samedi 1 décembre 2012

Depuis trois ans, 700 milliards de francs CFA ont été détournés par Ali Bongo Ondimba


Le 16 juillet 2011, dans les colonnes du journal « Libération », Yannick JADOT, député européen et ancien porte parole d’Eva JOLY s’indignait du fait qu’en 2008 et en 2009, les défilés militaires du 14 juillet s’étaient faits devant Bachar al Assad, ou devant un dictateur africain comme Ali Bongo, en ajoutant que ce n’était pas un signal très positif que Nicolas Sarkozy envoyait à la République.

A la suite de cette déclaration, la présidence de la République gabonaise avait décidé d’ester en justice ce défenseur de la démocratie et des droits de l’Homme. Hélas, au regard du plaidoyer avéré et convaincant mettant fortement en accusation Ali Bongo Ondimba sur les questions liées à la bonne gouvernance et à la liberté d’expression et d’opinion au Gabon, Yannick JADOT a hautement remporté le procès.

Alors que la Commission Nationale de Lutte contre l’enrichissement illicite ne cesse de multiplier les rencontres, les ateliers et les séminaires pour sensibiliser les populations sur la problématique de la corruption et des détournements de fonds publics au Gabon, pendant qu’à Libreville, la capitale, il a été organisé du 26 au 28 novembre 2012, un atelier sur la lutte contre la corruption ayant regroupé de nombreux pays d’Afrique Centrale, et pendant qu’Ali Bongo Ondimba présidait le premier forum d’investissement Royaume-Uni/Gabon à Londres, comme un couperet bien mérité après le tourbillon étouffant de la nébuleuse et scandaleuse entreprise Olam, c’est au tour du très célèbre site « Yahoo », dans sa rubrique « Finance » qui vient confirmer les propos de Yannick JADOT en soutenant clairement qu’Ali Bongo Ondimba est un dictateur et qu’il a empoché 25% du produit intérieur brut du Gabon qui élèverait sa fortune à 700 milliards de francs CFA.

Ce chiffre violent et choquant, précédemment évoqué, équivaut à peu près au budget annuel du Niger en 2009 pour une population de plus de 15 millions d’habitants. Autrement dit, la fortune d’Ali Bongo Ondimba, dont le père n’était nullement héritier d’une quelconque fortune en 1935 ne pourra jamais justifier en toute sincérité et en toute honnêteté la provenance de ces fonds qui équivalent en moyenne à plus de 10 fois le budget annuel de la santé ou de l’éducation nationale au Gabon. Précisons quand même au passage que l’entreprise française Véolia qui est liée à l’Etat gabonais par un contrat pour une durée de 20 ans dans la gestion de l’eau et de l’énergie réclame à l’Etat gabonais depuis plusieurs années les 21 milliards de francs CFA qui lui sont dus.

Puis, il est fondamental de rajouter que, face à ce scandale honteux que les « aveugles voyants corrompus du PDG » refusent de voir bien que grossier, il y a la minutieuse agence de notation « Standard and Poor’s » qui, le 07 septembre 2012, tirait déjà la sonnette d’alarme en mettant sous perspective négative la note de la république gabonaise en raison de sa mauvaise gestion budgétaire, de sa dette et de sa forte dépendance aux revenus pétroliers.

Voici que toute cette vérité s’est confirmée par le dossier soigneusement élaboré par le service « Finance » de la prestigieuse entreprise « Yahoo » qui affirme qu’Ali Bongo Ondimba a empoché 25% du produit intérieur brut du Gabon. C’est ce qui justifie au mieux l’augmentation de la misère des populations, la hausse assassine de la pauvreté des femmes et l’explosion de la violence dans tous les coins du Gabon.
Un constat amer qui est confirmé par la respectable agence internationale de sondage « Gallup » dans sa publication du 20 novembre 2012.

