échangeurs construits par SOCOBA, les différents contrats de l’ANGT, le traitement des données à caractères biométriques offert à Gemalto) mais plutôt de réussir la moralisation de la vie publique et d’assurer une meilleure gouvernance des affaires publiques.

Dans le projet de société « L’Avenir en confiance » que j’ai soutenu, Axe 4, il n’était pas question d’insulter, d’humilier, de diffamer, de vilipender nos pays voisins et amis. Obiang Nguema Mbazogo, le président de la République de Guinée Equatoriale et Denis Sassou Nguesso, le président de la République du Congo, sont régulièrement insultés dans la presse collaborationniste dirigée par Raphael Ntoutoume Nkoghe, conseiller du Président de la République. François Hollande, Pascal Canfin et les diplomates français en poste au Gabon sont diffamés par les journaux proches du palais présidentiel « La Griffe », « le Douk Douk » et « le Scribouillard » alors qu’il était prévu de consolider les rapports du Gabon avec les pays voisins et amis.

Dans le projet de société « L’Avenir en confiance » que j’ai soutenu, Axe 5, il n’était pas question d’arrêter brutalement des activités qui créaient des emplois et qui produisaient des revenus pour notre pays et les familles y vivant. Puis, de compter en grande partie sur les revenus pétroliers pour justifier la croissance actuelle du Gabon (près de la moitié des budgets de 2010, 2011, 2012 et 2013 s’appuie sur les recettes pétrolières). Enfin, d’inviter des groupes étrangers (OLAM) à l’histoire lourde voire négative quand il s’est agi d’observer leurs liens et les conséquences environnementales dramatiques qu’elles enregistrent mais plutôt de diversifier les sources de croissance et de développement durable.

Dans le projet de société « L’Avenir en confiance » que j’ai soutenu, Axe 6, il n’était pas question de délestages réguliers et de rationalisation des sources d’énergie, de s’asseoir et de contempler les promesses faites dans le domaine des transports (toujours pas d’aéroport moderne, pas de compagnie aérienne nationale, pas de nouveaux bus, pas de nouveaux trains,…), d’augmenter les coûts des appels téléphoniques et de réserver Internet aux seuls riches du Gabon (mis en veilleuse du projet RAG) mais il était plutôt question de mettre en place des infrastructures de soutien au développement économique.

Dans le projet de société « L’Avenir en confiance » que j’ai soutenu, Axe 7, il n’était pas question de détournements de fonds publics causant un déficit de 600 milliards de francs CFA dans les caisses de l’Etat. Avec en filigrane le refus de la Cour des comptes de signer la déclaration de conformité permettant d’établir la loi de règlement mais plutôt de mieux gérer les finances publiques.

Dans le projet de société « L’Avenir en confiance » que j’ai soutenu, Axe 8, il n’était pas question de faire la part belle aux étrangers en les laissant faire main basse sur les finances du pays mais plutôt de mieux responsabiliser les Gabonais et les pousser à être plus entreprenants.

Enfin, dans le projet de société « L’Avenir en confiance » que j’ai soutenu, Axe 9, il n’était pas question d’opérer des dépenses inopportunes pour le peuple et la vie des institutions (achats de l’Hôtel particulier Pozzo di Borgo coûtant près de 100 millions d’euros sans le coût des travaux à entreprendre, Villa de Ted Kennedy coûtant 6,5 millions de dollars sans le coût des travaux à réaliser, achat de voitures de luxe, organisation d’une course nautique à deux pas des quartiers les plus sous intégrés de la capitale, invitation d’artistes étrangers aux frais du contribuable, achat de feux d’artifices éphémères,…) mais plutôt de lutter contre l’inégalité, la pauvreté et l’exclusion.

Comment continuer à soutenir Ali Bongo Ondimba qui s’est engagé dans un nouveau et autre projet de société que celui présenté en 2009?

Avec de tels désaccords et une telle violation flagrante et insupportable du projet de société qui nous liait, il convient à tout un chacun de faire un véritable examen de conscience et de tirer les conclusions nécessaires pour la construction d’une véritable République.

