Le
ministre Etienne NGOUBOU doit démissionner…
Dans
son numéro 644 du 11 octobre 2012,
la très « informée » Lettre du
Continent avait intitulé un de ses articles « Maixent Accrombessi, vice président ».
Si
le titre de cet article invitait à découvrir très rapidement le contenu, ce
n’est point parce qu’il révélait l’omniprésence insupportable de Raspoutine le
pôpô au Sommet de l’Etat, mais c’est parce qu’on y découvrait le degré humiliant
d’assujettissement de certains compatriotes aux diktats d’un individu d’origine
béninoise, arrivé au Gabon il n’y a pourtant pas très longtemps.
C’est
dans cet article qu’on apprit alors qu’Etienne NGOUBOU, ministre du pétrole, de
l’énergie et des ressources hydrauliques n’était qu’une simple poupée de
décoration dans le gouvernement de Raymond Ndong Sima car, le pétrole du peuple
gabonais était désormais sous l’emprise de l’unique béninois de Bongoville. Et
il en serait de même pour ce qui concerne nos ressources énergétiques.
Autrement
dit, le rôle d’Etienne NGOUBOU se résumerait à l’obligation de ce dernier de se
soumettre sans rechigner aux injonctions et aux brimades que le sulfureux
Maixent Accrombessi continue de lui faire subir dans le département ministériel
qui, dit-on, était sensé être sous sa tutelle.
Aussi,
il n’est plus un secret pour quiconque si nous affirmons qu’associer ou évoquer
le nom de Maixent Accrombessi dans la gestion d’un dossier se confond plus que
jamais avec les mots incompétence et échec. Et nous y sommes.
Désormais,
les gabonaises et les gabonais de Libreville manquent d’eau potable. Une
ampleur de cette problématique qui n’avait jamais été observée sous le règne
d’Omar Bongo Ondimba que certains membres du PDG se permettent aujourd’hui de
critiquer maladroitement, tout simplement parce qu’ils croient ainsi s’opposer
à la tenue d’une conférence nationale souveraine fortement réclamée par la
majorité des populations gabonaises.
Peuvent-ils
nous dire sans avoir honte de leur réponse que notre pays est mieux géré que
sous l’ère d’Omar Bongo Ondimba ? Peuvent-ils nous dire s’ils sont heureux
de voir un sulfureux béninois venir faire main basse sur les richesses du
pays avec la bénédiction de Gabonais? Peuvent-ils nous dire qu’ils n’ont
pas entendu le célèbre bilan et mea culpa d’Omar Bongo Ondimba prononcé le 6
janvier 2009 ? Bref…
Face
à cet inexplicable manque d’eau dans un pays possédant 800 kilomètres de
littoral maritime et une pluviométrie tant enviée par le reste du continent, la
situation que subissent actuellement les populations gabonaises est tout
simplement un véritable scandale pour ne pas dire une honte inacceptable.
Maixent
Accrombessi qui est un petit démarcheur immobilier avec une expertise de
creuseur de trou dans le but d’y enfouir des gri-gri ne peut plus continuer à
nous emmerder dans notre propre pays. Que les cadres gabonais prennent leurs
responsabilités devant l’histoire car il est plus qu’impératif que Raspoutine
le pôpô dégage et que dans le même temps, Etienne NGOUBOU soit envoyé hors des
rangs du gouvernement étant donné qu’il ne sert à rien.
De
plus, il faut quand même dire que ce problème d’eau à Libreville est plus que
surprenant.
En
effet, on se souvient que, dans un passé encore très récent, la direction
générale des ressources hydrauliques avait mis en place un récapitulatif des
projets d’adduction en eau pour le compte de l’année 2012 après l’annonce faite
par le gouvernement de la réalisation d’un ambitieux projet de 100% d’accès à
l’eau potable à l’horizon 2017. Un projet aussi ambitieux que celui des 5000
logements par an où, même pas la cabane de chantier n’est sortie de terre.
On
pouvait lire les informations suivantes pour ce qui concerne les régions
les plus proches de Libreville:
-
1) travaux de
réalisation de 22 forages : date de livraison, 31 octobre 2012,
c'est-à-dire dans 5 jours.
-
2) travaux
d’extension du réseau de distribution d’eau potable de la ville de Ntoum :
date de livraison, 31 décembre 2012.
-
3) réhabilitation
du réseau d’eau potable de la ville d’Ebel Abanga (1ère
phase) : date de livraison, 31 décembre 2012,
-
4) travaux
d’extension du réseau d’eau potable de la ville de Kango : date de
livraison, 31 décembre 2012,
-
5) extension
du réseau d’eau potable au quartier Alibandeng : date de livraison, 31
décembre 2012,
Face
au manque d’eau innommable qui accable actuellement les Gabonais, on ne peut
que se demander où en sommes nous avec ces fameux projets ou devrait-on tout
simplement les classer à la case « effets
d’annonces » ?
On
se souvient également que lors du conseil des ministres délocalisé à
Franceville, le 15 septembre 2011, Ali
Bongo Ondimba annonçait l’entrée de l’Etat au capital de la Société
d’Electricité, de Téléphone et d’Eau du Gabon (SETEG) dont il est devenu le
principal actionnaire.
