Alain
Claude Bilié Bi Nzé ou l’art du verbiage dégoulinant et dégoûtant
Comme
pour vouloir masquer ou rattraper la gêne généralisée qu’ont pu susciter le
discours décousu de la réalité du 16 août 2013 prononcé par le chef de l’Etat à
la nation et l’interview télévisée que ce dernier a accordé le lendemain à la
presse nationale, tous deux indiscutablement mal préparés par les services de
communication de la présidence de la République, Alain Claude Bilié Bi Nzé, le
porte parole cette institution précitée, s’est encore cru le droit sinon le
culot et ce, malgré les évidences plus que frappantes de l’incompétence
indécente du COCOM, de ramener sa fraise en venant vomir devant les citoyens
gabonais sa science surabondée d’injures et de petites phrases préfabriquées
étrangement plus valorisantes qu’un bon parcours universitaire respectable et
bien enrichi.
En
effet, Alain Claude Bilié Bi Nzé, l’ancien porte parole de Paul Mba Abessolo
qui avait rallié en amenant avec lui, armes et bagages, la candidature d’André
Mba Obame lors de la présidentielle anticipée de 2009, n’a pas manqué de toupet
en s’autorisant une fois de plus un comportement immoral en injuriant
publiquement la presse gabonaise qu’il qualifia toute honte bue de
« fabricant de gabono pessimiste».
Autrement
dit, si le peuple gabonais dans sa grande majorité et dans une mesure exagérée
les potentiels investisseurs qui traînent encore le pas n’adhèrent pas ou ne
croient toujours pas au projet du « Gabon émergent à l’orée 2025 »
proposé par Ali Bongo Ondimba, c’est tout simplement du fait de la presse
nationale non consommatrice d’aguidi et de tous ces patriotes qui n’hésitent
pas à dire NON à l’hégémonie, aux prestidigitations malveillantes et aux
incantations intellectuelles des étrangers étranges, arrogants, incompétents et
impopulaires en tête desquels Raspoutine le pôpô qui squattent abusivement les
hautes sphères de notre pays depuis près de quatre ans maintenant.
Pour
le peuple gabonais comme pour la presse non aux ordres de la propagande avilissante
conçue par le génie de la légion étrangère, si les propos d’Alain Claude Bilié
Bi Nzé, dont la simple présence au poste occupé actuellement est déjà une
entorse à la morale ou au sens de l’exemplarité, ont choqué plus d’un, c’est
tout simplement parce que, avec de telles réflexions injurieuses, nul homme
sensé ou vertueux ne peut appréhender l’avenir de notre pays avec confiance, tel que nous le suggérait Ali
Bongo Ondimba en 2009.
Aussi,
on ne peut que poser la question à Alain Claude Bilié Bi Nzé de savoir : à
quoi sert le COCOM, cet organe sous le contrôle de Liban Souleymane sensé
réguler la communication de la présidence de la République et celle du
gouvernement ? D’où sortent encore toutes ces carences en communication
quand on connaît le nombre de cabinets étrangers qui y exercent et qui sont
chèrement payés avec l’argent du contribuable? Faire des audits ou convoquer
des expertises pour apprécier un chantier bancal ou analyser la problématique
des fêtes dites tournantes demeure une chose louable, mais qu’en sera t-il des
centaines de millions de nos francs qui sortent des caisses de l’Etat pour
financer des projets ou des plans de communication de la présidence de la
République ou du gouvernement sans résultat probant aux dires publics du
Chef de l’Etat lui même?
Effectivement,
au regard de cette situation dramatique pour la communication d’un pays qui se
veut émergent et de la légèreté des propos atteints de folie tenus par Alain
Claude Bilié Bi Nzé, on ne peut que valider la maxime disant : « la
critique est aisée mais l’art difficile ». En d’autres termes, injurier la
presse nationale en la traitant de « fabricant de gabono pessimiste »
est très facile pour celui dont le passé à l’université Omar Bongo n’est pas
des plus enviable. Or, ce qui est encore plus surprenant dans ce septennat
d’embrouillamini, c’est que c’est le même Bilié Bi Nzé qui ne se prive pas de
la présence de cette même presse qu’il juge incompétente et nocive pour
assister à ses points de presse hebdomadaire, il y a lieu de se demander,
quelle est la mission secrète ou stratégique, inavouée parce que inavouable pour
l’instant, que s’est offert Alain Claude Bilié Bi Nzé, l’ancien supporter
d’AMO, aux côtés d’Ali Bongo Ondimba?
Cette
question est d’autant plus légitime quand il n’est plus un secret pour les
habitués des salons feutrés de Paris que les teams Hollande et Sarkozy ne
tiennent aucun discours ambiguë sur l’actuel pouvoir gabonais et qu’en
2016, deux slogans pourront très sérieusement mettre à mal la candidature d’Ali
Bongo à sa propre succession: 50 ans des Bongo Ondimba à la tête du Gabon,
c’est trop ou encore le Gabon aux gabonais d’abord.
De
plus, il est important de rappeler que si les victoires ou les succès ne
cherchent quasiment jamais de paternité, il est de coutume chez des gens de
mauvaise foi ou fortement chargées de
vices de très vite entreprendre de refiler le vilaine bébé à autrui. Et c’est
ce que vient de tenter de faire Alain Claude Bilié Bi Nzé en injuriant la
presse nationale de manière malhabile face à l’échec indigeste de la
communication du Président de la République qui injecte pourtant des sommes
colossales dans ce domaine. Ce qui revient à se demander si la ringardise ou
l’inexistence de la communication des actions de l’émergence à la gabonaise ne
serait pas simplement à l’image des réalités visibles ou invisibles par le
commun des Gabonais?