Cette République dont parlait Henri Guaino, un ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, qui expliquait qu’une République ne peut se construire si les femmes et les hommes sensés le faire n’ont pas pour référence un certain nombre de valeurs telles que : la dignité du travail, le sens du devoir et surtout « l’orgueil du pauvre », un concept si cher à son ami Philippe Séguin.

Cet « orgueil du pauvre » qui manque de plus en plus à de nombreux responsables gabonais, y compris ceux qui occupent les fonctions les plus prestigieuses dans notre pays. Cet orgueil de celui qui n’avait rien, de celui qui n’avait pas autre chose à faire valoir dans la société que son mérite et qui devait garder jusqu’à son dernier jour dans son cœur le souvenir ineffaçable d’avoir commencé sa vie sans autre viatique que l’amour et les sacrifices de ceux qui l’ont élevé et qui lui ont appris à se tenir droit, à ne jamais accepter ce qu’il ne pouvait rendre.

A l’orée de la situation difficile qui s’annonce pour l’avenir de notre pays le Gabon, je souhaite prendre ma part de responsabilité dans le combat politique qui devrait plus que jamais interpeller toutes les gabonaises et tous les gabonais.

Dans cette volonté de participer activement et intelligemment au débat politique pour le bien être de notre pays, il était indispensable de s’adresser aux Gabonais qui sont terrassés par les difficultés de la vie quotidienne, qui sont fatigués des promesses et des dons, qui ne savent plus s’il faut encore croire en l’avenir quand tous les indicateurs ne présentent plus aucun espoir pour une quelconque amélioration de leurs conditions de vie, mais qui tout de même ont été fortifiés par ces difficultés qui les emprisonnent, qui gardent en eux un océan de courage, une impressionnante idée de la dignité et des valeurs. Une réelle volonté de changement.

En prenant acte des conclusions de l’élection présidentielle anticipée d’août 2009, nombreux sont les citoyens gabonais qui, contrairement à la caricature distillée ça et là par certains leaders politiques affirmant que ces derniers s’étaient résolus à un simple « on va encore faire comment », avaient accordé le bénéfice du doute à Ali Bongo Ondimba, le candidat du parti démocratique gabonais (PDG) qui effectivement semblait en ce temps électoral mouvementé être jugé abusivement par ses détracteurs.

Aussi, le peuple gabonais constatait qu’au-delà des croquis mal esquissés sur le personnage précité, plus à raison après trois ans d’exercice, il y avait un homme courageux, ambitieux et qui disposait d’un projet de société qui n’était pas déprimant.

Il y avait aussi un homme qui disait avoir vu les erreurs de son père et prédécesseur, et promettait de les éviter à tout prix. C’est alors que dans le préambule de son projet de société « l’Avenir en confiance » on pouvait lire : 

« Au cours de ces dernières semaines, j’ai pris un grand soin, avant toute chose, de consulter et d’écouter les aînés, les femmes et les jeunes, de tous les milieux et de toutes les sensibilités. Je vous ai entendu et je vous ai compris…Toutes les préoccupations rejoignent pour l’essentiel le diagnostic clair, transparent, profond et courageux de la situation politique, économique et sociale de notre pays, posé par le Président Omar Bongo Ondimba dans son discours historique du 1er décembre 2007. Ce diagnostic révèle des maux qui nécessitent un traitement conséquent. Il est temps que la politique nous aide à exprimer nos idées, nos différences et nos accords dans la compréhension afin d’atteindre de grands objectifs communs nationaux et républicains ».
 
En bref, il y avait un homme qui disait vouloir construire « une République », la République gabonaise où chaque citoyen ne demandait qu’à travailler, à vivre de son travail, à vivre de sa fierté et à préserver son honneur en ne devant rien à quiconque. Cette République qui aurait permis à celui qui n’a rien de devenir quelqu’un par son seul mérite et ses talents.

