jeudi 22 août 2013

Le Gabon est-il enfin indépendant? (2ème partie et fin)

En effet, il est inconcevable que Maixent ACCROMBESSI et ses quelques affidés étrangers étranges puissent parvenir à écraser, humilier, maltraiter, malmener, décider et régenter tout un pays, notre pays le Gabon, sans que toutes ces voix citées et celles oubliées ne soient capables de dire STOP, ca suffit. Est il encore possible que ces aînés qui ont pu occuper des fonctions prestigieuses dans ce pays puissent un temps soit peu se poser la simple question de savoir quel souvenir laisseront ils de leur passage dans la gestion de la chose publique? Ne voient ils pas assez les conséquences de cette situation où ce sont désormais des étrangers étranges qui orientent les choix stratégiques d’un pays, notre pays, qui ne manque pourtant pas de cadres compétents ?

Nous voici envahi dès 2014 non plus par une légère légion étrangère qui fait depuis quatre ans la pluie et le beau temps dans nos vies quotidiennes, mais par des hordes étrangères aux mœurs diverses et variées car, sans aucune concertation, sans aucun référendum, il a été décidé sans aucun doute par les bons soins de ces génies mal pensants et totalement inconnus sur leur propre terre d’origine que nos frontières seraient désormais des passoirs avec toutes les conséquences dramatiques envisageables aussi bien pour notre économie, notre politique intérieure, que pour la sécurité de nos familles. Quoi de plus talentueux comme mesure pour faire disparaître le Gabon, notre pays d’à peine un million d’habitants ? Comment et pourquoi vouloir s’ouvrir davantage au monde quand aucun intellectuel gabonais ne peut nous présenter ce qu’on pourrait nommer « l’identité gabonaise » ?

Les exemples des visionnaires en France et de la France que furent le général de Gaulle, Simone VEIL, Jacques FOCCART, Luc FERRY ne font ils pas suffisamment rêver au point de servir de modèles à suivre à tous ces compatriotes qui siègent encore sur des postes de décisions? Pourquoi notre pays depuis Georges DAMAS ALEKA, Léon MBA MINKO, Vincent de Paul GONDJOUT, Jean Hilaire AUBAME, Frédéric MEYO BIBANG, n’enregistre plus dans son histoire des noms de prestigieux citoyens gabonais qui l’auraient marqué par leurs actes républicains et responsables?

Que retenir de Georges RAWIRI, de Richard NGUEMA BEKALE, de Julien MPOHO EPIGAT, de Simon ESSIMENGANE, de Jean Félix MAMALEPO, de Léon AUGE, ces aînés qui ont pourtant occupé de très hautes responsabilités dans notre pays ? Est-ce à dire que le génie gabonais se trouverait emprisonné au point de ne pas être capable de produire des hommes pouvant servir de référence pour les jeunes générations désireuses de vertu et d’une véritable indépendance?

Est-ce à dire que ce silence traître et complice face aux basses besognes de la légion étrangère pourrait correspondre à cette phrase d’Omar BONGO ONDIMBA qui disait : « je peux faire d’un chien un ministre, et d’un ministre un chien » ? Autrement dit, que ceux qui ont dirigé ce pays sous Omar BONGO ne valaient rien en réalité sinon le simple « pouvoir nuageux et éphémère» que voulait bien leur offrir le défunt président ?

Nos aînés, qui n’attendent pourtant plus une quelconque nomination ou les moindres faveurs financières de l’Etat, sont-il si enchaînés par un manque de vertu au point qu’ils ne soient pas capables de surmonter leur égo, leurs différends et leur peur pour l’amour de la patrie et dire : Vous, étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires, libérez notre pays maintenant ?

Ne peuvent-ils pas comme le répétait si bien mon Bien Aimé Frère, Philippe SEGUIN, à la jeune génération de France : « Ayez l’orgueil du pauvre » ? Cet orgueil de celui qui n’a rien, de celui qui n’a pas autre chose à faire valoir dans la société que son mérite et qui garde jusqu’à son dernier jour dans son cœur le souvenir ineffaçable d’avoir commencé sa vie sans autre viatique que l’amour et les sacrifices de ceux qui l’ont élevé et qui lui ont appris à se tenir droit, à ne jamais accepter ce qu’il ne pouvait rendre.

N’avons-nous pas, nous aussi, jeunes générations gabonaises, le droit d’être libre, de travailler, de vivre de notre travail ? Le droit de vivre dans un Gabon qui tire sa fierté, son honneur de ne rien devoir à quiconque, dans un Gabon dans lequel s’incarne les plus hautes valeurs de la République. Cette République qui permettrait à celui qui n’a rien de devenir quelqu’un par son mérite et son talent ?

Un Gabon dans lequel le courant des Bâtisseurs qui émerge actuellement dans la majorité, à la suite des caciques, des rénovateurs et des appelistes entend jouer sa partition pour l’honneur de notre pays, pour le respect de la liberté et l’expansion des bonnes mœurs garant d’une vertu républicaine irréprochable. Un Gabon où l’ignorance superstitieuse viendrait à disparaître à jamais.  Car, il a été démontré moult fois que les ignorants étrangers étranges sont entêtés, irascibles et dangereux pour l’avenir de notre pays. Ils ont socialement et intellectuellement abaissé le peuple gabonais en le privant de ses droits, sachant fort bien que, même avec la constitution la plus libérale, un peuple ignorant reste  toujours esclave.

C’est pourquoi, ces étrangers étranges ignorants, ennemis du progrès, ont donc décidé, pour mieux dominer les Gabonaises et les Gabonais, de repousser toute lumière émanant de ce peuple qui tenterait d’empêcher leurs ténèbres de s’épaissir, de lutter contre leurs mensonges, contre le mal qu’ils opèrent quotidiennement, et contre toutes les pratiques démoniaques en cours dans notre pays symbolisées par ces crimes crapuleux encore appelés « crimes rituels ».

Enfin, ce courant politique de la majorité entend dénoncer la superstition qui reste la religion de ces ignorants, des âmes timorées en même temps qu’elle emprisonne le sommet de l’Etat. Est-il encore nécessaire de rappeler que la superstition avilie l’âme et qu’elle est l’un des plus grands ennemis du bonheur des peuples ?

 L’indépendance du Gabon passera par le développement de la théorie de la résilience et l’application des conseils d’Etienne de la BOETIE dont cet extrait révèle la substance.

 Et voici ce que disait déjà Etienne de la BOETIE au 16ème siècle : « Pauvres gens misérables, peuples insensés, nations opiniâtres à votre mal et aveugles à votre bien ! Vous vous laissez enlever sous vos yeux le plus beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller vos champs, voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos ancêtres ! Vous vivez de telle sorte que rien n’est plus à vous. Il semble que vous regarderiez désormais comme un grand bonheur qu’on vous laissât seulement la moitié de vos biens, de vos familles, de vos vies. Et tous ces dégâts, ces malheurs, cette ruine, ne vous viennent pas des ennemis, mais certes bien de l’ennemi, de celui-là même que vous avez fait ce qu’il est, de celui pour qui vous allez si courageusement à la guerre, et pour la grandeur duquel vous ne refusez pas de vous offrir vous-mêmes à la mort. Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. D’où tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce n’est de vous ? Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s’il ne vous les emprunte ? Les pieds dont il foule vos cités ne sont-ils pas aussi les vôtres ? A-t-il pouvoir sur vous, qui ne soit de vous-mêmes ? Comment oserait-il vous assaillir, s’il n’était d’intelligence avec vous ? Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du larron qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes ? Vous semez vos champs pour qu’il les dévaste, vous meublez et remplissez vos maisons pour fournir ses pilleries, vous élevez vos filles afin qu’il puisse assouvir sa luxure, vous nourrissez vos enfants pour qu’il en fasse des soldats dans le meilleur des cas, pour qu’il les mène à la guerre, à la boucherie, qu’il les rende ministres de ses convoitises et exécuteurs de ses vengeances. Vous vous usez à la peine afin qu’il puisse se mignarder dans ses délices et se vautrer dans ses sales plaisirs. Vous vous affaiblissez afin qu’il soit plus fort, et qu’il vous tienne plus rudement la bride plus courte. Et de tant d’indignités que les bêtes elles-mêmes ne supporteraient pas si elles les sentaient, vous pourriez vous délivrer si vous essayiez, même pas de vous délivrer, seulement de le vouloir.

Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre ».


En séjournant dans ce passage de la « Servitude volontaire » de la BOETIE, on y trouve un conseil instructif qui transcende les siècles et qui peut nous aider à mettre hors d’état de nuire la légion étrangère qui squatte abusivement les hautes sphères de notre pays. Ensuite, afin d’enraciner notre attachement à la liberté, on devrait ajouter à ce conseil salvateur, l’instauration de bonnes mœurs, de la vertu de Montesquieu afin de bâtir cette indépendance que nous avons trop souvent mise entre les  mains de nos bourreaux.

Notre pays le Gabon ne sera indépendant que lorsque chacun aura pris conscience du rôle qu’il peut jouer pour sa libération totale et définitive.

Par Télesphore OBAME NGOMO

Ps: Alain Claude Bilié Bi Nzé devra s'excuser publiquement d'avoir insulté la presse gabonaise. Son passif et son passé sont connus. Par conséquent, qu'il sache rester à sa place. L'excès de zèle n'a jamais payé. 

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