mardi 20 août 2013

Le Gabon est-il enfin indépendant? (1ère Partie)

Si la date du 17 août 1960 symbolise pour la « communauté internationale » l’accession du Gabon à « l’indépendance », malheureusement pour de nombreux « citoyens gabonais », issus de l’élite comme de la masse, il ne s’agit pas moins d’une belle farce de l’histoire des peuples dits colonisés. C’est pourquoi, une grande majorité des gabonais pourrait assez facilement se retrouver dans les propos  du célèbre discours du 05 février 1863 du premier Premier Ministre d’origine israélite de l’histoire britannique, Benjamin Disraeli, qui disait : « Les colonies ne cessent pas d’être des colonies parce qu’elles sont indépendantes ».  Tout y est dit, et Jacques FOCCART, sherpa inconditionnel du général de Gaulle de concevoir un système de fonctionnement « néocolonial avilissant» via la mise en place d’un réseau qui permettra à la France des réseaux mafieux, jusqu’à l’ère sarkosienne, de mieux maquiller les notions d’indépendance et de colonie.

Selon le dictionnaire Larousse en ligne, le terme « colonie » peut avoir plusieurs définitions.

Elle peut désigner un territoire occupé et administré par une puissance étrangère et dont il dépend sur le plan politique, économique et culturel. De ce fait, au regard de la place qu’occupe encore la France des réseaux mafieux dans notre pays, il convient d’affirmer sans la moindre hésitation que le Gabon est resté une colonie sous le joug des réseaux mafieux français.

En effet, sur le plan politique, on peut aisément rappeler que la France des réseaux étouffants et étranges a toujours eu son mot à dire toutes les fois où le Gabon a eu à connaître de profondes crises politiques. C’est alors qu’en 1964, quand le président Léon MBA fut renversé par des militaires gabonais accouplé à l’amour de la patrie, c’est la France du général de Gaulle sous les manouvres colonisatrices de Jacques FOCCART qui vola à son secours. En 1990, quand la rue en proie à un désir de changement de gouvernance décide de mettre Omar BONGO à la porte des commandes de l’Etat, c’est la France de François MITTERRAND sous l’action manipulatrice de Roland DUMAS qui vint jouer les pompiers. C’est encore en 1994, à Paris, que se sont tenus les fameux accords entre « la majorité » et « l’opposition » en vue d’apaiser les tensions explosives issues de l’élection présidentielle contestée de 1993. En 2009, selon diverses indiscrétions de plus en plus nombreuses, c’est la France de Nicolas SARKOZY sous les manigances obscures et nocturnes de Claude GUEANT et de Robert BOURGI que le pouvoir en place dénommé système Bongo Ondimba sera maintenu.

Néanmoins, si l’on s’en tient aux différents discours et aux invariables attitudes de François HOLLANDE vis-à-vis de l’actuel pouvoir politique gabonais, il est clair que Jean Pierre COT et Jean Marie BOCKEL pourront enfin célébrer « le véritable acte de décès » de la Francafrique qui ne sera plus une vaine déclaration placée par ci ou par là dans les insaisissables discours des chefs d’Etat français désireux de se donner bonne conscience au regard des situations dramatiques que vivent les populations africaines appartenant à l’ancienne métropole.

Par conséquent, comme avec François MITTERRAND qui contribua partiellement à l’avènement de la démocratie dans notre pays et dont François HOLLANDE fut un conseiller écouté, serait-on en marche vers le début d’une véritable indépendance politique symbolisée par le respect des principes démocratiques ? Qui vivra jusqu’en 2016 pourra le voir.

Cependant, l’on observe sur le plan économique que, même si la France des réseaux obscurs semble être en perte de vitesse dans de nombreux domaines du fait de l’apparition de nouveaux partenaires, toujours tout aussi étranges, il convient tout de même de rappeler qu’elle continue de se tailler la part du lion sur de nombreuses matières premières telle que le pétrole et le manganèse. Et ce, au détriment des ambitions de nombreux citoyens gabonais voulant s’investir dans le monde des affaires.