Cette idée de la République gabonaise, finalement basée sur le travail, sur la fierté de son pays, sur le fait de vivre libre et sur un certain nombre de hautes valeurs. Nombreux sont les Gabonais qui l’ont tant espéré et qui pour cela, avaient alors décidé d’observer les potentialités et l’amour d’Ali Bongo Ondimba pour le Gabon bien que ses adversaires également se réclamaient d’une certaine idée de la République et affirmaient haut et fort aimer le Gabon.

Face à cette bataille légitime et justifiée, il demeure important de préciser que le mot « républicain » est moins important que l’idée, elle-même. Car si les mots « Nation » et « République » sont bel et bien à la mode, les idées de Nation et de République n’ont jamais eu autant d’adversaires aussi déterminés.

En effet, l’attachement à la République c’est quelque chose d’assez mystérieux mais qui s’exprime tout de même assez simplement. Entendons par « République » celui qui comprend, qui respecte comme valeur « l’orgueil du pauvre ».

Par conséquent, on appelle « Républicain » celui qui est capable d’éprouver une grande émotion en revisitant le discours de Guy Nzouba Ndama lors de la cérémonie d’investiture d’Ali Bongo Ondimba et celui d’André Mba Obame lorsque les parlementaires de la majorité décidèrent de lui faire perdre son immunité et intitulé « Nous venons tous de quel que part ».

On entend par « Républicain » celui qui croit fortement que l’Ecole de la République gabonaise, massacrée par des théories à dormir debout de Séraphin Moundounga, d’Etienne Massard et de Jean François Tardin, devrait d’abord être une école juste où l’exigence et le meilleur service que l’on puisse rendre à un enfant est de l’aider à devenir adulte et non de lui permettre de rester un grand enfant en l’aliénant et en l’asphyxiant de la politique interminable des dons.

On entend par « Républicain » celui qui veut bien sûr l’union, le travail et la justice pour tous les Gabonais mais qui veut aussi que le mérite soit valorisé, que la liberté soit une réalité, que l’égalité ne soit pas un vain mot et que l’autorité ne se confonde pas avec « le trop plein de sécurité » et qui n’a pas besoin qu’on lui explique ce que veut dire « le sens du devoir », « le sens de l’Etat », ou « le sens de l’intérêt général ».

On entend par « Républicain » celui qui prend conscience que la question nationale et la question sociale sont indissociables. Or la gouvernance étrange actuelle qui tend à étouffer le peuple gabonais, quel que soit l’appartenance politique et sociale, semble n’avoir pas pris en compte ce facteur fondamental dans le processus de développement. Ce qui semble justifier au mieux l’explosion en ébullition au Gabon.

Enfin, on entend par « Républicain » celui qui regarde la Nation non comme une volonté de puissance, non comme un gâteau  mais comme un partage, comme une solidarité, comme une protection, comme une liberté et qui comprend immédiatement ce que voulait dire Jaurès lorsqu’il proclamait que la Nation est le seul bien de ceux qui n’ont rien.

De ce fait, que ceux qui savent qu’ils n’ont que le Gabon comme seule richesse se lèvent comme un seul homme pour mettre hors du pouvoir la légion étrangère et tous leurs soutiens.

Au-delà de ce qui a été dit, une simple question cruciale nous est posée, à nous citoyens gabonais : allons nous liquider définitivement les modestes acquis qui nous restent de l’histoire politico-sociale de notre pays ayant obtenu sa souveraineté en 1960 ? Allons-nous définitivement tourner le dos au dialogue, cette valeur africaine qui permettait de laver « le linge sale en famille » et d’éviter le pire pour le bien du peuple tout entier?

Le Gabon est en crise et c’est le  moins qu’on puisse dire. De cette situation insupportable il convient de pouvoir s’asseoir ensemble afin de reconstruire l’économie, la société et la morale commune. Il ne s’agit plus là d’une simple volonté d’alternance politique mais de déraciner l’immoralité et l’inhumanité qui se sont imposées comme valeurs cardinales à tous les échelons de notre société gabonaise.

