lundi 4 juillet 2011

Paul Biyoghe Mba et Jean François Ntoutoume Emane mettent fin à une escroquerie politique de taille


Derrière ses ambitions légitimes mais officieuses que nous dénonçons depuis plusieurs mois du fait de sa forme en présence, Paul Biyoghe Mba vient de montrer qu’il possède en lui le génie de la chose politique qui justifierait bien sa place à la tête de la présidence de l’Assemblée Nationale de notre pays. Au moins avec lui on pourrait espérer que des sommes colossales ne disparaîtraient plus de manière « non mystérieuse ».

En effet, du conflit de leadership qui émergeait entre le premier ministre et l’éternel « vrai faux opposant » Pierre Mamboundou Mamboundou, Paul Biyoghe Mba y a mis un terme vite fait, bien fait. Ce dernier vient d’exposer par une gymnastique politique dont lui seul a le secret, les insuffisances et les incohérences de Pierre Mamboundou Mamboundou qui rêvait de le déguerpir de la primature. Il ne fallait pas mieux que la question de la biométrie pour mettre fin au stratagème opportuniste du président de l’UPG qui pensait rafler la mise avec cette exigence qui n’émanait même pas de lui.

Partant de la rencontre à Paris avec le président de la République sans tenir officiellement au courant ses militants et son bureau central du parti, en passant par ses dernières déclarations inutiles, nulles et incohérentes, pour arriver à son équilibrisme politique incompréhensible « mi  UPGiste mi PDGiste »,  le président de l’UPG n’avait pas fini de donner le tournis à ceux qui voyaient encore en lui un homme intègre et crédible.

Le tacle du premier ministre, Paul Biyoghe Mba consistait à mettre en lumière le jeu flou de Pierre Mamboundou Mamboundou qui est actuellement en disgrâce, on ne peut plus grave, avec certains membres de l’ACR qui critiquent de plus en plus l’égoïsme et l’égocentrisme du personnage. C’est un peu dommage que de tels hommes, pourtant d’une pointure politique acceptable, n’aient pu démasquer la duperie de leur compère bien plus tôt. Mais vaut mieux tard que jamais, nous informe le proverbe.

D’abord, allons y comprendre l’alliance étrange conclue en catimini avec Omar Bongo Ondimba  pour le partage de la mairie de Port Gentil, pour quelqu’un qui se disait opposant radical ce tour de manège était assez gros, puis l’absence de congrès dans un parti de plusieurs décennies d’existence qui se veut être un vecteur ou un modèle de démocratie, la mystérieuse affaire des 4 milliards de la mairie de Ndendé, la tentative d’usurper la victoire du président de la République lors de la dernière élection présidentielle, enfin les révélations avérées avec le temps de Jean Félix Mouloungui et de Richard Moulomba Mombo sur le vrai profil du président de l’UPG sans omettre de citer les incompréhensibles turpitudes de Pierre Mamboundou Mamboundou lors de la perte d’immunité du député de Medouneu, dit on en passant serait membre de l’ « opposition ».

Avec tous ces éléments précités à sa charge, Paul Biyoghe Mba ne pouvait plus accepter de recevoir des leçons ou des observations, quelques fois osées, de Pierre Mamboundou Mamboundou qui est tout sauf un ange ou un saint. Sa proximité renouvelée avec le président de la République ne lui permettait pas de séjourner dans un excès de zèle irrévérencieux. D’aucun aurait dit : « bouffe tranquillement tes milliards et roule tes 4x4 sans emmerder le monde ». Et toc du premier ministre, la biométrie est renvoyée au calendre grec. Par conséquent, le grand Sud encouragé par le président de l’UPG ne se construira pas tel qu’il l’avait souhaité car cette envie du patron de l’ACR n’aurait participé en rien à la cohésion nationale ou à la recherche d’une quelconque unité du pays.

De plus, dans cette volonté de mettre sur le grill l’élu de Ndendé afin de le calciner politiquement à jamais, on ne pouvait mieux espérer que le dernier jeu de jambe possible de Jean François Ntoutoume Emane.  Ce dernier, semblerait il, aurait reçu il y a quelques temps, une lettre provenant de Pierre Mamboundou Mamboundou lui demandant d’embaucher les « punu » à la mairie de Libreville.

Face à une telle attitude, que peut on encore attendre de Pierre Mamboundou Mamboundou qui confirme sa place dans la liste des plus grands tribalistes du Gabon ? Est-ce un comportement digne d’un homme qui se veut être un rassembleur, un pacificateur ? Qui en plus avait frôlé l’ambition d’être un jour président de notre pays. C’est tout simplement scandaleux et indigne d’un responsable politique.

Cette révélation claire rendue publique par un journal de la place vient de conforter nos impressions qui ont toujours été celles de dire qu’Ali Bongo Ondimba ne tirera rien en s’alliant à Pierre Mamboundou Mamboundou. Cet homme ne représente plus que l’ombre de lui-même et ne pourra jamais lui apporter un pourcentage conséquent pour se garantir une belle majorité à l’assemblée nationale ou pour asseoir une stabilité durable dans notre pays.

Vomi par certains hommes influents de la majorité qui voient en Pierre Mamboundou Mamboundou le symbole même de l’opportunisme, fui et critiqué par certains membres indispensables de l’ACR qui condamnent son égocentrisme et son égoïsme, rejeté par les membres de l’opposition du fait de ses nombreuses incohérences politiques voire idéologiques, oublié par les vrais partisans du changement, Pierre Mamboundou Mamboundou s’est offert la pire des morts politiques. Ne dit on pas que « la mort d’un homme n’est que le reflet de sa vie ? ».

Avec les premiers coups donnés par Omar Bongo Ondimba dans la révélation du scandale des 4 milliards de la mairie de Ndendé, la rafale de coups politiques offerte par Jean Félix Mouloungui, l’étranglement continu donné par Richard Moulomba Mombo, le tacle donné par Paul Biyoghe Mba et le coup fatal délivré par les services de Jean François Ntoutoume Emane, le président de l’UPG meurt politiquement comme il a vécu : dans le flou artistique, l’équilibrisme éternel et l’escroquerie démasquée.

Toutes nos félicitations et nos remerciements à Jean François Ntoutoume Emane et à Paul Biyoghe Mba. Aussi, nous offrons le silence de nos plumes à notre premier ministre pour un temps illimité. Cet acte louable de sa part est le signe d’une certaine capacité ou d’une potentielle possibilité à porter une quelconque attention aux exigences du peuple gabonais si l’écoute et le conseil deviennent ses modes de fonctionnement privilégiés. En effet, nos populations n’ont plus besoin d’être escroqué de la sorte par des hommes aux valeurs incertaines. Le manège du président de l’UPG n’avait que trop duré et Dieu merci qu’il a pris fin.

Par Télesphore OBAME NGOMO  


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