mercredi 6 juillet 2011

Fraude massive au baccalauréat session 2011 : Que dit le ministre Séraphin Moudounga ?


Depuis quelques décennies maintenant, le phénomène de la fraude aux examens impose de plus en plus ses règles dans notre pays au détriment des valeurs nobles qui devraient infester les mœurs de nos concitoyens.

En fait, ce n’est pas d’aujourd’hui que d’honnêtes citoyens gabonais dénoncent avec la plus grande énergie les dérives de certains compatriotes en période d’examens. Autrement dit, la fraude au baccalauréat n’est pas née sous Ali Bongo ou sous l’ère de Séraphin Moudounga, le ministre de l’éducation nationale. Par conséquent, il est inutile de chercher coûte que coûte tous les mots ou tous les maux du monde pour nuire au ministre concerné ou au président de la République comme on peut le lire sur de nombreux réseaux sociaux ou forums de discussion même s’ils ont leur part de responsabilité dans la situation qui accable la crédibilité et la fiabilité des diplômes gabonais.

En effet, la session 2011 du baccalauréat gabonais a fortement été entachée par des fuites de nombreuses épreuves. Et malheureusement, le ministre Séraphin Moudounga n’est toujours pas montré au créneau pour annoncer publiquement le dépôt d’une plainte au parquet de Libreville afin que les auteurs d’une telle indélicatesse puissent répondre de leurs actes. En d’autres termes, la complaisance affichée par le ministre de l’éducation nationale face à un tel drame pour le monde de l’éducation ne fait pas de lui le premier responsable de ce désordre organisé mais un complice passif de cette gangrène qui ronge l’Education de nos enfants.

De plus, les conséquences que peuvent engendrer un tel méfait nécessitent que le problème soit traité à la racine. C’est dire qu’à défaut d’appliquer la méthode « bourse et stage » ou « ministère de l’habitat », il serait intéressant que le ministre puisse demander l’ouverture d’une enquête administrative de telle manière à ce que tous les auteurs des forfaitures enregistrées puissent être accompagnés par la loi. Il en va de la crédibilité de notre pays à l’extérieur étant donné que le Gabon continue d’envoyer un nombre considérable de ses étudiants fréquenter à l’étranger par manque de structures fiables et sérieuses.

En plus, après cette enquête indispensable, il serait judicieux que notre majorité pense à la création d’une agence nationale devant servir à organiser tous les examens et concours dans notre pays. Cependant, il sera vraiment inutile de mettre en place  une organisation qui sera la pale copie de la direction générale chargée de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite qui peine toujours à nous donner une suite convaincante sur la disparition « non mystérieuse » des 7 milliards 920 millions de francs CFA à l’assemblée nationale.

Cette nouvelle agence sera composée d’hommes et de femmes intègres et patriotes. Elle  devra être un modèle en matière de fiabilité, de crédibilité et d’efficacité. Elle devra également contribuer à étrangler jusqu’à ce que mort s’en suive toutes les mauvaises habitudes qui encouragent le tribalisme et la médiocrité au détriment de l’intérêt général et de la compétence lors des différents concours et examens.

Mais, avant la mise en place des mesures précitées, il serait important que le ministre de l’éducation, Séraphin Moudounga nous dise exactement ce qu’il compte faire afin que les élèves intègres ou innocents ne soient pas pénalisés au même titre que leurs condisciples fraudeurs ? Quelle sera la grille de notation pour les élèves ayant participé aux différentes épreuves touchées par la fraude?
Autant de questions qui invitent le ministre de l’éducation à s’exprimer très rapidement avant que nous ne traitions cette situation sous un autre vocable qui fera abstraction de toutes sensibilités et de toutes complaisances, et avec en filigrane la réalisation d’un feuilleton « Séraphin Moudounga sabote délibérément l’axe 3 du projet d’Ali Bongo ».

Enfin, il est hors de question qu’un gardien de la fraude émerge de nos rangs quand toutes les gabonaises et tous les gabonais savent que le maître de la fraude au Gabon s’était publiquement présenté au monde en 2009. Par conséquent, si le ministre Séraphin Moudounga souhaite véritablement accompagner le Président de la République dans la réalisation de son ambitieux projet pour le Gabon, qu’il prenne toutes les dispositions urgentes et nécessaires le plus tôt possible. Au  quel cas, nous serons contraints de lui montrer la route qui mène au temple des  fraudeurs. Suivez notre regard.

Par Télesphore OBAME NGOMO


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