vendredi 9 novembre 2012

878 millions de francs CFA virés sur le compte BGFI de Louis Gaston Mayila, pour quelle mission ?


C’est parce que certains gabonais, dignes et fiers, savent que le pays est en danger et qu’il y a lieu de faire preuve de patriotisme, comme ces jeunes français lors de l’occupation allemande, qu’ils ont décidé de dénoncer les gens comme Louis Gaston Mayila qui, pour de petits intérêts personnels, préfèrent voir Maixent Accrombessi, Raspoutine le dahoméen alias l’aguidi boy en chef, au sommet de notre pays.

Dans certaines langues du Gabon, il est clairement dit que lorsque des oiseaux s’agitent un peu trop dans l’arbre, très souvent il y a un danger qui ne serait pas loin.

En effet, depuis quelques semaines, le peuple Gabonais constate avec grand étonnement l’agitation incessante de Louis Gaston Mayila. D’aucuns parmi les langues les plus fourchues seraient même tentés de penser qu’il prendrait des excitants ou des stupéfiants, tellement son énergie de sexagénaire, semblable voire dépassant celle d’un jeune de 20 ans, déborde.

Mais comme aime à le dire Zacharie Myboto : « La vérité est fille du temps ». Et nous y sommes dans le cas, Louis Gaston Mayila.

Le 09 septembre 2012 à Mouila, Louis Gaston Mayila qui parlait pour le compte de l’UFC naissante déclarait : « Face à un pouvoir sourd aux complaintes et aux sollicitations du Peuple Gabonais, l’opposition Gabonaise a décidé de consolider son unité par la mise en place d’un regroupement dénommé « Union des Forces du Changement »… L’opposition Gabonaise exprime la nécessité et l’urgence d’aboutir à une alternance démocratique du pouvoir politique, le système PDG, responsable de la défiguration et de la destruction de notre pays et de sa population 44 ans durant, ayant plus que trop duré ».

Ensuite, il renchérissait son propos dans un ton encore plus impératif en disant : « Pour parvenir à cet objectif d’une alternance politique démocratique, l’Opposition Gabonaise dans son ensemble exige du pouvoir actuel l’organisation d’une Conférence Nationale Souveraine (CNS) qui reste une des voies urgentes,  aux côtés de la transparence électorale déjà engagée (dont la biométrie) et de toutes les autres options présentes ou à venir, que l’Opposition jugera nécessaire… L’Opposition Gabonaise exige également du gouvernement la réhabilitation de l’Union Nationale, injustement dissout pour un acte qu’elle n’a jamais posé en tant que parti politique ».

Cependant, dans le journal « L’Union », dans son numéro 11.068, Louis Gaston Mayila, dans un verbe osé, s’était autorisé, de soutenir que la tenue d’une conférence nationale souveraine au Gabon n’aura pas lieu car cette idée serait assimilable à un coup d’état constitutionnel avant de rajouter : « si un enfant est mort, il faut faire avec ceux qui vivent. L’Union Nationale ne reviendra plus. Il faut ouvrir les yeux ».

Face à ces déclarations déconcertantes, il a semblé bon mais surtout indispensable aux membres de l’UFC de se réunir pour juger du cas de Louis Gaston Mayila qui n’était d’ailleurs pas à sa première dérive nauséabonde. L’objectif pour les autres membres de cette coalition de partis politiques de l’opposition était donc d’isoler ce vilain fruit politique pourri qui ternissait gravement l’image et la crédibilité de l’opposition gabonaise après la stratégie claire et pertinente conseillée à l’opposition syrienne évoquée par François Hollande lors de son interview avec France 24 le 11 octobre 2012. Une stratégie de changement soutenue par la communauté internationale afin d’anéantir l’entêtement de Bachar El Assad qui devra dégager au plus vite.

Lors de cet échange franc et sincère de François Hollande avec les journalistes de France 24, RFI et TV5 monde, le président français disait : «Il faut fédérer l’opposition. Il faut préparer l’après Bachar El Assad. Cette transition doit être une transition vers la démocratie, et non vers le chaos. L’opposition doit réunir toutes les forces de l’intérieur et de l’extérieur qui voudrait une Syrie libre et démocratique. Pour le cas de la Syrie, c’est nous qui avons demandé que l’opposition puisse se réunir. Il faut que Bachar El Assad parte pour que nous puissions trouver une solution proche de lui. Il y a des personnalités en Syrie qui peuvent être des solutions de transition… »

Le peuple Gabonais, témoin de tous les évènements et de tous les discours politiques en cours dans le monde mais surtout dans notre pays, est plus que surpris des différentes sorties politiques incohérentes et imbuvables de Louis Gaston Mayila. En même temps, il s’était longtemps interrogé devant cette trop grande accessibilité complaisante subite des médias soumis au pouvoir établi au sieur Louis Gaston Mayila.

Faut-il encore rappeler ici que l’opposition gabonaise, jadis Louis Gaston Mayila avec, avaient toujours dénoncé l’accaparement abusif des médias d’Etat par le pouvoir en place ?

Oui, la vérité est fille du temps, nous dit bien le proverbe.

Aussi, les Gabonaises et les Gabonais furent également surpris que, alors qu’il y a des problèmes extrêmement important qui infestent leur quotidien, la principale chaîne d’informations de l’Etat s’était autorisée à ouvrir ses antennes à Louis Gaston Mayila afin qu’il exposât son verbe puant rien qu’à la suite d’une simple minable rumeur sur son exclusion, ô combien recherchée et méritée, de l’UFC.

C’est alors que, durant cette prise de parole, Louis Gaston Mayila, dans une arrogance et une suffisance digne d’un bon valet de Maixent Accrombessi, eût à soutenir qu’il avait été celui qui avait organisé financièrement les assisses de Mouila, que c’est l’UFC qui aura besoin de lui et pas le contraire, que l’UFC n’existerait pas mais que ce ne serait qu’un simple projet, etc.

