Alain
Claude bilié Bi Nzé récidive dans l’agression publique
Si
l’injure publique faite à la presse nationale, le 18 août 2013, n’était pas une
nouvelle œuvre grotesque du génie intellectuel du porte parole de la présidence
de la République, Alain Claude Bilié Bi Nzé, il est plus qu’évident que cet
acte scandaleux n’aurait pas suscité autant d’indignation que d’écoulement
d’encre quasiment en passe de dépasser le nombre de litres d’eau coulant sous
le pont de Kango.
En
effet, en traitant publiquement la presse nationale de « fabricant de gabono pessimiste » et
en tardant inutilement de présenter ses excuses publiques comme l’exigent les
codes de bonne conduite infestant les gens de bonne moralité, Alain Claude
Bilié Bi Nzé vient encore une fois de plus de démontrer la pertinence de deux
proverbes qui stipulent « qu’à
beau chasser le naturel, il revient au
galop » ou encore « la plus
belle femme ne peut donner que ce qu’elle a ».
Autrement
dit, auteur et acteur d’un passé universitaire siégeant dans l’immoralité pour
avoir été accusé d’avoir fait revêtir sa tenue d’Adam, Daniel ONA ONDO, le
recteur de l’université Omar Bongo de cette époque, avec force et devant un
public habillé, Bilié Bi Nzé vient encore de s’investir dans l’art de
l’agressivité en utilisant abusivement son droit à la liberté d’expression pour
injurier et humilier la presse nationale en lui collant un profil puant, non seulement qui fait entorse à la liberté
d’expression, mais également qui décapite l’honneur des journalistes gabonais voire
de toute la profession.
Le
motif de cette injure publique injustifiée résiderait dans le fait que les
salles de rédaction gabonaise ne s’adonneraient pas ou refuseraient de
s’investir dans une propagande insolente des actions ridicules et méprisables
entreprises par la légion étrangère qui tente de réinventer le concept de
l’émergence quand bien même ses mécanismes de réalisations techniques voire
idéologiques semblent pourtant clairs et mondialement connus.
Selon
la version officielle connue par le public gabonais et les millions d’étrangers
non étranges intéressés par les problématiques liées au Gabon, il n’est plus un
secret pour ce beau monde que « La
Griffe de Cotonou », « Le
Douk Douk mal aiguisé », « Le
Gri Gri de la Griffe venu d’Abomey », « Le brouillard du scribouillard corrompu de Mogadiscio »,
seraient des journaux proche de l’institution dans laquelle exerce cet ancien
ministre condamné pour avoir commis un acte peu recommandable et qui serait par
ailleurs, l’actuel porte parole de la présidence de la République.
N’est
ce pas déjà assez suffisant pour influencer l’opinion publique sur les
réalisations dites « émergentes » ? Ces journaux précités qui
seraient sous l’emprise de Raspoutine le pôpô, et que personne ne s’aventure à consulter
ou à acheter, au regard de leur qualité et de leur degré de fiabilité, ne sont ils pas déjà suffisamment
nombreux pour créer « le gabono
optimisme » dont a besoin Alain Claude Bilié Bi Nzé pour prouver à Ali
Bongo Ondimba qu’il travaille ou pour combattre ce qu’il nomme le « gabono pessimisme » ?
Pourquoi
Alain Claude Bilié Bi Nzé, qui a pourtant été membre de l’opposition, jusqu’à
un passé très récent, et plus qu’un étudiant anarchiste, dans un passé peu
lointain, s’est-il senti qualifier pour s’autoriser une telle indélicatesse
langagière ? Suffirait-il d’exceller dans la transhumance politique
permanente comme le fait aisément son modèle originel et original, Paul MBA
ABESSOLO, pour s’offrir la légitimité d’injurier publiquement ceux qui ne
penseraient « plus » comme eux ?
Dans
cette course inexplicable vers l’incertain, Alain Claude Bilié Bi Nzé ferait
mieux de commencer par formater aux mécanismes du « gabono
optimiste » cette presse aux ordres de ses nouveaux maîtres venus d’Abomey
et de Mogadiscio. Car, il est quand même étonnant, et nul besoin d’avoir un
diplôme particulier de psychologie pour le comprendre, que cette presse dite
proche du pouvoir soit beaucoup plus incisive avec les gens au pouvoir que la
presse taxée de « fabricant de gabono pessimiste ». Ne dit on pas
qu’il est toujours bon de commencer par balayer la saleté entassée devant sa
porte avant de vouloir critiquer la propriété propre du voisin ?
De
plus, dans le même état d’esprit, on continue de se demander, comment Alain
Claude Bilié Bi Nzé, pourtant ancien directeur de la communication dans la plus
grande municipalité du pays, peut-il s’interroger durant 8 secondes quand des
journalistes préfèreraient parler des trains qui seraient en retard en lieu et
place des trains qui arriveraient à l’heure ?
En
effet, cette interrogation à l’allure banale est à prendre très au sérieux car,
elle dénote un état d’esprit qui semble justifier la situation dramatique du
Gabon et la psychologie de certains de ses dirigeants qui trouvent normal que
l’on abordât de la même manière les choses jugées anormales et celles
appréhendées comme étant banales. En d’autres mots, la presse nationale devrait
apprécier « journalistiquement » parlant de la même manière, le
malade mentale qui marche sans vêtement dans la ville et celui qui en a.
Devrions nous comprendre par là, l’état d’esprit qui avait prévalu lorsqu’il
s’est agi de déshabiller Daniel ONA ONDO devant une foule immense ? Devrions
nous considérer cet acte comme tellement normal qu’en parler deviendrait même
anormal sinon immoral ?
