Au lieu de simplement s’en tenir
aux dispositions contenues dans la loi fondamentale, le Conseil National de la
Communication (CNC), pour faire plaisir aux princes du Gabon, s’amuse quelques
fois à servir des abus innommables aux paisibles compatriotes qui veulent juste
offrir une information juste et rigoureusement traiter à la masse populaire.
Alors que l’insécurité physique
règne au Gabon, un petit pays où le nombre de gangsters augmente à une vitesse
vertigineuse, c’est maintenant une « insécurité morale et
intellectuelle » que ce « quarteron de mercenaires » propose
désormais en guise de réponse aux vrais problèmes des Gabonais.
Comme on peut tous le constater,
même pas l’ombre d’une once de solution concrète à court, moyen voire même long
terme n’est envisageable alors que les populations attendent et sont excédées
par cette montée impressionnante de l’insécurité. Le bouc émissaire des
premières secondes de minables réflexions est vite trouvé : la presse
libre. De ce fait, afin qu’elle ne continuât pas à présenter à la face du monde
les incompétences notoires de ces grandes gueules au cerveau bourré de
haricots, il faut rapidement museler certains organes de presse.
Devant un tel jeu malsain, seuls
les esprits retords qui acceptent d’affronter ouvertement et publiquement des
personnes sans moralité et sans valeur participent à faire avancer les
différentes causes dans le monde en général et au Gabon en particulier.
Le bimensuel « Le Verbe de
Ngomo » qui a été injustement et abusivement suspendu a décidé de ne pas
se laisser faire. Une véritable chaîne d’union des organes de presse s’est
immédiatement constituée pour défendre la liberté qui est un droit fondamental
et qui est la base même du fondement des esprits libres.
D’abord, votre bimensuel a
présenté de manière très clair sur la toile le problème qui l’oppose désormais
au CNC et les incohérences de cette institution dans ses différentes déclarations
publiques. Les esprits normalement constitués continuent de se poser des
questions sur les réelles motivations de l’interdiction de paraître dont le
cynisme inique peine à se cacher et sur les véritables missions du CNC qui sont
pourtant clairement énoncées dans l’article 95 de la Constitution.
Ensuite, c’est la presse écrite
nationale sérieuse qui s’est emparée du sujet avec pour questions
premières : le CNC peut-il décider de choisir les sujets à traiter dans
les journaux sensés être libres et indépendants selon l’esprit de la loi
fondamentale et du code de la communication ? Le CNC peut-il publiquement
violer sa propre loi organique en infligeant la peine maximale à un organe de
presse qui n’a jamais été confronté à ses diverses sanctions, et mieux à un
organe de presse qui n’a rien fait d’outrageant ou de diffamant ? Le CNC
peut-il sanctionner sans avoir entendu au préalable la partie incriminée ?
Le CNC a-t-il le droit de prendre des décisions contraires à l’esprit de la
Constitution tout en leurs donnant valeur de loi ?
Puis, c’était au tour de la
chaîne privée « TV+ » de se saisir du sujet et d’inviter le directeur
de publication de votre bimensuel à expliquer la situation regrettable et
antidémocratique dans laquelle il a été grossièrement plongé.
Après de nombreuses rediffusions,
des voix indépendantes au CNC commencent à exprimer leur indignation et disent
avoir été manipulées. Quand d’autres estiment que le directeur de publication
de votre bimensuel n’a même pas à contester les décisions du CNC. Voici encore
une violation et une méconnaissance de l’esprit de la Constitution (article
97). Face à cette situation déplorable et pathétique, il serait important que
la Cour Constitutionnelle propose des stages à certaines personnalités qui occupent
des postes sans réellement savoir leurs missions. Un véritable drame pour le
Gabon.
Ne trouvant plus d’arguments face
à leurs incohérences, certains membres du CNC commencent à verser dans des
arguments de débiles mentaux en pleine masturbation : c’est maintenant une
affaire de fang qui viennent soutenir un autre fang. Mais enfin, où va-t-on et
où sommes-nous avec de telles réflexions ?
Le bimensuel « Le Verbe de
Ngomo » entend mettre fin à l’imbécilité de certaines décisions sans tête
ni queue qui touche la vie des Gabonais en toute impunité. Nous maintenons
notre recours auprès de la cour constitutionnelle et demanderons aux Gabonaises
et aux Gabonais de venir nombreux le jour de l’audience publique afin que le
CNC explique ses « idioties antirépublicaines » devant la face des
Gabonais.
Le CNC va nous expliquer pourquoi
la décision qui a été remise au directeur de publication du bimensuel interdit
de parution pour 6 mois sans avoir reçu au préalable la moindre sanction n’est
pas conforme au communiqué paru dans le quotidien « l’Union Plus ».
Le CNC devra nous explique pourquoi on ne devrait plus parler de la nationalité
d’un homme politique au Gabon et pourquoi pas celle d’un simple citoyen, Les
hommes politiques seraient-ils de supra citoyens ? Auraient-ils plus de
droits que quiconque ? Existerait-il une république à plusieurs
vitesses ? Le CNC devra nous dire s’il a reçu un mandat d’Ali Bongo
Ondimba de se constituer partie civile contre quiconque, toutes les fois où
cette institution jugera qu’il aura été diffamé ?
La liberté que nous voulons pour
notre pays doit véritablement être libre. Et nous nous battrons pour qu’il en
soit ainsi. C’est trop facile de laisser un « quarteron de mercenaires »
faire la loi des imbéciles dans une institution, fut elle un four tout réservé
aux anciens journalistes que certaines autorités refusent de voir venir mendier
dans leur bureau tous les jours.
Que le ministre des salons d’intérieur,
de l’insécurité, de l’espionnage téléphonique chargé du CNC comprenne que ses
sbires ne peuvent avoir raison sur des esprits libres. Si on n’a pas pu tuer la
vérité énoncée par Ondo Ossa, alors c’est dire qu’aucune autre vérité ne pourra
être poignardée.
Par Télesphore OBAME NGOMO
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