C’est
parce que certains gabonais, dignes et fiers, savent que le pays est en danger
et qu’il y a lieu de faire preuve de patriotisme, comme ces jeunes français
lors de l’occupation allemande, qu’ils ont décidé de dénoncer les gens comme
Louis Gaston Mayila qui, pour de petits intérêts personnels, préfèrent voir
Maixent Accrombessi, Raspoutine le dahoméen alias l’aguidi boy en chef, au
sommet de notre pays.
Dans
certaines langues du Gabon, il est clairement dit que lorsque des oiseaux
s’agitent un peu trop dans l’arbre, très souvent il y a un danger qui ne serait
pas loin.
En
effet, depuis quelques semaines, le peuple Gabonais constate avec grand
étonnement l’agitation incessante de Louis Gaston Mayila. D’aucuns parmi les
langues les plus fourchues seraient même tentés de penser qu’il prendrait des
excitants ou des stupéfiants, tellement son énergie de sexagénaire, semblable
voire dépassant celle d’un jeune de 20 ans, déborde.
Mais
comme aime à le dire Zacharie Myboto : « La vérité est fille du temps ». Et nous y sommes dans le cas,
Louis Gaston Mayila.
Le
09 septembre 2012 à Mouila, Louis Gaston Mayila qui parlait pour le compte de
l’UFC naissante déclarait : « Face à
un pouvoir sourd aux complaintes et aux sollicitations du Peuple Gabonais,
l’opposition Gabonaise a décidé de consolider son unité par la mise en place
d’un regroupement dénommé « Union
des Forces du Changement »… L’opposition Gabonaise exprime la nécessité et
l’urgence d’aboutir à une alternance démocratique du pouvoir politique, le
système PDG, responsable de la défiguration et de la destruction de notre pays
et de sa population 44 ans durant, ayant plus que trop duré ».
Ensuite,
il renchérissait son propos dans un ton encore plus impératif en disant : « Pour parvenir à cet objectif d’une
alternance politique démocratique,
l’Opposition Gabonaise dans son ensemble exige du pouvoir actuel l’organisation
d’une Conférence Nationale Souveraine (CNS) qui reste une des voies urgentes, aux côtés de la transparence électorale déjà
engagée (dont la biométrie) et de toutes les autres options présentes ou à
venir, que l’Opposition jugera nécessaire… L’Opposition
Gabonaise exige également du gouvernement la réhabilitation de l’Union
Nationale, injustement dissout pour un acte qu’elle n’a jamais posé en tant
que parti politique ».
Cependant,
dans le journal « L’Union »,
dans son numéro 11.068, Louis Gaston
Mayila, dans un verbe osé, s’était autorisé, de soutenir que la tenue d’une
conférence nationale souveraine au Gabon n’aura pas lieu car cette idée serait
assimilable à un coup d’état constitutionnel avant de rajouter : « si un enfant est mort, il faut faire avec
ceux qui vivent. L’Union Nationale ne reviendra plus. Il faut ouvrir les yeux ».
Face
à ces déclarations déconcertantes, il a semblé bon mais surtout indispensable
aux membres de l’UFC de se réunir pour juger du cas de Louis Gaston Mayila qui
n’était d’ailleurs pas à sa première dérive nauséabonde. L’objectif pour les
autres membres de cette coalition de partis politiques de l’opposition était
donc d’isoler ce vilain fruit politique pourri qui ternissait gravement l’image
et la crédibilité de l’opposition gabonaise après la stratégie claire et pertinente
conseillée à l’opposition syrienne évoquée par François Hollande lors de son
interview avec France 24 le 11 octobre 2012. Une stratégie de changement
soutenue par la communauté internationale afin d’anéantir l’entêtement de
Bachar El Assad qui devra dégager au plus vite.