NON,
Monsieur Bilié Bi Nzé, dans le monde de la presse, il existe ce qu’on appelle
des « agenda setting » déterminés par les médias eux-mêmes.
C'est-à-dire, ce sont les médias qui établissent l’ordre du jour de l’actualité.
Ils ont un rôle de tri, de sélection et
de hiérarchisation des informations. Ils déterminent les enjeux des thèmes à
aborder et disent ce qui est important dans la société : de quoi il faut
s’occuper en priorité. Ce que la presse libre fait et continuera de faire
malgré vos petites phrases toutes faites et très souvent chargées d’une bonne
dose de ridicule.
Enfin,
il est important de rappeler au porte parole de la présidence de la République
cette citation de l’aguidi boy de Tsamba Magotsi, le nommé Louis Gaston MAYILA
qui disait : « Avant d’analyser
les conséquences d’une situation, il serait quand même opportun et intelligent
de commencer par regarder profondément ses causes ». En d’autres mots,
avant qu’Alain Claude Bilié Bi Nzé ne tente de s’aventurer avec agressivité sur
l’état du journalisme au Gabon, il ferait mieux de se poser les questions de
savoir : les informations délivrées par les journalistes sur les
manquements de l’émergence d’Accrombessi sont elles vraies ou fausses ?
Les problèmes ou préoccupations diverses et variées qu’ils soulèvent, sont ils
réels ou imaginaires ? Pourquoi après avoir énoncé publiquement sa vérité
mensongère sur l’œuvre des salles de rédaction de la presse nationale qu’il
invite quand même toutes les semaines à ses points de presse hebdomadaire,
Bilié Bi Nzé ne pose pas ensuite le problème de l’utilité du COCOM ?
Que
monsieur Bilié Bi Nzé sache que la presse ne peut pas servir de fou du roi. Si
son rôle à lui est de redoubler d’ingéniosité dans le brassage d’air inutile, la
presse libre et indépendante par contre a un rôle très différent à jouer et cela
semble être principalement la ventilation de l’information qui touche le
quotidien des Gabonais. Et non la bonification ou la lubrification des
manœuvres et petites œuvres des aux hommes politiques. Alors, hélas, s’il y a
plus d’informations alarmantes à servir que les maigres réalisations boiteuses
pensées par Maixent Accrombessi qui étrangement régente tout dans notre pays
mais se sent à chaque fois incapable de venir expliquer ou rendre des comptes
au peuple.
Pourquoi
à chaque fois, alors que l’occasion est donnée au pouvoir pour créer « des
gabono optimistes », le peuple semble être condamné à écouter les
élucubrations d’un enfant qui n’a même pas fini sa deuxième année université et
qui passe son temps si ce n’est pas à réciter de manières brutes et décousues
quelques théories économiques ou managériales rapidement couchée sur une
feuille de papier volante, c’est le bilan sinon le procès de gestion d’Omar
BONGO qu’il vient toujours faire avec une pointe d’arrogance et d’irrespect
sans pareille. Faudrait-il peut être qu’on rappelât à Liban Souleymane que
c’est grâce à feu Omar Bongo Ondimba qu’il a pu vivre dans un pays en paix et
stable quand le sien était embourbé dans la guerre et une famine
indescriptible.
Omar
Bongo Ondimba, quelque soit ses tares de gouvernance, ne peut être traité ainsi
par des gens qu’il a fabriqué, nourri, blanchi et sorti de la misère.
D’ailleurs, qu’en pense Alex Bongo Ondimba ou encore Frédéric Bongo Ondimba
pour ne citer que ces deux fils d’Omar encore dans les bonnes grâces du pouvoir
quand leur père est publiquement et régulièrement humilié par des gens qui se
disent aujourd’hui « nouveaux princes du Gabon » ? La dignité
comme l’honneur d’un homme n’ont pas de prix. Acceptez que la mémoire de son
père soit bafouée pour quelques privilèges demeure la pire des humiliations
qu’on puisse faire avaler à sa descendance.
Ensuite,
il convient d’abord pour le porte parole de la présidence de la République de
prendre conscience que la communication, même politique, reste un métier
respectable à respecter. Et que, comme le disait le philosophe et homme
politique irlandais Edmond BURKE : « les médias sont le quatrième pouvoir ». Autrement dit, en plus
des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, les médias sont désormais le
quatrième pied de la démocratie. Par conséquent, ils n’ont pas besoin d’un juge
ou d’un régulateur dénommé Bilié Bi Nzé dont l’histoire est quand même peu
enviable. Et pourtant Michel Rocard déclarait au monde entier : « il faut se méfier du pouvoir médiatique car
il est le seul pouvoir qui soit sans aucun contre-pouvoir et sur lequel rien ne
puisse quoi que se soit ».
C’est
dire que le pouvoir des médias tient les autres en son pouvoir et prendre le
haut risque de s’en prendre à la presse nationale avec autant de désinvolture
est quand même une aventure aux
conséquences aussi dramatiques qu’une bonne gorgée de cyanure. Alain Claude
Bilié Bi Nzé devrait faire l’effort de prendre de la hauteur, même si nous
savons que ce sera un exercice plus difficile à faire qu’imaginer une visite de
François Hollande au Gabon, en s’excusant pour cette injure injustifiée à la
presse nationale.
Par
Télesphore OBAME NGOMO
Que l'auteur de "l'université d'été" au Gabon en pleine saison sèche se prépare à ingurgiter son ridicule insultant, certainement soutenu par Alain Claude Bilié Bi Nzé qui considérerait peut être que cette manière de mettre en scène le chef de l'Etat ou de communiquer sur ses activités participerait à créer "le gabono optimiste". Finalement il ne semble pas y avoir un pour sauver l'autre dans ce train à l'heure.