lundi 3 septembre 2012

Conférence Nationale Souveraine: le pouvoir entre la cigue et la guillotine

L’argument soutenu par le pouvoir en place affirmant qu’il n’y a pas de crises au Gabon, dans la seule optique de refuser la tenue d’une Conférence Nationale Souveraine (CNS), tend réellement à s’essouffler de jour en jour car le contexte politique ambiant et chauffant sont venus contredire cet argument qui avait un sens pouvant convaincre sur une courte période.

De même pour la problématique du « tribalisme » qui tendait à être abusivement utilisée. Voici que le soutien de l’ACR, regroupant principalement des leaders politiques issus du Sud du Gabon, aux membres de la CPPA est venu exploser cet argument qui avait eu ses plus beaux jours en 2009 lors de l’élection présidentielle anticipée.

Aujourd’hui, il ne reste plus au pouvoir que de faire dans la pure diversion et l’argumentaire de très bas niveau. Et tout ceci à cause des bouffonneries de Maixent ACCROMBESSI et sa ribambelle d’étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires.
Et, au lieu de dire la vérité aux militants du PDG et aux partis alliés que l’équation tend à se compliquer, certains stratèges issus des méandres intellectuels de Raspoutine le pôpô continuent de dire que tout va bien, qu’il n’y a pas de problèmes alors que l’heure est à la mobilisation pour équilibrer le rapport de force en présence.

De toutes les façons, il n’y a que le mensonge qu’on invente et la vérité étant fille du temps, le pouvoir en place n’aura que ses yeux pour pleurer après avoir fait confiance à une belle brochette de souffleurs de vent de très haut niveau. Autrement dit, pendant que les sbires de Maixent ACCROMBESSI perdent leur temps dans la diversion, l’opposition gabonaise continue de s’organiser et de se mobiliser.

Si pour Laurent GBAGBO la stratégie était de dire : « On gagne ou on gagne », à ce stade des débats, pour le pouvoir en place au Gabon, on pourra désormais dire « On perd ou on perd ». C’est dire que, quelque soit le choix qui sera fait, conférence nationale souveraine ou pas, le pouvoir ne pourra pas tenir d’autant plus  que ceux qui la revendiquent vraiment savent comment verrouiller au maximum pour que des modifications constitutionnelles diverses et variées ne puissent se faire, surtout que la France de François HOLLANDE qui a d’énormes intérêts au Gabon n’entend plus jouer le jeu des pouvoirs arrogants et budgétivores comme par le passé.



Par conséquent, selon le rapport de force en présence, totalement défavorable au pouvoir en place, on constate que, dans toute sa mesquinerie, l’opposition semble désormais l’inviter à mourir en ingurgitant soit un minimum de 10 litres de cigue soit en l’imposant une guillotine politique. Un choix complètement « perdant-perdant » pour le pouvoir.

Par Télesphore OBAME NGOMO


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