mardi 4 décembre 2012

Disons STOP au génocide économique d'Ali Bongo Ondimba

Selon le dossier réalisé par « Yahoo Finance », la fortune non héritée et non tombée du ciel d’Ali Bongo Ondimba est estimée à 700 milliards de francs CFA, soit environ 1 milliard d’euros. Un montant acquis au bout de trois années d’exercice seulement à la tête du Gabon qui pourrait avoisiner les 2000 milliards de francs CFA en 2016, soit 3,1 milliards d’euros, s’il n’est pas rapidement mis hors état de continuer à nuire.

Dans l’étude comparative réalisée ci-dessous, nous vous présentons les budgets annuels de certains pays d’Afrique Occidentale, leurs populations totales ainsi que la fortune pharaonique d’Ali Bongo Ondimba étrangement acquis car il faut le dire très clairement, son père n’était nullement héritier d’une famille riche en 1935, date de la naissance d’Omar Bongo Ondimba.

Autrement dit, la fortune révoltante parce que mal acquise d’Ali Bongo Ondimba estimée à 1 milliard d’euros est comparable:

-          Au budget annuel du Bénin en 2006 qui était de 1,091 milliard d’euros pour une population de 9 millions d’habitants. Et s’il n’est pas chassé du pouvoir avant 2016, sa fortune sera largement supérieure au budget annuel de ce même pays en 2010 qui était estimé à 2,05 milliards d’euros pour une population dépassant les 10 millions d’habitants.

-          Au budget annuel du Burkina Faso en 2005 qui était de 1,067 milliard d’euros pour une population de 15 millions d’habitants. Et s’il continue à agacer les populations gabonaises jusqu’en 2016 avec son émergence version Abomey, la ville natale de Maixent Accrombessi, sa fortune serait plus que le double du budget annuel de ce même pays en 2010 qui était estimé à 1,358 milliards d’euros pour plus de 15 millions d’individus à gérer.

-          Au budget annuel de la Côte d’Ivoire qui était de 3 milliards d’euros en 2006 pour une population de 21 millions d’habitants. Autrement dit, sa fortune non mystérieusement acquise serait le 1/3 du budget annuel de ce pays d’Afrique. Et s’il n’est pas mis dehors avant 2016, sa fortune pourrait être l’équivalent du budget annuel de ce pays en 2010. Une réalité à vous inviter à parler de génocide économique.

-          Au budget annuel de la Gambie qui était estimé à moins de 1 milliard de dollar. C’est dire que, avec sa fortune déclarée par Yahoo Finance, Ali Bongo Ondimba peut assurer le fonctionnement total d’un pays comme la Gambie qui compte 1,5 million d’habitants. Et s’i continue à piller les caisses de l’Etat gabonais avec sa légion étrangère, sa fortune sera 3 fois supérieure à celle de la Gambie. Et il faudra attendre 2020 pour que le budget annuel de ce pays puisse atteindre la fortune qu’Ali Bongo Ondimba aurait amassée en 2016. Ce qui est tout simplement scandaleux.

-          Au budget annuel de la Guinée Conakry qui était estimé à 1 milliard d’euros en 2001 pour une population de 10 millions d’habitants. En d’autres termes, avec sa fortune mirobolante et « gymnastiquement » acquise, Ali Bongo Ondimba aurait pu faire vivre la très forte population de la Guinée. Et si le peuple gabonais ne prend pas la ferme volonté de le dégager avant 2016, sa fortune atteindra le budget annuel de ce pays en 2010 qui était de 3,4 milliards d’euros pour une population de plus de 10 millions d’habitants.

-          Au budget de la Guinée Bissao qui était de 500 millions d’euros en 2010 pour une population de 1,8 million d’habitants. C’est dire que la fortune personnelle d’Ali Bongo Ondimba, louchement acquise, est 2 fois supérieure au budget annuel de la Guinée Bissao. Et s’il perdure à la tête du Gabon en faisant durer les mauvaises habitudes de gestion de nos finances qu’il a offert à un groupe de délinquants étrangers, il faudrait près de 10 ans à ce pays d’Afrique occidentale pour atteindre le niveau de générateur de misère des populations gabonaises qu’il aurait grassement emmagasiné dans ses comptes.

-          Au budget du Libéria qui était de moins de 500 millions d’euros en 2010 pour une population de 4 millions d’habitants, soit plus du double de la population du Gabon. En d’autres mots, la fortune invraisemblablement acquise par Ali Bongo Ondimba en trois ans d’exercice à la tête du Gabon est le double du budget annuel d’un pays de 4 millions d’individus. Et s’il continue de squatter le fauteuil présidentiel, il faudra plus de 10 ans au Libéria d’atteindre la montée agressive de sa fortune choquante pour un non héritier.

