Dans le procès qui l’oppose à Liban
Souleymane, Marc Ona Essangui ne cesse de multiplier les aides et soutiens de
part le monde entier. C’est alors qu’un lobbying imposant et important de
défenseur des droits de l’Homme aux
Etats-Unis vient de dénicher un collectif d’avocats américains qui a accepté de
suivre le différend qui met en désaccord le prix Goldman 2009 et le chef de
cabinet d’Ali Bongo.
Comme il est possible de le constater,
Liban Souleymane ne s’est pas rendu service en s’abstenant de mesurer toutes
les forces et les potentialités de son adversaire. En même temps, il met Ali
Bongo dans une situation plus que difficile car, de plus en plus d’observateurs
internationaux s’invitent et pointent désormais leur nez dans la maison Gabon.
Et ce ne sont pas les nombreuses conférences qu’animera Paulette Oyane Ondo et
encore moins le prix qu’elle recevra du département d’Etat qui blanchiront
l’image de l’exécutif gabonais actuel et sa gestion contestée et malhabile du
pays.
Faut-il encore rappeler le caractère
choquant pour les Occidentaux des différents dossiers défendus par l’avocate
Oyane Ondo ? Celui des casses arbitraires et barbares orchestrées par Léon
Nzouba, jadis ministre des Travaux Publics ? Le dossier des prisonniers du
15 août 2012 qui, au-delà de la défiance affichée contre le pouvoir, ces
derniers n’ont pas eu droit à un procès équitable. C’est dire que, dans cette
situation et sur un plan purement stratégique, le pouvoir exécutif devrait
prendre une mesure immédiate afin de clore ce sombre chapitre du mandat d’Ali
Bongo qui ternira encore plus son image à l’international.
Enfin, Paulette Oyane Ondo ne manquera pas également
de soulever la question des libertés au Gabon qui a entrainé la suspension des
salaires de nombreux citoyens pour des raisons politiques. Tout ceci accouplé à
la vidéo de la chaîne américaine ABC qui avait déjà présenté une piètre image
d’Ali Bongo et des réalités gabonaises qui contrastent fortement avec les
mérites tant vantés par quelques aboyeurs en quête d’un poste, d’un peu
d’argent et d’une gloire qui refuse de s’inviter dans leur avenir professionnel
et personnel.
Aussi, il est important de rajouter que,
plus Liban Souleymane et ses thuriféraires s’entêteront à ne pas clore très
rapidement de nombreux dossiers ouverts par excès de zèle, plus ils donneront
du temps à Marc Ona et à tous ses réseaux désormais en branle de fouiller
davantage dans les dossiers sombres du Gabon engagés par l’actuel exécutif.
C’est ainsi que, loin du problème Olam soulevé par le prix Goldman, c’est
plusieurs autres tiroirs ou procès sur la gestion du Gabon de ces dernières
années qui s’ouvrent, notamment sur la gestion du pétrole et de nombreuses autres ressources minières exploitées dans
notre pays.
Ce qui d’ailleurs a amené les responsables
de l’EITI (Initiative sur la Transparence des Industries Extractives) à suivre
attentivement le cas du Gabon qui en est membre et qui pourrait vivre une
sortie prochaine du groupe qui ne pourrait être qu’honteuse et douloureuse pour
notre pays, à l’heure des grands
discours et des grandes messes de communication sur l’émergence.
En d’autres mots, si Liban Souleymane et le
pouvoir actuel n’ont pas assez observé de très près le
dossier « Elf » et ses conséquences, il serait opportun qu’ils
le fassent instamment afin de ne pas subir l’explosion d’un pouvoir qui
s’enfonce un peu chaque jour dans l’illégitimité et qui pourrait être emporté
plus vite que prévu par la vague de la Conférence Nationale Souveraine
plébiscitée par le peuple gabonais dans sa majorité.
Par Télesphore OBAME NGOMO
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire