Si
la date du 17 août 1960 symbolise pour la « communauté
internationale » l’accession du Gabon à « l’indépendance »,
malheureusement pour de nombreux « citoyens gabonais », issus de
l’élite comme de la masse, il ne s’agit pas moins d’une belle farce de
l’histoire des peuples dits colonisés. C’est pourquoi, une grande majorité des
gabonais pourrait assez facilement se retrouver dans les propos du célèbre discours du 05 février 1863 du premier
Premier Ministre d’origine israélite de l’histoire britannique, Benjamin
Disraeli, qui disait : « Les
colonies ne cessent pas d’être des colonies parce qu’elles sont indépendantes ». Tout y est dit, et Jacques FOCCART, sherpa
inconditionnel du général de Gaulle de concevoir un système de fonctionnement
« néocolonial avilissant» via la mise en place d’un réseau qui
permettra à la France des réseaux mafieux, jusqu’à l’ère sarkosienne, de mieux
maquiller les notions d’indépendance et de colonie.
Selon
le dictionnaire Larousse en ligne, le terme « colonie » peut avoir
plusieurs définitions.
Elle
peut désigner un territoire occupé et administré par une puissance étrangère et
dont il dépend sur le plan politique, économique et culturel. De ce fait, au
regard de la place qu’occupe encore la France des réseaux mafieux dans notre
pays, il convient d’affirmer sans la moindre hésitation que le Gabon est resté
une colonie sous le joug des réseaux mafieux français.
En
effet, sur le plan politique, on peut aisément rappeler que la France des réseaux
étouffants et étranges a toujours eu son mot à dire toutes les fois où le Gabon
a eu à connaître de profondes crises politiques. C’est alors qu’en 1964, quand
le président Léon MBA fut renversé par des militaires gabonais accouplé à
l’amour de la patrie, c’est la France du général de Gaulle sous les manouvres colonisatrices
de Jacques FOCCART qui vola à son secours. En 1990, quand la rue en proie à un
désir de changement de gouvernance décide de mettre Omar BONGO à la porte des
commandes de l’Etat, c’est la France de François MITTERRAND sous l’action manipulatrice
de Roland DUMAS qui vint jouer les pompiers. C’est encore en 1994, à Paris, que
se sont tenus les fameux accords entre « la majorité » et « l’opposition »
en vue d’apaiser les tensions explosives issues de l’élection présidentielle contestée
de 1993. En 2009, selon diverses indiscrétions de plus en plus nombreuses,
c’est la France de Nicolas SARKOZY sous les manigances obscures et nocturnes de
Claude GUEANT et de Robert BOURGI que le pouvoir en place dénommé système Bongo
Ondimba sera maintenu.
Néanmoins,
si l’on s’en tient aux différents discours et aux invariables attitudes de
François HOLLANDE vis-à-vis de l’actuel pouvoir politique gabonais, il est
clair que Jean Pierre COT et Jean Marie BOCKEL pourront enfin célébrer « le
véritable acte de décès » de la Francafrique qui ne sera plus une vaine
déclaration placée par ci ou par là dans les insaisissables discours des chefs
d’Etat français désireux de se donner bonne conscience au regard des situations
dramatiques que vivent les populations africaines appartenant à l’ancienne
métropole.
Par
conséquent, comme avec François MITTERRAND qui contribua partiellement à
l’avènement de la démocratie dans notre pays et dont François HOLLANDE fut un
conseiller écouté, serait-on en marche vers le début d’une véritable
indépendance politique symbolisée par le respect des principes
démocratiques ? Qui vivra jusqu’en 2016 pourra le voir.
Cependant,
l’on observe sur le plan économique que, même si la France des réseaux obscurs semble
être en perte de vitesse dans de nombreux domaines du fait de l’apparition de
nouveaux partenaires, toujours tout aussi étranges, il convient tout de même de
rappeler qu’elle continue de se tailler la part du lion sur de nombreuses
matières premières telle que le pétrole et le manganèse. Et ce, au détriment des
ambitions de nombreux citoyens gabonais voulant s’investir dans le monde des
affaires.
