vendredi 11 janvier 2013

Jean Christophe Owono Nguema sur la voie de Germain Mba et de Joseph Rédjambé ?


                                              Cette image fait honte aux Gabonais



Lors d’un débat le 16 septembre 2012 sur les ondes de la radio panafricaine « Africa N°1 », Petit Lambert Ovono, face à Alain Claude Bilié Bi Nzé, affirmait avec vigueur au monde entier que les frontières du Gabon avaient été ouvertes aux terroristes et aux islamistes par Ali Bongo Ondimba du fait de l’hyper islamisation de notre pays.

En observant la scène dangereuse et rocambolesque que vient de vivre Jean Christophe Owono Nguema, ancien député PDG de la Commune d’Oyem passé dans l’opposition, on ne peut que se demander si les propos de Petit Lambert Ovono que le porte parole d’Ali Bongo Ondimba avaient rejeté lors de cet échange ne trouvaient pas finalement un moyen évident de justification ? Tout compte fait, une chose est au moins sûre, cet acte terroriste concorde avec les conclusions du sondage de l’institut « Gallup » qui déclarait que plus de 38% des Gabonais ne se sentent pas en sécurité dans leur pays, jadis havre de paix et de stabilité. 

Si en France, l’acte de même nature posé par le jeune Mohamed Mérat avait été qualifié d’acte terroriste, pourquoi n’en serait-il pas autant pour le cas de Jean Christophe Owono Nguema au Gabon d’autant plus qu’un grand nombre de pays occidentaux n’ont pas hésité à exprimer leur profonde inquiétude quant à la nature des rapports étranges et douteux entretenus par  Ali Bongo Ondimba et certains pays du monde arabe.

De plus, malgré l’overdose d’arguments convaincants qui aurait pu servir à légitimer un refus d’un quelconque siège du Gabon au conseil des Droits de l’Homme de l’ONU qui a  malheureusement subi une triste récupération du pouvoir en place en très forte quête de légitimité, de nombreux experts en matière de défense des droits de l’Homme avaient fortement recommandé aux patriotes gabonais de soutenir cette opportunité pour notre pays car, ce serait justement une manière plus intelligente d’asseoir les dispositions liées au respect des droits de l’Homme au Gabon dirigé par une équipe qui ne jouit d’aucune crédibilité à l’international. Et ce n’est certainement pas la dernière tentative d’assassinat  de Jean Christophe Owono Nguema qui pourrait arranger les choses.

Aussi, pour nos profito-situationniste au pouvoir, il convient toutefois de leurs rappeler que la Libye sous le règne de Mouammar Kadhafi siégeait bien au conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Mais hélas, cette posture n’a pas empêché qu’il soit débusqué comme un vulgaire misérable petit rat dans un canal d’égouts au moment du soulèvement populaire. Autrement dit,  le pouvoir établi au Gabon devrait plus sérieusement méditer sur les évènements passés observés  chez autrui.

Avec l’acte terroriste et barbare que vient de subir Jean Christophe Owono Nguema, ce sera un moyen pour cet organe des Nations Unies d’interpeler le Gabon car, le terrorisme est une des tares du 21ème que toutes les plus grandes puissances du monde entier condamnent avec la dernière énergie.

Si dans les années 70 et 90, Germain Mba, Djoué Dabany  et Joseph Rédjambé avaient subi des assassinats d’une barbarie indescriptible qui continuent de peser sur la mémoire collective, on peut aisément dire que le cas de Jean Christophe Owono Nguema sera loin de passer sous silence d’autant plus que le Gabon est en quête de cette étincelle qui ferait exploser ce régime établi et vomi par près de 97% du peuple Gabonais selon une récente étude réalisée par certains organes internationaux.

Aussi, si l’assassinat programmé de Jean Christophe Owono  Nguema se ferait sous le modèle de celui de Germain Mba, il est plus que certain que ses conséquences seraient encore plus destructrices que celles de Joseph Rédjambé. Ce qui serait une manière évidente d’éveiller les frustrations des deuils non élucidés et non consommés par les familles issues des trois principales provinces du Gabon, essentiellement concernées par ces morts atroces: Estuaire (cas de Germain Mba), Haut-Ogooué (cas de Djoué Dabany), Ogooué Maritime (cas de Joseph Rédjambé) et Woleu-Ntem avec le cas de Jean Christophe Owono Nguema s’il parvenait à être cueilli comme un fruit trop mûre.

Au regard de cet acharnement regrettable sur l’ancien député de la Commune d’Oyem, il va s’en dire que cette attitude d’un autre âge opérée par le pouvoir en place serait d’abord alimentée par son refus et ses réserves émis lors de la modification constitutionnelle de décembre 2010, mais aussi par la nature de l’article du numéro 647 de la « Lettre du continent » du 22 novembre 2012 intitulé « L’opposition gabonaise en quête d’un autre leader ? » dans lequel le nom de Jean Christophe Owono Nguema avait été clairement cité parmi ceux qui pourraient valablement remplacer André Mba Obame, rendu aphone par son état de convalescence.

Ce qui reviendrait à dire que pour le pouvoir établi, qui peine de plus en plus à cacher sa fébrilité, Jean Christophe Owono Nguema représenterait désormais une potentielle voire une véritable menace. De ce fait, son élimination physique serait la solution idoine pour qui veut résoudre ces adversaires aux néants. Mais c’est sans compter sur la réaction populaire qui pourrait avoir envie d’en découdre une fois pour toute avec ces mauvais gestionnaires,  cette bande d’étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires qui squatte le sommet de notre pays en y tentant d’y imposer d’innombrables mesures « Accromblessantes ».

Enfin, advienne que pourra si et seulement si Jean Christophe Owono Nguema venait à trouver la mort sous le modèle de « Germain Mba ». Il est certain que l’esprit de Joseph Rédjambé saura, comme dans les années 90, montrer au peuple Gabonais la voie à suivre pour se faire justice et qu’enfin ces dignes fils du pays soient accompagnés avec honneur dans leur véritable dernière demeure.

Par Télesphore OBAME NGOMO



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