En
d’autres mots, est ce que les annonces faites sur le Gabon émergent n’aurait
pas subi une trop grande overdose de prétention à tel point que les réalisations
souvent pompeusement annoncées et gracieusement budgétisées ne sont pas
toujours suivies d’effets concrets ?
Ou encore, le problème de la communication du projet « Gabon
émergent » ne serait il pas tout simplement victime de l’incompétence des
profils engagés pour la tâche?
De
ces possibilités précitées, comment peut-on vouloir susciter des adhésions ou
réaliser un aussi important projet que celui de faire du Gabon un pays émergent
si ses concepteurs et metteurs en œuvre n’ont même pas d’abord pensé à la communication
et ses ascendants qui demeurent primordialement la base du succès de tout
projet ? Rien que cette faille de taille ne vient elle pas déjà remettre
en cause toute la crédibilité sinon même la faisabilité d’une aussi légitime ambition?
Enfin,
sur les secondes victimes des agressions verbales insupportables d’Alain Claude
Bilié Bi Nzé constituées par cette majorité de gabonais qui ne peuvent pas
prendre au sérieux un projet aussi croustillant piloté par des gens de son
acabit, n’a-t-il jamais entendu parler de l’opposition publicitaire, cette
pratique politique fortement répandue dans les grandes démocraties qui a pour
objectif de faire opposition dans le but primordial d’embarrasser son
adversaire, en l’occurrence Ali Bongo Ondimba et son projet « Gabon
émergent » pour ce qui est de la politique au Gabon ?
Au-delà
du karcher moralisateur légitime et justifié passé sur le maquillage injurieux
et tendancieux d’Alain Claude Bilié Bi Nzé, dont on a connu la communication
vampirisée et mystificatrice en tant qu’ancien directeur de ce domaine à la
mairie de Libreville, il y a l’urgence de dire que le contexte actuel de notre
pays ne nécessite pas qu’on puisse joyeusement et en toute impunité inventer
des mensonges nauséabonds.
Le
métier de communicant, comme le firent Jacques Pilhan, Gérard Colé, Claude
Chirac, Jacques Séguéla ou Henri Guaino aux côtés de nombreux présidents
français ne s’improvise pas. D’ailleurs, le président de la République lui-même
l’a reconnu lors de son interview du 17 août 2013 quand il s’est agi d’aborder
la problématique des gestionnaires des hôpitaux de notre pays. Autrement dit, quiconque
n’a pas fait d’études pour être chirurgien ne peut prétendre à exercer dans ce
domaine assez complexe. Il en est de même pour le métier d’expert comptable par
exemple. Et nous de plagier en disant, après avoir suivi des enseignements pour
devenir instituteur ou n’avoir même pas été capable de finir sa deuxième année
d’université ne donne aucun visa à ceux qui aujourd’hui occupent indûment la place
de vrais professionnels de la communication aux côtés du président de la
République ou des membres du gouvernement.
Par
conséquent, c’est parce que cette réalité ne demande pas à être passé par
Harvard comme le fait actuellement le jeune Omar Denis Bongo Ondimba que
Monsieur Bilié Bi Nzé peut aisément comprendre que, tant qu’on
comptabilisera ces innombrables erreurs
de casting destinées à la gestion de la
chose publique à tous les niveaux y compris dans le domaine de la communication
présidentielle et gouvernementale, il y aura toujours et peut être en version
encore plus destructrice avec les temps qui courent, une course vers la
ridiculisation des diverses actions qui seront menées dans le cadre du Gabon
émergent.
De
ce fait, il convient de prendre conscience que la fonction présidentielle ou
ministérielle n’est pas un chemin de roses. Il ne suffit pas à un porte parole
d’inonder les plateaux de télévision ou de radio avec de petites déclarations
dégoulinantes de bêtises bien tournées qu’il parviendrait à faire adhérer le
peuple à un quelconque projet. Surtout quand on sait que la majorité des
Gabonais attendent la plus modeste amélioration de leurs conditions de vie
depuis de nombreuses années déjà. Donc, quand des scientifiques autoproclamés,
qui au passage détestent les chiffres, tentent de leurs apprendre à labourer la
mer, vous conviendrez avec ce bas peuple que le scepticisme ou le doute
permanent reste de rigueur.
En
d’autres mots, pendant que le niveau de vie de la majorité des Gabonais se
dégrade de plus en plus, des courtisans inutiles et nuisibles à Ali Bongo, qui
a certainement sa part de responsabilité dans cet échec constaté de sa
communication, devraient s’abstenir d’exiger au peuple meurtri d’avoir foi en
un avenir incertain sinon totalement sombre. Comme l’aurait si bien dit Arnaud
Montebourg : « Pendant que la voiture roule à tombeau ouvert vers un
précipice, certains sont encore là à se demander comment se règle la
climatisation ».
Qu’Alain
Claude Bilié Bi Nzé comprenne qu’il ne sert à rien de toujours vouloir mettre
la barre de l’émergence plus haute par un verbiage creux et dangereux sachant
qu’il sera impossible de la sauter.
Par
Télesphore OBAME NGOMO
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