En effet, pour une population d’à peine 1,6 millions d’habitants au Gabon, soit l’équivalent de la population totale de l’une des 22 régions de France, la Bourgogne, estimée exactement à 1.642.440 habitants en janvier 2009, avec des budgets annuels colossaux en constante augmentation, soit 2096 milliards en 2010 (3,1 milliards d’euros), 2365 milliards de francs CFA en 2011 (3,6 milliards d’euros), 2453 milliards de francs CFA en 2012 (3,7 milliards d’euros), et arrêté pour 2013 à 3141 milliards de francs CFA soit 4,7 milliards d’euros, les dirigeants actuels du Gabon peinent à assurer le minimum vital à leurs populations (eau, logement, transport, éducation, formation, aides sociales diverses…).

Alors qu’en Bourgogne où des réalisations impressionnantes ont été réalisées pour améliorer le niveau et la qualité de vie des populations, les budgets enregistrés étaient largement inférieurs à ceux votés chaque année au Gabon. C’est alors qu’on note qu’en 2010, le budget annuel était de 780 millions, avant de passer à 819 millions d’euros en 2011 puis à 825,62 millions d’euros pour l’année 2012. Une augmentation qui semble se justifier par la crise qui sévit dans toute l’Europe et par cette volonté de toujours rechercher le meilleur pour les populations dont on a la charge.

Aussi, la dureté de la crise a conduit les responsables de la Région Bourgogne à baisser le budget annuel pour l’année 2013 qui entendent faire le meilleur pour les populations de cette région de France. Un contraste flagrant avec la piteuse gestion du pays par Ali Bongo Ondimba et sa collection d’étrangers étranges, arrogants, incompétents et impopulaires qui préfèrent l’enrichissement personnels au détriment du mieux vivre et du mieux être des Gabonaises et des Gabonais.

De plus, dans son étude hautement pertinente, car conforme à la véritable réalité et vérité de la situation politico-sociale économique du Gabon, l’institut international de sondages « Gallup » affirme très clairement qu’en 2011, 70% de la population gabonaise, soit 1.120.000 gabonais, s’est retrouvé à un moment ou à un autre sans de quoi payer à manger. Autrement dit ¾ des habitants du Gabon ne mangent pas à leur faim.

Dans la même étude extrêmement révélatrice de la crise profonde et explosive qui sévit au Gabon et que les PDGistes émergents aveuglés refusent de voir, bien que grossière, 3 gabonais sur 4 ont du mal à se loger. Inutile de revenir sur la promesse d’Ali Bongo Ondimba de construire 5000 logements par an quand on sait que, même la cabane de chantier qui coûterait à peine 100.000 francs CFA (soit 150 euros) peine à sortir de terre. C’est dire qu’il n’y a plus que les habitants de la planète Mars qui pourraient encore accorder une once de crédit à ce genre de promesses à dormir à genoux.

Bien évidemment, sans nourriture et sans logement, comment ne pas convoquer l’envie de s’évader et de se révolter par des violences de tout genre ?

C’est précisément ce que révèle très clairement l’étude de l’institut de sondage « Gallup » qui dit que 61% de la population gabonaise, soit 970.000 citoyens gabonais, ne se sent pas en sécurité dans leur propre pays où d’ailleurs des militaires abondent les artères des villes, lançant quasiment un défi aux quelques rares décorations naturelles qui existent dans les quartiers. A cela il faut ajouter que plus de 500.000 gabonais, soit 1/3 de la population totale, souhaite s’exiler pour fuir cette dictature inhumaine insupportable qui doit être rapidement mise dehors au risque de causer des dégâts encore plus importants.

Il est souvent aisé de trouver des boucs émissaires face à des échecs qu’on ne peut plus cacher avec des discours creux et des voyages à l’étranger à ne plus en finir.

En effet, cela fait près de 10 ans que Zacharie Myboto a quitté le PDG et sa pitoyable gestion. Cela fera bientôt 4 ans qu’André Mba Obame, Pierre Claver Maganga Moussavou, Jean Eyeghe Ndong, Paulette Missambo et Casimir Oyé Mba ont quitté le pouvoir au Gabon. Inutile de citer Pascaline Bongo Ondimba et frères, Fidèle Ntsissi, Antoine Yalanzèle, Patrice Otha, Jean Pierre Oyiba, et tous ces nombreux cadres gabonais qui ont été accusés d’être à l’origine de la mauvaise gestion économique de notre pays.