Les nouveaux partenaires précités, communément appelés « la légion étrangère », ne sont en réalité qu’un syndicat de prédateurs « mystico- fétichistes affairistes de trottoirs » qui tentent de s’imposer au Gabon. Autrement dit, les étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires qui infestent les bureaux et les couloirs du palais présidentiel passant ainsi leur temps à s’offrir des marchés entre copains-copains venus d’ailleurs ou ils préfèrent octroyer de minables et maigres faveurs à cette espèce de gabonais répugnante faute de morale, de patriotisme et de dignité.

Ces nouveaux colons d’une couleur sombre et d’un vocabulaire chétif passent leur temps à violer sans le moindre graissage notre économie et nos finances publiques sous la barbe de tous ces dignitaires de notre pays, finalement sans aucune sagesse et sans le moindre amour pour la patrie, ainsi que devant tous ces anciens indéboulonnables directeurs généraux de l’ère Omar Bongo qui ne savent naviguer qu’entre la peur, la mystification, les intrigues et le manque de vertu.

Pauvre Gabon ! Et dire que ce pays pourtant trop enchaîné par des mœurs et des étrangers étranges a toujours accepté de tant donné à ces êtres particulièrement trop ingrats et égoïstes.

Sur le plan culturel, le peuple Gabonais ne peut nullement prétendre être indépendant. Déjà, au lieu d’inviter et d’inciter le peuple gabonais à s’accrocher aux véritables valeurs qui ont contribué à faire rayonner le continent noir dans sa singularité, c’est dans le folklore exhibitionniste, sexiste et déshumanisant que certains responsables ont pensé qu’ils pourraient préserver la culture de nos ancêtres et y faire ressortir la particularité gabonaise.

Hélas, qu’on aura toujours des individus à la moralité douteuse et légère comme Louis Gaston Mayila pour nous rappeler pompeusement qu’en son temps qui semble malheureusement interminable, il avait proposé l’apprentissage des langues vernaculaires dans les différentes écoles du pays. Il en est de même pour le personnage très controversé de Paul Mba Abessolo, toujours en quête de reconnaissance et d’une gloire qu’il n’aura certainement jamais avec les jeunes générations. En fait, ce dernier ne rate jamais une occasion pour se taire car, pour lui, il risquerait de passer à côté de l’histoire du Gabon s’il ne parvenait pas à vanter les mérites de cette pompe à sous ridicule dénommée : fête des cultures.

Face à ces deux exemples symbolisant la ringardise de la pensée de certains aînés qui se sont refusés la rigueur de bâtir de véritables projets visionnaires pouvant mettre en exergue la culture de notre pays afin d’en dégager son originalité sinon l’identité gabonaise dans un monde en proie au changement et au melting-pot, voici que l’ingénieux esprit rétrograde et humiliant de la légion étrangère n’a pas trouvé mieux que d’offrir aux populations gabonaises la culture brésilienne dans son versant le plus léger, c'est-à-dire son carnaval, et l’anglais comme seconde langue pour notre pays à défaut de nous proposer les langues en provenances du Bénin ou de la Somalie. Un chemin de pensée hideux jadis conçut par l’aguidi boy de Tsamba Magotsi et l’homme de la théorie du fameux singe politique à suivre sans réfléchir.

Merci à Louis Gaston Mayila et à Paul Mba Abessolo de nous rappeler le proverbe chinois disant que « ce qu’un idiot du Nord peut faire, un imbécile du Sud peut également le faire ». Que ceux qui ont des oreilles comprennent et constatent le niveau d’asservissement dans lequel notre pays dit « indépendant » se trouve.

Non, peuple gabonais, tu n’es point indépendant et nul ne pourra te condamner si tu venais à maudire tous ceux qui te diront le contraire. Le mensonge n’ayant jamais été considéré comme une vertu, même pas en politique, affranchis-toi de cette réalité d’éternel colonisé. Car, « être indépendant » n’est pas une vaine déclaration mais une véritable condition de vie vérifiable. D’ailleurs, l’étymologie de ce mot est suffisamment claire. Du latin, in, privé de, et de dependere, « être suspendu à » qui donne ne pas être rattaché à.