Lors
de cet échange franc et sincère de François Hollande avec les journalistes de
France 24, RFI et TV5 monde, le président français disait : «Il
faut fédérer l’opposition. Il
faut préparer l’après Bachar El Assad. Cette transition doit être une
transition vers la démocratie, et non vers le chaos. L’opposition doit réunir
toutes les forces de l’intérieur et de l’extérieur qui voudrait une Syrie libre
et démocratique. Pour le cas de la
Syrie, c’est nous qui avons demandé que l’opposition puisse se réunir. Il
faut que Bachar El Assad parte pour que nous puissions trouver une solution
proche de lui. Il y a des personnalités en Syrie qui peuvent être des solutions
de transition… »
Le
peuple Gabonais, témoin de tous les évènements et de tous les discours
politiques en cours dans le monde mais surtout dans notre pays, est plus que
surpris des différentes sorties politiques incohérentes et imbuvables de Louis
Gaston Mayila. En même temps, il s’était longtemps interrogé devant cette trop
grande accessibilité complaisante subite des médias soumis au pouvoir établi au
sieur Louis Gaston Mayila.
Faut-il
encore rappeler ici que l’opposition gabonaise, jadis Louis Gaston Mayila avec,
avaient toujours dénoncé l’accaparement abusif des médias d’Etat par le pouvoir
en place ?
Oui,
la vérité est fille du temps, nous dit bien le proverbe.
Aussi,
les Gabonaises et les Gabonais furent également surpris que, alors qu’il y a
des problèmes extrêmement important qui infestent leur quotidien, la principale
chaîne d’informations de l’Etat s’était autorisée à ouvrir ses antennes à Louis
Gaston Mayila afin qu’il exposât son verbe puant rien qu’à la suite d’une
simple minable rumeur sur son exclusion, ô combien recherchée et méritée, de
l’UFC.
C’est
alors que, durant cette prise de parole, Louis Gaston Mayila, dans une
arrogance et une suffisance digne d’un bon valet de Maixent Accrombessi, eût à
soutenir qu’il avait été celui qui avait organisé financièrement les assisses
de Mouila, que c’est l’UFC qui aura besoin de lui et pas le contraire, que
l’UFC n’existerait pas mais que ce ne serait qu’un simple projet, etc.
Face
à ces propos, il convenait de rechercher très rapidement la définition des mots
« exiger » et « projet » qui pour le premier avait
été la clé de voute du discours final des assisses de Mouila lu, bien
heureusement par Louis Gaston Mayila, et pour le second, qui vient trahir la
stratégie visqueuse, vicieuse et malicieuse de ce virus politique désormais mis
en quarantaine.
Selon
le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, le mot « exiger »
veut dire : « faire savoir que
l’on veut impérativement que quelque
chose soit fait ». Par conséquent, faudrait-il encore rappeler à Louis
Gaston Mayila que, dans le discours qu’il avait lu à Mouila, il disait
ceci : « Face à un pouvoir sourd aux complaintes et aux sollicitations du peuple
Gabonais… ».
Autrement
dit, malgré toutes les alertes lancées par l’opposition et la société civile au
pouvoir en place, c’est par une fin de non recevoir que ce dernier avait
toujours bien voulu répondre et que de ce fait, il n’était plus question de
demander mais d’exiger ? Que veulent alors signifier ses déclarations
dignes d’un cerveau bourré d’aguidi lorsque ce politicard venait déclarer
que l’idée d’une CNS serait un coup d’état constitutionnel et que l’Union
Nationale ne reviendra jamais ?
Ensuite,
dans le même dictionnaire agréé et disponible en ligne, le mot « projet »
désignerait : «ce qu’on a l’intention de faire et estimation des moyens nécessaires à
la réalisation ».
