samedi 21 juillet 2012

Quand la politique du « changement» de François Hollande frappe « maintenant » le Gabon (2ème Partie)


Maixent Accrombessi et sa ribambelle d'étrangers étranges, arrogants et incompéétents doivent dégager maintenant. C'est TOUT.

Venu officiellement à Paris pour des soins de santé, André Mba Obame continue de profiter de son séjour en terre française pour mobiliser ses troupes et pour affiner ses différents réseaux d’influence d’autant plus que l’opposition gabonaise avait su se lier d’amitié avec l’ancienne opposition française sous l’ère Sarkozy. Un capital sympathie et confiance s’était installé entre les deux oppositions, jadis, marginalisées, méprisées et humiliées dans leur espace géographique respectif.

Aussi, le week-end qui précéda l’arrivée d’Ali Bongo Ondimba pour sa séance de travail à l’Elysée, sous l’invite et la direction d’André Mba Obame, une rencontre républicaine dénommée « Conférence de Paris » s’était tenue dans un des arrondissements de la ville de Paris.

Durant cette rencontre, il s’est agi pour l’opposition désormais responsabilisée et la société civile gabonaise crédible d’élaborer un plan stratégique qui aura pour objectif de sortir le Gabon de la crise politique qu’il traverse.

De nombreux points centraux et fondamentaux ont jonché cette rencontre de Paris avec en filigrane un chronogramme précis.

Aussi, on pouvait lire, pour les mois de juillet et août 2012: les préparatifs d’une Conférence Nationale Souveraine, la dissolution de l’Assemblée Nationale, la réhabilitation de l’Union Nationale, la réhabilitation de tous les fonctionnaires et étudiants victimes de suspension arbitraire de salaires et de bourses pour des questions d’ordre politique, l’abandon de toutes les tracasseries et poursuites judiciaires à caractère politique au Gabon, la restauration de la couverture nationale de TV+ et la restitution de son matériel confisqué à ce jour par la Garde Présidentielle.

Puis, pour le mois de septembre 2012, une conférence nationale souveraine devrait se tenir à Libreville avec une facilitation internationale de haut niveau.

Ensuite, pour octobre 2012 à décembre 2013, les conférenciers ont proposé un peu plus d’une année de période de transition. Durant ce temps, les institutions de transition issues de la Conférence Nationale Souveraine devront s’enraciner. Un nouveau code électoral devra être adopté, l’introduction de la biométrie devra se faire de manière concertée, une nouvelle constitution devra être adoptée par voie référendaire avant l’organisation d’élections générales (présidentielle, législative, locale et sénatoriale).

Enfin, le 31 décembre 2013 sonnera la fin de la période de transition quand le 01 janvier 2014, toutes les nouvelles institutions de la République pourront entrer en fonction.

Les différents points abordés par les leaders de l’opposition républicaine et la société civile crédible réunis à Paris sous l’inspiration d’André Mba Obame ont fait l’objet d’un manifeste qui a été remis aux nouveaux tenants de l’Elysée avant la rencontre controversée entre François Hollande et Ali Bongo Ondimba.

En lisant un tel document qui visait d’abord à séduire et à montrer à François Hollande que la crise politique que traverse le Gabon est grave et profonde, donc dangereuse pour les ressortissants français et leurs intérêts au Gabon, et ensuite que ceux qui souhaitaient trouver des solutions pour en sortir voulaient le faire de manière pacifique. De ces raisons sus évoquées, on peut encore une fois de plus comprendre le méprisable protocole qui a été mis en place pour accueillir le président de la République gabonaise à Paris, au-delà des annonces faites par le candidat François Hollande en avril 2012.

Tout compte fait, le peuple gabonais constate qu’après le passage d’Ali Bongo Ondimba à l’Elysée où les exigences données en matière de bonne gouvernance auraient été fermes, pour ne pas dire conditionnelles, Raymond Ndong Sima, dont le profil technocratique reste jusque là brutalement étouffé voire étranglé par la politique des agences rattachées à la présidence de la République, décide d’engager, comme un cheveu dans la soupe, une concertation nationale.

Aussi, nous ne pouvons que nous demander à défaut de spéculer, quelles sont les réelles raisons de cette aventure politique si tant est qu’aucune crise politique ne traverse le pays comme aiment à le répéter les grands pourfendeurs du projet de société « l’Avenir en confiance » et les petits choristes du fameux « laissez nous avancer ».

Nous voilà sur le terrain des hostilités politiques tant redoutées qui devraient amener le président de la République à plus de sacrifices, de courage et de capacités de mobilisation sans quoi, nous pouvons d’ores et déjà prédire la fin qui attend notre  pouvoir.

En effet, après avoir occasionné la frustration, la colère, l’aigreur et l’humiliation du peuple gabonais, après avoir cultivé les effets d’annonces à tout va, après avoir engagé des choix injustifiables parce que complètement impertinents et inadaptés aux réels besoins des populations gabonaises, après avoir favorisé l’hégémonie des étrangers étranges, incompétents et arrogants au sommet de l’Etat, après avoir brisé les piliers qui soutenaient le pouvoir que nous avons pris en 2009, il est plus qu’évident que dans le contexte actuel, il sera extrêmement difficile au président de la République de retrouver la confiance des uns et de jouir à nouveau du bénéfice du doute des autres.

 Autrement dit, si Ali Bongo Ondimba n’engage pas des mesures drastiques dans les semaines à venir, surtout celles qui précèdent le retour d’André Mba Obame au Gabon, il est presque certain que nous sortirons de ce pouvoir au mieux en 2016 sous le modèle Laurent Gbagbo, au pire avant 2016 sous la version Hosni Moubarak, Ben Ali voire même Mouammar Kadhafi car, il ne serait de trop de dire que, même si les gabonaises  et les gabonais n’adulent pas forcément André Mba Obame, il va s’en dire que depuis son entrée dans l’opposition républicaine et devenue responsable, il a moult fois démontré aux côtés de Zacharie Myboto, de Jean Eyeghe Ndong et de Luc Bengone Nsi, sa réelle volonté de faire vivre les populations gabonaises dans un pays uni, développé et stable.

En d’autres mots, il y a aujourd’hui une différence claire et sans ambigüité entre l’ancien ministre de l’intérieur d’Omar Bongo Ondimba et l’actuel principal leader de l’opposition.

La traversée du désert vécue par ce dernier depuis août 2009 et son choix de demeurer constant dans ses positions politiques en apprenant aux côtés de ses aînés l’ont  purgé des nombreuses idées reçues sur sa personne et sur son profil politique.

Par Télesphore OBAME NGOMO 

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