vendredi 15 juillet 2011

Réponse au texto de Petit Lambert OVONO sur les élections législatives 2011


Le vendredi 15 juillet 2011, Petit Lambert OVONO (PLO) a tenté d’abuser psychologiquement les quelques lecteurs de ses textes en feignant d’instaurer un dialogue démocratique sur nos propos publiés le jeudi 14 juillet 2011 sur la question de la biométrie et les conditions d’organisation d’une élection libre et transparente dans notre pays comme le souhaite de tous ses vœux le Président de la République, Ali Bongo Ondimba.

Tout d’abord, il est important de rappeler à PLO, pourtant docteur en quelque chose que, les écrits signés du nom d’un individu n’engagent que cette personne et non les différentes organisations auxquelles il pourrait appartenir. Par conséquent, la grossière assimilation que PLO fait aux propos de Télesphore OBAME NGOMO, qui reste un citoyen gabonais libre, exprime une volonté autre que celle de construire un dialogue entre les deux hommes. De ce fait, il est inconcevable que PLO s’adonne à un jeu inutile et futile quand son interlocuteur propose une vision structurée, réaliste et réalisable mais surtout républicaine.

Ce type d’amalgame volontaire, dont nous avons très rapidement démasqués les vices, ne pouvait qu’interpeller notre volonté de mettre au plus vite sur le  droit chemin certains individus subitement sanctifiés après avoir minutieusement lubrifié le système qu’ils pourfendent à longueur de journée. Aussi, il est opportun de dire que les situations que nous vivons aujourd’hui ne sont que les conséquences logiques de l’excès de zèle des nouveaux producteurs de la diversion assis inconfortablement dans une forme d’opposition stérile, disons le au passage. Alors, c’est l’occasion d’inviter PLO à ne pas mêler le PDG, cette entité politique et publique aux valeurs nobles, aux propos d’un citoyen libre.

Dans le même état d’esprit que les observations qui précèdent, nous rappelons à PLO qu’il est souvent impertinent de prendre des raccourcis lorsqu’on souhaite sérieusement abreuver les débats qui touchent la vie de nos compatriotes. Il en va justement de notre crédibilité auprès de ceux qui nous lisent, citoyens gabonais ou citoyens d’ailleurs.
Ce n’est pas toujours en utilisant un vocabulaire ringard pour exprimer ses états d’âme sur la forme de gouvernance au Gabon que les choses pourront changer ou pourrons s’améliorer. Déjà faudrait il que PLO commence à s’attarder sur les questions essentielles.

De plus, il n’est nullement surprenant d’observer une attitude jusqu’auboutisme injustifiée de la part d’un certain nombre de compatriotes face aux actes républicains posés par Ali Bongo Ondimba. Tout n’est certainement pas parfait, comme dans tous les autres pays d’ailleurs, mais nous devons au moins avoir la capacité de reconnaître la pertinence des initiatives constructives du président de la République lorsqu’elles vont dans le sens du dialogue et de l’intérêt de la Nation.

Et cet imparfait réparable des dernières concertations, nous l’avions souligné moult fois. Il faisait référence à l’absence de l’Union Nationale. En d’autres mots, nous avons fortement regretté dans nos différents écrits les décisions épidermiques prises à l’endroit de l’Union Nationale qui a été le grand absent des concertations politiques organisées par le Chef de l’Etat. Cependant, nous avons confiance en l’avenir et à l’amélioration du contexte politique.

Ensuite, à la question de PLO, qui peut être naïf de penser qu’une action peut être menée sans l’aval du président de la République au Gabon, nous répondons tout simplement, peut être l’auteur de la question.
En effet, nous nous souvenons que Clémence Mezui, porte parole de la Présidence de la République, avait dans un verbe osé, livré publiquement la position du Chef de l’Etat sur la question des déguerpissements à Libreville. Celle-ci disait clairement que l’action menée par le gouvernement n’entrait pas dans le cadre des missions confiées par le Président de la République au gouvernement.

Puis, pour trouver à nouveau une réponse à la question posée, il ne serait de trop que de citer, l’activisme perturbateur de certains membres de l’Union Nationale qui ne respectent pas les décisions prises par les administrations publiques du pays. Le contentieux, semble t-il selon Zacharie Myboto, serait sur la table du Conseil d’Etat. Pourquoi ne pas faire preuve de sagesse et d’attendre le verdict ?

Commettrons nous un parjure si nous invitons PLO à lire l’article 8 de la Constitution ?

En plus, dans notre article intitulé « Pour les législatives 2011, la biométrie n’est plus possible : le temps stratégique d’Ali Bongo est il compté ? », il n’était nullement question de faire une quelconque offense au premier ministre ou au ministre de l’intérieur. Par conséquent, il était inutile que PLO veuille susciter une polémique inféconde lorsque nous voulons être force de propositions pour nos responsables. C’est pourquoi, c’est avec un état d’esprit constructif que nous présentons à nouveau à PLO les différents points importants qui ont ponctué notre propos :

  1. Nous invitions le ministre de l’Intérieur à prendre acte de la décision de la Cour Constitutionnelle et de commencer à préparer les élections pour fin 2011,

  1. Nous proposions au ministre Ndongou d’organiser une concertation de la classe politique pour mieux organiser les élections législatives : revoir le fichier électoral, réorganiser la commission électorale et rénover le code électoral,

  1. Nous souhaitions la levée de la dissolution de l’Union Nationale pour éviter les actions clandestines de l’opposition et pour préparer l’après élection.

N’est ce pas des propositions républicaines concrètes ? Pourquoi toujours vouloir vendre une science nauséabonde au monde quand certains compatriotes tentent d’apporter une pierre constructive aux problèmes du Gabon.
C’est à croire que la crise politique qui grandit dans notre pays sert les intérêts de certains ou justifie leur existence.

Puis, au Chef de l’Etat, nous faisions les propositions suivantes :

  1. Qu’il instruise le gouvernement d’apaiser le climat politique,

  1. Qu’il tienne un discours historique après les nouvelles concertations avec la classe politique en y faisant ressortir : une hauteur de vue (arbitre), un sens républicain. En invitant à plus de transparence et au respect du vote des citoyens. En ouvrant le jeu électoral à toutes les forces politiques et en prenant en compte la nouvelle configuration politique et les rapports de force en présence.

  1. Qu’il fasse ce discours serein et républicain quelques jours avant le début de la campagne en annonçant publiquement qu’il présidera avec la nouvelle représentation nationale.
  
Encore une fois de plus, n’est ce pas une contribution positive à la construction ou à la recherche d’un apaisement dans notre pays ? Ces propositions ne tranchent elles pas avec le ramassis ou la collection d’injures puérils qu’on peut lire par ci et par là ?

Finalement, nous restons convaincu que, quelque soit le travail accompli par le Président de la République et tout le bien qu’on peut y dire, quelque soit l’apport qu’on peut proposer pour parvenir à un Gabon émergent, certaines mauvaises langues ensorcelées de l’opposition n’y verraient qu’un moyen de vociférer à nouveau.

C’est pourquoi, nous leurs disons solennellement que leur silence serait préférable à leurs critiques stériles car, l’abondance de paroles inutiles ne serait qu’une preuve d’infériorité mentale.

Par Télesphore OBAME NGOMO  



 

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