Les
nouveaux partenaires précités, communément appelés « la légion
étrangère », ne sont en réalité qu’un syndicat de prédateurs « mystico-
fétichistes affairistes de trottoirs » qui tentent de s’imposer au
Gabon. Autrement dit, les étrangers étranges, arrogants, incompétents et
impopulaires qui infestent les bureaux et les couloirs du palais présidentiel
passant ainsi leur temps à s’offrir des marchés entre copains-copains venus
d’ailleurs ou ils préfèrent octroyer de minables et maigres faveurs à cette
espèce de gabonais répugnante faute de morale, de patriotisme et de dignité.
Ces
nouveaux colons d’une couleur sombre et d’un vocabulaire chétif passent leur
temps à violer sans le moindre graissage notre économie et nos finances
publiques sous la barbe de tous ces dignitaires de notre pays, finalement sans
aucune sagesse et sans le moindre amour pour la patrie, ainsi que devant tous
ces anciens indéboulonnables directeurs généraux de l’ère Omar Bongo qui ne
savent naviguer qu’entre la peur, la mystification, les intrigues et le manque
de vertu.
Pauvre
Gabon ! Et dire que ce pays pourtant trop enchaîné par des mœurs et des
étrangers étranges a toujours accepté de tant donné à ces êtres particulièrement
trop ingrats et égoïstes.
Sur
le plan culturel, le peuple Gabonais ne peut nullement prétendre être
indépendant. Déjà, au lieu d’inviter et d’inciter le peuple gabonais à
s’accrocher aux véritables valeurs qui ont contribué à faire rayonner le
continent noir dans sa singularité, c’est dans le folklore exhibitionniste, sexiste
et déshumanisant que certains responsables ont pensé qu’ils pourraient
préserver la culture de nos ancêtres et y faire ressortir la particularité
gabonaise.
Hélas,
qu’on aura toujours des individus à la moralité douteuse et légère comme Louis
Gaston Mayila pour nous rappeler pompeusement qu’en son temps qui semble malheureusement
interminable, il avait proposé l’apprentissage des langues vernaculaires dans
les différentes écoles du pays. Il en est de même pour le personnage très
controversé de Paul Mba Abessolo, toujours en quête de reconnaissance et d’une
gloire qu’il n’aura certainement jamais avec les jeunes générations. En fait, ce
dernier ne rate jamais une occasion pour se taire car, pour lui, il risquerait
de passer à côté de l’histoire du Gabon s’il ne parvenait pas à vanter les
mérites de cette pompe à sous ridicule dénommée : fête des cultures.
Face
à ces deux exemples symbolisant la ringardise de la pensée de certains aînés
qui se sont refusés la rigueur de bâtir de véritables projets visionnaires
pouvant mettre en exergue la culture de notre pays afin d’en dégager son
originalité sinon l’identité gabonaise dans un monde en proie au changement et
au melting-pot, voici que l’ingénieux esprit rétrograde et humiliant de la
légion étrangère n’a pas trouvé mieux que d’offrir aux populations gabonaises
la culture brésilienne dans son versant le plus léger, c'est-à-dire son
carnaval, et l’anglais comme seconde langue pour notre pays à défaut de nous
proposer les langues en provenances du Bénin ou de la Somalie. Un chemin de
pensée hideux jadis conçut par l’aguidi boy de Tsamba Magotsi et l’homme de la
théorie du fameux singe politique à suivre sans réfléchir.
Merci
à Louis Gaston Mayila et à Paul Mba Abessolo de nous rappeler le proverbe
chinois disant que « ce qu’un idiot
du Nord peut faire, un imbécile du Sud peut également le faire ». Que
ceux qui ont des oreilles comprennent et constatent le niveau d’asservissement
dans lequel notre pays dit « indépendant » se trouve.
Non,
peuple gabonais, tu n’es point indépendant et nul ne pourra te condamner si tu
venais à maudire tous ceux qui te diront le contraire. Le mensonge n’ayant jamais
été considéré comme une vertu, même pas en politique, affranchis-toi de cette
réalité d’éternel colonisé. Car, « être indépendant » n’est pas une
vaine déclaration mais une véritable condition de vie vérifiable. D’ailleurs,
l’étymologie de ce mot est suffisamment claire. Du latin, in, privé de, et de dependere,
« être suspendu à » qui donne ne
pas être rattaché à.
