Dans
l’étude comparative réalisée ci-dessous, nous vous présentons les budgets annuels
de certains pays d’Afrique Occidentale, leurs populations totales ainsi que la
fortune pharaonique d’Ali Bongo Ondimba étrangement acquis car il faut le dire
très clairement, son père n’était nullement héritier d’une famille riche en
1935, date de la naissance d’Omar Bongo Ondimba.
Autrement
dit, la fortune révoltante parce que mal acquise d’Ali Bongo Ondimba estimée à
1 milliard d’euros est comparable:
-
Au
budget annuel du
Bénin
en 2006 qui était de 1,091 milliard d’euros pour une population de 9 millions
d’habitants. Et s’il n’est pas
chassé du pouvoir avant 2016, sa fortune sera largement supérieure au budget
annuel de ce même pays en 2010 qui était estimé à 2,05 milliards d’euros pour
une population dépassant les 10 millions d’habitants.
-
Au
budget annuel du Burkina Faso en 2005 qui était de 1,067 milliard d’euros pour
une population de 15 millions d’habitants. Et s’il continue à agacer les populations gabonaises jusqu’en 2016 avec
son émergence version Abomey, la ville natale de Maixent Accrombessi, sa
fortune serait plus que le double du budget annuel de ce même pays en 2010 qui
était estimé à 1,358 milliards d’euros pour plus de 15 millions d’individus à
gérer.
-
Au
budget annuel de la Côte d’Ivoire qui était de 3 milliards d’euros en 2006 pour
une population de 21 millions d’habitants. Autrement dit, sa fortune non mystérieusement acquise serait le 1/3
du budget annuel de ce pays d’Afrique. Et s’il n’est pas mis dehors avant 2016,
sa fortune pourrait être l’équivalent du budget annuel de ce pays en 2010. Une
réalité à vous inviter à parler de génocide économique.
-
Au
budget annuel de la Gambie qui était estimé à moins de 1 milliard de dollar. C’est dire que, avec sa fortune déclarée par
Yahoo Finance, Ali Bongo Ondimba peut assurer le fonctionnement total d’un pays
comme la Gambie qui compte 1,5 million
d’habitants. Et s’i continue à piller les caisses de l’Etat
gabonais avec sa légion étrangère, sa fortune sera 3 fois supérieure à celle de
la Gambie. Et il faudra attendre 2020 pour que le budget annuel de ce pays
puisse atteindre la fortune qu’Ali Bongo Ondimba aurait amassée en 2016. Ce qui
est tout simplement scandaleux.
-
Au
budget annuel de la Guinée Conakry qui était estimé à 1 milliard d’euros en
2001 pour une population de 10 millions d’habitants. En d’autres termes, avec sa fortune mirobolante et
« gymnastiquement » acquise, Ali Bongo Ondimba aurait pu faire vivre
la très forte population de la Guinée. Et si le peuple gabonais ne prend pas la
ferme volonté de le dégager avant 2016, sa fortune atteindra le budget annuel
de ce pays en 2010 qui était de 3,4 milliards d’euros pour une population de
plus de 10 millions d’habitants.
-
Au
budget de la Guinée Bissao qui était de 500 millions d’euros en 2010 pour une
population de 1,8 million d’habitants. C’est dire que la fortune personnelle d’Ali Bongo Ondimba,
louchement acquise, est 2 fois supérieure au budget annuel de la Guinée Bissao.
Et s’il perdure à la tête du Gabon en faisant durer les mauvaises habitudes de
gestion de nos finances qu’il a offert à un groupe de délinquants étrangers, il
faudrait près de 10 ans à ce pays d’Afrique occidentale pour atteindre le
niveau de générateur de misère des populations gabonaises qu’il aurait
grassement emmagasiné dans ses comptes.
-
Au
budget du Libéria qui était de moins de 500 millions d’euros en 2010 pour une
population de 4 millions d’habitants, soit plus du double de la population du
Gabon. En d’autres mots, la
fortune invraisemblablement acquise par Ali Bongo Ondimba en trois ans
d’exercice à la tête du Gabon est le double du budget annuel d’un pays de 4
millions d’individus. Et s’il continue de squatter le fauteuil présidentiel, il
faudra plus de 10 ans au Libéria d’atteindre la montée agressive de sa fortune
choquante pour un non héritier.
-
Au
budget du Mali depuis 1986 jusqu’en 2010 pour une population estimée à 12
millions d’habitants. En
effet, en 1986, le Mali n’avait qu’un budget de 0,105 millions d’euros. Ce budget
annuel n’a pu atteindre l’équivalent actuel de la fortune éhontée d’Ali Bongo
Ondimba qu’en 2004, avant de bouger de très peu pour atteindre 1,6 millions
d’euros en 2010. Par contre si Ali Bongo Ondimba et sa ribambelle d’étrangers
étranges continuent d’infester nos finances publiques jusqu’en 2016, il faudra
au Mali plus de 10 ans pour parvenir à cet enrichissement illicite d’Ali Bongo
Ondimba qui aura atteint la barre des 3 milliards d’euros. Un véritable
scandale.
