Le
17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi, s’est immolé par le feu pour manifester son
mécontentement face à la dictature de Ben Ali en Tunisie. Et les conséquences
de cet acte qui aurait pu être banalisé ont été la révolution tunisienne, puis
arabe, le départ de trois grands géants finalement aux pieds d’argile qui
tenaient de fer la zone du Sahel depuis de nombreuses décennies et enfin la
crise profonde dans cette zone du continent africain.
En
1990, les graves tensions politiques, la crise à l’université, la mort brutale et
non mystérieuse de Joseph Rendjambé et la chute du mur de Berlin qui
symbolisait la fin de la guerre froide ont contraint Omar Bongo Ondimba comme
de nombreux chefs d’Etat en Afrique à une ouverture politique. A cet effet,
l’histoire nous apprend que c’est la seule période glissante et sombre du passé
politique d’Omar Bongo Ondimba durant laquelle l’ancien président du Gabon aurait
réellement senti son pouvoir lui filer entre les doigts.
Actuellement
dans notre pays, les tensions sont plus que graves au point d’être devenues
éminemment explosives. Et ce ne sont pas les différentes agitations et les
insaisissables agissements du pouvoir, plus qu’aux abois, qui contrediront la
forte fébrilité qui y plane.
En
effet, depuis la chute mortelle et fatale de Nicolas Sarkozy de l’Elysée, on
assiste à un spectacle digne d’un changement pressant au sommet de l’Etat
gabonais dont le dispositif tend désormais à s’imposer progressivement. C’est
pourquoi on peut aisément voir que le comportement du pouvoir en place est perturbé
et totalement instable. Puis, une multiplication de justifications injustifiées
injustifiables, d’innombrables sorties malhabiles et mal préparées par
celui-ci, laissant d’ailleurs clairement émerger le spectre d’une triste fin de
règne. Ensuite, on a un pays en quasi état de siège avec la présence injustifiable
de l’armée tous les 5
mètres , en même temps un bal d’émissaires nocturnes « adversaires-amis »
en soutane envoyés par ci et par là, des escrocs charlatans consultés toutes
les deux secondes pour tenter de prédire le type de fin qui frappera très
prochainement le pouvoir d’Accrombessi et tous ses soutiens, champions en vente
d’illusions et de vents.
Bien
évidemment, à ce bal côtoyant la peur s’ajoute les incohérences de l’opposition
aguidiïsée version Louis Mayila, Davin Akouré et Richard Moulomba Mombo. Puis,
on y compte bien les turpitudes à dormir debout de la société civile corrompue
version Alain Moupopa et Dieudonné Milama Minto’o. Et enfin, le foisonnement
d’arguments ramassés et de caniveaux de certains individus se réclamant de la
diaspora qui ne peuvent convaincre que les escargots logeant au plus près des
égouts.
Tous
ces différents éléments énumérés concourent naturellement à alourdir
l’atmosphère politico-sociale déjà bien tendue. A cet effet, tout laisse à
croire qu’il ne manque plus que l’allumage de cette étincelle qui activera le
lancement des hostilités qui pourrait bien commencer avec l’assassinat de
Michel Ongoundou Loundah, un cadre Obamba du Haut-Ogooué, si on s’en tient aux
propos du mythomane pseudo soutien et conseiller d’Ali Bongo Ondimba, Raphael
Ntoutoume Nkoghe alias Sabrina Courtois, miss esserenguila du palais
présidentiel et Pulchérie Beaumiel qui serait aller avertir le père de Michel
Ongoundou Loundah de ce que préparerait la présidence de la République contre
ce dernier.
Un
énième grave acte de trahison envers les gens de son camp
« présidentiel » qui ne sont pas encore arrivés au bout de leur
surprise avec ce sulfureux personnage qui insulte copieusement la famille
Bongo, le PDG et le régime en place qu’il sert malheureusement aujourd’hui avec
un zèle que n’a même pas Faustin Boukoubi, secrétaire général de ce parti en
lambeau. Ne dit-on pas : « qui a trahi, trahira ? ».
Finalement l’entrisme tend à montrer ses limites. Une bonne dose d’aguidi pure
vaudouïsée venue d’Abomey, ville natale de Maixent Accrombessi, s’impose pour
que ce personnage dangereux retrouve toutes ses aptitudes de collaboration et
de soumission à l’ancien démarcheur immobilier venu assiégé les finances
publiques de notre pays avec la totale allégeance d’Ali Bongo Ondimba.
