samedi 27 octobre 2012

Le ministre Etienne NGOUBOU doit démissionner…


Le ministre Etienne NGOUBOU doit démissionner…

Dans son numéro 644 du 11 octobre 2012, la très « informée » Lettre du Continent avait intitulé un de ses articles « Maixent Accrombessi, vice président ».

Si le titre de cet article invitait à découvrir très rapidement le contenu, ce n’est point parce qu’il révélait l’omniprésence insupportable de Raspoutine le pôpô au Sommet de l’Etat, mais c’est parce qu’on y découvrait le degré humiliant d’assujettissement de certains compatriotes aux diktats d’un individu d’origine béninoise, arrivé au Gabon il n’y a pourtant pas très longtemps.

C’est dans cet article qu’on apprit alors qu’Etienne NGOUBOU, ministre du pétrole, de l’énergie et des ressources hydrauliques n’était qu’une simple poupée de décoration dans le gouvernement de Raymond Ndong Sima car, le pétrole du peuple gabonais était désormais sous l’emprise de l’unique béninois de Bongoville. Et il en serait de même pour ce qui concerne nos ressources énergétiques.

Autrement dit, le rôle d’Etienne NGOUBOU se résumerait à l’obligation de ce dernier de se soumettre sans rechigner aux injonctions et aux brimades que le sulfureux Maixent Accrombessi continue de lui faire subir dans le département ministériel qui, dit-on, était sensé être sous sa tutelle.

Aussi, il n’est plus un secret pour quiconque si nous affirmons qu’associer ou évoquer le nom de Maixent Accrombessi dans la gestion d’un dossier se confond plus que jamais avec les mots incompétence et échec. Et nous y sommes.

Désormais, les gabonaises et les gabonais de Libreville manquent d’eau potable. Une ampleur de cette problématique qui n’avait jamais été observée sous le règne d’Omar Bongo Ondimba que certains membres du PDG se permettent aujourd’hui de critiquer maladroitement, tout simplement parce qu’ils croient ainsi s’opposer à la tenue d’une conférence nationale souveraine fortement réclamée par la majorité des populations gabonaises.

Peuvent-ils nous dire sans avoir honte de leur réponse que notre pays est mieux géré que sous l’ère d’Omar Bongo Ondimba ? Peuvent-ils nous dire s’ils sont heureux de voir un sulfureux béninois venir faire main basse sur les richesses du pays avec la bénédiction de Gabonais? Peuvent-ils nous dire qu’ils n’ont pas entendu le célèbre bilan et mea culpa d’Omar Bongo Ondimba prononcé le 6 janvier 2009 ? Bref…

Face à cet inexplicable manque d’eau dans un pays possédant 800 kilomètres de littoral maritime et une pluviométrie tant enviée par le reste du continent, la situation que subissent actuellement les populations gabonaises est tout simplement un véritable scandale pour ne pas dire une honte inacceptable.

Maixent Accrombessi qui est un petit démarcheur immobilier avec une expertise de creuseur de trou dans le but d’y enfouir des gri-gri ne peut plus continuer à nous emmerder dans notre propre pays. Que les cadres gabonais prennent leurs responsabilités devant l’histoire car il est plus qu’impératif que Raspoutine le pôpô dégage et que dans le même temps, Etienne NGOUBOU soit envoyé hors des rangs du gouvernement étant donné qu’il ne sert à rien.

De plus, il faut quand même dire que ce problème d’eau à Libreville est plus que surprenant.

En effet, on se souvient que, dans un passé encore très récent, la direction générale des ressources hydrauliques avait mis en place un récapitulatif des projets d’adduction en eau pour le compte de l’année 2012 après l’annonce faite par le gouvernement de la réalisation d’un ambitieux projet de 100% d’accès à l’eau potable à l’horizon 2017. Un projet aussi ambitieux que celui des 5000 logements par an où, même pas la cabane de chantier n’est sortie de terre.

On pouvait lire les informations suivantes pour ce qui concerne les régions les plus proches de Libreville:

-          1) travaux de réalisation de 22 forages : date de livraison, 31 octobre 2012, c'est-à-dire dans 5 jours.
-          2) travaux d’extension du réseau de distribution d’eau potable de la ville de Ntoum : date de livraison, 31 décembre 2012.
-          3) réhabilitation du réseau d’eau potable de la ville d’Ebel Abanga (1ère phase) : date de livraison, 31 décembre 2012,
-          4) travaux d’extension du réseau d’eau potable de la ville de Kango : date de livraison, 31 décembre 2012,
-          5) extension du réseau d’eau potable au quartier Alibandeng : date de livraison, 31 décembre 2012,

Face au manque d’eau innommable qui accable actuellement les Gabonais, on ne peut que se demander où en sommes nous avec ces fameux projets ou devrait-on tout simplement les classer à la case « effets d’annonces » ?