C’est d’ailleurs l’occasion de parler des règles de la politesse et de la morale qui devraient en principe nous permettre de mieux vivre ensemble. De cette politesse et de cette morale républicaine qui devraient nous offrir un sentiment d’appartenance plus fort que le sentiment de nos différences et de nos désaccords. Ce qui  constituerait un moyen efficace de lutter contre le repli identitaire, le tribalisme et tous leurs corollaires.

Toutefois, il convient de se réjouir que le choix libre d’Ali Bongo Ondimba porté sur des étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires, au détriment des gabonais mieux formés et plus à même de conduire notre pays  vers le développement grâce à leurs profils salués par des experts internationaux chevronnés, semble être venu briser à jamais la question du repli identitaire qui moisit désormais dans les sombres couloirs de notre histoire politico-sociale.

Autrement dit, ce n’est ni André Mba Obame, ni Zacharie Myboto ni Jules Aristide Bourdès Ogoulinguendé qui se sont affranchis des compétences gabonaises au profit d’hommes aux mœurs et aux capacités douteuses. De ce fait, il serait totalement absurde de continuer de voir le malheur ou le mal là où il n’y est pas. Il est plus qu’évident de constater que, ce ne seront plus les cadres du Haut-Ogooué ou des autres régions du Gabon qui alimenteront un temps soit peu la peur de « l’homme fang » ou tout simplement la peur d’autrui.

Dans toute chose, on devrait en effet être capable de trouver au moins un point positif. Et dans le cas de l’hégémonie des étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires au sommet de notre pays, c’est la disparition évidente du repli identitaire qui semble avoir été élu malgré la nostalgie tristement affichée dans ses organes d’abrutissement par le plus sombre des conseillers d’Ali Bongo Ondimba, Raphael Ntoutoume Nkoghe qui, dans son livre « Lumière sur le Gabon » affirmait clairement que : « Pour préparer le génocide rwandais, les extrémistes Hutus de feu Juvénal Habyarimana, n’ont pas procédé autrement. Car, concentrer ainsi toute la puissance de feu d’un pays entre les mains d’une seule ethnie ne consiste pas moins à programmer l’extermination d’une ou des autres ethnies. Davantage quand on n’est pas sans savoir que ces armes sont détenues par des individus dont l’inconscience, l’inconséquence, le repli identitaire, le réflexe régiono-provincial et la préférence tribalo-ethnique ont été démontrés plus d’une fois.

Il faut surtout comprendre ici qu’il ne s’agit pas seulement d’un souci de Bongo de confier à ses parents l’essentiel de l’armement du pays. En ce sens que cette répartition ethno-tribale obéit davantage à la conception clanique que Bongo se fait lui-même non pas de l’exercice du pouvoir, mais plutôt de sa conservation. Une conservation strictement limitée aux deux groupes ethniques dont il est issu : l’Obamba paternel et le Téké maternel. Ainsi, chaque entité gère équitablement une partie des forces de Défense et de sécurité du pays.

Aussi, ne pas voir à quel point la situation politique explosive qui guette notre pays pourrait être fatale à la stabilité et la quiétude de nos populations est tout simplement suicidaire. Car, lorsque la politique  devient incompréhensible, c’est la démocratie qui est grandement en danger. Puis, ne pas mesurer le degré de désespérance ou sous estimer le niveau de frustration subit par les gabonaises et les gabonais avec cette affaire d’étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires au sommet de l’Etat serait à juste titre la raison fondamentale qui justifiera le choix d’une autre forme urgente de gouvernance dans notre pays ».

En fait, il est important de bien comprendre aujourd’hui que les injustices, les inégalités, le chômage, l’exclusion, la précarité, les maladies, les difficultés croissantes de la vie quotidienne sont des urgences qui ne peuvent se contenter de promesses, toujours et encore sans lendemains. D’où la nécessité de s’approprier très rapidement « l’orgueil du pauvre » qui est indispensable pour bâtir une République. C’est pourquoi, plus que jamais, je renforcerai la chaîne d’union qui lie le peuple gabonais désireux d’un mieux être et je m’armerai de mon épée afin de défendre mon pays face aux ennemis de la démocratie, de la transparence et de la bonne gouvernance.

Par Télesphore OBAME NGOMO










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