Devant
cette définition claire, on ne peut que se poser quelques questions. Si Louis
Gaston Mayila remet en cause l’esprit même du projet de Mouila qui comportait
deux principales exigences à savoir, la tenue d’une CNS et la réhabilitation de
l’Union Nationale, quelles raisons motiveraient encore sa volonté d’être
associé aux travaux de ceux qui entendent poursuivre le combat pour les
objectifs sus évoqués? Louis Gaston Mayila qui tient désormais le même discours
que le pouvoir en place peut-il nous dire si les 878 millions de francs cfa
(soit plus d’un million d’euro) constitueraient le trophée de sa basse besogne
ou seraient le butin mal acquis qu’il devra se partager avec ses quelques amis
de l’UFC et membres de l’ACR qui ont accepté de se faire du beurre sur le dos
du peuple gabonais ?
Au
regard de l’assimilation de l’ACR aux manigances de Louis Gaston Mayila, il
convient de délivrer quelques précisions à l’opinion publique.
En
effet, l’UFC qui s’est composée à Mouila comportait les 20 partis politiques
suivant : A.N.G, ARENA, CCDG, CDJ, EPI, FAR, FPU, MESP, MORENA, MORENA
UNIONISTE, PDN, PDS, PGP, PSD, PSU, RDD, RNB, UN, UPG, UPPNR.
Dans
cette coalition des partis politiques de l’opposition, on retrouve plusieurs partis
politiques qui appartiennent à d’autres coalitions de partis politiques de
l’opposition telles que la CPPA, la CPRO, l’ACR, etc.
Cependant,
nombreux sont les observateurs de la vie politique du Gabon qui ne parvenaient
pas à expliquer, pourquoi l’ACR, cette coalition de partis politiques de
l’opposition, dont les membres sont pourtant des membres indépendants de l’UFC,
s’est invitée au débat de l’exclusion de Louis Gaston Mayila ? En d’autres
mots, pourquoi cette coalition de partis politiques de l’opposition, également
membres indépendants de l’UFC s’est trahie en s’immisçant dans une affaire où
elle n’est nullement citée et reconnue ?
Comme
l’aurait si bien dit Laurent Gbagbo : « il y a anguille sous roche ».
En
recherchant une forme d’adhésion psychologique du fait de l’histoire de l’ACR,
Louis Gaston Mayila et ses complices, dans leur projet de vouloir sauver un
pouvoir qu’ils qualifiaient « de sourd aux complaintes et
aux sollicitations du peuple Gabonais, de responsable de la défiguration et de
la destruction de notre pays et de sa population depuis 44 ans durant » se
sont mêlés les pinceaux et ont dévoilé leur plan qui vient de répondre présent
aux abonnés échec : faire exploser l’opposition, tuer l’idée de la CNS
mais surtout vouloir enterrer l’Union Nationale sans l’avoir tué au préalable.
Un projet que le pouvoir en place peine à exécuter depuis bientôt 3 ans.
Comme
aimait à le dire respectivement un proverbe populaire et Omar Bongo
Ondimba : « un bien mal acquis
ne profite jamais » et « l’argent
n’aime pas le bruit ».
A
peine arrivé dans son compte de la Banque Gabonaise et Française
d’Investissement (BGFI), le stratagème orchestré par Louis Gaston Mayila
explose déjà. D’aucuns parleraient d’un mauvais partage quand d’autres évoquent
le caractère républicain et patriotique de ce scandale qui nécessitait une
sérieuse mise en lumière. Comme quoi il n’y a plus de doutes, les Gabonais qui
aiment leur pays ne se comptent pas encore du bout des doigts de la main.
Louis
Gaston Mayila et ses complices devront comprendre dans une prochaine vie politique
que le débat sur l’euthanasie n’existe pas seulement dans le domaine de la
médecine. Cette pratique s’est toujours invitée sans grands débats dans le
monde politique lorsqu’il s’est agi de mettre fin aux incapacités des régimes
en fin de vie qui patinent et piétinent pour répondre aux défis mondiaux mais
surtout aux besoins les plus élémentaires des populations.
Aussi,
il n’est pas toujours bon de se soumettre au proverbe disant : « un tiens vaut mieux deux tu l’auras »
lorsqu’il est l’heure et que nous avons l’âge pour le changement.
Par
Télesphore OBAME NGOMO
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