-
Au
budget de la Mauritanie qui était de 1 million de dollar en 2010 pour une
population de 4 millions d’habitants.
-
Au
budget du Niger qui était de 1,1 million d’euros en 2010 pour une population de
15 millions d’habitants. Ce
qui voudrait dire que la fortune ahurissante d’Ali Bongo Ondimba acquise grâce
à l’accaparement de 25% du produit intérieur brute du Gabon pourrait faire
vivre le fonctionnement de tout un pays disposant de 15 millions d’âmes. Cet
argent acquis étrangement est tout simplement un crime, un génocide
économico-financier envers les finances publiques du Gabon.
-
Au
budget du Togo qui n’a jamais franchi la barre de 1 milliard d’euros. En effet,
pour une population de 6 millions d’habitants, depuis 1985 à nos jours, ce pays n’a jamais eu un budget annuel
dépassant toute la fortune ahurissante d’Ali Bongo Ondimba. En 1985, le budget
annuel du Togo était de 0,12millions d’euros quand en 2008 il était de 0,4
millions d’euros pour atteindre 0,76 millions d’euros en 2010. Un fait tout
simplement inadmissible.
Au
regard de toutes ces comparaisons opportunes et indispensables pour faire
comprendre à l’opinion publique nationale et internationale qu’il y a une crise
explosive multiforme au Gabon, symbolisée par une absence totale de contrôle de
l’action de l’exécutif et un véritable dysfonctionnement dans le fonctionnement
de nos institutions, il est préférable pour l’intérêt de tous que nous allions
à la Conférence
Nationale Souveraine qui reste le seul moyen pacifique pour repenser
un système de fonctionnement pouvant grandement contribuer à faire respecter
les droits les plus élémentaires de tous les citoyens gabonais.
Avec
la mise à nue de son insolente fortune, Ali Bongo Ondimba et le pouvoir PDG ne
peuvent plus se cacher derrière des arguments fallacieux et épouvantables pour
refuser la tenue de ce dialogue national souverain durant lequel ils sont pourtant
invités à donner leur son de cloche pour le reboutage du fonctionnement de nos
institutions. Car, les folles méthodes de gouvernance cancéreuses répandues dans
notre pays ont atteint un niveau tellement inacceptable que si rien n’est
débattu très rapidement et de manière pacifique, le monde entier et les amis du
Gabon pourront aisément dire « Bonjour aux dégâts ».
Faut-il
encore rappeler que le plus grand problème actuel du Gabon est sa mauvaise
gouvernance ? Et que celle-ci ne veut pas seulement dire la conduite du
gouvernement par l’Etat ? Mais qu’une bonne ou meilleure gouvernance
implique aussi d’autres acteurs en vue d’une recherche de solutions concernant
les problèmes sociaux. Et ces deux acteurs sont bien évidemment le secteur
privé de l’économie et la société civile. Cette dernière qui d’ailleurs plaide
pour une meilleure gouvernance au Gabon sur la base d’un certain nombre de
principes qui seront pensés lors de la Conférence Nationale Souveraine.
Ces
principes de bonne gouvernance qui devraient empêcher le successeur d’Ali Bongo
Ondimba d’offenser abusivement les caisses de l’Etat comme il l’a fait en
s’octroyant pour son compte personnel, 700 milliards de francs CFA sont : le devoir de rendre compte (le sens de la
redevabilité), la transparence, l’efficacité et l’efficience, la volonté et la
capacité d’écoute, la réceptivité, un état d’esprit tourné vers le futur,
l’état de droit, l’existence d’un système juridique indépendant, la démocratie,
un système de décision décentralisé et participatif,
la lutte contre la corruption, la justice et le sens de la responsabilité.
Allons-y
à la Conférence Nationale Souveraine, le dernier moyen pacifique pour imposer
un reboutage du fonctionnement de nos institutions et pour stopper sans
condition le vulgaire enrichissement illicite du pouvoir PDG.
Par
Télesphore OBAME NGOMO
Sources des informations:
1. Fortune scandaleuse à couper le souffle d'Ali Bongo Ondimba acquise en 3 ans d'exercice seulement: http://in.finance.yahoo.com/photos/8-of-the-richest-dictators-in-history-slideshow/ali-bongo-ondimba-photo-1348740985.html
2. Budgets annuels de certains pays d'Afrique Occidentale: http://kemit31.free.fr/kmt/?p=755
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