samedi 3 novembre 2012

Les premiers effets du discours d’Ali Bongo Ondimba devant le Parlement en Congrès


Alors que le 12 septembre 2012, le monde entier s’attendait à une hauteur d’esprit digne d’un homme d’Etat lorsqu’Ali Bongo Ondimba convoqua pour la première fois le Parlement réuni en Congrès, le peuple Gabonais et la communauté internationale avaient eu droit, en plus d’un règlement de compte public avec tous ceux qui s’opposent à la pensée unique au PDG et au Gabon, à un discours digne de Pétain sous l’ère de la collaboration à Vichy.

En effet, la tristesse des évènements du 11 septembre a tiré en longueur au Gabon car, le jour de son discours devant les Parlementaires Gabonais, Ali Bongo Ondimba est venu confirmer sa volonté d’imposer au peuple gabonais, l’omniprésence et l’omnipotence des étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires. Autrement dit, il entend poursuivre son réel projet d’imposer aux Gabonais la domination de Maixent Accrombessi et celle de ses sbires tout en espérant qu’il n’y aurait pas de voix opposées à l’instauration de l’esprit de Vichy dans notre pays.

Aussi, grande fut en ce jour, la tristesse et la désolation des Gabonaises et des Gabonais lorsqu’ils constatèrent que, ses propos mal venus et considérés comme déplacé de la part d’Ali Bongo Ondimba ont été applaudis par des individus sensés protéger leurs propres compatriotes. Et, c’est dans ce même état d’esprit que le peuple insulté a fustigé avec la dernière énergie cette attitude hypocrite des parlementaires du PDG qui pourtant subissent au quotidien l’arrogance et la suffisance de Maixent Accrombessi et sa cohorte d’étrangers étranges.

Depuis cette date qui officialisait l’instauration du Pétainisme au Gabon, le peuple Gabonais sait désormais qu’il ne pourra compter que sur lui-même car il venait d’être livré gratuitement à la vindicte des étrangers étranges. C’est alors que le 02 novembre 2012, au quartier Nkembo, un ressortissant de nationalité camerounaise a sauvagement poignardé, et sans le moindre état d’âme un citoyen gabonais dans son propre pays. Ce qui est totalement inadmissible quand on sait qu’un tel comportement ne peut pas traverser la tête d’un gabonais séjournant en terre camerounaise ou dans un tout autre pays du monde.

Aussi, on ne peut que se poser la question de savoir : Où ce tueur camerounais aurait pu bien  trouver la force, l’énergie et l’assurance pour accumuler et coordonner les gestes qui lui ont permis de mettre fin aux jours d’un Gabonais sur la terre de ses ancêtres ?

De nombreux observateurs de la vie politico-sociale de notre pays invitent bon nombre de citoyens du monde à revisiter froidement le comportement, les décisions, les choix et le discours d’Ali Bongo Ondimba afin de comprendre combien de fois les attitudes reprochées sont totalement nocives pour la défense de l’intégrité du territoire qui figurait pourtant dans le défunt projet de société « L’Avenir en confiance » en son axe 4.

Dans ce discours lu devant des individus sensés protéger les Gabonais, Ali Bongo Ondimba invitait le peuple Gabonais à presque se renier au profit d’un assujettissement aux diktats de ses mauvais choix symbolisés par l’invasion de la légion étrangère du palais du bord de mer qui entend poursuivre sa razzia financière mortelle sur notre économie déjà fortement dégradée.
Une attitude pétainiste qui a effectivement été la goutte d’eau qui fit déborder le vase et qui exposa au grand jour la fin de non recevoir d’Ali Bongo Ondimba devant la volonté de la majorité des Gabonais de voir Maixent Accrombessi dégager de notre pays avec sa ribambelle de thuriféraires, arrogants et incompétents.

Or, on se souvient parfaitement que, le 16 octobre 2010, dans un discours lu à la Nation, Ali Bongo Ondimba déclarait : « Prenons soins de nos pensées parce qu’elles deviennent des mots. Prenons soins de nos mots parce qu’ils deviennent des actions. Prenons soins de nos traditions et de nos habitudes parce qu’elles forment notre culture. Prenons soins de notre culture parce qu’elle forme notre destin ». Et nous y sommes avec cet étranger qui a arraché un Gabonais à l’affection des siens dans son propre pays.

En mettant un nombre insupportable d’étrangers non qualifiés, incompétents et arrogants au sommet de l’Etat, accompagnant cette ignominie d’un discours digne de la collaboration de Vichy, Ali Bongo Ondimba offre une assurance démesurée et injustifiée aux étrangers étranges au point que ces derniers estiment désormais qu’ils peuvent se permettre des comportements de barbare sur notre propre territoire et devant les esprits de nos ancêtres qui se sont battus pour nous laisser en héritage ce que tout homme a de plus cher, sa terre.