C’est
dire que le Gabon, par le biais de ses fils et de ses filles, devrait jouir de
sa pleine liberté de choisir ce qui pourrait être bon pour son avenir et son
devenir. Par conséquent, les gabonaises et les gabonais devraient dès lors s’armer
de leurs épées afin de refuser les diktats provenant d’ailleurs, surtout de ces
impies étrangers étranges, indiscutablement gabonais par opportunisme comme
l’avait écrit Raphael NTOUTOUME NKOGHE dans son texte au vitriol intitulé
« Un homme, deux patries », faisant allusion à Maixent ACCROMBESSI qui
serait étrangement devenu son nouvel ami et frère. La vérité n’a pas de tombe
nous rappelle le proverbe.
Oui,
jeunesse gabonaise, le Gabon ne sera indépendant que lorsqu’on constatera qu’il
donne plus à ses fils qu’à ses souffleurs de vent venus d’outre mer.
Aussi,
face au silence et à la passivité de tous ceux qui auraient dû symboliser la
sagesse, la mémoire et les gardiens de notre histoire, les bibliothèques
humaines de notre pays que sont: Henri MINKO, Michel ESSONGUE, René
CONIQUET, Jean Pierre LEMBOUMBA LEPANDOU, Antoine de Padou MBOUMBOU MIYAKOU,
Michel ANTCHOUET, Gl OYINI, Rose Francine ROGOMBE, Emile KASSA MAPSSI, Jules
Bourdes Aristide OGOULIGUENDE, Jean MASSIMA, Paul MALEKOU, Gl EYA Thomas, Martin
BONGO, JOUMAS LIBIZANGOMO, Gl Ella ABESSOLO, Jean François NTOUTOUME EMANE,
Eloi RAHANDI CHAMBRIER, Idriss NGARI, Bonjean ONDO, Jean Marc EKOH NGYEMA,
Aurélien TONJOKOUE, Zacharie MYBOTO, Casimir OYE MBA et en interpellant la
génération suivante incarnée par : François ONDO EDOU, Gustave BONGO,
François ENGONGAH OWONO, Marcel ABEKE, Martin MABALA, Paul TOUNGUI, Fabien
MBENG, Guy NZOUBA NDAMA, Antoine NGOUA, Fabien OWONO ESSONO, Marcel DJABIOTH, Paul BIYOGHE MBA, Léon Paul NGOULAKIA, Blaise LOUEMBET, Pascaline MFERRI BONGO
ONDIMBA, Francis AUBAME, Flavien NZIENGUI NZOUNDOU, Patrice OTHA, Charles MBA, Rufin NDOUONGO, Mathias OTOUNGA OSSIBADJO, Clémence MEZUI, Angélique NGOMA, Gérard ELLA NGUEMA, Pierre Claver MAGANGA MOUSAVOU, Jean Pierre ROUGOU, Henri Claude
OYIMA, Antoine YALANZELE, Maurice MABIALA, René NDEMEZO’O OBIANG, Juste Valère OKOLOGO, Michel DELBRAH, Daniel
ONA ONDO, Laure Olga GONDJOUT, Jean EYEGHE NDONG, Pr John NAMBO, Gilbert NGOULAKIA, Guy
ROSSATANGA RIGNAULT, Germain NGOYO MOUSSAVOU, Jean Pierre OYIBA, Léon NZOUBA, et
tous ces généraux des différents corps d’armée, il est tant que nous prenions
le destin de notre pays en main en nous injectant les propos d’Etienne de la
BOETIE contenus dans son livre intitulé « La Servitude volontaire ».
En
effet, il est inconcevable que Maixent ACCROMBESSI et ses quelques affidés étrangers
étranges puissent parvenir à écraser, humilier, maltraiter, malmener, décider
et régenter tout un pays, notre pays le Gabon, sans que toutes ces voix citées
et celles oubliées ne soient capables de dire STOP, ca suffit. Est il encore possible
que ces aînés qui ont pu occuper des fonctions prestigieuses dans ce pays
puissent un temps soit peu se poser la simple question de savoir quel souvenir
laisseront ils de leur passage dans la gestion de la chose publique? Ne voient
ils pas assez les conséquences de cette situation où ce sont désormais des
étrangers étranges qui orientent les choix stratégiques d’un pays, notre pays,
qui ne manque pourtant pas de cadres compétents ?
Par Télesphore OBAME NGOMO
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