mercredi 2 juillet 2014

Le verbe de Ngomo sauvagement poignardé.



Au lieu de simplement s’en tenir aux dispositions contenues dans la loi fondamentale, le Conseil National de la Communication (CNC), pour faire plaisir aux princes du Gabon, s’amuse quelques fois à servir des abus innommables aux paisibles compatriotes qui veulent juste offrir une information juste et rigoureusement traiter à la masse populaire. 

Alors que l’insécurité physique règne au Gabon, un petit pays où le nombre de gangsters augmente à une vitesse vertigineuse, c’est maintenant une « insécurité morale et intellectuelle » que ce « quarteron de mercenaires » propose désormais en guise de réponse aux vrais problèmes des Gabonais.
Comme on peut tous le constater, même pas l’ombre d’une once de solution concrète à court, moyen voire même long terme n’est envisageable alors que les populations attendent et sont excédées par cette montée impressionnante de l’insécurité. Le bouc émissaire des premières secondes de minables réflexions est vite trouvé : la presse libre. De ce fait, afin qu’elle ne continuât pas à présenter à la face du monde les incompétences notoires de ces grandes gueules au cerveau bourré de haricots, il faut rapidement museler certains organes de presse. 

Devant un tel jeu malsain, seuls les esprits retords qui acceptent d’affronter ouvertement et publiquement des personnes sans moralité et sans valeur participent à faire avancer les différentes causes dans le monde en général et au Gabon en particulier. 


Le bimensuel « Le Verbe de Ngomo » qui a été injustement et abusivement suspendu a décidé de ne pas se laisser faire. Une véritable chaîne d’union des organes de presse s’est immédiatement constituée pour défendre la liberté qui est un droit fondamental et qui est la base même du fondement des esprits libres.
D’abord, votre bimensuel a présenté de manière très clair sur la toile le problème qui l’oppose désormais au CNC et les incohérences de cette institution dans ses différentes déclarations publiques. Les esprits normalement constitués continuent de se poser des questions sur les réelles motivations de l’interdiction de paraître dont le cynisme inique peine à se cacher et sur les véritables missions du CNC qui sont pourtant clairement énoncées dans l’article 95 de la Constitution. 

Ensuite, c’est la presse écrite nationale sérieuse qui s’est emparée du sujet avec pour questions premières : le CNC peut-il décider de choisir les sujets à traiter dans les journaux sensés être libres et indépendants selon l’esprit de la loi fondamentale et du code de la communication ? Le CNC peut-il publiquement violer sa propre loi organique en infligeant la peine maximale à un organe de presse qui n’a jamais été confronté à ses diverses sanctions, et mieux à un organe de presse qui n’a rien fait d’outrageant ou de diffamant ? Le CNC peut-il sanctionner sans avoir entendu au préalable la partie incriminée ? Le CNC a-t-il le droit de prendre des décisions contraires à l’esprit de la Constitution tout en leurs donnant valeur de loi ?
Puis, c’était au tour de la chaîne privée « TV+ » de se saisir du sujet et d’inviter le directeur de publication de votre bimensuel à expliquer la situation regrettable et antidémocratique dans laquelle il a été grossièrement plongé. 


Après de nombreuses rediffusions, des voix indépendantes au CNC commencent à exprimer leur indignation et disent avoir été manipulées. Quand d’autres estiment que le directeur de publication de votre bimensuel n’a même pas à contester les décisions du CNC. Voici encore une violation et une méconnaissance de l’esprit de la Constitution (article 97). Face à cette situation déplorable et pathétique, il serait important que la Cour Constitutionnelle propose des stages à certaines personnalités qui occupent des postes sans réellement savoir leurs missions. Un véritable drame pour le Gabon. 

Ne trouvant plus d’arguments face à leurs incohérences, certains membres du CNC commencent à verser dans des arguments de débiles mentaux en pleine masturbation : c’est maintenant une affaire de fang qui viennent soutenir un autre fang. Mais enfin, où va-t-on et où sommes-nous avec de telles réflexions ?
Le bimensuel « Le Verbe de Ngomo » entend mettre fin à l’imbécilité de certaines décisions sans tête ni queue qui touche la vie des Gabonais en toute impunité. Nous maintenons notre recours auprès de la cour constitutionnelle et demanderons aux Gabonaises et aux Gabonais de venir nombreux le jour de l’audience publique afin que le CNC explique ses « idioties antirépublicaines » devant la face des Gabonais.  

Le CNC va nous expliquer pourquoi la décision qui a été remise au directeur de publication du bimensuel interdit de parution pour 6 mois sans avoir reçu au préalable la moindre sanction n’est pas conforme au communiqué paru dans le quotidien « l’Union Plus ». Le CNC devra nous explique pourquoi on ne devrait plus parler de la nationalité d’un homme politique au Gabon et pourquoi pas celle d’un simple citoyen, Les hommes politiques seraient-ils de supra citoyens ? Auraient-ils plus de droits que quiconque ? Existerait-il une république à plusieurs vitesses ? Le CNC devra nous dire s’il a reçu un mandat d’Ali Bongo Ondimba de se constituer partie civile contre quiconque, toutes les fois où cette institution jugera qu’il aura été diffamé ?

La liberté que nous voulons pour notre pays doit véritablement être libre. Et nous nous battrons pour qu’il en soit ainsi. C’est trop facile de laisser un « quarteron de mercenaires » faire la loi des imbéciles dans une institution, fut elle un four tout réservé aux anciens journalistes que certaines autorités refusent de voir venir mendier dans leur bureau tous les jours.

Que le ministre des salons d’intérieur, de l’insécurité, de l’espionnage téléphonique chargé du CNC comprenne que ses sbires ne peuvent avoir raison sur des esprits libres. Si on n’a pas pu tuer la vérité énoncée par Ondo Ossa, alors c’est dire qu’aucune autre vérité ne pourra être poignardée.  


Par Télesphore OBAME NGOMO

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