jeudi 4 août 2011

Deux ans avec Ali Bongo Ondimba et le peuple gabonais : satisfaction ou déception? (Dernière partie)

De cette autosatisfaction des réalisations engagées, nous ne devons pas dormir sur nos lauriers car le plus long et le plus dur restent à faire. C’est pourquoi, il serait plus intéressant de ne pas prêter attention aux gesticulations de « l’opposition extérieure » mais de garder les yeux rivés sur « l’opposition infiltrée » dans notre majorité, premier vecteur d’immobilisme. Non seulement elle est la plus nuisible mais encore la plus nocive.

De ce parcours politique avec Ali Bongo Ondimba et le peuple gabonais, je garde un souvenir passionnant. En fait, mon union avec le PDG m’invite à m’épanouir  dans les bras de l’objectivité mais surtout de la vérité. Ainsi, je me sens comblé tout en restant un être à construire qui devrait polir davantage son discours pour les uns et le durcir pour les autres. 
Les uns constituent ceux qui font le maximum d’efforts pour parvenir à matérialiser nos objectifs. Et les autres sont tous ceux qui ne ménagent aucun effort pour s’inscrire dans la facilité et l’impunité.

Par cet exercice de liberté d’expression qui représente sans doute une thérapie pour tous ceux qui s’y adonnent, nous sommes entrain de construire les mécanismes indispensables qui poseront les bases d’une véritable démocratie que nous appelons tous de nos vœux. C’est pourquoi, malgré les coups, les injures, les menaces et les désaveux, je me sens encore plus fort à poursuivre le combat d’un Gabon meilleur. Ne dit on pas que tout ce qui ne tue pas, fortifie ? Nous y sommes et moi avec vous, peuple gabonais.

De ces moments d’écriture, le plus dur a été la suspension de mon blog hébergé chez « le post.fr » pour des raisons d’intolérance et d’incompréhension. Puis, les heures plus agréables ont été le communiqué public de désaveu et le discours du 16 octobre 2010. Le premier a renforcé ma carapace et a contribué à ma notoriété nationale et internationale. Le second, qui est le discours bilan de l’an un du Président de la République, a été le couronnement de tous mes efforts d’écriture et la prise en compte de mes déclarations.

En tant que citoyen gabonais qui aime son pays et qui veut le construire, je pense être sur la bonne ligne. En effet, la mesure de cette appréciation se trouve dans les jugements faits par les deux camps opposés. Pour « l’opposition extérieure », je suis trop complaisant avec les hommes de la majorité quand bien même nous parlons quelques fois le même langage. Mais pour les miens, je suis trop tendre avec l’opposition qui ne cesse de nous taper dessus, parfois inutilement voire maladroitement.

C’est dire que le ton de mon discours est équilibré et juste. Je précise au passage que mon but n’a jamais été de déstabiliser notre pays mais de le faire progresser ensemble vers des lendemains meilleurs et de mettre toutes forces en mouvement pour qu’Ali Bongo Ondimba ne prononce pas, comme son prédécesseur, cette phrase qui rappelle un échec de gouvernance et interpelle la conscience de tout un chacun : « Dieu ne nous a pas donné le droit… ». Et pour cela, il est indispensable d’instaurer au plus vite le dialogue entre les parties en présence. Nous allons inexorablement vers le chaos et personne n’en sortirait grandi. Le cas de la Côte d’Ivoire est bien explicite là-dessus. 

Après avoir fait ma part et étant de nature généreuse, il serait bien que certains fassent également leur part. C’est ensemble qu’on est un et qu’on bâtit un avenir en confiance. Je reste convaincu que l’Espérance n’est pas incompatible avec l’Emergence.

Que ceux qui ont des oreilles entendent et des yeux voient.

Pour finir, je dirai que je ne suis pas encore satisfait de notre marche vers ce fameux « Gabon émergent » car, lorsque je mesure nos potentialités et nos différents actes posés, je constate que notre chemin à parcourir s’allonge davantage. Cependant, je ne suis pas également déçu parce que je reste persuadé que nous pouvons encore faire de grande chose d’ici 2016 même si nos marges de manœuvres s’amoindrissent. Aussi, c’est l’occasion de dire qu’Ali Bongo Ondimba mérite qu’on lui dise la vérité quand bien même elle est difficile à voir ou à entendre. Ce n’est qu’ainsi qu’on peut véritablement l’accompagner dans sa mission.

En conclusion, je ne suis ni satisfait encore moins déçu mais je demeure dans l’observation et l’interrogation. Désormais en veilleuse, j’observerai tous nos actes pour encore mieux les apprécier et mieux nous aider. Ainsi j’espère qu’avec les politiques publiques qui devraient être mieux perceptibles dans peu, je démentirai la phrase de Charles De Gaulle qui disait : « finalement la politique devient de plus en plus l’art de faire la promotion des médiocres » ou celle du professeur Grégoire Biyogho qui dit : « les visionnaires n’entreront jamais à Canaan ».

Merci à tous mes lecteurs après ces deux ans passées ensemble.

Par  Télesphore OBAME NGOMO



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