-          Au budget du Mali depuis 1986 jusqu’en 2010 pour une population estimée à 12 millions d’habitants. En effet, en 1986, le Mali n’avait qu’un budget de 0,105 millions d’euros. Ce budget annuel n’a pu atteindre l’équivalent actuel de la fortune éhontée d’Ali Bongo Ondimba qu’en 2004, avant de bouger de très peu pour atteindre 1,6 millions d’euros en 2010. Par contre si Ali Bongo Ondimba et sa ribambelle d’étrangers étranges continuent d’infester nos finances publiques jusqu’en 2016, il faudra au Mali plus de 10 ans pour parvenir à cet enrichissement illicite d’Ali Bongo Ondimba qui aura atteint la barre des 3 milliards d’euros. Un véritable scandale.

-          Au budget de la Mauritanie qui était de 1 million de dollar en 2010 pour une population de 4 millions d’habitants.

-          Au budget du Niger qui était de 1,1 million d’euros en 2010 pour une population de 15 millions d’habitants. Ce qui voudrait dire que la fortune ahurissante d’Ali Bongo Ondimba acquise grâce à l’accaparement de 25% du produit intérieur brute du Gabon pourrait faire vivre le fonctionnement de tout un pays disposant de 15 millions d’âmes. Cet argent acquis étrangement est tout simplement un crime, un génocide économico-financier envers les finances publiques du Gabon.

-          Au budget du Togo qui n’a jamais franchi la barre de 1 milliard d’euros. En effet, pour une population de 6 millions d’habitants, depuis 1985 à nos jours, ce pays n’a jamais eu un budget annuel dépassant toute la fortune ahurissante d’Ali Bongo Ondimba. En 1985, le budget annuel du Togo était de 0,12millions d’euros quand en 2008 il était de 0,4 millions d’euros pour atteindre 0,76 millions d’euros en 2010. Un fait tout simplement inadmissible.


Au regard de toutes ces comparaisons opportunes et indispensables pour faire comprendre à l’opinion publique nationale et internationale qu’il y a une crise explosive multiforme au Gabon, symbolisée par une absence totale de contrôle de l’action de l’exécutif et un véritable dysfonctionnement dans le fonctionnement de nos institutions, il est préférable pour l’intérêt de tous que nous allions à la Conférence Nationale Souveraine qui reste le seul moyen pacifique pour repenser un système de fonctionnement pouvant grandement contribuer à faire respecter les droits les plus élémentaires de tous les citoyens gabonais.

Avec la mise à nue de son insolente fortune, Ali Bongo Ondimba et le pouvoir PDG ne peuvent plus se cacher derrière des arguments fallacieux et épouvantables pour refuser la tenue de ce dialogue national souverain durant lequel ils sont pourtant invités à donner leur son de cloche pour le reboutage du fonctionnement de nos institutions. Car, les folles méthodes de gouvernance cancéreuses répandues dans notre pays ont atteint un niveau tellement inacceptable que si rien n’est débattu très rapidement et de manière pacifique, le monde entier et les amis du Gabon pourront aisément dire « Bonjour aux dégâts ».

Faut-il encore rappeler que le plus grand problème actuel du Gabon est sa mauvaise gouvernance ? Et que celle-ci ne veut pas seulement dire la conduite du gouvernement par l’Etat ? Mais qu’une bonne ou meilleure gouvernance implique aussi d’autres acteurs en vue d’une recherche de solutions concernant les problèmes sociaux. Et ces deux acteurs sont bien évidemment le secteur privé de l’économie et la société civile. Cette dernière qui d’ailleurs plaide pour une meilleure gouvernance au Gabon sur la base d’un certain nombre de principes qui seront pensés lors de la Conférence Nationale Souveraine.

Ces principes de bonne gouvernance qui devraient empêcher le successeur d’Ali Bongo Ondimba d’offenser abusivement les caisses de l’Etat comme il l’a fait en s’octroyant pour son compte personnel, 700 milliards de francs CFA sont : le devoir de rendre compte (le sens de la redevabilité), la transparence, l’efficacité et l’efficience, la volonté et la capacité d’écoute, la réceptivité, un état d’esprit tourné vers le futur, l’état de droit, l’existence d’un système juridique indépendant, la démocratie, un système de décision décentralisé et  participatif, la lutte contre la corruption, la justice et le sens de la responsabilité.

Allons-y à la Conférence Nationale Souveraine, le dernier moyen pacifique pour imposer un reboutage du fonctionnement de nos institutions et pour stopper sans condition le vulgaire enrichissement illicite du pouvoir PDG.

Par Télesphore OBAME NGOMO

Sources des informations:

1. Fortune scandaleuse à couper le souffle d'Ali Bongo Ondimba acquise en 3 ans d'exercice seulement: http://in.finance.yahoo.com/photos/8-of-the-richest-dictators-in-history-slideshow/ali-bongo-ondimba-photo-1348740985.html 

2. Budgets annuels de certains pays d'Afrique Occidentale: http://kemit31.free.fr/kmt/?p=755 






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