lundi 3 décembre 2012

Faustin BOUKOUBI et le PDG ridiculisent à nouveau le Gabon


Après le scandale estival honteux et humiliant orchestré par certains membres du Parti Démocratique Gabonais (PDG) dans la production d’un faux document se voulant être une invitation émanant des autorités du Parti Socialiste français, pour assister voire participer à l’université de la Rochelle, Faustin BOUKOUBI, le secrétaire général de ce parti, qui n’a jamais exprimé son indignation face à ce comportement misérabiliste digne de véritables délinquants, vient de ridiculiser le Gabon, ce 02 décembre 2012, sur les ondes de Radio France Inter (RFI).

En effet, dans une interview réalisée par Yves Laurent Goma, Faustin BOUKOUBI s’est illustré dans une méconnaissance larmoyante du rôle d’une société civile dans un pays. Cette attitude est extrêmement lamentable pour l’image du Gabon car, toutes les personnes responsables et sérieuses qui écoutent cette radio très populaire et qui ne connaissent pas particulièrement le Gabon et le génie de ses nombreux cadres compétents méprisés au profit d’une légion étrangère kleptocrate pourraient s’inquiéter du niveau de culture générale des citoyens gabonais. Surtout qu’avant Faustin BOUKOUBI, c’est Alain Claude Bilié Bi Nzé, un homme d’une moralité agressive et douteuse, et actuel porte parole d’Ali Bongo Ondimba, qui s’était invité sur les ondes de cette même radio en débitant une pluie de contre vérités sur la situation politico-sociale du Gabon et du monde entier.

Aussi, dans le souci de pâlir aux failles intellectuelles et culturelles de Faustin BOUKOUBI, il nous revient le devoir sinon l’obligation de lui dire exactement ce qu’est une société civile et ses principales fonctions dans le fonctionnement d’un pays.

Selon une étude hautement pertinente et très enrichissante réalisée par Nina Cvetek (Bachelor of Arts, Sciences Sociales, Université Heinrich Heine, Düsseldorf) et Friedel Daiber (Etudiant en Histoire et Français, Université de Trier) en octobre 2009, « la société civile est considérée comme un domaine au sein de la société, qui est apparu entre les sphères étatique, économique et privé – ou encore entre l’Etat, marché et famille. Ce domaine est considéré comme un espace public composé par un grand nombre de regroupements plus ou moins indépendants de l’Etat, plus ou moins bien organisés, dotés de différentes formes d’organisation telles que les groupes d’initiative, les clubs ou les associations ».

« La société civile n’est pas une masse de citoyens isolés, qui représenteraient leurs intérêts de manière individuelle. Les personnes se regroupent plutôt librement selon leurs centres d’intérêt ou leur orientation personnelle et professionnelle, au sein de clubs, d’association et/ou de mouvements sociaux, pour faire des échanges et agir ensemble en vue d’objectifs communs. La condition pour qu’une société civile organisée existe, est la garantie de libertés individuelles et collectives aux individus (le droit de se réunir et le droit de s’associer, par exemple). C’est la seule possibilités de représenter leurs intérêts ».

« En règle générale, les organisations de la société civile sont indépendantes, aussi bien des sources étatiques que des organisations économiques. Contrairement aux organisations économiques, elles ne poursuivent aucun objectif visant un quelconque profit. Elles agissent au-delà des sphères privées individuelle et familiale, et cherchent à attirer l’attention de la société et créer un impact social dans la vie publique. Les objectifs qui y sont articulés concernent toujours la « res publica » (chose publique). Ainsi, les acteurs de la société civile sont toujours impliqués dans la politique, sans pour autant viser des fonctions étatiques : ils préfèrent garder une position indépendante. De même, les groupes qui poursuivent des objectifs exclusivement privés (familles, entreprises, etc.) n’appartiennent pas à la société civile, tout comme les partis politiques, les parlements ou les administrations étatiques ».

« De l’autre côté, « société civile » signifie «le développement de sociétés », autrement caractérisée par le terme de démocratisation. Dans le même contexte, le concept de « société de citoyens » est souvent utilisé dans le même sens. Souvent, le terme de « Société civile » sert d’appel politique exigeant plus de démocratie ».

Après avoir clairement donné les deux principales approches sur ce qu’est une société civile, il paraît indispensable d’alimenter la culture générale de Faustin BOUKUBI sur les sept essentielles fonctions de la société civile afin que dorénavant ce dernier prenne plus de précautions avant de débiter des choses qui n’ont aucun sens dans le monde des individus dotés d’un minimum de connaissance ou de bon sens.