Face à ces propos, il convenait de rechercher très rapidement la définition des mots « exiger » et « projet » qui pour le premier avait été la clé de voute du discours final des assisses de Mouila lu, bien heureusement par Louis Gaston Mayila, et pour le second, qui vient trahir la stratégie visqueuse, vicieuse et malicieuse de ce virus politique désormais mis en quarantaine.

Selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, le mot « exiger » veut dire : « faire savoir que l’on veut impérativement que quelque chose soit fait ». Par conséquent, faudrait-il encore rappeler à Louis Gaston Mayila que, dans le discours qu’il avait lu à Mouila, il disait ceci : « Face à un pouvoir sourd aux complaintes et aux sollicitations du peuple Gabonais… ».

Autrement dit, malgré toutes les alertes lancées par l’opposition et la société civile au pouvoir en place, c’est par une fin de non recevoir que ce dernier avait toujours bien voulu répondre et que de ce fait, il n’était plus question de demander mais d’exiger ? Que veulent alors signifier ses déclarations dignes d’un cerveau bourré d’aguidi lorsque ce politicard venait déclarer que l’idée d’une CNS serait un coup d’état constitutionnel et que l’Union Nationale ne reviendra jamais ?

Ensuite, dans le même dictionnaire agréé et disponible en ligne, le mot « projet » désignerait : «ce qu’on a l’intention de faire et estimation des moyens nécessaires à la réalisation ».

Devant cette définition claire, on ne peut que se poser quelques questions. Si Louis Gaston Mayila remet en cause l’esprit même du projet de Mouila qui comportait deux principales exigences à savoir, la tenue d’une CNS et la réhabilitation de l’Union Nationale, quelles raisons motiveraient encore sa volonté d’être associé aux travaux de ceux qui entendent poursuivre le combat pour les objectifs sus évoqués? Louis Gaston Mayila qui tient désormais le même discours que le pouvoir en place peut-il nous dire si les 878 millions de francs cfa (soit plus d’un million d’euro) constitueraient le trophée de sa basse besogne ou seraient le butin mal acquis qu’il devra se partager avec ses quelques amis de l’UFC et membres de l’ACR qui ont accepté de se faire du beurre sur le dos du peuple gabonais ?

Au regard de l’assimilation de l’ACR aux manigances de Louis Gaston Mayila, il convient de délivrer quelques précisions à l’opinion publique.

En effet, l’UFC qui s’est composée à Mouila comportait les 20 partis politiques suivant : A.N.G, ARENA, CCDG, CDJ, EPI, FAR, FPU, MESP, MORENA, MORENA UNIONISTE, PDN, PDS, PGP, PSD, PSU, RDD, RNB, UN, UPG, UPPNR. 

Dans cette coalition des partis politiques de l’opposition, on retrouve plusieurs partis politiques qui appartiennent à d’autres coalitions de partis politiques de l’opposition telles que la CPPA, la CPRO, l’ACR, etc.

Cependant, nombreux sont les observateurs de la vie politique du Gabon qui ne parvenaient pas à expliquer, pourquoi l’ACR, cette coalition de partis politiques de l’opposition, dont les membres sont pourtant des membres indépendants de l’UFC, s’est invitée au débat de l’exclusion de Louis Gaston Mayila ? En d’autres mots, pourquoi cette coalition de partis politiques de l’opposition, également membres indépendants de l’UFC s’est trahie en s’immisçant dans une affaire où elle n’est nullement citée et reconnue ?

Comme l’aurait si bien dit Laurent Gbagbo : « il y a anguille sous roche ».

En recherchant une forme d’adhésion psychologique du fait de l’histoire de l’ACR, Louis Gaston Mayila et ses complices, dans leur projet de vouloir sauver un pouvoir qu’ils qualifiaient  « de sourd aux complaintes et aux sollicitations du peuple Gabonais, de responsable de la défiguration et de la destruction de notre pays et de sa population depuis 44 ans durant » se sont mêlés les pinceaux et ont dévoilé leur plan qui vient de répondre présent aux abonnés échec : faire exploser l’opposition, tuer l’idée de la CNS mais surtout vouloir enterrer l’Union Nationale sans l’avoir tué au préalable. Un projet que le pouvoir en place peine à exécuter depuis bientôt 3 ans.

Comme aimait à le dire respectivement un proverbe populaire et Omar Bongo Ondimba : « un bien mal acquis ne profite jamais » et « l’argent n’aime pas le bruit ».

A peine arrivé dans son compte de la Banque Gabonaise et Française d’Investissement (BGFI), le stratagème orchestré par Louis Gaston Mayila explose déjà. D’aucuns parleraient d’un mauvais partage quand d’autres évoquent le caractère républicain et patriotique de ce scandale qui nécessitait une sérieuse mise en lumière. Comme quoi il n’y a plus de doutes, les Gabonais qui aiment leur pays ne se comptent pas encore du bout des doigts de la main.

Louis Gaston Mayila et ses complices devront comprendre dans une prochaine vie politique que le débat sur l’euthanasie n’existe pas seulement dans le domaine de la médecine. Cette pratique s’est toujours invitée sans grands débats dans le monde politique lorsqu’il s’est agi de mettre fin aux incapacités des régimes en fin de vie qui patinent et piétinent pour répondre aux défis mondiaux mais surtout aux besoins les plus élémentaires des populations.

Aussi, il n’est pas toujours bon de se soumettre au proverbe disant : « un tiens vaut mieux deux tu l’auras » lorsqu’il est l’heure et que nous avons l’âge pour le changement.

Par Télesphore OBAME NGOMO
    




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