Cette
action de l’Etat avait pour ambition la construction d’infrastructures d’eau et
d’électricité, la réduction des coûts des travaux sur l’ensemble du territoire
et la sécurisation de l’accès à l’eau
potable et à l’électricité.
Au
regard de la situation chaotique et humiliante qui frappe les populations de
Libreville, à quoi avait finalement servi l’entrée de l’Etat dans le capital de
SETEG si les conditions d’accès à l’eau potable et à l’électricité sont encore
pires qu’avant ? Ou faut-il très rapidement mettre cette annonce dans le registre
« opérations de communication » ?
Ensuite,
en septembre 2011, le gouvernement
avait enjoint la Société d’Eau et d’Energie du Gabon (SEEG) de présenter un
plan de renouvellement de ses équipements sur 5 ans dans l’optique d’assurer un
approvisionnement décent en eau et en électricité à l’ensemble des populations
gabonaises.
A
cet effet, Ali Bongo Ondimba spécifiait lors du conseil des ministres
délocalisé à Franceville que l’Etat avait procédé au règlement de toutes les
sommes dues à la SEEG, soit 11,5
milliards de francs CFA. Ce qui conduit naturellement les populations
gabonaises à se poser la question de savoir, à quoi sont réellement dues les
difficultés qui s’accumulent dans les prestations de services de cette
société ? Est-ce un problème de finances, un souci d’expertise ou un réel problème
de communication ? Car, le 11 mars
2011, lors de son conseil d’administration, la SEEG annonçait son projet
d’investir 47 milliards de francs CFA sur l’année 2011 pour améliorer ses
prestations.
Aussi,
devant la situation intenable liée à la problématique de l’eau potable et de
l’accès à l’électricité dans notre pays en général, et à Libreville en
particulier, il convient de se poser la question de savoir à quoi avait servi
l’analyse de l’Audit de la SEEG lors du conseil des ministres du 16 février 2011 si les problèmes liées
à l’eau et à l’électricité sont encore plus agaçants que par le passé ?
Enfin,
on peut également rappeler que le 15
septembre 2011, Ali Bongo Ondimba, lors du conseil des ministres délocalisé
à Franceville avait annoncé le déblocage d’une enveloppe de 94 milliards de francs CFA pour le
développement des structures d’approvisionnement en eau.
Cette
enveloppe avait été répartie comme suit :
1)
60 milliards de francs CFA pour la pose d’une troisième conduite de diamètre
1200 entre Ntoum et Libreville,
2)
12 milliards de francs CFA pour la pose d’une conduite de diamètre 800 entre
le camp de Gaulle et Agondjé et la construction d’un nouveau château d’eau à
Agondjé afin de renforcer l’alimentation en eau de la zone nord,
3)
12 milliards de francs CFA pour le
lancement d’un programme de renforcement des capacités de production et de
distribution d’eau dans certaines localités de l’intérieur.
Toutes
ces coquettes sommes d’argent et ces belles annonces n’avaient-elles pas pour
effets de résoudre le déficit en eau potable et la volonté d’atteindre un
niveau d’accessibilité à l’eau potable
de 100% d’ici 2017 ?
En
observant tous ces budgets astronomiques, tous ces ambitieux projets et toutes
ces belles annonces, il est plus qu’utile de se demander, où est réellement le
problème ? Pourquoi les autorités compétentes se sentent-elles dans
l’obligation ou le devoir de devoir martyriser ou de traumatiser les
populations gabonaises par cette pénurie d’eau qui ne trouve aucune
justification sensée et crédible?
Au
regard du nombre d’années d’expérience de la SEEG au Gabon, on ne peut soutenir
que la situation actuelle relève d’un problème d’expertises au sein de cette
structure qui n’a pas toujours que mal marchée. Et d’ailleurs si c’était le
cas, pourquoi l’Etat ne met-il pas alors fin à ce contrat devenu insupportable?
En
voyant les colossaux budgets dégagés, nul ne peut affirmer qu’on serait face à
un problème de finances sauf si nous sommes en face de budgets fictifs…
En
écoutant les discours des tenants du pouvoir qui récemment ont organisé une
tournée dans le Gabon profond pour exprimer leur « amour indescriptible»
au peuple gabonais, on ne peut alors conclure qu’il s’agirait d’une volonté de
ces derniers d’affecter ou d’aggraver la situation déshumanisante dans laquelle
leur mauvaise gestion aurait plongé les gabonaises et les gabonais.
Donc,
il ne reste que le profil douteux de Maixent Accrombessi, son amour maladif et
abusif des milliards du Gabon et la passivité accouplée à la totale inexistence
du ministre Etienne NGOUBOU.
De
ce fait, ces deux hommes doivent dégager. L’eau c’est la vie, et s’ils ne sont pas
capables de l’offrir aux Gabonais, on se demande bien ce qu’ils pourraient
alors leurs offrir de vital?
Par
Télesphore OBAME NGOMO
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