Cet étranger qui vient d’ôter la vie d’un Gabonais pourra un jour repartir dans son pays, sa terre natale, le Cameroun. Mais où pourraient aller ces milliers de Gabonais qui vivent maintenant étrangement et en étranger dans leur propre pays ?
Le comble de cette situation agaçante est que, dans son discours devant le Parlement réuni en Congrès, Ali Bongo Ondimba donnait l’impression d’avoir pris conscience que de nombreux gabonais n’ont pas de pays de rechange. Alors que, ce fait ne concerne pas sa brochette d’étrangers arrogants et incompétents qu’il tente de nous imposer au sommet de l’Etat.

Voici qu’aujourd’hui, le 02 novembre 2012, le Gabon pleure un de ses fils tout simplement parce qu’un étranger a trouvé une assurance dans les comportements exacerbés par Ali Bongo Ondimba. Car, disons le au passage, un enfant ne trouve t-il pas plus de force pour agir, en mal en général, lorsqu’il sait que ses parents ne sont pas loin et qu’ils lui assureront une certaine protection? Ou encore, n’est-on pas plus rassuré ou moins stressé quand on sait qu’on a en face de soit un semblable qui dispose d’une superbe puissance ou d’une capacité de se protéger mutuellement?

Voici les conséquences des choix d’Ali Bongo Ondimba lorsqu’il tente de faire croire qu’une ouverture incontrôlée et injustifiée est indispensable pour notre pays.

Par ailleurs, on constate une grande contradiction lorsqu’on apprend que 200 militaires français qui formaient nos compatriotes à la Garde Républicaine n’ont pas pu voir leur contrat renouvelé du fait des petites considérations politiciennes. Puis, que des milliers de ressortissants congolais qui fuient la chasse aux sorcières dans leur pays d’origine sont envoyés finir leur jour dans la gueule de leurs bourreaux qui les attendent avec des gourdins et des armes apprêtés depuis plusieurs années. Et enfin, personne ne comprend cette ouverture à géométrie variable lorsqu’on apprend que nos vaillants soldats gabonais qui apportaient leur expertise à nos frères centrafricains ont été rappelés au pays, sous prétexte, non dit mais pourtant officiel, que François Bozizé n’aurait pas soutenu la candidature de Jean Ping pour un second mandat à la tête de la commission de l’Union Africaine.

Voici en claire l’ouverture floue du pouvoir gabonais qui peine à assurer la sécurité de ses propres fils. Faut-il encore rappeler que les forces de sécurité sont pourtant partout dans la ville ? Faut-il encore rappeler que Maixent Accrombessi immobilise à lui seul des dizaines d’agents de forces de l’ordre ? Faut-il encore préciser que le jeune gabonais tué par un étranger étrange l’a fait à un jet de pierres d’un commissariat ? D’où l’assurance certaine que ces individus malveillants semblent désormais disposés sur notre propre territoire au point de psalmodier à tout va à des citoyens gabonais: « je suis plus gabonais que toi… ».

Jean Marie le Pen dont la philosophie ne regorge pas toujours que des propos incisifs disait clairement : « je préfère mon fils à mon neveu et mon neveu au fils du voisin ». Une logique que la majorité des individus font vivre sans complexe mais refusent décident de jouer les vierges effarouchées lorsqu’on décide transcrire en mot cette réalité qu’on pourrait considérer comme naturelle voire humaine.

Nul ne peut prétendre aimer le Gabon et vouloir son développement quand on assiste à une préférence affichée pour des ressortissants béninois, somaliens, sénégalais ou maliens quand dans le même temps on sait que notre pays foisonne de lumières intellectuelles capables de répondre dignement, patriotiquement et courageusement aux nombreux défis qui se sont imposés dans notre pays. Nul ne peut comprendre que l’on puisse renvoyer des étrangers qui nous apportent leur savoir faire, leur force de travail quand en même temps c’est la promotion de la cancritude de Maixent Accrombessi qu’on nous brandit comme un trophée mal acquis. 

Enfin, il convient de dire que la préférence nationale n’est nullement un acte d’exclusion des étrangers que nous respectons et que nous accueillerons toujours sur notre sol si et seulement si ils s’inscrivent dans l’esprit des lois de la République mais surtout si leur séjour au Gabon, long ou court, apporte une plus value à notre pays et à ses populations.

Le Gabon n’a pas vocation à collectionner la racaille venue d’ailleurs comme on le voit avec le sulfureux et délinquant Maixent Accrombessi dont nous exigeons sans délais le départ de notre pays. Les Gabonais ne vont pas se renier pour faire plaisir à un individu qui ne sait que creuser la bonne dimension des trous afin d’y enfuir des gri-gri mystificateurs. Ni les fang, ni les téké, ni les omyènè, ni les punu et encore moins les dzébi ne vont se renier tout simplement parce qu’il faut offrir une place non méritée à l’aguidi boy en chef, unique dahoméen de Bongoville.

Et comme diraient les anciens, si dans les jours qui suivent, le bébé continue de refuser de sortir du bain alors que l’eau utilisée l’a déjà trop sali, il convient de le jeter en même temps que l’eau non recyclable car il serait devenu lui aussi, une vraie saleté.

Le Gabon, d’abord aux Gabonais.

Par Télesphore OBAME NGOMO 

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