Premièrement, la société civile a une fonction de protection. Autrement dit, « la société civile a le devoir de procurer la liberté aux citoyens et à les protéger de l’arbitraire étatique. Y est inclus la protection contre les ingérences  de l’Etat dans la sphère privée, et ainsi, la disponibilité assurée d’un espace aussi bien privé que social. Ainsi, les organisations de la société civile s’occupent, par exemple, de vérifier les projets politiques concernant la sécurisation des droits fondamentaux du citoyen, et, dans le cas d’une infraction, d’attirer l’attention et de prendre des dispositions pour réagir contre cette infraction. La protection, en particulier, des minorités et de leurs droits, fait également partie de cette fonction ».

Deuxièmement, la société civile a une fonction de contrôle. En d’autres termes, « la société civile observe et contrôle le pouvoir politique. Une des obligations fondamentales dans le cadre de la  fonction de contrôle est, par exemple, le contrôle des élections, pour en garantir le déroulement équitable, dans le respect des règles fondamentales de la démocratie ».

Troisièmement, la société civile a une fonction de participation. E d’autres mots, « il s’agit de la socialisation démocratique et participative des citoyens. On peut également la décrire comme étant l’exigence d’une excellence en matière de culture politique. On entend par là une augmentation de l’intérêt général pour la politique, c'est-à-dire, une augmentation de la motivation et de la capacité à participer à l’évènement politique. Par ailleurs, dans ce contexte, la société civile est considérée, comme déjà chez Tocqueville, comme une école de la démocratie. Cette dernière servirait, parallèlement au renforcement de la démocratie, à recruter de manière ciblée des élites démocratiques destinées aux instances de décision étatiques ».

Quatrièmement, la société civile a une fonction d’allègement de l’Etat. C’est dire que, « la société civile contribue à alléger l’Etat, le gouvernement et le monde politique. D’une part, il y a un allègement financier effectif par le fait que des citoyens endossent volontairement, et souvent sans rémunération, des obligations sociales. Et de nos jours, la société se trouve confrontée à de nouvelles problématiques complexes qui ne peuvent être réglés qu’au niveau de l’Etat uniquement. La société civile remplit ainsi des obligations sociales qui dépassent la famille que ni le marché, ni l’Etat ne peuvent résoudre correctement ».

Cinquièmement, la société civile a une fonction d’articulation. Autrement dit, « la société civile peut contribuer à ouvrir des voies efficaces de production, de rassemblement et d’articulation de valeurs communautaires et d’intérêts sociaux, en dehors des partis politiques et des parlements. Les sujets privés et sociaux sont alors abordés par la société civile et véhiculés auprès de l’opinion politique. La société civile agit ainsi comme intermédiaire entre les citoyens et l’Etat ».

Sixièmement, la société civile a une fonction de démocratisation. En d’autres mots, « la société civile contribue au processus de formation de l’opinion publique et de la volonté populaire. La société civile devient ainsi un « moteur de la Démocratie » tant prisé, mais elle est aussi sa source d’énergie et son fondement même. Car une démocratie ne se maintient pas du fait qu’elle soit une machinerie d’institutions et de rituels politiques : les êtres humains qui y vivent, doivent vivre la démocratie et pouvoir vivre aussi. Ils doivent participer et affirmer leurs intérêts. Dans cette vision des choses, il est vrai que l’Etat est indispensable pour garantir les droits des citoyens ; mais il ne peut et ne doit d’ailleurs pas tout régir. Ainsi, plus de démocratie ne signifie pas « plus d’Etat », mais plus de répartition des tâches entre l’Etat, la société et ses citoyens ».

Dans cette fonction, « la société civile prend ainsi un rôle de contrepoids vis-à-vis de l’Etat et du secteur économique. Dans l’exécution de ce rôle, les principes de neutralités et d’indépendance doivent être pris très au sérieux. Seules les organisations indépendantes et neutres vis-à-vis de l’Etat et du secteur économique peuvent observer et évaluer les actions de ces derniers, de manière objective. Elles peuvent ensuite développer une position personnelle allant dans le sens du bien être général, et appuyer des décisions ou, au contraire s’y opposer et agir à leur encontre ».

« Dans ce sens, la société civile joue un rôle important dans le développement d’un pays. Dans le cas idéal, elle peut même amener de nouvelles idées et de nouvelles approches dans la discussion des différentes problématiques à aborder ; et elle pourra toujours procéder ainsi, en toute indépendance ou avec l’appui de l’Etat ».

