Cette image fait honte aux Gabonais
Lors
d’un débat le 16 septembre 2012 sur les ondes de la radio panafricaine « Africa N°1 », Petit Lambert Ovono,
face à Alain Claude Bilié Bi Nzé, affirmait avec vigueur au monde entier que
les frontières du Gabon avaient été ouvertes aux terroristes et aux islamistes par
Ali Bongo Ondimba du fait de l’hyper islamisation de notre pays.
En
observant la scène dangereuse et rocambolesque que vient de vivre Jean
Christophe Owono Nguema, ancien député PDG de la Commune d’Oyem passé dans l’opposition,
on ne peut que se demander si les propos de Petit Lambert Ovono que le porte
parole d’Ali Bongo Ondimba avaient rejeté lors de cet échange ne trouvaient pas
finalement un moyen évident de justification ? Tout compte fait, une chose
est au moins sûre, cet acte terroriste concorde avec les conclusions du sondage
de l’institut « Gallup »
qui déclarait que plus de 38% des Gabonais ne se sentent pas en sécurité dans leur pays,
jadis havre de paix et de stabilité.
Si
en France, l’acte de même nature posé par le jeune Mohamed Mérat avait été
qualifié d’acte terroriste, pourquoi n’en serait-il pas autant pour le cas de Jean
Christophe Owono Nguema au Gabon d’autant plus qu’un grand nombre de pays
occidentaux n’ont pas hésité à exprimer leur profonde inquiétude quant à la
nature des rapports étranges et douteux entretenus par Ali Bongo Ondimba et certains pays du monde
arabe.
De
plus, malgré l’overdose d’arguments convaincants qui aurait pu servir à
légitimer un refus d’un quelconque siège du Gabon au conseil des Droits de
l’Homme de l’ONU qui a malheureusement
subi une triste récupération du pouvoir en place en très forte quête de
légitimité, de nombreux experts en matière de défense des droits de l’Homme
avaient fortement recommandé aux patriotes gabonais de soutenir cette opportunité
pour notre pays car, ce serait justement une manière plus intelligente
d’asseoir les dispositions liées au respect des droits de l’Homme au Gabon dirigé
par une équipe qui ne jouit d’aucune crédibilité à l’international. Et ce n’est
certainement pas la dernière tentative d’assassinat de Jean Christophe Owono Nguema qui pourrait
arranger les choses.
Aussi,
pour nos profito-situationniste au pouvoir, il convient toutefois de leurs rappeler
que la Libye sous le règne de Mouammar Kadhafi siégeait bien au conseil des
Droits de l’Homme de l’ONU. Mais hélas, cette posture n’a pas empêché qu’il
soit débusqué comme un vulgaire misérable petit rat dans un canal d’égouts au
moment du soulèvement populaire. Autrement dit, le pouvoir établi au Gabon devrait plus
sérieusement méditer sur les évènements passés observés chez autrui.
Avec
l’acte terroriste et barbare que vient de subir Jean Christophe Owono Nguema,
ce sera un moyen pour cet organe des Nations Unies d’interpeler le Gabon car,
le terrorisme est une des tares du 21ème que toutes les plus grandes
puissances du monde entier condamnent avec la dernière énergie.
Si
dans les années 70 et 90, Germain Mba, Djoué Dabany et Joseph Rédjambé avaient subi des
assassinats d’une barbarie indescriptible qui continuent de peser sur la
mémoire collective, on peut aisément dire que le cas de Jean Christophe Owono
Nguema sera loin de passer sous silence d’autant plus que le Gabon est en quête
de cette étincelle qui ferait exploser ce régime établi et vomi par près de 97%
du peuple Gabonais selon une récente étude réalisée par certains organes internationaux.
Aussi,
si l’assassinat programmé de Jean Christophe Owono Nguema se ferait sous le modèle de celui de
Germain Mba, il est plus que certain que ses conséquences seraient encore plus
destructrices que celles de Joseph Rédjambé. Ce qui serait une manière évidente
d’éveiller les frustrations des deuils non élucidés et non consommés par les
familles issues des trois principales provinces du Gabon, essentiellement
concernées par ces morts atroces: Estuaire (cas de Germain Mba), Haut-Ogooué
(cas de Djoué Dabany), Ogooué Maritime (cas de Joseph Rédjambé) et Woleu-Ntem
avec le cas de Jean Christophe Owono Nguema s’il parvenait à être cueilli comme
un fruit trop mûre.
Au
regard de cet acharnement regrettable sur l’ancien député de la Commune d’Oyem,
il va s’en dire que cette attitude d’un autre âge opérée par le pouvoir en
place serait d’abord alimentée par son refus et ses réserves émis lors de la
modification constitutionnelle de décembre 2010, mais aussi par la nature de
l’article du numéro 647 de la « Lettre
du continent » du 22 novembre 2012 intitulé « L’opposition gabonaise en quête d’un autre leader ? »
dans lequel le nom de Jean Christophe Owono Nguema avait été clairement cité
parmi ceux qui pourraient valablement remplacer André Mba Obame, rendu aphone
par son état de convalescence.
Ce
qui reviendrait à dire que pour le pouvoir établi, qui peine de plus en plus à
cacher sa fébrilité, Jean Christophe Owono Nguema représenterait désormais une
potentielle voire une véritable menace. De ce fait, son élimination physique
serait la solution idoine pour qui veut résoudre ces adversaires aux néants.
Mais c’est sans compter sur la réaction populaire qui pourrait avoir envie d’en
découdre une fois pour toute avec ces mauvais gestionnaires, cette bande d’étrangers étranges, arrogants,
incompétents et impopulaires qui squatte le sommet de notre pays en y tentant d’y
imposer d’innombrables mesures « Accromblessantes ».
Enfin,
advienne que pourra si et seulement si Jean Christophe Owono Nguema venait à
trouver la mort sous le modèle de « Germain Mba ». Il est certain que
l’esprit de Joseph Rédjambé saura, comme dans les années 90, montrer au peuple Gabonais
la voie à suivre pour se faire justice et qu’enfin ces dignes fils du pays
soient accompagnés avec honneur dans leur véritable dernière demeure.
Par
Télesphore OBAME NGOMO
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