On se souvient également que lors du conseil des ministres délocalisé à Franceville, le 15 septembre 2011, Ali Bongo Ondimba annonçait l’entrée de l’Etat au capital de la Société d’Electricité, de Téléphone et d’Eau du Gabon (SETEG) dont il est devenu le principal actionnaire.

Cette action de l’Etat avait pour ambition la construction d’infrastructures d’eau et d’électricité, la réduction des coûts des travaux sur l’ensemble du territoire et la sécurisation de l’accès  à l’eau potable et à l’électricité.

Au regard de la situation chaotique et humiliante qui frappe les populations de Libreville, à quoi avait finalement servi l’entrée de l’Etat dans le capital de SETEG si les conditions d’accès à l’eau potable et à l’électricité sont encore pires qu’avant ? Ou faut-il très rapidement mettre cette annonce dans le registre « opérations de communication » ?

Ensuite, en septembre 2011, le gouvernement avait enjoint la Société d’Eau et d’Energie du Gabon (SEEG) de présenter un plan de renouvellement de ses équipements sur 5 ans dans l’optique d’assurer un approvisionnement décent en eau et en électricité à l’ensemble des populations gabonaises.

A cet effet, Ali Bongo Ondimba spécifiait lors du conseil des ministres délocalisé à Franceville que l’Etat avait procédé au règlement de toutes les sommes dues à la SEEG, soit 11,5 milliards de francs CFA. Ce qui conduit naturellement les populations gabonaises à se poser la question de savoir, à quoi sont réellement dues les difficultés qui s’accumulent dans les prestations de services de cette société ? Est-ce un problème de finances, un souci d’expertise ou un réel problème de communication ? Car, le 11 mars 2011, lors de son conseil d’administration, la SEEG annonçait son projet d’investir 47 milliards de francs CFA sur l’année 2011 pour améliorer ses prestations.

Aussi, devant la situation intenable liée à la problématique de l’eau potable et de l’accès à l’électricité dans notre pays en général, et à Libreville en particulier, il convient de se poser la question de savoir à quoi avait servi l’analyse de l’Audit de la SEEG lors du conseil des ministres du 16 février 2011 si les problèmes liées à l’eau et à l’électricité sont encore plus agaçants que par le passé ?

Enfin, on peut également rappeler que le 15 septembre 2011, Ali Bongo Ondimba, lors du conseil des ministres délocalisé à Franceville avait annoncé le déblocage d’une enveloppe de 94 milliards de francs CFA pour le développement des structures d’approvisionnement en eau.  

Cette enveloppe avait été répartie comme suit :

1)      60 milliards de francs CFA pour la pose d’une troisième conduite de diamètre 1200 entre Ntoum et Libreville,
2)      12 milliards de francs CFA pour la pose d’une conduite de diamètre 800 entre le camp de Gaulle et Agondjé et la construction d’un nouveau château d’eau à Agondjé afin de renforcer l’alimentation en eau de la zone nord,
3)      12 milliards de francs CFA  pour le lancement d’un programme de renforcement des capacités de production et de distribution d’eau dans certaines localités de l’intérieur.

Toutes ces coquettes sommes d’argent et ces belles annonces n’avaient-elles pas pour effets de résoudre le déficit en eau potable et la volonté d’atteindre un niveau d’accessibilité à l’eau potable de 100% d’ici 2017 ?

En observant tous ces budgets astronomiques, tous ces ambitieux projets et toutes ces belles annonces, il est plus qu’utile de se demander, où est réellement le problème ? Pourquoi les autorités compétentes se sentent-elles dans l’obligation ou le devoir de devoir martyriser ou de traumatiser les populations gabonaises par cette pénurie d’eau qui ne trouve aucune justification sensée et crédible?

Au regard du nombre d’années d’expérience de la SEEG au Gabon, on ne peut soutenir que la situation actuelle relève d’un problème d’expertises au sein de cette structure qui n’a pas toujours que mal marchée. Et d’ailleurs si c’était le cas, pourquoi l’Etat ne met-il pas alors fin à ce contrat devenu insupportable?

En voyant les colossaux budgets dégagés, nul ne peut affirmer qu’on serait face à un problème de finances sauf si nous sommes en face de budgets fictifs…

En écoutant les discours des tenants du pouvoir qui récemment ont organisé une tournée dans le Gabon profond pour exprimer leur « amour indescriptible» au peuple gabonais, on ne peut alors conclure qu’il s’agirait d’une volonté de ces derniers d’affecter ou d’aggraver la situation déshumanisante dans laquelle leur mauvaise gestion aurait plongé les gabonaises et les gabonais.

Donc, il ne reste que le profil douteux de Maixent Accrombessi, son amour maladif et abusif des milliards du Gabon et la passivité accouplée à la totale inexistence du ministre Etienne NGOUBOU.

De ce fait, ces deux hommes doivent dégager. L’eau c’est la vie, et s’ils ne sont pas capables de l’offrir aux Gabonais, on se demande bien ce qu’ils pourraient alors  leurs offrir de vital?

Par Télesphore OBAME NGOMO








  

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