Enfin, septièmement, la société civile a une fonction de règlement ou de gestion des conflits sociaux.  C’est dire que, «grâce à ses réseaux d’associations, d’initiatives et de mouvements, la société civile admet des superpositions au niveau de l’adhésion des membres. Ces adhésions croisées dans des groupes multiples peuvent contribuer à construire des ponts entre les positions conflictuelles les plus profondément ancrées dans la vie de la société : elles peuvent ainsi aider à adoucir les conflits sociaux ».

Au regard de la situation dramatique et explosive du Gabon du fait de la mauvaise gouvernance du PDG depuis 45 ans et d’Ali Bongo Ondimba, nouveau génocidaire économique africain déclaré par son insolente fortune estimée à 1 milliard de dollar, soit 700 milliards de francs CFA, acquise en 3 ans seulement, et de l’exigence de neutralité et d’indépendance sollicitée de la société civile, il convient de trouver un juste regard du  positionnement de Marc Ona Essangui, leader de la société civile et prix Golman Environnement 2009, dans la célèbre citation de Desmond Tutu, prix Nobel de la Paix en 1984, qui disait : « Si vous êtes neutre dans les situations d’injustice, vous avez choisi le camp de l’oppresseur. Si un éléphant a le pied sur la queue d’une souris et que vous dites que vous êtes neutre, la souris ne va pas apprécier votre neutralité ».

C’est dire que, face à 1,2 millions de Gabonais qui n’ont pas de quoi s’acheter à manger, face à plus de 38% des citoyens gabonais qui ne se sentent pas en sécurité dans leur pays et ne font pas confiance aux autorités judiciaires, face à plus de 1,2 millions de Gabonais qui manquent de logements, face aux détournements de fonds grossiers inacceptables, face à une assemblée nationale monocolore, face à la concentration des pouvoirs par Ali Bongo Ondimba à travers la politique inexplicable des agences rattachées à la présidence de la République, face à l’accaparement de nos terres par Olam Gabon dont la gestion boiteuse vient d’être démasquée, comment Faustin BOUKOUBI voudrait que Marc ONA ESSANGUI, le leader de la société civile gabonaise soit neutre ou puisse tenir un discours équilibre aux principaux conseillers de François Hollande, Hélène Le Gal et Thomas Mélonio, avec qui il a échangé le 17 novembre dernier à l’Elysée sur la situation de crise explosive au Gabon et sur le calendrier arrêté en vue de la tenue de la Conférence Nationale Souveraine ?

Que Faustin BOUKOUBI ne considère pas un seul instant que des fils dignes de ce pays accepteront de cautionner la poursuite des dérives décriées par Omar Bongo Ondimba dans son discours historique du 06 janvier 2009 : « Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon ce que nous sommes entrain de faire. Il nous observe, il dit amusez vous. Mais le jour où il voudra aussi nous sanctionner, il le fera… ».

Donc avant d’aborder un sujet, il serait peut être intéressant que les faussaires et corrompus du PDG s’informent et lisent davantage les signes du temps. Le peuple Gabonais, la France, le principal partenaire économique du Gabon, François Hollande et l’Union Européenne ont tout intérêt à participer et à soutenir la conférence nationale souveraine au Gabon, d’abord au nom de la démocratie et ensuite au nom de l’urgence de mettre fin à la crise européenne que ne connaissent pas les entreprises asiatiques qui ne sont soumises à aucune règle de bonne gouvernance contrairement aux entreprises françaises et européennes qui perdent de plus en plus de parts de marché.

Le Gabon a une autre image à présenter que celle véhiculée par des gens comme Ali Bongo Ondimba, Alain Claude Bilié Bi Nzé et Faustin BOUKOUBI. Vous allez être mis DEHORS avec vos méthodes mafieuses de gouvernance, soit par la voie pacifique dénommée Conférence Nationale Souveraine, soit par la voie actuellement expérimentée en République Démocratique du Congo. On ne peut vous accorder un demi-siècle de gabegie financière et de génocide économique.

Par Télesphore OBAME NGOMO  

Découvrez et écoutez sur ce lien RFI du 02 décembre 2012, la réaction et l'exposition sans gêne de la méconnaissance de Faustin BOUKOUBI sur le rôle d'une société civile dans un pays.

http://www.rfi.fr/afrique/20121202-majorite-presidentielle-gabonaise-elargit-rangs 

Voici les propos à écouter et tenus le 29 novembre 2012 par Marc Ona Essangui sur RFI, leader de la société civile Gabonaise, invité par le mythique Christophe BOISBOUVIER:

http://www.rfi.fr/emission/20121129-marc-ona-coordonnateur-gabonais-publiez-vous-payez



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