C’est dire que le Gabon, par le biais de ses fils et de ses filles, devrait jouir de sa pleine liberté de choisir ce qui pourrait être bon pour son avenir et son devenir. Par conséquent, les gabonaises et les gabonais devraient dès lors s’armer de leurs épées afin de refuser les diktats provenant d’ailleurs, surtout de ces impies étrangers étranges, indiscutablement gabonais par opportunisme comme l’avait écrit Raphael NTOUTOUME NKOGHE dans son texte au vitriol intitulé « Un homme, deux patries », faisant allusion à Maixent ACCROMBESSI qui serait étrangement devenu son nouvel ami et frère. La vérité n’a pas de tombe nous rappelle le proverbe.

Oui, jeunesse gabonaise, le Gabon ne sera indépendant que lorsqu’on constatera qu’il donne plus à ses fils qu’à ses souffleurs de vent venus d’outre mer.

Aussi, face au silence et à la passivité de tous ceux qui auraient dû symboliser la sagesse, la mémoire et les gardiens de notre histoire, les bibliothèques humaines de notre pays que sont: Henri MINKO, Michel ESSONGUE, René CONIQUET, Jean Pierre LEMBOUMBA LEPANDOU, Antoine de Padou MBOUMBOU MIYAKOU, Michel ANTCHOUET, Gl OYINI, Rose Francine ROGOMBE, Emile KASSA MAPSSI, Jules Bourdes Aristide OGOULIGUENDE, Jean MASSIMA, Paul MALEKOU, Gl EYA Thomas, Martin BONGO, JOUMAS LIBIZANGOMO, Gl Ella ABESSOLO, Jean François NTOUTOUME EMANE, Eloi RAHANDI CHAMBRIER, Idriss NGARI, Bonjean ONDO, Jean Marc EKOH NGYEMA, Aurélien TONJOKOUE, Zacharie MYBOTO, Casimir OYE MBA et en interpellant la génération suivante incarnée par : François ONDO EDOU, Gustave BONGO, François ENGONGAH OWONO, Marcel ABEKE, Martin MABALA, Paul TOUNGUI, Fabien MBENG, Guy NZOUBA NDAMA, Antoine NGOUA, Fabien OWONO ESSONO, Marcel DJABIOTH, Paul BIYOGHE MBA, Léon Paul NGOULAKIA, Blaise LOUEMBET, Pascaline MFERRI BONGO ONDIMBA, Francis AUBAME, Flavien NZIENGUI NZOUNDOU, Patrice OTHA, Charles MBA, Rufin NDOUONGO, Mathias OTOUNGA OSSIBADJO, Clémence MEZUI, Angélique NGOMA, Gérard ELLA NGUEMA, Pierre Claver MAGANGA MOUSAVOU, Jean Pierre ROUGOU, Henri Claude OYIMA, Antoine YALANZELE, Maurice MABIALA, René NDEMEZO’O OBIANG, Juste Valère OKOLOGO, Michel DELBRAH, Daniel ONA ONDO, Laure Olga GONDJOUT, Jean EYEGHE NDONG, Pr John NAMBO, Gilbert NGOULAKIA, Guy ROSSATANGA RIGNAULT, Germain NGOYO MOUSSAVOU, Jean Pierre OYIBA, Léon NZOUBA, et tous ces généraux des différents corps d’armée, il est tant que nous prenions le destin de notre pays en main en nous injectant les propos d’Etienne de la BOETIE contenus dans son livre intitulé « La Servitude volontaire ».


En effet, il est inconcevable que Maixent ACCROMBESSI et ses quelques affidés étrangers étranges puissent parvenir à écraser, humilier, maltraiter, malmener, décider et régenter tout un pays, notre pays le Gabon, sans que toutes ces voix citées et celles oubliées ne soient capables de dire STOP, ca suffit. Est il encore possible que ces aînés qui ont pu occuper des fonctions prestigieuses dans ce pays puissent un temps soit peu se poser la simple question de savoir quel souvenir laisseront ils de leur passage dans la gestion de la chose publique? Ne voient ils pas assez les conséquences de cette situation où ce sont désormais des étrangers étranges qui orientent les choix stratégiques d’un pays, notre pays, qui ne manque pourtant pas de cadres compétents ? 

Par Télesphore OBAME NGOMO 

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