Un
proverbe français très connu affirme que : « Ceux qui ne connaissent pas l’histoire sont condamnés à la
revivre ». C’est le moins que l’on puisse dire en observant la
citation directe envoyée par Liban Souleymane, l’unique somalien de Ndjolé qui
n’a même pas fini sa deuxième année d’université en 2009 et qui a été
malhabilement plaqué chef de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, à Marc Ona Essangui,
figure emblématique de la Société civile gabonaise et prix Goldman pour
l’Environnement en 2009.
En
effet, au regard du contexte politico-sociale national et international, il n’y
a l’ombre d’aucun doute que l’histoire qui semble pour l’instant opposer Liban
Souleymane et Marc Ona Essangui va très vite se transformer en affaire
« Elf » vécue en 1995, et qui avait vu voler en éclat le géant
pétrolier de cette époque qui s’était fait avaler par la petite entreprise
« Total ».
Pensant
bien faire mais surtout pensant faire du tort aux adversaires d’Edouard Balladur
qui l’avait fait nommer à la tête de la société « Elf », Philippe
Jaffré déposa une plainte contre son prédécesseur Loik Le Floch Prigent pour
mauvaise gestion, corruption et détournements de fonds divers et variés.
D’auditions
en auditions, des révélations accablantes sortirent et exposèrent au grand jour
la nébuleuse politico financière obscure de ce qu’on avait appelé
« l’Affaire Elf ».
Liban
Souleymane, se sentant pousser de petites ailes en carton, décide d’envoyer une
citation directe à Marc Ona Essangui qui avait révélé avec une assurance
soutenue par plus d’un, qu’Olam Gabon serait le business d’Ali Bongo Ondimba et
de l’unique somalien de Ndjolé. Une révélation qui n’était nullement un secret
pour personne d’autant plus qu’Ali Bongo Ondimba s’est transformé en promoteur
spécial d’Olam dans le pays pour tenter de faire face aux rejets des
populations de cette entreprise au profil et à la situation boiteuse.
Dans
un rapport très pointu qui accable amèrement la société Olam, le cabinet d’expertise
Muddy Waters Research démontre les opérations plus que douteuses et
scandaleuses d’Olam en y offrant quelques éléments accablants sur « Olam
Gabon ».
C’est
dire que, lorsque Liban Souleymane décide d’envoyer une citation directe à Marc
Ona Essangui qui est très introduit dans les réseaux américains et français qui
traquent les corrompus et les dictateurs, on ne peut que se demander s’il l’a
fait en étant dans un état second. Car, aucun expert gabonais ne peut venir
affirmer qu’il était du premier voyage lorsque Liban Souleymane est allé
négocier le contrat « Olam Gabon » sous sa pittoyable forme actuelle.
Ce qui est d’ailleurs surprenant lorsqu’on voit quelques corrompus et collabos
spécialistes gabonais qui viennent pondre de belles brochettes d’inepties
lorsqu’ils tentent de justifier une affaire abracadabrantesque engageant
l’avenir de notre pays et le devenir de ses populations négociée par un
individu qui n’a même pas fini sa deuxième année d’université en 2009.
Dans
cette affaire qui, nous l’espérons vivement, va accélérer la fin de la gestion
calamiteuse de notre pays par une bande d’étrangers étranges, arrogants,
incompétents et impopulaires, il va s’en dire que c’est le pouvoir en place qui
en paiera le prix fort d’autant plus que nous avons récemment pris contact avec
une bonne partie des structures mondiales qui contestent la fiabilité et la
crédibilité des opérations douteuses engagées par Olam dans le monde entier et
plus particulièrement au Gabon.
Aussi,
avec des experts du domaine de la lutte contre la corruption et
l’enrichissement illicite, le dossier « Olam Gabon » va être
davantage étudié car, ce n’est trop dire si l’on affirme que rien qui se fait
entre « Olam» et le gouvernement ne passe par le Parlement gabonais. C’est
alors que la problématique des agences nationales rattachées à la présidence de
la République et contrôlée par des étrangers étranges, arrogants, incompétents
et impopulaires pourrait très bien refaire surface. Finalement, cette affaire
d’agences nationales qui dépouillent les ministères de leurs prérogatives et
assassine notre administration publique n’était que partie remise.
En
plus, quand Liban Souleymane se jette dans une telle affaire, n’a-t-il pas vu
au préalable toutes les connexions entre les détournements grossiers qui se
font au Gabon, le flou d’Olam et les révélations accablantes faites par une
étude « Yahoo Finances », dont nous avons sollicité le rapport en
détail, qui affirmèrent au début du mois de décembre 2012 qu’Ali Bongo Ondimba
s’était constitué une fortune, non héritée de ses parents, de 700 milliards de
francs CFA en trois ans seulement.
Un
scandale financier qui a totalement rendu aphone la présidence de la République
qui nous avait habitué à des plaintes à tout va. On se souvient encore de
l’affaire Yannick Jadot, député européen et ancien porte parole d’Eva Joly qui
avait traité Ali Bongo Ondimba de dictateur en juillet 2011. Cette déclaration
lui avait valu un procès que le jeune député avait d’ailleurs brillamment
gagné. On peut également citer le dossier Mike Jocktane, ancien directeur de
cabinet adjoint d’Omar Bongo Ondimba qui avait déclaré que ce dernier faisait
circuler des mallettes entre Libreville et Paris dans le but de financer des
partis politiques français. Pas une, pas deux, la présidence de la République
était également montée au créneau pour tenter de condamner les propos pourtant non
officieux de Mike Jocktane.
Cependant,
avec une telle révélation faite par la très célèbre société
« Yahoo », on se demande pourquoi la présidence de la République n’a
toujours pas réagit comme à l’accoutumée. Est-ce par peur d’entrer dans une
spirale où elle sait très bien qu’elle ne pourra nullement sortir
vivante ? Ou est ce par maturité politique et stratégique? Ou encore
est ce du fait qu’elle ne souhaitât pas tomber dans un genre « d’Olam »* venu de
l’international (*piège en langue fang)?
Si
cet « Olam » n’a pas mordu avec cette révélation qui ajoutait qu’Ali
Bongo Ondimba prenait 25% du Produit Intérieur Brut du Gabon à lui tout seul,
il est certain qu’avec la plainte de Liban Souleymane à Marc Ona Essangui, il
sera très difficile pour les tenants du palais présidentiel d’échapper aux
dossiers lourdement constitués depuis quelques temps pour démontrer leur
gestion scabreuse de notre pays qui justifie plus que jamais la tenue d’une
Conférence Nationale Souveraine.
Que
Liban Souleymane et ses compères sachent qu’il aurait été bon pour eux de
connaître l’histoire avant de se lancer dans des affaires dont ils semblent
connaître les entrées mais certainement pas la fin. Hélas, Philippe Jaffré
n’est plus de ce monde, son expérience vous aurait été d’un grand secours.
Le
peuple gabonais et le monde entier qui s’intéresse de très près au Gabon
attendent ce procès avec impatience en rappelant à la justice corrompue et aux
ordres du seul béninois de Bongoville, Raspoutine Accrombessi, qu’il n’y aura
pas deux Philippe Ntumpa Lébani dans notre pays.
Par Télesphore OBAME NGOMO
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