Depuis quelques jours, nombreux sont les sites, forums et blogs, alimentés par quelques partisans de l’immobilisme infiltrés dans la majorité, qui veulent absolument faire porter leurs incapacités à gérer la question de la biométrie sur le dos des membres de la Cour Constitutionnelle, faisant de Marie Madeleine Mborantsouo, l’étoile à éteindre au plus vite.
Nous disons non !
En effet, les attaques injustifiées, allant de l’injure à la diffamation la plus humiliante en passant par les menaces de tout genre, subies par la présidente de la Cour Constitutionnelle qui n’est pas la Cour mais son représentant, ne briseront pas notre détermination à soutenir les membres de cette institution qui se sont inscrits plus que jamais dans une recherche effrénée de plus de transparence et de démocratie dans notre pays.
Aussi, si le discours historique du 01 décembre 2007 semblait ne pas avoir obtenu un écho retentissant dans les actes posés par la Cour Constitutionnelle au soir de l’élection anticipée d’août 2009 compte tenu des nombreuses revendications et de la crise politique qui émergea juste après, il va s’en dire que les citoyens gabonais honnêtes et objectifs pourront au moins reconnaître que toutes les conditions n’avaient peut être pas été suffisamment réunies au préalable pour bénéficier d’un verdict incontestable.
Hélas, une fois le vin tiré, il fallait le boire. Et c’est ce que fit la Cour Constitutionnelle. Facilement ou avec peine ? Pour le commun des gabonais, cette interrogation semble relever d’une importance médiocre. Par ailleurs, c’est la suite des évènements conduits par la Cour Constitutionnelle qui parait fondamentale. Car, sa crédibilité et sa virginité en dépendent.
Et pour ce faire, il n’a pas mieux valu que la redistribution des cartes réalisée par la nouvelle opposition version Zacharie Myboto et les engagements annoncés par le candidat président, Ali Bongo Ondimba dans l’axe 1 de son projet de société intitulé « Consolider l’Etat de droit » pour que l’opinion publique se reconnût entièrement dans les décisions annoncées par la plus haute instance juridique du pays. Ce qui est le cas du refus du report des élections législatives.
Cependant, comme au moment de l’élection présidentielle anticipée, la Cour Constitutionnelle avait choisi la meilleure décision pour le Gabon avec la validation de la majorité du peuple gabonais afin qu’il ne séjourne point dans le chaos. C’est alors que cette institution décida de ne point comprimer la volonté du peuple gabonais qui est en quête de plus de transparence, de liberté et de respect de ses choix humains et politiques.
Par conséquent, fallait il malgré tout avaliser la volonté d’un groupuscule de citoyens assis inconfortablement et accidentellement dans la majorité quand le peuple dans son plus grand nombre impose le respect de sa volonté ?
Autrement dit, la Cour Constitutionnelle conduite par Marie Madeleine Mborantsouo devait elle accepter de reporter les élections législatives, sans aucun motif justifiant un cas de force majeur, au moment où toute l’opposition, la société civile et certains membres de la majorité soucieux du bien être du peuple exigent des élections libres et transparentes ? A-t-on oublié les scores obtenus par nos principaux adversaires durant la présidentielle et la volonté des vrais partisans du président de la République qui implorent urgemment l’émergence d’une véritable transparence électorale?
Alors, comme jadis pour la présidentielle, la Cour Constitutionnelle, en plus des lois en vigueur au Gabon a tenu compte du contexte politico social national et international pour justifier et crédibiliser sa décision. De ce fait, elle ne pouvait s’inscrire dans la volonté égoïste de certains compatriotes qui veulent continuellement s’offrir pour seule philosophie de gouvernance, le viol et l’abus démesuré des règles et lois de la République par leurs postures professionnelles qu’ils occupent d’ailleurs maladroitement pour la plupart.
Le Chef de l’Etat lui-même dans son discours du 16 octobre 2010 parlait d’erreur de casting. Aussi, ce jeu de dupe ne pouvait plus continuer au moment où de nouvelles conditions venaient de s’imposer sur l’échiquier politique national.
Par conséquent, nous condamnons avec la dernière énergie et nous nous armons désormais de nos épées pour défendre cette institution républicaine quand les ennemis de notre peuple tentent de massacrer le travail appréciable et apprécié qu’elle réalise. C’est d’ailleurs l’occasion de rappeler que la Cour Constitutionnelle n’est pas au service d’un groupe de gabonais mais de tout le peuple du Gabon.
Enfin, nous ne pouvons briser la chaîne d’union sans dire que les institutions de la République chargées de gérer la question de la biométrie avaient été interpellées dès la fin de l’élection anticipée. La preuve de ces affirmations demeure dans les différents mémorandum rendus publics et transmis officiellement à des responsables internationaux en visite au Gabon: Ban Ki Moon et Nicolas Sarkozy pour ne citer que ceux là. Il en va quand même de la crédibilité de nos institutions aux yeux de nos partenaires étrangers.
Donc, tout citoyen gabonais, épris d’un minimum d’amour pour notre Patrie, se doit de comprendre, de valider mais surtout de protéger la décision de la Cour Constitutionnelle qui ne s’est pas laissée emprisonner par les petits calculs politiciens de quelques jongleurs malhabiles ou maladroits de notre majorité.
Alors, ayons le courage ou l’honnêteté de reconnaître que Marie Madeleine Mborantsouo et ses pairs ont pris une décision sage pour l’avenir du Gabon qui veut très vite devenir un pays véritablement démocratique.
Par Télesphore OBAME NGOMO
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