Affaire
à suivre…
Face
à cette situation plus qu’étrange dans un climat où les suspicions diverses et
variées portent toutes les couleurs pouvant donner naissance à tous types de
révolte, guerre ou guérilla, il convient de rappeler que la dernière grande
crise entre les Obamba et les Tékés du Haut-Ogooué remonte aux conflits qui
avait opposé Jean Pierre Lemboumba Lepandou, Obamba du G2, et la famille d’Omar Bongo Ondimba, Téké du
Haut-Ogooué.
Cette
crise aux apparences résolues, car disons le, elle avait atteint un niveau indescriptible,
avait laissé d’énormes séquelles qui font que les deux clans se regardent depuis
lors en chiens de faïence et restent continuellement sur leur garde. Et,
l’assassinat de Michel Ongoundou Loundah annoncé par Raphael Ntoutoume Nkoghe,
conseiller d’Ali Bongo Ondimba, ne ferait que raviser ces cendres que la méfiance
avait gardées bien brûlantes
Autrement
dit, si le clan Obamba dont est issu Michel Ongoundou Loundah semble montrer
une solidarité, que les mauvaises langues qualifient de façade, il va s’en dire
que celle ci pourrait très vite se renforcer en cas de mort non étrange de ce
fils Mbédé. Or, du côté où viendrait le fait gravissime selon Raphael Ntoutoume
Nkoghe, il y a trois ans que l’unité a définitivement foutu le camp.
En
d’autres mots, depuis le voyage du patriarche Omar Bongo Ondimba, sa famille et
son clan, « Téké » ont publiquement et officiellement divorcé avec
l’unité pour épouser la division, la frustration et les conspirations de tout
genre. Cette situation pathétique s’est aggravée avec la préférence d’étrangers
étranges, arrogants, incompétents et impopulaires par Ali Bongo Ondimba.
Un
fait méprisable qui, non seulement agace
les membres de la famille Bongo Ondimba dans sa grande majorité et au plus haut
point, en même temps qu’il déçoit profondément le clan des téké, désormais prêt
à tout, même une franche collaboration stratégique avec l’adversaire qui en
plus n’est pas un inconnu pour eux. Aussi, ce fait inexplicable rationnellement
exaspère la province du Haut-Ogooué, principalement et majoritairement la
pléthore de cadres compétents Obamba, et enfin insupportable pour le peuple
Gabonais qui, humilié, n’en peut plus de se voir diriger par une légion
étrangère aux méthodes de gestion dignes d’une production artisanale d’aguidi
et de mafé.
C’est
dire que toutes les conditions sont réunies pour qu’il y ait une explosion des
violences dans le pays à tout moment. Est-il encore nécessaire de préciser que
les Obamba comme les Fang ont cette réputation d’hommes intelligents et
frondeurs ? Deux concepts à prendre au propre comme au figuré en temps de
crise sans cesse progressive.
Michel
Ongoundou Loundah, dont l’assassinat prémédité a été révélé par l’équilibriste,
profito-situationniste et traître, Raphael Ntoutoume Nkoghe au père de ce cadre
Obamba du Haut-Ogooué, sera-t-il le Joseph Rendjambé des temps modernes par qui
le calendrier de la tenue de la Conférence Nationale Souveraine s’imposera au
plus tôt dans notre pays ou le Mohamed Bouazizi qui permettra de libérer toute
la sous région fortement infestée par des représentants de plus en plus
contestés ?
Au-delà
des interrogations légitimes posées, on peut au moins être sûr d’une chose, un
quelconque acte qui mettrait en péril la vie de Michel Ongoundou, journaliste
de formation et connu à l’international, cadre Obamba respecté dans le Haut-Ogooué,
cadre influent et stratégique de l’Union Nationale, proche apprécié et écouté d’André
Mba Obame, sera tout simplement et inévitablement la goutte d’eau qui fera
déborder le vase. Et ce ne sont plus les paroles modérées de Zacharie Myboto et
de Jean Eyeghe Ndong ou le silence mesuré et énigmatique d’André Mba Obame qui
pourront canaliser les énergies débordantes des populations gabonaises désabusées
par cette misère inqualifiable, mais bel et bien les mots agressifs et
courageux du téméraire et suicidaire Gérard Ella Nguema qui serviront de
référence et seront vivement écoutés et matérialisés.
En
tout cas, qui vivra verra. Car, si les hostilités commencent entre Obamba et
Téké dans la province au soutien dit symbolique et indéfectible au régime en
place, il va s’en dire qu’en un seul clin d’œil, le pouvoir pliera très vite
ses bagages.
Par
Télesphore OBAME NGOMO
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