Aussi, on ne peut que se demander, toutes ces dérives aggravées, tous ces détournements de fonds, toutes ces énergies déployées pour créer la misère, la pauvreté et leurs corollaires, ils émanent de qui, si ce n’est d’Ali Bongo Ondimba et sa bande d’étrangers étranges ?

Faustin Boukoubi (Secrétaire général du PDG), Guy Nzouba Ndama (Président de l’Assemblée Nationale), Léonard Andjembe (Vice président au Sénat) et le repris de justice agressif et transhumant (porte parole d’Ali Bongo Ondimba), Alain Claude Bilié Bi Nzé, seront-ils encore capables de trouver, sans gêne et sans honte, un quelconque argumentaire pour justifier le scandale financier insupportable et la mauvaise gestion inacceptable dont la première responsabilité échoit à Ali Bongo Ondimba?

Face à cette situation de crise dangereuse, explosive et mortelle, il convient pendant qu’il est encore temps, d’aller à la Conférence Nationale Souveraine. Ali Bongo Ondimba et tous les corrompus qui sommeillent dans le PDG et le pouvoir énervant, agaçant et humiliant n’ont plus d’excuses pour refuser leur départ du pouvoir dans les plus brefs délais.

A cet effet, Ali Bongo Ondimba et ses compères, désormais en sursis, devraient se poser la question de savoir : pourquoi c’est du côté des Etats-Unis que l’affaire d’Olam a récemment explosé ? Ne faut-il pas faire un lien direct avec les réseaux d’influence américains qui ne supportent plus la présence de dictateurs à la tête des Etats africains où les populations sont profondément et quotidiennement déshumanisées ?

C’est d’ailleurs dans ce sens qu’il faudrait comprendre que, pour remplacer Hilary Clinton, c’est l’influente Suzanne Rice qui est fortement pressentie et soutenue par d’importants groupes de pression des Etats-Unis. Cette dernière, déjà influente sous l’ère de Bill Clinton ne cachait pas son dégoût et son opposition farouche à la gestion mafieuse et dangereuse de certains chefs d’état africains, plus particulièrement, celle du pouvoir Bongo Ondimba au Gabon.

Enfin, Ali Bongo Ondimba et ses quelques derniers soutiens, plus qu’aux abois, devraient également se poser la question de savoir, pourquoi c’est lorsqu’il se trouve en Angleterre, pour un énième forum qui ne rapportera rien au Gabon, qu’un rapport rédigé en langue anglaise par la très célèbre entreprise « Yahoo », service « Finance », sort sur sa fortune étrangement acquise et estimée à 700 milliards de francs CFA ? On n’ose pas imaginer celle dérobée par le béninois Maixent Accrombessi et sa ribambelle de corrompus étrangers.

C’est dire que, ni le temps ordinaire et encore moins mystique, ni le contexte national et international, et certainement pas l’enchaînement des innombrables et scandaleuses révélations faites sur sa gestion fortement contestée ne tolèreront son entêtement en cas de pressions populaires inévitables sans la tenue d’une Conférence Nationale Souveraine pacifique.

Quand les signes du temps deviennent de plus en plus clairs, il est préférable de quitter la fête avant qu’elle ne vous quitte. Ali Bongo Ondimba doit désormais partir du pouvoir. Ce n’est certainement pas une menace mais un dernier conseil.

Par Télesphore OBAME NGOMO    

Sources

1. La fortune choquante et insultante amassée par Ali Bongo Ondimba en 3 ans seulement à la tête du Gabon http://in.finance.yahoo.com/photos/8-of-the-richest-dictators-in-history-slideshow/ali-bongo-ondimba-photo-1348740985.html

2.  Les révélations sur la société Olamhttp://gabonreview.com/blog/muddy-waters-et-olam-en-guerre-totale/#ixzz2DaxN907a

3. Standard and Poor's et le cas du Gabonhttp://www.romandie.com/news/n/_Standard_and_Poor_s_place_la_note_du_Gabon_sous_perspective_negative87070920121603.asp

4. Etude de l'institut de sondage "Gallup"http://www.gallup.com/strategicconsulting/158555/global-states-mind-new-metrics-world-leaders.aspx

1 commentaire:

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